Enduits de finition

Les enduits de corps étant secs, on attaque les enduits de finition.

Pour l’intérieur comme pour l’extérieur nous avons un enduit de finition d’1cm d’épaisseur. Pour un enduit d’1cm, selon une règle de maçon, il ne faut pas que la charge la plus grosse excède 1/3 de l’épaisseur de l’enduit. Donc ici la charge la plus grosse devait être de ~3 à 4 mm maxi. Les implications :

  • Tamiser la terre à 0-3 et là c’est toute une histoire, compter entre 1,5 et 4heure de travail (dépend de celui qui le fait) pour ~7,5L de terre à tamiser à 0-3. Pour notre petite maison ça a été ~2 semaines de préparation…
  • Trouver du sable 0-2 (c’est plus fin, ça fait de suite plus joli)
  • Trouver de la paillette (paille hachée très très fin). On a pas réussi à obtenir un truc suffisamment fin avec la tondeuse / le rotofil… Donc on l’a acheté. Au final on a eu besoin d’1/2 m3 pour tous les enduits intérieur/extérieur. Mais ça n’a pas été simple à trouver. C’est utilisé dans l’agriculture pour les logettes des bovins. La notre vient d’Il-et-Vilaine. Merci Charlène.

Comme pour les enduits de corps, plusieurs tests on été faits afin de trouver le bon mélange avec notre terre (qui ne fissure pas trop, qui ne poudre trop…). Attention à bien faire des tests de 1m x 1m, on s’est fait avoir avec un test plus petit, ça semblait ok mais en plus grand ça tire pas de la même façon… Nous on a fait un bout de mur test carrément après les petits tests.

Juste avant de commencer les enduits, on oublie pas de bien mouiller le mur pour l’accroche.

Enduits de finition intérieur

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 5 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1 volume de paillettes (paille hachée très fin)
  • 1 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle. L’enduit à ensuite été resserré à la lisseuse / au platoir.

On avait tellement peur que sa poudre que là il a été clairement trop chargé en liant, du coup il a fallu passer plusieurs heures à resserrer le mur à la lisseuse, car il y avait plein de micro fissures. C’est pas dramatique pour l’enduit intérieur parce qu’il est en terre et qu’il n’y a pas de chaux, ça reste souple longtemps, on a le temps de repasser pour resserré… Mais pour l’enduit extérieur (avec chaux), on va être plus vigilant parce qu’on pourra pas resserrer….

Temps passé : 21 jour-homme

Il y aura un traitement de surface mais ça sera l’objet d’un futur article…

Enduit de finition extérieur

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 4 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1,5 volumes de chaux
  • 2 volumes de paillettes (paille hachée très fin)
  • 3 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle et on a adopté la taloche éponge pour la finition. Ça fait ressortir le grain du sable.

Temps passé : 17 jour-homme

Merci à Bérangère, Emmanuelle, Emmanuel, Japy, Juan, Mijo, Véronique, Sarah, Olivier, Anne-Laure, Noëlla, Audrey, Martin, Robin, Nathan, pour leur aide à ce bel ouvrage !

Pose de tomettes sur lit de sable (à l’ancienne)

Au sol dans la paillourte nous devions faire une dalle terre crue partout en finition. On a un peu changé notre fusil d’épaule. On a décidé de mettre un peu de terre cuite (cette fois) dans la partie cuisine car plus robuste aux chocs / poinçonnage / tâches..

Nous avons trouvé nos tomettes pas loin de chez nous, chez un petit artisan qui partait à la retraite mais qui n’avait pas trouvé repreneur (tristesse tout ce savoir-faire qui disparait…). On lui a racheté un fond de stock déclassé. Il nous les a fait à vraiment pas cher (8€/m² – en magasin c’est ~20€/m², et ça peut monter à 60…) mais il y avait du tri à faire (certaines faïencées…).

Sauf qu’au départ, vu qu’on avait pas prévu ça, on avait laissé seulement 3cm d’épaisseur au sol pour la dalle terre de finition. 3cm, sachant que les tomettes font 2cm d’épaisseur, ça laisse plus grand chose pour une pose « classique » sur mortier. C’est pour ça qu’on s’est orienté sur une pose sur lit de sable, à l’ancienne. Les anciens les collaient au plus près les unes des autres (quasi pas de joint), ne remplissaient pas le joint (le temps et la poussière s’en chargeaient…). Nous allons les coller au plus près les unes des autres mais nous allons remplir le joint pour des raisons d’hygiène.

La mine d’information internet sur le sujet ça a été ce site : http://engelleben.free.fr/index.php/pose-des-tomettes-a-lancienne-a-la-chaux-hydraulique-nhl et l’auteur à pris le temps de répondre à plein d’autres questions par ici : http://engelleben.free.fr/index.php/commentaires-et-autres-conseils-sur-la-pose-des-tomettes-a-lancienne. Une partie de ces informations ont été confirmées par notre entourage / l’artisan qui nous a vendu les tomettes…

La pose

Il faut commencer par faire tremper les tomettes toute la nuit. De là on a fait notre lit de chaux-sable (plutôt sec, pas à l’état de mortier). N’ayant pas très épais on a fait un mélange dense en chaux : 5 volumes de sable pour 2 de chaux (NHL). A noter qu’il s’agit de sable 0-2mm. Indispensable pour nous avec si peu d’épaisseur. (entre 8mm et 1,5cm de lit chaux sable)

Pour la pose, dans l’ordre :

  1. Mouiller le sol
  2. Poser un lit de sable-chaux à -20mm (épaisseur de la tomette) + ~3mm du niveau souhaité histoire d’avoir de quoi « tapoter » pour mette tout bien de niveau
  3. Arroser (sans détremper)
  4. Saupoudrer de chaux
  5. Arroser encore un peu
  6. Pose de la tomette (trempée), mise à niveau avec ses copines (avec un marteau caoutchouc de carreleur et une cale de bois)
  7. Et on recommence…. encore et encore

On y a passé 3 jour à 2 pour 15m², mais c’était des grosses journées (9h-23h).

On a choisi de poser la deuxième rangée en la décalant d’1/3 de la largeur d’une tomette par rapport à la première, et ainsi de suite. Ça permet d’être moins rigoureux qu’en damier, d’autant plus qu’il n’y a pas 2 tommettes exactement identiques (ça peut varier de 1cm, mais 1cm + 1cm.. sur la longueur ça fait du monde…). Pour les découpes périphériques, ça c’est fait à la meuleuse, disque diamant, ça se coupe hyper bien. C’est bien de faire les découpes dehors parce que ça fait un maximum de poussière !

Il faut bien attendre 48H avant de pouvoir marcher dessus et faire les joints.

Les joints

Avant d’attaquer les joints du lait entier est passé sur les tomettes afin d’éviter que la laitance de la chaux n’accroche sur celle-ci. Il faut le faire juste avant, histoire que la tomette n’est pas le temps de tout boire en profondeur.

Les joints sont faits avec le même mélange chaux-sable à 40% : (5 volumes de sable 0-2 pour 2 de chaux). Le mélange est étalé au sol puis on verse beaucoup d’eau (~2L/m²) et on étale… Il faut ensuite rincer plusieurs fois (3 eaux de rinçage -propres- et la dernière au moins avec du vinaigre blanc pour supprimer le voile de chaux).

Ensuite il faut attendre 3 semaines que tout soit bien sec pour appliquer le traitement de surface.

Il y aura un traitement de surface mais ça sera l’objet d’un futur article…

Le premier retour : c’est frais depuis ~1 mois et ça tient le coup :-). On a bien abîmé certaines tomettes parce qu’on utilisait une planche pour tapoter dessus avec un maillet en caoutchouc (pour les mettre de niveau) et vu qu’il y avait du sable partout, il y en avait parfois sous la planche, donc certaines tomettes sont « piquetées » de petits grains de sable. On s’en est aperçu après avoir fait les joints, parce que la chaux restait dans ces petits points de sable :-/. Tant pis, ça lui donne un aspect vieilli, on à l’impression qu’elle a déjà vécu 10 ans…

Dalle terre de finition

A lire : retour d’expérience 2 ans après : https://david.mercereau.info/la-paillourte-2-ans-apres/#Le_sol

La dalle terre, suite : après la couche de corps nous voilà aux finitions.

Retour couche de corps

D’abord un petit retour sur la dalle de corps : elle manquait cruellement de liant (argile) et était beaucoup trop chargée. En effet, du sable pouvait partir indéfiniment en passant le balai… Ceci étant, on l’a maltraitée parce que c’était encore « chantier » et qu’il y avait à faire dans la paillourte et que, de toute façon, on savait bien qu’on allait faire une couche de finition, donc qu’importe.

La recette

  • 5 volumes de terre tamisée à 0-10mm
  • 2 volumes de sable 0-4

Le tout mélangé au malaxeur… Pas trop humide. J’ai même fait le mélange 3 jours en avance pour qu’il ait le temps de sécher un peu (c’est plus facile de tamiser bien humide et on veut un mélange qui ne le soit pas trop…).

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de l’article pour comprendre…

Pour la mise en œuvre, on s’y est pris de la même façon qu’avec la dalle de corps (voir le schéma ici) : on a placé des plots (3 volumes de sable pour 1 volumes de chaux) en périphérie, bien de niveau, ainsi qu’un plot central. Ensuite on est venu poser une plaque de bois en « lune » sur ces plots. Le haut de la plaque de bois correspond au niveau fini. Ensuite, on tire à la règle de maçon le mélange.

Pour couler les plots je dépose une « bousée » de mélange, je pose un morceau de bois et mon niveau, je tapote jusqu’à arriver au niveau souhaité et voilà…

Merci à Bérengère, Florian, Jérôme, Anne-Laure, Emmanuel, José, pour leur aide précieuse

Temps passé : 15 jour-homme

Mais mais mais… ça fissure…

Oui parce qu’autant la couche de corps manquait cruellement d’argile pour que ça se tienne convenablement (que du sable ne se détache pas indéfiniment quand tu passes le balai), autant pour la couche de finition il y a eu la dose en argile. Deuxième écueil : plus le granulat est fin, plus l’épaisseur doit l’être (la granulométrie max ~1/3 de l’épaisseur). On était juste juste, ce qui a pu amplifier la fissuration.

Après de multiple tests pour boucher ces fissures (et qu’elles ne réapparaissent pas) la méthode a été d’injecter de la barbotine dans la fissure, puis de taper à la massette sur celle-ci, et enfin d’ajouter de la matière par dessus et de lisser le tout…

Voilà ce que ça donne après 4 semaines de tentative de réparation / réparation…

Ensuite, elle a été cirée à la « cire punique » (cire d’abeille sans résidus saponifiée) pour la rendre étanche (pouvoir passer la serpillière sans que ça redevienne de la gadoue…).

Observation / retours expériences

C’est fragile ! Peut être un peu plus qu’un parquet en sapin (quoi que…) c’est donc fait pour marcher sans chaussure.

Si vous faites des tests, le durcissement est long, au bout de 2 mois c’est vraiment plus dur.. On a essayé avec un peu de chaux pour la durcir, la rendre moins fragile, mais ça a l’inconvénient de poudrer s’il y a un poc, alors qu’avec la terre ça marque mais pas plus ET ça se retravaille facilement si elle s’abîme. Avec la chaux, c’est irréversible et donc plus difficilement réparable….

Quelques tests à l’huile de lin & autres additifs mais rien de concluant : séchage plus lent, pas plus solide, altération de la couleur…

On nous a déconseillé d’ajouter de la paille dans cette finition terre au sol par crainte de pourrissement.

Faites des tests « en grand » (pas juste des carreaux de 40cmx40 comme nous…) c’est pas significatif sur les fissures parce que ça travaille pas du tout de la même manière en grand…

Pour la dalle de finition 3cm c’est trop : 1,5 à 2cm ça aurait été suffisant. La couche de finition c’est plus long à préparer – tamisage fin – et à mettre en œuvre que la couche de corps.

Douche à recyclage d’eau version 0.1 : qui filtre presque…

Edit 11/11/2019 : Un retour de Jason (monsieur showerloop.org) qui fait suite à la lecture de cet article (un lecteur l’a contact) : Hi, that was an interesting read. I honestly haven’t got much feedback from people even though that’s the sole purpose of producing and sending out the kit. David built his own version so I can’t speak about his results but it seems like he got pretty far but not all the way. Indeed the plans he used I wrote them up in 2015. I have dealt with many of the issues he expressed in his blog but wasn’t aware that he was going through them. Since then we have added valves for backwashing and also optimised the drainage. I would say it’s still experimental as we don’t have data over a broad range of users and water qualities but I would wager that our current setup works better than his. In anywise we are still in a testing phase.

Ma première tentative de douche à recyclage n’a pas été une très grande réussite. Le début de piste donnée en fin d’article à propos du sous dimensionnement des filtres était pertinent… Petit rappel :

C’est quoi une douche à recyclage ?

La douche à recyclage : l’eau est en circuit fermé : elle retombe sur ma tête une fois filtrée et donc propre. Elle est pertinente en terme d’économie d’eau et d’énergie, ce que la calculette ci-après démontre : http://showerloopcalculator.zici.fr/

  • 80% d’économie d’eau par rapport à une douche classique
  • 82% d’économie d’énergie par rapport à une douche classique

Attention, tout ça n’est pas magique ! Si vous croyez en la magie, allez directement au paragraphe « les limites / les problèmes… »

L’inspiration

Cette fois-ci, je suis parti sur le modèle de Jason, créateur du projet OpenSource showerloop.org; et plus particulièrement sur son modèle présenté au POC21. Il a l’avantage d’être simple, dénué d’électronique… Et en plus il a été documenté :

Cet article ne va donc pas être très détaillé sur la conception.Si vous voulez la reproduire, lisez bien la documentation ci-dessus.

Pourquoi ça ne filtrait pas sur la version beta ?

Le début de réponse apporté par Jason concernant la taille des filtres était bien une bonne piste :

Four 10cm diameter x 50cm filters are required to have an appropriate flow rate of 10l/min. With 6.6l/min two filters are sufficient and 1 filter for 3.3l/min. The surface area is more important than the length of the filter because that determines the flow rate through the filter and thus reaction times.

Source : https://www.instructables.com/id/Showerloop/

Pour 10L/min, sur la showerloop de Jason, il préconise un filtre à charbon de 200cm x 10cm (linéaire), alors que ma première version était équipée d’un filtre de 20cm x ~7cm. On est bien loin de ce que préconise Jason pour que ça fonctionne… Du coup, mon eau passait trop vite dans trop peu de charbon actif.

Mais ce n’était pas tout, des camarades suisses qui bossent aussi sur le projet m’ont aussi rapporté que :

La différence entre les deux systèmes de filtration est que il y a une plaque de compression chez celui de Jason, en effet le charbon actif est censé absorber quelque corps de l’eau savonneuse, mais dans le prototype lowtech c’est juste un sac de charbon actif, l’eau peut circuler « à coté » des particules et ne pas être filtrée. Dans le prototype de Jason, il y a déjà beaucoup plus de charbon qui est compacté, ce qui augmente les contacts avec l’eau, et le sable a aussi son efficacité dans cette absorption.

Voilà…

Fabrication des filtres

J’ai fait une version de la showerloop « by moi, avec ce que j’avais sous le coude d’abord ». Par exemple j’avais de l’EPDM (une feuille de caoutchouc fonctionnerait tout aussi bien) qui me restait de ma toiture végétalisée, ce qui me permet de faire « joint ». Ça m’évite d’avoir à utiliser du silicone en pistolet, et l’étanchéité est parfaite si s’est bien bien serré. En gros, j’ai serré les filtres jusqu’à être en limite de déformation des couvercles.

Préparation des contenant :

Les cercles de compression

Remplissage des filtres (ajout du sable tamisé à 0-2 rincé et du charbon actif)

Durée de vie annoncée : jusqu’à 2 ans pour une utilisation quotidienne, mais par précaution, je compte 1 an (tout dépend de la saleté des gens qui se lavent…) Au bout de ce temps là, il faut intervenir / vider les filtres :

  • Changer ou nettoyer le sable (le rincer peut suffire)
  • Changer le charbon actif (il est apparemment possible de le « régénérer » mais il faut le faire monter à ~500°C).

Pour le reste du matériel

Il faut privilégier une pompe à membrane, pour moi ce n’est pas nécessaire d’avoir un vase d’expansion parce que soit la pompe fonctionne à fond, soit elle ne fonctionne pas (stoppée électriquement), donc le vase n’est pas justifié. Il n’est pas non plus nécessaire d’avoir une pompe automatique avec pressostat (démarrage quand on ouvre le robinet), ce type de pompe met le réseau sous pression quand le robinet est fermé. Pression qui est trop importante pour les filtres : ils se mettent à « pisser » d’air ou d’eau quand il y a trop de pression (ils ne sont pas faits pour ça).

Le pré-filtre est chez moi un filtre 50 microns lavable. Il est illusoire d’utiliser la crépine souvent vendu avec la pompe. En effet, elle se bouche très rapidement de cheveux ou autres car trop petite par rapport au filtre…

Lampe UV

La lampe UV (UVC) permet de détruire 99,9% des bactéries présentes dans l’eau. Personnellement c’était surtout contre la Listeria que je voulais utiliser la lampe UV. En effet c’est une bactérie qui se développe avec les déjections :

  • Je compte utiliser l’eau de mon puits pour la showerloop, et la probabilité que de l’eau souillée de déjections animales ruisselle dans le puits n’est pas nulle ;
  • Étant donné que l’eau qui est recyclée est aussi en contact avec mes fesses (be oui) peut-être que des bactéries présentes sur celles-ci ne feraient pas bon ménage dans mes yeux… Dixit Jason :

|…] Finally the UV-lamp is used to sterilize the water so that bacteria can no longer reproduce. It might not seem like a big deal since our bodies are covered in bacteria but the main concern is bacteria from your bum coming into contact with your eyes.

https://www.instructables.com/id/Showerloop

Traduction :

[…] Enfin, la lampe UV est utilisée pour stériliser l’eau afin que les bactéries ne puissent plus se reproduire. Cela ne semble pas très grave puisque nos corps sont recouverts de bactéries, mais le principal problème est que les bactéries de vos fesses entrent en contact avec vos yeux.

Notez que ce type de bactérie (la listeria) n’a pas besoin d’être ingérée pour causer des problèmes, un simple contact cutané suffit.

Voilà c’est terminé

Enfin c’est vite dit, j’ai passé des heures à la monter / démonter / ajuster / colmater les fuites… pfff

Le problème : ça filtre mais pas encore foufou…

Pourtant j’ai fait un paquet de tests, mon charbon actif est tassé de chez tassé (tellement que la purge par gravité de la douche met plusieurs heures à se vider), mais force est de constater que l’eau ne sort pas aussi claire que j’aurais souhaité… Peut-être même pas suffisamment claire pour être filtrée par la lampe UV (pour que la filtration par UV fonctionne, il faut que l’eau soit transparente).

Les limites observées

Shampoing impossible

Le shampoing ou tout autre produit à base de tensioactif (qui mousse) ça filtre vraiment vraiment mal (l’eau sort encore « mousseuse »). Pour moi, ce n’est pas un problème je n’utilise plus de shampooing depuis ~4-5 ans. Je me rince les cheveux à l’eau régulièrement et je me les « lave » avec du bicarbonate de soude, rincé avec une pointe de vinaigre de cidre une fois par mois. Attention, ça se fait pas en claquant des doigts, ça demande une période de transition si comme moi vos cheveux étaient drogués aux shampooing indus. C’est une méthode qui s’appelle le « no-poo », vous trouverez plein de choses à ce sujet, moi ma principale lecture fût le blog d’antigone21.

10L d’eau quand même…

Je dis « quand même 1OL » parce qu’actuellement je me lave avec un gant et une bassine d’eau donc j’utilise bien moins de 10L…

Au départ, je voulais faire mon malin et ne mettre que 3L pour remplir le système de filtration (ça suffit pour remplir le système et boucler). Jason préconise 10L… je ne comprenais pas bien pourquoi au début. Après plusieurs tests, mon hypothèse c’est que c’est pour diluer l’eau souillée. En effet je pense que les filtres fonctionnent mieux si on envoie beaucoup d’eau peu sale que peu d’eau très sale.

Chauffer l’eau

Chauffer l’eau de ce truc reste complexe, comme détaillé dans cet article. J’ai acheté le plus petit chauffe eau gaz que j’ai trouvé sur le marché (en terme de puissance : 6kW pour 6L/min). Même ça, mis au minimum de chez minimum ça fait quand même grimper la température. Et pour cause : par la suite j’ai observé une perte de 0,4°/min quand le chauffe eau est coupé et que le circuit est « chaud » (quand il est froid c’est beaucoup plus forcément…). Ce qui laisse quand même le loisir de se doucher longtemps même chauffe eau coupé.

C’est sûr que sur ce point, un chauffe eau électrique avec sonde à l’entrée et à la sortie est le plus pertinent. Mais je n’ai pas les capacités électriques d’avoir un tel engin énergivore (je suis uniquement sur des panneaux solaires).

Odeur de l’eau

Si je n’utilise pas la douche pendant un certain temps, l’eau du début sort avec une odeur d’eau stagnante… Pourtant, je la purge, mais il reste toujours un petit fond d’eau dans les filtres (2, 3 mm).

Jason, dans sa showerloop entaille le couvercle pour que l’écrou y entre, ça permet d’éviter que de l’eau ne stagne dans le filtre et ça évite les odeurs je pense. C’est pertinent mais pas simple à faire, ou il faut un plexiglas plus épais et une défonceuse – à défaut d’avoir une découpeuse laser…

Et si c’était à refaire

Je ferais une showerloop avec 1 seul gros filtre de 20cm de diamètre (pour le même débit de 6,6L/m). Ça permet de limiter l’encombrement, de diminuer le risque de fuite / raccord et donc c’est à mon avis plus économique. Ceci étant, la version avec filtre et répartiteur permet de « voir » l’état de filtration en bas (avant filtrage) et en haut (après filtrage) ce qui est plutôt sympa, ça permet de voir quand l’eau est « propre » ou non…

Je suis plutôt content de l’usage de l’EPDM, ça évite l’usage de silicone et c’est plutôt simple à faire. Avec cette méthode « EPDM » je n’étais même pas obligé d’avoir des plaques de plexi en guise de couvercle, j’aurais pu me contenter de bois. Ça aurait été moins cher (mais j’avais déjà commandé le plexi avant de trouver ce truc là).

Notez qu’on peut faire tout ça dans des tube PVC et non plexi, c’est moins cher mais c’est moins joli…

C’est fini ?

Je ne sais pas trop par ou le prendre pour avancer sur ce dossier de la showerloop. J’aimerais bien la voir fonctionner mieux mais je ne vois pas trop comment… Peut-être que les filtres finiront par filtrer l’eau de mon puits, peut-être que je me motiverais plus tard à y revenir, ou peut-être les deux…

[VENDU] Mise en vente de notre yourte

La yourte est vendu !

C’est bon, on est décidé : on va la vendre notre yourte ! Oui parce qu’une yourte + une paillourte on aurait trop peur de s’embourgeoiser avec tout cet espace… 😉

Quand ? Dans notre idéal ça serait de la voir partir fin août 2019 (le temps de bien finir la paillourte) mais tout est discutable… En tout cas on aimerai être fixé avec un acheteur dès que possible.

Pour vous rafraîchir la mémoire :

Pour rappel un petit descriptif de la yourte :

  • Yourte de 7m de diamètre (~40m²)
  • Fabrication la frênaie
  • Sous lambourdage en douglas
  • Plancher isolé en liège finition parquet
  • Perche en frênes écorcé
  • Isolé avec 12cm de laine de mouton
  • Toile intérieur en coton blanc (drap recyclé)
  • Toile extérieur acrylique qui a déjà été entretenu selon les recommandations de la frênaie (nettoyage + ré-imperméabilisant)
  • Ouverture en chêne (triple baie avec ouverture au Sud + porte vitré à l’Est)
  • Dôme ouvrant en plexiglas
  • 1er montage en Mai 2016
  • Valeur neuve : 20 000€

On propose notre yourte à la vente pour 14500€, ça comprend :

  • La yourte (bien sûr) et son planché, son sous lambourdage, les cordages… bref tout !
  • Accompagnement au démontage
  • Accompagnement au montage si besoin, si pas trop loin, si dispo… Mais normalement si tu l’as vu se démonter c’est pas sorcier à remonter
    • Sur ce point je pense que ça serait intelligent pour votre propre autonomie que vous le fassiez seul, c’est le meilleur moyen d’apprendre et de s’autonomiser parce que je serai pas là au prochain démontage… (et j’ai de la doc pour le montage…)
  • Un grand nettoyage de la toile extérieur + réimperméabilisant qui a été fait en Mars
  • Une remise à neuf des huisseries (ponçage + traitement extérieur)
  • Le parquet à été entièrement poncé passé à l’huile dur en Mai dernier
  • l’installation électrique de la yourte (pas les panneaux solaire hein, je parle des les prises, interrupteur, disjoncteur etc… C’est quelque chose que j’ai pensé démontable et modifiable à souhait – on pourra en reparler mais c’est l’objet de cet article.

En option on propose :

  • Les produits d’entretiens de la toile de la yourte qui nous reste. On avait pris de quoi faire 2 entretiens, on en a fait un en Mars 2019, il en reste de quoi en faire un autre. On en a eu pour 357€ chez yourteco, on a fait les bidon de reste à 150€ (nettoyant + imperméabilisant)
  • Le poêlito pour 500€ + 200€ de fumisterie (neuf il y en a pour 172€ de tuyau simple peau (~3m50 50€ le m) + 140€ pour 1m de double peau). Je penses que c’est très pertinent pour ce type d’habitat d’avoir un poêle de masse semi démontable, nous on en est hyper content. C’est quasi donné, si on considère le temps de fabrication / de recherche (plus d’un mois) + le coût des matériaux…)

N’hésitez pas à me contacter si ça vous intéresse.

Après le 1er hiver…

La paillourte a passé son premier hiver, avec lui nous avons eu des déconvenues (plus ou moins pénibles) et des bonnes surprises. Commençons par le positif :

La paille du toit

L’isolation paille en toiture m’avait été déconseillée par certain, d’autres m’avaient dit c’est ok avec un système de ventilation, d’autres que c’était ok mais surtout pas de ventilation… Mais aucune des personnes que j’ai contactées avec une toiture similaire (végétalisée/EPDM, isolée en paille avec ou sans ventilation) n’était capable de me dire comment était la paille après plusieurs années, personne n’avait eu la curiosité de soulever l’EPDM…

Et bien j’y suis allé, avec beaucoup de stress / appréhension. Ça allait être une heure de vérité, soit tout était ok et c’était une victoire, soit c’était tout une toiture à refaire / revoir… et j’avoue que ça m’aurait plombé le moral, car je commençais juste à entrevoir la fin du chantier… ça l’aurait sacrément rallongé…

Le verdict : C’est OK !!!

Le bémol c’est bien sûr que ça ne fait que ~9 mois de vie, mais pour le moment la paille est en très bon état, très sèche, peut être même plus sèche qu’au moment de la pose (étrange…). Tellement sèche que l’humidimètre affiche « LO », traduisez : « taux d’humidité trop bas pour être mesuré » (donc <8% de mémoire sur la notice)

La paille des murs

Là, c’est un peu plus étrange. Elle semble plus humide qu’au moment de la pose. En effet à la pose on était <12% d’humidité et là on est entre 15 et 18% (testé uniquement à 2 endroits du mur). Rien d’alarmant cependant c’est peut être dû au fait que l’enduit n’est pas complètement sec (après 6 mois de pose + le fait que ça soit l’hiver…) Si vous avez un éclairage, je suis preneur. En tout cas je surveillerai ça…

Descente de charge

J’avais fait un article sur la descente de charges observée (tassement des bottes avec le poids du toit). J’ai continué à prendre des mesures, parce que ça a continué à descendre après l’article… De pas grand chose (~2cm contre ~20cm évoqué dans le premier article)

Condensation EPDM / clocheton

Au niveau du clocheton, la jonction entre l’isolant et l’EPDM n’est pas franche, vue la forme de la charpente réciproque à cet endroit-là, c’est pas simple… De ce fait, quand on a jouté le clocheton, la lisse à fait « remonter » l’EPDM à certains endroits autour du clocheton. Ce qui fait qu’il y a de l’air qui circule côté intérieur sous l’EPDM et celui-ci peut être d’une température nettement différente à l’air qui circule au dessus de l’EPDM = condensation. Cet endroit étant très pénible à isoler on a opté pour une petite isolation par l’extérieur. On a fait des « chaussettes » remplies de liège en vrac, et on a entouré la périphérie du clocheton avec. On a remis les cailloux autour et voilà, plus de condensation. Le liège a été utilisé ici pour ses propriétés imputrescibles. Le liège a aussi la particularité de garder son pouvoir isolant même trempé (ce qui n’est vraiment pas le cas de beaucoup d’isolants).

Je confirme que ça nous a réglé le problème ! Depuis, plus de condensation à cet endroit.

Condensation rampant clocheton

Toujours la condensation… Définitivement c’est pas simple à gérer… Quelques semaines après avoir terminé le clocheton, je me suis aperçu qu’il y avait des traces d’humidité sur un montant. J’ai démonté le contreplaqué de « parement » et je n’ai pu que constater de la condensation sur le frein vapeur en papier kraft (deux épaisseurs).

En démontant, j’ai constaté que la condensation s’est formée là ou le contreplaqué ne touchait pas l’isolant (donc que de l’air circulait). J’ai démonté une plaque d’isolant pour être certain que ça ne provenait pas d’une infiltration d’eau… Et non c’est bien de la condensation : l’isolant est ok et les rampants étaient bien sec, sans trace de quoi que ce soit d’anormal (à la limite, je préfère ça…)

Pour le moment, ce problème n’est pas réglé. Pour éviter la condensation, de ce que j’en sais, il faut soit une lame d’air pour qu’elle puisse sécher, soit pas du tout de circulation d’air. Dans mon cas, la 1ère option parait plus faisable… Si vous avez une suggestion je suis preneur !

Portes & linteaux

Comme expliqué dans cet article sur les pré-cadres, les linteaux ont été faits avec 2 morceaux de 8×20 en douglas (même section que les pré-cadres), mis l’un sur l’autre sur la tranche. Ils sont assemblés histoire de faire « ensemble » avec 2 plaque d’OSB récupérées dans les poubelles du menuisier.  Nous avons isolé les linteaux de portes avec des panneaux de fibre de bois. Ceux-ci sont rigides, ce qui permet d’enduire dessus sans problème.

Isolation des linteaux

Les linteaux sont solidaires du pré-cadre car vissés par le dessous (à travers le pré-cadre) avec de longues vis (6×140), mais aussi avec des équerres sur le pré-cadre. Le linteau est aussi solidaire de la charpente grâce à un feuillard qui entoure la perche posée dessus. Enfin, il est solidaire des murs grâce à des broches en châtaigner. On a ensuite isolé le linteau en panneaux de fibre de bois (les « trous » seront bouchés au terre-paille) :

Nos portes sont en chêne, elles sont toutes largement vitrées. Nous avons choisi de les fixer en « applique extérieure » (pour connaître les différents type de pose, aller voir ce petit wiki de menuisier), pour 2 raisons :

  • La pose en applique intérieure nous aurait demandé une vigilance particulière aux infiltrations d’eau au niveau du seuil. L’eau étant l’ennemie de la paille, si on peut s’éviter des problèmes c’est toujours bon à prendre…
  • La pose en feuillure est risquée en paille porteuse : si jamais votre pré-cadre travaille trop (poids de la charpente, mouvement du mur…) vous ne pouvez plus ouvrir vos portes. C’est ce qui est arrivé à un ami qui a construit en paille porteuse, il a dû tout démonter… Au moins avec la pose en applique extérieure il n’y a pas trop de boulot en cas de pépin, et en plus mes pré-cadres sont costauds… (ceinture, bretelle…)

Pose des portes

Un morceau de contre plaqué marine (chute de la lisse basse) a été assemblé à la porte, ce qui permet ensuite de visser la porte en applique. Les portes on été posées avec des cales au besoin pour le niveau (fait au fil à plomb), et il y en avait souvent besoin. En effet les cadres avaient bien travaillé…

L’étanchéité sera faite au mastic…

Renfort pour équerre

Après quelques mois, ça bouge toujours au niveau des pré-cadres, les portes sont constamment à re-régler… Je fini donc par ajouter des équerres métalliques sur les pré-cadre pour maintenir l’équerrage. J’aurais dû le faire avant c’est certain ! Une de chaque côté (intérieur / extérieur) aurait été l’idéal. Au lieu de ça, j’en ai rajouté une à l’intérieur + une dans le pré-cadre (mes portes étaient déjà posées et prises dans l’enduit extérieur c’était pénible de tout retiré… ET OUI je n’avais rien qui tenait l’équerrage avant sur mes pré-cadres après la pose des portes, je pensais que « l’ensemble » allait rester cohérent et que le mur de chaque côté allait l’empêcher de bouger… En fait ça bouge… c’est souple…

Il semble que le toit ait fini par trouver sa place environ 5 mois après la pose de la charpente. J’ai peut être posé les portes trop tôt, j’aurais dû attendre ces 5 mois (mais ne sachant pas que ça allait durer autant de temps…). En même temps c’était bien d’avoir les portes pour passer l’hiver et mettre la maison hors gel. Donc l’idéal aurait été de trianguler le pré-cadre durant minimum les 6 mois qui ont suivi la pose de la charpente.

Cache misère

Par dessus les pré-cadres, j’ai posé des « cache-misère » en contre plaqué de 3mm (si c’était à refaire, je prendrais du 5mm, plus rigide).

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