On ne s’est pas arrêté aux fondations, on continue… 🙂
On a fait venir une petite pelle pour décaisser la terre végétale qui se trouve à l’intérieur des fondations, histoire que notre future dalle en terre ne se tasse pas trop… Elle en a profité pour creuser la tranchée périphérique extérieure pour poser un drain. Cette tranchée descend sous le niveau de la fondation, afin que celle-ci reste au sec. La terre décaissée sera utilisée pour le toit végétal.
Pour remplir l’intérieur, j’ai fait venir du rebut de carrière (un truc dont personne ne veut visiblement vu le prix, mais qui va très bien pour remplir un trou et faire du dur pour accueillir le hérisson puis la dalle). Ce rebut de carrière va être damé. J’en ai fait venir 15m3 pour remplir mon trou, soit 22 tonnes, qu’il a fallu étaler… Une grosse journée & un paquet de coups de pelle plus tard, c’était fait :
Le temps passé pour cette étape : 1.5 jour-homme + 1 heure de mini pelle pour décaisser
Drain périphérique
Sur notre terrain, l’eau vient surtout du sol – des nappes, nous avons donc opté pour la pose d’un drain agricole (tuyau percé). Si vous n’avez pas un sol gorgé d’eau, et que vous voulez drainer l’eau de ruissellement, il faut préférer un drain routier (rainuré uniquement sur le dessus). Autour de ce tuyau, nous avons mis un peu de gravier drainant (granulométrie 8-16), le tout enveloppé dans un géotextile. Il faut ici privilégier du géotextile non tissé, afin d’évité qu’il ne s’obstrue. Par dessus cette poche, nous avons mis du gravier jusqu’au niveau du sol fini afin que l’eau de ruissellement finisse aussi dans la tranchée et soit captée par le drain.
Le temps passé pour cette étape : ~8 jours-homme + 1 heure de mini pelle pour la tranchée
Mise à jour : c’est une erreur ! Le drain agricole est maintenant déconseillé (pas conforme à la NF P16-379 et au DTU 20.1) il aurait tendance à répartir l’eau autour du bâtiment, sans l’évacuer…
Sous bassement
(comme je disais) Le sous bassement est en blocs de pierre ponce (en PonceBloc© pour être précis). Au départ, j’étais parti sur de la brique type monomur. Écologiquement parlant c’est discutable car la pierre ponce vient, au mieux d’Italie, au pire de Turquie. Ceci étant, la fabrication des blocs de ponce ne nécessite pas de cuisson, contrairement à la brique de terre cuite type monomur. La brique peut difficilement être installée au sol vue qu’elle est poreuse (risques d’éclatement avec le gel…). Le bloc de pierre ponce minimise les remontées capillaires. De mon côté, j’ai eu des blocs de pierre ponce à moins de 3€ le bloc (45x30x25), avec un R de 2,72, ce qui est moins cher qu’une monomur. C’était à un prix intéressant car le fabriquant n’arrive pas à les écouler, donc il les brade. Sinon ça peut bien coûter 8-10€ pièce. Si vous voulez relire une partie du cheminement qui m’a mené jusque là, c’est sur le forum des compaillons.
Pour la pose, Jean-Yves nous a préparé un gabarit qui a permis d’avoir quelque chose de constant, de rond, c’était bien pratique. On a posé le premier bloc sur la fondation, à l’endroit le plus haut (on avait pas vraiment fait d’arase sur la fondation cyclopéenne, c’était à 2 – 3cm près) et c’était notre référence pour tout le reste. Pour le mortier j’ai suivi les consignes du fabriquant de blocs de pierre ponce, donc dans la bétonnière, j’ai mis :
- 0,5 volume de chaux
- 0,5 volume de ciment
- 4 volumes de sables (0-4)
Bien conscient que le mortier n’est pas isolant, une plaque de liège sera placée à l’intérieur – derrière le bloc ponce comme détaillé ici – pour éviter un pont thermique.
Les ‘triangles’ vides entre les blocs ont été comblés avec du béton isolant à base de pierre ponce en vrac pour (quand même) maximiser l’isolation. Ce béton de pierre ponce à été fait comme tel :
- 1 volume de ciment
- 3 volumes de sable (0-4)
- 2 volumes de ponce (~4-10)
Voici le tableur pour la recette avec les quantités estimé pour notre cas : SousBassementDosage
Le temps passé pour cette étape est de ~8 jours-homme
En parallèle
On continue d’écorcer le châtaigner (préparation de la charpente), de concasser la tuile (issue de la démolition, qui servira de support drainant sous la terre de la toiture végétalisée) et d’autres trucs…
Merci à Brigitte, Jean-Yves, Juliette, Nico, Ion, Valentin, Sergio, Aurélie, Céline, Myriam, Bertrand, Émeline, Erwan, Diane, Céline (une autre) pour votre participation !
Bonjour,
Afin de nous faire une idée, accepteriez-vous de nous donner un détail des coûts des différentes étapes (fondations, murs, toiture, etc.) de la construction de votre paillourte ?
Merci!
Tout est marqué là : https://david.mercereau.info/fin-de-la-saison-de-chantier-2018-bilan-humain-financier/ (coût financier et humain – non négligeable – …)
Salut,
merci pour toutes ces infos, c’est une vraie mine d’or 😉 Je commence la construction d’une paillourte dans la drôme et suis bien souvent sur ton site…
Pourrais-tu me transmettre le contact du fournisseur des blocs en pierre ponce ? je les trouve plutôt autour de 8 €…
Tout de bon !
Christophe
Salut Christophe,
Super pour la paillourte dans la Drôme, bon courage ! Tu partage sur un blog ou autres ?
Pour le fournisseur de ponce bloc c’était Chavigny Industrie – 37390 Mettray . C’était pas chère parce qu’il arrête d’en produire et qu’il se débarrasse de leur stock (je ne sais pas où en sont leur stock…) moi j’en ai eu pour 2,35€HT pièce et ils m’ont filer du rab sur place…
Bon courage pour ta paillourte,
David
Bonjour David et les lecteurICES.
Je me demande si tu as utilisé de la NHL 3,5 ou 5 pour maçonner tes soubassement ?
Je n’ai pas vue apparaître l’info dans la page.
J’ai commencé hier en 3,5 mais cette nuit je me suis demandé si il ne fallait pas mieux poursuivre avec de la 5 ?
Merci,
Pierre qui commence une paillourte en Dordogne.
Salut Pierre,
Tu fais aussi un sou bassement en bloc de pierre ponce ? Si c’est le cas alors moi j’ai pas pris de risque là dessus, j’ai suivi les recommandations du fabriquant, il préconise mortier bâtard ciment-chaux, c’est ce que j’ai fais…
David
Rebonsoir, oui je fais comme toi, 1 de ciment 1 de chaux 4 de sable. Je me demande quelle chaux est la plus appropriée ? 3,5 ou 5 ? Te souviens tu de ce que tu as utilisé ?
Bonne soirée.
Pierre
J’avais utilisé de la 5 certainement parce que j’en avais des fondations… après je suis pas sûr que ce soit fondamental…
David
Bonjour David, je me pose des questions concernant le drain ventilés dans le hérisson.
– J’ai lu dans le blog que l’entrée est le point le plus bas et est au ras du sol . Concernant la sortie est-ce que plus elle est haute et mieux ce sera ?
– Toujours sur la sortie du drain, dans mon cas le tuyau longera le pignon et déboucherais en débord du toit.
– La couleur noire améliore la ventilation ?
– Est-ce la totalité du tuyau doit être peint ?
– le diamètre du drain fait 125 mm, est-ce que tu sais si je peux le réduire en 80 mm par exemple pour que la sortie soit moins voyante ?
Bravo et merci pour toutes les informations que tu transmets et bonne continuation.
Pascal
Oui !
Sous le débord ou au dessus du débord ? Au dessus c’est mieux (bénéficie de l’effet venturis) mais…
Oui, si tu as un coup de soleil, ça génère de la chaleur donc du tirage naturel.
Si tu veux maximiser cet effet : oui
Si tu réduit la sortie tu crée un goulot et donc tu réduit la totalité (c’est comme si tu avais du 80 partout…
Note que : tout ça reste très théorique, j’ai pas vu d’étude qui comparait une maison avec et sans drain de ventilation. On peut se dire que c’est certainement mieux et que donc il faut maximiser son effet si possible sans vraiment connaître le poids de l’effet de celui-ci… Donc j’ai envie de te dire : fait au mieux ça sera déjà bien (peut être 😉 )
Bonjour David, je pensais recevoir un mail m’informant de ta réponse. C’est seulement hier que je suis retourné sur le blog, au cas ou et j’ai eu une bonne surprise de voir toutes les réponses à mes questions et en plus prodiguées extrêmement rapidement ! Je te remercie beaucoup beaucoup. Pascal
La sortie du drain sera au dessus du débord.