Cabane (micro MOB) pour enfant

Avec tous mes chantiers du moment, j’avais pas mal de chutes à traîner sur le terrain et j’avais envie de faire une petite cabane d’enfant pour ma fille… J’ai principalement utilisé les chutes de bois d’ossature (douglas 45×85) et de l’OSB de contreventement 8mm de ma cabane de jardin mini MOB, et puis de la tuile plate du clocheton. On m’a donné un toboggan en plastique, ce qui m’a décidé à me lancer… J’avais aussi pas mal de restes de visserie (issue du chantier paillourte & cabane). Donc en gros pour ce petit projet, j’ai dû racheter quelques liteaux pour la toiture, les charnières des portes/fenêtres, les supports des poteaux et quelques planches de bardages.

Je ne vais pas trop détailler techniquement ici parce que j’ai ré-utilisé des techniques que j’avais déjà utilisées et documentées.

J’ai fait une dalle bois comme pour la mini MOB, avec les mêmes supports réglables (qui permettent aussi une rupture capillaire). A ceci près que là c’est « sur pilotis ». Les plots en béton sont en fait des parpaings (2 supperposés) qu’il me restait de mes « fondations de yourte« , dans lesquels j’ai coulé un peu de béton avec des petits morceaux de ferraille qui traînaient pour le passage de l’un à l’autre (éviter cisaillement).

J’ai ensuite construit les murs au sols. Des chutes de 45×95 et de l’OSB pour contreventer le tout. J’ai quand même simplifié par rapport à une MOB : il n’y a pas de lisse basse, pas de lisse haute… c’est une cabane pour enfant, je vais pas m’amuser à suivre les DTU… Si jamais vous voulez plus d’info sur les écarts de vis, entraxes d’ossature, etc., j’en dis plus sur l’article de la mini MOB. En gros, là, j’ai fait « avec le bois que j’avais » / les tailles de vis qui me restait…

Le montage des murs s’est fait facilement : c’était pas trop lourd à porter à bras d’homme vue la taille. J’ai mis une faîtière d’une section 145×45 de reste de la structure de mon lit.

Pour la toiture j’ai contreventé en OSB 8mm et j’ai fait comme pour le clocheton de la paillourte : même pente de toit, même technique de pose de tuile… sauf qu’il y avait beaucoup moins de découpes :-). En faîtière pour les tuiles, j’ai récupéré 10 tuiles canals qui s’ennuyaient dans le jardin de mon voisin… ça fera le temps que ça fera et s’il y a des infiltrations c’est pas la mort, il y a le pare-pluie et pas d’isolant… et c’est une cabane d’enfant…

Pour les rives, je suis pas très fier du résultat mais bon je n’avais pas la motivation d’acheter des tuiles plates de rives donc j’ai fait comme j’ai pu (bourré de mortier + tuiles vissées au bois…)

Il ne reste plus qu’à barder (même technique que pour la mini mob).

Vue d’ensemble du résultat final :

La porte en OSB tiendra pas bien longtemps mais bon j’avais plus que ça sous le coude alors ça tiendra le temps qu’il faut…

Fin de chantier 2019 : Bilan humain/financier 2

J’avais déjà fais un bilan humain et financer après la grosse saison de chantier participatif 2018. En 2019 il le bilan n’a pas beaucoup évolué parce qu’on avait fait le plus gros du boulot en 2018 :-). Mais quand même :

Bilan humain

  • En 2018 : ~4 mois de chantier participatif avec ~90 personnes différentes qui sont passé sur le chantier durant ce temps
  • En 2019 : ~2 semaines de chantier participatif et une petite dizaine de nouveau participants (en plus des anciens qui sont repassé…)

~100 personnes sont passées donner de leur temps pour apprendre/échanger sur notre chantier MERCI A VOUS !

Dans les grandes lignes, j’ai estimé à plus de 411 jour-homme le temps de travail en chantier participatif. A ça j’ajoute notre temps hors chantier participatif à préparer/tester les techniques/faire des trucs qui ne ce fond pas en groupe, j’estime ça à 270 jour-homme. Sans parler du temps de lecture, de formation, de préparation, de récup’ des matériaux… c’est inestimable et pour donner une louche on va mettre aussi 270 jour-homme. Ce qui nous fait un total de 951 jour-homme de travail pour cette paillourte. c’est vertigineux mais ça doit pas être loin de la vérité, ça vous donne une idée de ce qui vous attends avant de vous lancer… 😉

Bilan financier

Sans grosse surprise, on a pas acheté grand chose de plus qu’au dernier bilan, donc on reste autour des ~17 000€ (juste la maison de ~40m² habitable) et je le répète, j’ai certainement oublié plein de petites choses, mais l’essentiel est là, j’ai pas non plus poussé le vice à garder les tickets d’essence quand on faisait les courses matériaux… hein…

Le détail c’est par là :

[vidéo] Construction de la paillourte

Diaporama vidéo souvenir de la construction de notre maison. Une paillourte, une petite maison en paille porteuse ronde, enduit en terre, charpente réciproque avec toiture végétalisé…

Crédit musique : DO-UP

Tout les articles détaillas la constructions sont ici :

Lit mezzanine / Cloisons torchis

On s’est fait un lit mezzanine avec les restes de voliges (pour le plancher) et les restes de poteaux de charpente. On l’a faite un peu plus grande qu’une mezzanine classique pour pouvoir mettre du rangement en haut. En dessous de la mezzanine il y a la chambre de « la petite ». Cette chambre d’enfant est cloisonnée en torchis, parce que c’est phoniquement pertinent et c’est pas cher (gratuit ?). Même s’il est prévu une large porte pour apporter un maximum de lumière, j’ai prévu un éclairage LED en 4 points (4 coins) avec variateur de puissance pour un maximum de confort lumineux.

La structure en bois

Avant de faire notre dalle terre, j’ai coulé des plots de 40 x 40 x 20cm de haut aux emplacements des poteaux qui constituent la structure du lit. J’ai fait des coffrages (perdus) remplis de 2 vol de caillou, 1 sable, 1 chaux NHL5.

J’ai ensuite fait ma structure bois avec les chutes de la charpente pour le bois rond, les voliges en douglas (22mm) pour le « plancher » de la mezzanine, et j’ai acheté du 4×20 pour le tour du lit.

Le tour est assemblé avec les poteaux grâce à des tourillons + des équerres (qui seront noyées dans l’enduit).

Pour le plancher, une longue volige en 33mm assemblée sur deux petites de 22 font une travée centrale (mes chutes de voliges en 22 n’était pas suffisamment longues pour aller de bout en bout…).

J’ai coulé un peu de mortier autour des poteaux pour qu’ils ne bougent pas en attendant la dalle de finition.

Le torchis

il y a moult façon de mettre en œuvre du torchis (boule, mèche, plaque…). Nous avons choisie la méthode « mèche » / torche.

Support

Le support a été réalisé en bambou fendu. Parce que le bambou il y en a pas mal autour de nous, il n’y a qu’à se pencher, c’est gratuit. J’ai utilisé un vieux ciseau à bois pour fendre les bambous. Le bambou vient se glisser dans des trous percés dans les poteaux du lit. J’ai ajouté une « tresse » verticale pour apporter un peu de raideur à l’ensemble.

A noter que si vous faites des murs extérieurs, il est conseillé de faire un support en bois ayant une bonne tenue à la putréfaction…

Les mèches / torches

Il faut commencer par faire une barbotine un peu liquide mais pas trop (crémeuse). On place une poignée de barbotine dans une gamate, on attrape un peu de paille (les brins tous dans le même sens) qu’on vient imprégner de barbotine. Ensuite on forme la torche en la pressant / en l’entortillant comme pour l’essorer.

On enroule la torche autour du bambou : par le dessus et on vient la tourner en dessous. On commence de bas en haut et on tâche de serrer les torches au maximum les unes des autres.

L’enduit de finition a été détaillé dans un article dédié. Une fine couche d’enduit de corps a été posée pour aplanir le mur et faciliter la pose de l’enduit de finition.

La porte

La porte a été faite en Tripli parce que même si ça coûte cher, c’est des jolies plaques de bois – et là elles se voient bien – donc on a lâché un billet.

J’ai aussi acheté le système de rails coulissants (30€ l’unité – suspendu par le haut avec un guide en bas). Le truc qui est pénible, c’est de faire la rainure dans le bois en bas quand on est pas dans un atelier de menuiserie… En gros je me suis débrouillé avec l’épaisseur de la lame de scie circulaire mais c’était pas très sécur…

Aménagement / Rangement…

J’ai fait un escalier avec les chutes de voliges en douglas de 33mm qui me restaient du toit. J’ai fait un escalier double pente pour pas encombrer la porte d’entrée (c’était pénible à faire mais ça fait chouette) et des tiroirs à chaque niveau (pas 1 seul angle droit, et pas 2 tiroirs identiques… pfff le temps passé je vous raconte pas…).

Des étagères pour ranger des objets, plein d’objets !!!

La paillourte après 1 an de chantier

Petite z’images de notre maison ~1 an et 1 mois après le début du de chantier… Et bien nous sommes en train d’emménager ! 🙂

En vidéo :

En image :

J’ai des articles en retard sur le lit mezzanine, la cuisine… ça viendra…

Merci encore à toutes les personnes qui on contribué de prêt ou de loin à notre petit cocon tout rond…

Après le 1er hiver…

La paillourte a passé son premier hiver, avec lui nous avons eu des déconvenues (plus ou moins pénibles) et des bonnes surprises. Commençons par le positif :

La paille du toit

L’isolation paille en toiture m’avait été déconseillée par certain, d’autres m’avaient dit c’est ok avec un système de ventilation, d’autres que c’était ok mais surtout pas de ventilation… Mais aucune des personnes que j’ai contactées avec une toiture similaire (végétalisée/EPDM, isolée en paille avec ou sans ventilation) n’était capable de me dire comment était la paille après plusieurs années, personne n’avait eu la curiosité de soulever l’EPDM…

Et bien j’y suis allé, avec beaucoup de stress / appréhension. Ça allait être une heure de vérité, soit tout était ok et c’était une victoire, soit c’était tout une toiture à refaire / revoir… et j’avoue que ça m’aurait plombé le moral, car je commençais juste à entrevoir la fin du chantier… ça l’aurait sacrément rallongé…

Le verdict : C’est OK !!!

Le bémol c’est bien sûr que ça ne fait que ~9 mois de vie, mais pour le moment la paille est en très bon état, très sèche, peut être même plus sèche qu’au moment de la pose (étrange…). Tellement sèche que l’humidimètre affiche « LO », traduisez : « taux d’humidité trop bas pour être mesuré » (donc <8% de mémoire sur la notice)

La paille des murs

Là, c’est un peu plus étrange. Elle semble plus humide qu’au moment de la pose. En effet à la pose on était <12% d’humidité et là on est entre 15 et 18% (testé uniquement à 2 endroits du mur). Rien d’alarmant cependant c’est peut être dû au fait que l’enduit n’est pas complètement sec (après 6 mois de pose + le fait que ça soit l’hiver…) Si vous avez un éclairage, je suis preneur. En tout cas je surveillerai ça…

Descente de charge

J’avais fait un article sur la descente de charges observée (tassement des bottes avec le poids du toit). J’ai continué à prendre des mesures, parce que ça a continué à descendre après l’article… De pas grand chose (~2cm contre ~20cm évoqué dans le premier article)

Condensation EPDM / clocheton

Au niveau du clocheton, la jonction entre l’isolant et l’EPDM n’est pas franche, vue la forme de la charpente réciproque à cet endroit-là, c’est pas simple… De ce fait, quand on a jouté le clocheton, la lisse à fait « remonter » l’EPDM à certains endroits autour du clocheton. Ce qui fait qu’il y a de l’air qui circule côté intérieur sous l’EPDM et celui-ci peut être d’une température nettement différente à l’air qui circule au dessus de l’EPDM = condensation. Cet endroit étant très pénible à isoler on a opté pour une petite isolation par l’extérieur. On a fait des « chaussettes » remplies de liège en vrac, et on a entouré la périphérie du clocheton avec. On a remis les cailloux autour et voilà, plus de condensation. Le liège a été utilisé ici pour ses propriétés imputrescibles. Le liège a aussi la particularité de garder son pouvoir isolant même trempé (ce qui n’est vraiment pas le cas de beaucoup d’isolants).

Je confirme que ça nous a réglé le problème ! Depuis, plus de condensation à cet endroit.

Condensation rampant clocheton

Toujours la condensation… Définitivement c’est pas simple à gérer… Quelques semaines après avoir terminé le clocheton, je me suis aperçu qu’il y avait des traces d’humidité sur un montant. J’ai démonté le contreplaqué de « parement » et je n’ai pu que constater de la condensation sur le frein vapeur en papier kraft (deux épaisseurs).

En démontant, j’ai constaté que la condensation s’est formée là ou le contreplaqué ne touchait pas l’isolant (donc que de l’air circulait). J’ai démonté une plaque d’isolant pour être certain que ça ne provenait pas d’une infiltration d’eau… Et non c’est bien de la condensation : l’isolant est ok et les rampants étaient bien sec, sans trace de quoi que ce soit d’anormal (à la limite, je préfère ça…)

Pour le moment, ce problème n’est pas réglé. Pour éviter la condensation, de ce que j’en sais, il faut soit une lame d’air pour qu’elle puisse sécher, soit pas du tout de circulation d’air. Dans mon cas, la 1ère option parait plus faisable… Si vous avez une suggestion je suis preneur !

Paillourte : Saison de chantier participatif 2019

C’est terminé pour la saison 2019 !

La 2ème et dernière saison de chantier participatif pour la paillourte est lancée ! Pour rappel la paillourte c’est : une maison ronde, en paille porteuse (sans ossature bois) enduit de terre, avec charpente réciproque et toiture végétalisée. Nous en sommes aux finitions mais il y a encore pas mal de boulot.

Pour vous donner une idée du calendrier global :

  • [terminé] Enduit terre de finition (intérieur) du 26 Avril au 1er Mai (week-end + jour férié) ;
  • [complet] Dalle en terre de finition du 10 au 12 Mai ;
  • [terminé] Enduit terre-chaux de finition (extérieur) du 17 au 19 Mai et du 24 au 26 Mai ; finalement on a déjà terminé cette étape durant la période 26 avril 1er mai..
  • [terminé] Végétalisation (plantation) de la toiture
  • [terminé] Petit travaux de finition du 17 au 19 Mai
    • Peinture à l’argile sur enduit terre intérieur
    • Enduit sous bassement à la chaux
    • Certainement d’autres trucs…

Si vous voulez participer sur un autre moment, demandez toujours

On limite l’accueil à ~5 participants max pour que ça soit agréable pour tous.

Merci de prévenir à l’avance de votre présence pour qu’on puisse s’organiser (pour les repas notamment)

On est à Rouans (44640). Si vous venez en transport en commun, on peut venir vous chercher à :

  • Bus LILA : ligne 1 depuis Nantes ou Saint-Nazaire, arrêt Chaussée le Retz
  • Bus TAN « Véloparcs le Pellerin » ligne 78 ou E8 depuis Nantes

Détails pratiques

Une petite boisson chaude avec des plantes dedans sera servie vers 8h30. Il sera apprécié que vous arriviez maximum à 8h45 pour qu’on commence tous ensemble par un petit tour de bonjour, de météo intérieure, etc…

Pour le repas du midi, on vous propose de manger ensemble. Nous l’assurons mais si l’envie vous prend de nous faire goûter votre recette préférée, vos super légumes du jardin, etc., toute participation volontaire est la bienvenue. Le repas sera bio dans sa grande majorité et plutôt végétarien.

Le chantier est sans alcool en journée.

Le repas du soir n’est pas assuré par nos soins mais on peut aussi cuisiner ensemble avec ce que chacun apporte… C’est une proposition, c’est ouvert…

Douche bassine dans notre yourte ou en extérieur (apporter vos gants de toilette, serviette…), toilette sans eau potable dans la cacabane, il y a de quoi poser la tente, garer un camion…

Enfin, prévoyez une tenue adaptée la météo et au travail de la terre…

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