Extension de la Paillourte

Après pas mal de tergiversations, on s’est décidé : on fait une extension à notre Paillourte ! Et ce pour faire une chambre (un vrai espace séparé d’une porte) à notre fille.

On en profite pour y accoler un cellier de 4m2, espace non chauffé et non isolé au Nord. Principalement pour :

  • Mettre les toilettes sèches (qui auront leur propre ventilation en circuit fermé)
  • Un garde-manger (qui aura sa propre ventilation en circuit fermé)

Pourquoi tergiverser ?

Dans le monde, quelle est la part d’enfants ayant accès à une chambre individuelle ? Une camarade m’a dit une fois 7 % (je ne parviens pas à trouver de source là-dessus). Ce qui est sûr, c’est que c’est peu. C’est un confort récent de nos riches sociétés occidentales. Récent, car si vous regardez dans le passé, à l’échelle de nos grands-parents et même de nos parents, rares étaient ceux qui avaient accès à une chambre individuelle. Alors pourquoi désormais n’imaginons-nous pas cela possible ?

Ceci-dit, nous acceptons notre condition de riches occidentaux bourgeois 🙂 Et on passe le cap de séparer l’espace parent de l’espace enfant (actuellement, nous n’avons qu’une seule pièce).

Aussi, pour moi, le principal critère qui définit une maison « écologiquement soutenable« , c’est sa taille. J’ai déjà fait un article qui s’intitule « Ode aux petites maisons : C’est la taille qui compte !« , je vous propose de vous y référer. Ici, on parle d’une extension de 11 mètres carrés habitables, ce qui donnera un espace de vie à chauffer de 51 mètres carrés pour 3 personnes… On est encore loin de la moyenne nationale…

Le cheminement de la réflexion

Démontable ?

On s’est d’abord dit : parce qu’on ne détruit jamais les bâtiments, on a qu’à faire démontable ! En général, quand les enfants partent, on continue d’entretenir, chauffer des pièces vides… ou avec un rameur dedans… Là, nous aurions l’opportunité de lui offrir une seconde vie, ou même de laisser notre fille partir avec sa chambre comme première maison…

Sauf que démontable, on s’est dit :

  • Est-ce qu’on va le démonter? Parce qu’on a quand même cette tendance à remplir le vide et à se créer des besoins… Si c’est là, c’est difficile de s’en séparer…
  • Faire démontable, c’est souvent moins bien isolé qu’un bâtiment en dur / définitif (pour des raisons de poids, la structure et l’isolant sont minorés), donc il allait très probablement falloir un moyen de chauffage dédié pour cet espace. Ça implique aussi des contraintes techniques qui, selon moi, rendent plus difficile l’utilisation de matériaux brutes/écologiquement soutenables (terre, paille…) parce qu’il faut du léger…
    • La laine de bois, par exemple, n’est pas biodégradable. Parce que du bois ça ne pousse pas sous forme de panneaux souple, pour arriver à ce matériau, il y a transformation, ajout de petits produits non biodégradables. Pour moi, ce n’est donc pas complètement satisfaisant. Oui, ça stocke du carbone, mais est-ce le seul critère?
  • Faire démontable (du léger donc), c’est aussi s’exposer à de la surchauffe en été, car il est très difficile d’obtenir de l’inertie dans un habitat démontable (l’inertie: c’est du poids, de la masse…). Demandez à quelqu’un qui vit en Tiny ou en yourte s’il passe un bon moment pendant les canicules… Je l’ai fait, et je peux témoigner qu’on est mieux sous un arbre que dans son habitat léger.

Pourtant, j’aime beaucoup cette idée que la chambre de ma fille soit adossée à la maison quand elle est petite. Et que cette chambre puisse être déplacée au fond du jardin à son adolescence pour plus d’indépendance…

Mais ça sera : non démontable, en dur, en lourd !

Usage future de cette chambre

Un enfant grandit, et un jour s’envole… Si on part sur un bâtiment en dur (non démontable), on s’est attaché à réfléchir aux usages futurs de celui-ci, et donc à penser le bâtiment aussi pour ces usages futurs (mettre des gaines, réseaux en attente un peu partout…).

Bon, des usages c’est pas les idées qui manquent : Accueillir un parent vieillissant, un migrant…

Contraintes techniques

Parmi les contraintes avec lesquels il fallait jouer, il y a :

  • La limite de propriété avec le voisin. Notre terrain est une sorte de grand couloir étroit (c’est pour ça qu’il était pas cher), et nous avons posé notre Paillourte en plein milieu. Ce qui fait que nous étions à 3 m du premier voisin et 3 m de l’autre voisin. Et il faut construire soit à 3 m, soit en limite de propriété (0 m). Et cette limite de propriété ne dessine pas une ligne droite :-/ il a fallut donc composer un truc un peu biscornu…
  • La jonction avec la charpente réciproque ne s’annonce pas des plus aisées. En effet, le plus simple aurait été de prolonger le toit par en dessous de la toiture existante. Mais on se serait retrouvés avec une hauteur sous plafond plutôt faible et moi je suis plutôt grand…

Le plus simple pour résoudre le deuxième point (et peut-être le premier) aurait été de faire un bâtiment non mitoyen et de relier ces deux bâtiments par un couloir. Sauf que thermiquement, ça n’est vraiment pas la panacée. On augmente la surface de contact des murs avec l’air et c’est cette surface de contact mur-air extérieur qui fait les déperditions thermiques, et qui augmente notre besoin de chauffage. Thermiquement, il est plus pertinent de limiter les surfaces de mur et adosser une extension sur la maison existante par trois murs est donc le plus pertinent. C’est ce que j’ai cherché à faire, et j’espère ainsi ne pas avoir besoin de chauffer cet espace supplémentaire. J’espère que le MiniMasse suffira (l’avenir nous l’apprendra). En effet, il n’est pas simple de chauffer de – très – petits espaces avec un chauffage au bois.

Choix techniques

Pour cette extension de Paillourte, nous avons choisi :

  • Technique « poteau poutre » avec un mix bois rond, bois carré (pour gagner de la place à certain endroit).
  • Pour la partie chambre (11m2) : Murs en paille enduits en terre-paille intérieur, terre-paille-chaux à l’extérieur (on change pas une équipe qui gagne)
  • Pour la partie cellier (4m2) : Murs en briques d’adobe
  • Pas de fondations sous les murs, juste du gravier drainé « à la Gurun« , d’autant que les murs ne supportent que leur propre poids. La toiture est portée par l’ossature poteau poutre.
  • Toiture isolée en paille avec bac acier de couleur ~beige et une belle lame d’air entre la paille et le bac acier pour augmenter le confort d’été (qui est à mon avis désormais prépondérant au confort d’hiver car il est plus facile de chauffer un espace que de le refroidir..)
  • Dalle en terre isolée en Misapor (pareil, on change pas une équipe qui gagne)

Incitateur anti-pub… Pourquoi faire ?

J’ai décidé sur mon blog d’inciter les gens à installer un anti-pub je vais vous expliquer pourquoi.

Les pieds dans le plats

Imaginons que votre prestataire de mail n’active pas l’anti-spam par défaut.  Pas sympa pour Madame Michu qui ne sait pas forcément installer un  anti-spam, tant pis elle subira… (ironie) Et les pauvres gens qui veulent vivre du spam, quelqu’un y pense ? Mais un anti-spam n’empêchera pas Monsieur Michu, s’il le souhaite, d’aller voir les promotions sur le viagra dans son dossier spam  !

Mettre un anti-spam pour ses emails c’est comme mettre un stop-pub sur sa boîte aux lettres (papier) et, par prolongement, installer un  anti-pub sur son navigateur.

Dans mon idéal les anti-pub seraient installés par défaut sur tous les navigateurs… Mais comme les principaux navigateurs sont InternetExplorer, Firefox et Chrome je doute que cela arrive un jour :

  • Mozilla Firefox est largement financé par Google. Google étant le principal annonceur sur Internet avec la régie Adsense
  • Google Chrome.. hum même problème…
  • Microsoft Internet Explorer : pas vraiment d’arguments solides mais  pas convaincu non plus… (oui c’est un procès d’intention)

Le financement du web

Pour les sites à petit revenu, blog, ect.. Aujourd’hui le coût d’un hébergement web est relativement négligeable  par rapport à beaucoup d’autres dépenses du quotidien. Pour 1€, 2€/mois et  vous avez une plateforme personnelle sans publicité. Sans compter les  hébergeurs associatifs gratuits, le RHIEN, l’auto-hébergement

Pour les sites à fort trafic des modèles économiques sont à trouver mais ils en existent déjà, en voici déjà une liste non exhaustive qui fonctionnent sans pub :

Si tout le monde bloque la pub Internet ne sera plus gratuit

Publicité != Gratuité

La publicité à un coût,  un coût non négligeable. Nous payons ce coût quand nous achetons des  produits d’entreprise qui font de la publicité. Donc de mon point de vue : « argument rejeté »

La neutralité du net

La neutralité du réseau n’a rien à voir là dedans, tant que c’est désactivable et que c’est sur le FreeBox.

Par rapport à Free, Benjamin Bayart semble être du même avis et vous l’expliquera bien mieux que mois sur le blog de FDN

Quand  à l’argument qui consiste à dire qu’avec la publicité les sites sont indépendants financièrement et donc libres. A ceux-là je répondrai en leur  demandant de regarder une très bonne émission d’arrêtsurimages traitant du sujet. Pour faire court, si vous voulez parler d’une marque/entreprise et qu’elle vous finance à travers la publicité, allez vous le faire ? La réponse est évidemment « non » c’est votre source de revenu… Est-ce que c’est ça la liberté ?

Pour toutes ces raisons : multiplions/facilitons les installations d’anti-pub sur nos ordinateurs !

Installer l’incitateur de pub WordPress

J’ai développer un plugin wordpress : adblock invit

Installer l’incitateur de pub sur mon site

Je partage avec vous le bout de script (certainement à améliorer, je ne suis pas développeur) pour que vous puissiez faire la même chose si le cœur vous en dit.

Créer un répertoire ‘testads’ accessible en http qui contiendra le fichier banners.js :

document.write("<div id='adstest'></div>");

Puis copiez ce bout de code juste avant la fin de votre </body> sur toutes les pages :

<script language="JavaScript" type="text/javascript" src="http://www.mercereau.info/testads/banners.js"></script>
<script language="JavaScript" type="text/javascript">
/*
* Script sous licence Beerware (http://fr.wikipedia.org/wiki/Beerware)
*/
var divAds = document.getElementById("adstest");
if(divAds) {
    document.write("<p>Vous n'avez pas d'anti-pub ?</p>");
}
</script>

3, 2, 1… Inciter !!!!

Edit : Renommage du fichier ads.js en banners.js pour coller avec la liste Fanboy’s d’adblock (merci @mart-e)

Edit2: Ajout de la licence au script (très important !) :-p

Cet article, à l’époque fessait suite à la polémique de Free avec son anti-pub installé par défaut sur la Freebox  et aux nombreuses discussions qui en ont découlé (ça aura surtout eu ce mérite.

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