L’autonomie électrique, c’est fini !

Ma Paillourte n’était jusqu’à présent pas reliée au réseau électrique national (uniquement sur panneaux solaires + stockage = autonome). Mais c’est terminé ! Nous voilà maintenant raccordés ! Ceci pour plusieurs raisons :

L’installation solaire autonome a ~9 ans. Ce type d’installation a une durée de vie comprise entre 10 et 15 ans… (ici, les batteries type plomb en l’occurrence, tout le reste : panneaux solaires, régulateur… vit bien plus longtemps). Donc ça peut se finir bientôt, et c’est le noir… et ça ne sera jamais au bon moment (s’il y a un bon moment pour ne plus avoir d’électricité du tout ? Surtout quand on travaille à la maison… moi, comme mon amie – couturière – avons besoin d’un peu d’énergie pour travailler). Donc il faut soit renouveler le matériel avant que ça ne fatigue trop (mais bon, ça s’abîme à rien faire une batterie aussi – auto-décharge, altération avec les variations de températures…) ; soit le renouveler potentiellement dans l’urgence (jamais une bonne chose).

Cette installation solaire autonome avait plus de sens quand on était en yourte dans un champs, qu’on se projetait dans une vie semi-nomade et qu’il n’y avait potentiellement pas le réseau à proximité… Mais maintenant qu’on a la Paillourte, en dur, en lourd… on va pas la bouger de si tôt… et le poteau électrique (le réseau… le commun…) est juste devant chez nous. Jusqu’à présent, on avait l’installation donc on l’utilisait, mais là, ça se questionne.

Je ressens aussi un peu de fatigue et de lassitude par rapport au temps passé et à l’occupation de temps de cerveau que nécessite la gestion de l’énergie quotidienne (surtout dans les périodes hivernales). Cette dernière saison a été particulièrement difficile.


Jonathan Benabed (Tiny-house Livingston), David Mercereau (Agir Low-tech), François Boulland (urbaniste, FANCH), Hélène Le Coz (Ilot vivant) au festival d’Hameau Légers les Palourdes 2022 (première édition)

Aussi, je ne suis pas (plus ?) si sûr que ce soit le bon chemin, l’autonomie… Je crois qu’en vieillissant, je me suis radicalisé à gauche, vers le « commun ». Et le réseau fait partie de ces « communs » (service public tout ça… même s’il a du plomb dans l’aile…).

A ce propos, j’avais participé à une conférence au festival des Palourdes sur le thème de l’autonomie… au titre « l’autonomie est-elle toujours souhaitable ». J’avais grand peur d’être le seul à venir dire « non, ce n’est pas souhaitable », et en fait non. Chez tout les participants, il y avait un consensus, on était plutôt d’accord avec cette idée… Du coup, pourquoi ce n’est pas entendu ? Pourquoi les personnes qui souhaitent être autonomes (ici, électriquement) n’entendent pas ce retour d’expérience ? Dans « les personnes », je m’inclus moi il y a 10 ans…

Pour le coup, ce dont je suis sûr, c’est que ce n’est pas « la source » d’énergie qui compte le plus pour la transition, mais la consommation ! Si demain nous continuons a consommer autant d’électricité par habitant, mettre des panneaux solaires sur tous les toits ne va faire qu’empirer la situation de la raréfaction des ressources, et nous rapprocher toujours plus des limites planétaires…

Je ne trouve pas que ce soit porté dans le discours ambiant, probablement parce que ça ne profite pas au capitalisme… Alors que produire de l’énergie verte en te faisant acheter des panneaux solaires, ça c’est super pour l’alimenter. Et quand tu as produit ton énergie verte, tu es « perché », c’est bon, fin de chantier… Parce que baisser sa consommation (vraiment, pas juste débrancher la boxe la nuit – même s’il faut le faire), ça demande de revoir son confort en profondeur, se questionner, changer ses habitudes… et ça, c’est pas aussi facile que de faire un chèque.

Tout ceci étant dit, je ne regrette pas ce passage par l’autonomie électrique. Ces 9 ans en autonomie m’ont permis, c’est certain, d’atteindre un beau niveau de sobriété. On consomme en moyenne ~1kW/j en hiver – quand il y a peu de soleil ; et jusqu’à 4kWh/j en été de consommation pour 3 personnes dans le foyer. C’est ~4 à 16 fois moins que le français moyen. Je ne pense pas que j’aurais été capable de tenir ce niveau de sobriété, et surtout ne de pas « croître » en besoins durant toutes ces années. Oui, parce que l’installation autonome définit une quantité « finie » d’énergie produite par les panneaux, stockée dans les batteries. On ne peut pas consommer au-delà…  Je n’ai donc pas pu croître en besoins, ou alors aménager ceux-ci, et utiliser l’énergie quand elle était là (quand il y avait du soleil).

Aussi, je pense qu’on a pris de « bonnes habitudes », qu’on a conçu la maison avec ce « warning » de l’énergie limitée en tête, et j’espère donc qu’on ne va pas faire exploser le compteur une fois raccordés :-p

L’expérience passée sur l’eau nous a démontré que ça pouvait être le cas. En effet , dans la yourte, nous n’avions pas l’eau courante, le robinet était à l’extérieur, devant la porte… volontairement, pour nous faire rationaliser notre comportement en eau (quand il faut porter son eau, on en utilise moins…). Si chaque français devait porter ses 70L d’eau pour sa douche (70kg), il en consommerait moins. On a vécu comme ça ~2 ans, et après on a eu (et on a toujours) un seul point d’eau « courante » pour la vaisselle, et la consommation d’eau n’a pas augmenté significativement.

« Et tes formations solaires alors » ? (je fais les dialogues). Dans mes formations solaires, je n’ai jamais poussé à l’autonomie électrique, même si c’était le sujet… Pour moi, c’était un moyen de parler des watts, de la consommation, de la sobriété, et souvent, les gens repartent avec ça plutôt qu’avec une vraie envie d’aller vers l’autonomie électrique (souvent incompatible avec le degré de confort souhaité).

Point sur la consommation

Actuellement, voici les années ou j’ai des statistiques sur des années pleines (j’ai retiré les années avec données partielles).

201720202021202220232024
Somme (kWh):212,30496,20623,50562,50606,90483,50
Moyenne (kWh/j)0,611,431,741,551,671,60
Médiane (kWh/j)0,601,401,601,501,601,50
Max (kWh/j)1,904,004,503,704,004,50

En 2017, on avait pas de chauffe-eau ni de gestion du surplus d’énergie. Ce qui explique la plus faible consommation. L’installation solaire avait été dimensionnée pour 1kWh/j, on était dedans…

Si on prend la moyenne, ça tourne autour de 1.6kWh/j ces dernières années, pour notre foyer de 3 personnes (donc ~550 kWh par personne et par an). ENGI nous informe que le français moyen consomme 2 223 kWh par personne et par an. C’est donc ~4 fois moins que le foyer moyen. Si on se réfère à un ménage ne chauffant pas à l’électricité et ayant un appartement de 60m2, on baisse à 1 351 kWh par personne et par an, on est encore en dessous…

L’avenir nous dira si on garde le cap, si de bonnes habitudes suffisent, ou si on se laisse glisser vers le confort, bourgeois que nous sommes 🙂

La norme

Et oui parce qu’autant hors réseau, personne ne vient contrôler l’installation, autant sur le réseau il faut faire passer le CONSUEL afin qu’il valide l’installation électrique avant de la connecter au réseau commun… Normal, si chacun fait sa sauce de son côté…

Du coup heureusement, j’avais fait l’électricité de la Paillourte, en ayant lu la norme pour le nombre de prise, les réseaux… Par contre pour le tableau électrique j’avais fais de la récup’ en me disant bien que si jamais on se raccordait il y aurait ça a faire… Donc il a fallu faire une réfection du tableau. C’est chose faite, le CONSUEL est passé, du premier coup !

Illustration de la bannière de Robert So sur Pexels:

Visite paillourte 25/01/2025

On ouvre les portes de la paillourte (et de son extension) pour une visite le 25 janvier prochain (2025).

  • Où : A Rouans (44640) (on vous communique l’adresse après inscription)
  • Quand : Samedi 25 janvier 2025 de 9h30 à 11h30
  • Tarif : gratuit / don libre de « bonne petite chose maison » si le cœur vous en dit
  • Pour qui : une dizaine de personnes sur inscription uniquement, voir le formulaire ci-dessous.

Il s’agit d’une visite « technique » ne venez pas pour voir la couleur du mur ou voir « où on fait kaka »… Venez comprendre, questionner les choix, demander des précisions sur ce qui vous a manqué dans ce qui est déjà à disposition : https://david.mercereau.info/paillourte/ (un pré-requis serait d’avoir lu une bonne grosse partie de ce qui a déjà été publié…)

C’est passé… ! Si tu veux être informé des prochaines visites laisse ton e-mail :

Atelier comprendre et dimensionner un poêle de masse le 15/02 dans le 44

Cet atelier est passé mais pour le moment aucune autres n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :

Je vous propose une petite journée d’initiation/ au poêle de masse. Vous repartirez avec les clés pour mieux comprendre et faire le bon choix pour votre contexte. Cette journée est organisée chez moi, à la paillourte dans le 44, au chaud prêt de mon poêle de masse (en espérant qu’il fasse suffisamment froid pour qu’on l’allume 😉 .

Bien sûr il y sera question du MiniMasse : est-ce qu’il sera adapté à votre projet… Mais pas que, si ce n’est pas le cas, nous discuterons les autres possibilités qui s’offre à vous.

Le savoir partagé :

  • Compréhension des éléments de base du « confort thermique »
  • Comment fonctionne un poêle de masse ? (on ouvrira le capot du mien)
  • La capacité à déterminer un besoin de chauffage sur un habitat donné (en fonction de sa composition de mur, volume, situation géographique…)
    • Sur ce point si vous avez un projet personnel, nous travaillerons dessus, lisez ce document afin de venir avec toutes les informations nécessaires.
  • La capacité à déterminer quelle serait la consommation de cet habitat
  • Est-ce qu’un poêle de masse est adapté à mon habitat
  • Quelle options s’offre à moi (auto-construction, kit, artisan…)
  • Et plein de petits points comme la production d’eau chaude, la cuisson (four blanc/noir…) mini atelier pratique de maçonnerie de briques réfractaires
  • Le coût, la rentabilité ;
  • Une vidéo « replay » de la formation sera mis à disposition ;

Ce qui ne sera pas abordé durant ce stage :

Public : le citoyen X, Y, le toi, le nous ! (Aucun niveau de connaissances préalables n’est requis). La jauge est de 11 personnes.

: A Rouans (44640), prêt de Nantes

  • En transport en commun : Vous pouvez venir jusqu’en Train sur Nantes, il y a un Car (ligne 301 aleop) qui part de la gare SNCF de Nantes pour venir jusqu’à Rouans.

Quand : 15 Février 2025 de 9h à ~17h30 (réserver)

Prix : libre et conscient (à lire pour être en plein accord) – un acompte de 10€ pour valider la réservation est demandé.

Infos supplémentaires :

  • Pour les repas je propose auberge espagnol/repas partagé. Chacun apporte un petit truc à manger, on pose sur la table et on partage.
  • Apportez calculatrice, papier, crayon
  • Si vous avez un PC ou tablette (de quoi ouvrir une page web) c’est sympa de l’apporter, il nous en faudrait 2 ou 3 pour le groupe (qui peut rester dans vos mains au moment du travail de groupe)
  • Le détail de votre maison à chauffer

Qui suis-je

Mon expérience sur / autour des poêles de masses

Contactez moi pour tout détails

Réservation

La réservation est close, l’atelier est passé

Série vidéo sur la Paillourte

Gurun, qui pense, expérimente et forme depuis 2006 sur la Paillourte eu l’envie de créer des vidéos sur ces différentes étapes de construction. Léna a fait ce travail titanesque (des centaines d’heures de travail 30h de montage par vidéo) de nous concocter cette série de vidéo sur la Paillourte. Et c’est très bien fait !

L’idée est d’apporter un support visuel et explicatif à toutes les personnes qui ont participé à une formation Paillourte, qui ont fait un chantier participatif, ou qui sont juste curieuses de découvrir cet habitat.

Les différentes étapes et vidéos sont :

Ces vidéos sont toutes en accès libre, et chaque montage prend environ une semaine de chantier et 30h de montage. Si vous voulez soutenir le projet et aider à sortir les prochains épisodes c’est par ici : https://fr.tipeee.com/caracolvideos/

Cuiseur concentrateur solaire – Fabrication

Pour vos questions « cuisson solaire » (four/tube…) : un forum dédié existe, j’y suis pour papoter ! Venez discuter : https://forum.cuisson-solaire.fr/

Attention, des cas d’implosions du tubes sont remontés, bien lire l’avertissement sur l’utilisation et nous faire remonter les cas d’implosion des tubes (contexte, usage, modèle…)

J’ai déjà un super four solaire Atominique, dans lequel nous cuisinons très fréquemment. Ce four nous permet de stériliser des bocaux, de faire des tartes, gâteaux, plats mijotés… C’est top. Il monte facilement entre 150 et 180°C. Mais voilà, pour du pain, c’est un peu juste. Donc je me suis fait un four à pain en terre. C’est très convivial, surtout quand on fait des pizzas pendant la phase de chauffe, mais j’ai pas trouvé la combustion très « propre » (ça pollue…), donc je me suis mis en tête d’essayer de faire mon pain au soleil.

Si vous vous intéressez au sujet, vous êtes certainement déjà tombé sur le boulanger solaire, qui a un (très) gros concentrateur. De mon côté, l’objectif n’est pas d’ouvrir une boulangerie mais de faire un format « domestique ».

David , de l’association « du soleil dans nos assiettes », revend à prix coûtant des tubes solaires. C’est un tube de verre noir, entouré d’un autre tube de verre transparent, et du vide d’air entre les deux parois en verre. Le tube transparent laisse passer les rayons du soleil qui sont absorbés par le tube noir (ce qui le fait chauffer), et le vide d’air permet d’isoler celui-ci. L’énergie qui nous arrive du soleil rentre donc facilement dans le tube mais se retrouve relativement « prise au piège » ; la température monte donc très rapidement.

Licence CC BY – du soleil dans nos assiettes

David propose ces tube pour la cuisson avec un simple miroir dessus et dessous. Une version très « low-tech », vite réalisée, et je ne doute pas que ça fonctionne bien. Mais je me suis dit que pour le pain, il fallait que ça monte haut et donc, qu’il fallait que je mette toutes les chances de mon côté.

Premiers essais

Ces essais on été fait en décembre car j’ai reçu mon tube en novembre. Je ne me suis pas encore risqué à faire du pain (les fenêtres météo sont trop courtes), mais les premiers essais sont très prometteurs : en plein mois de décembre, au bout de 40min pour la cuisson d’un cake, j’étais à 190°C dans le tube.

Avertissement important

Avertissements important sur l’utilisation de ces tubes (pour limiter le risque d’implosion du tube) :

  • Ne le laissez pas en plein soleil lorsque vous ne l’utilisez pas : l’humidité du plat ou s’évacuant des bocaux n’est pas présente pour refroidir le tube, des faiblesses dans le verre peuvent se créer et le faire exploser plus tard ;
  • Éviter les chocs thermiques : Ne pas mettre d’objets ou d’aliments froids ou à température ambiante dans un tube chaud (un écart de 100° est un maximum) ;
  • Respecter une phase de refroidissement avant de retirer les bocaux et de bouger les tubes ;
  • Ne pas surcharger le rack de cuisson: lors de la cuisson certains aliments gonflent, ce qui pourrait coincer le rack dans le tube de cuisson.
  • Ne pas heurter le fond du tube
  • Limiter les frottement avec le tube pour éviter de le rayer/l’endommager

Je ne sais pas encore si je parviendrai à cuire du pain, je ferai certainement un article de retour d’expérience là-dessus quand les beaux jours seront de retour, mais je partage la fabrication parce que c’est déjà « fonctionnel ». On a cuisiné des cakes, cuit des betteraves, stérilisé des bocaux… Et tout ça avec le (peu) de soleil de novembre-décembre… Bref ça marche !

Fabrication

Pour cette « version 1 » (peut être mon unique ?), je suis parti (comme souvent) de matériaux qui traînaient dans ma cabane, c’est donc peut-être partiellement reproductible, vous pouvez aussi faire mieux avec ce que vous avez sous la main…j’espère en tout cas que ça vous inspirera.

Ceci-dit, j’avais de beaux restes. A savoir que j’avais une chute d’aluminium miroir (spéciale solaire) qu’utilise altereco30 pour ses cuiseurs paraboliques solaires.

Une contrainte que je me suis fixée, c’est que le cuiseur puisse traîner dehors parce que :

  • J’ai pas beaucoup d’espace de stockage, de rangement
  • Si on veut que ce soit utilisé, il faut que ce soit « simple » : j’aime bien l’idée que les cuiseurs solaires soient « en place », pas loin de la cuisine, prêts à être utilisés… Parce que si faut le sortir d’un garage, dégager les 3 vélos qui encombrent le passage, faire le tour de la maison pour trouver le soleil… il ne sera que rarement utilisé.

La parabole

Le tube solaire fait 52cm de long, je suis donc parti sur une parabole de 0,5m2 (1m x 0,5m).

La parabole est de forme « parabolique » (c’est bien trouvé…) : ce n’est ni un ovale coupé, ni un cercle… c’est une parabole. On considérera ici le centre théorique du tube comme le « point focal » de celui-ci. Pour retrouvé cette forme, vous avez plusieurs façons de procéder :

J’ai commencé par me faire un gabarit avec un vieux morceau d’OSB qui correspond à la moitié de la parabole. J’ai reporté celui-ci sur une chute de contre-plaqué marine. Il était un peu fin alors j’ai doublé les pièces que j’ai ensuite collées (par 2). J’ai ensuite relié les pièces obtenues par des traverses et j’ai vissé l’aluminium miroir dessus.

Ensuite, il fallu positionné le « point focal » (centre du tube) comme ça avait été calculé. Dans mon cas, le point focal est sur la droite qui relie les 2 extrémités de la parabole. C’est pratique et je suis pas certain qu’aller plus loin dans la parabole soit pertinent. Pour glisser le tube, j’ai découpé un anneau dans mon contre plaqué marine. Le point de « rotation » – l’axe de la parabole – se trouvera en dessous du tube pour gêner le moins possible les rayons du soleil. Ça cause un port-à-faux quand la parabole est fort inclinée (que le soleil est bas) donc j’ai rajouté une petite « jambe » en bois pour récupérer la charge du tube sur la traverse de la parabole.

Pour vérifier que j’avais tout bien fait ma parabole (j’aime bien vérifier par la pratique les trucs théoriques), j’ai placé un laser de chantier au dessus de celle-ci pour voir si le rayon laser finissait bien sur le noir du tube… et bien, good job 🙂

Le pied

Le pied est constitué de 2 triangles de bois, avec une petite planchette en bas (assez bas pour ne pas gêner la rotation de la parabole) pour éviter que ça ne parte en trapèze. Mais c’est limite… ça branle un peu…

La parabole est assemblée sur le pied avec une tige filetée en guise d’axe. La « force de glissement » est ajusté avec des écrou/contre écrou. Ce qui permet un frottement bois sur bois suffisant pour pouvoir régler la parabole et en même temps qu’elle reste en place.

Viseur

J’ai mis un viseur solaire, fait avec un grand/gros/vieux clou et une petite planchette de bois. La tête du clou (plate et plutôt large) positionnée à l’arrière de la planchette carrée permet qu’il tienne bien droit.

Ce viseur permet de positionner parfaitement la parabole. S’il y a de l’ombre sur la petite planchette de bois, c’est que l’alignement et/ou l’inclinaison ne sont pas parfaits. Sur la photo par exemple, il faudrait redresser la parabole vers le haut et la tourner légèrement.

Dessous de plat pour tube

Attention, des cas d’implosions du tubes sont remontés, bien lire l’avertissement sur l’utilisation et nous faire remonter les cas d’implosion des tubes (contexte, usage, modèle…)

J’ai fabriqué un « dessous de plat » (qui peut servir de plat avec du papier sulfurisé) avec une chute de tuyau d’évacuation de fumées (que j’avais utilisé pour ma boisinière). L’intérieur du tube de verre fait 130mm, c’est donc quasi parfait (une légère déformation permet de le faire rentrer au poil). Je l’ai coupé en 2. Sur une extrémité, j’ai coupé un 1/2 cercle dans une chute de feuille d’aluminium et, sur le second côté j’ai découpé un cercle plein pour « fermer » le tube. J’ai riveté tout ça. Et pour la poignée, j’avais une vieille « baguette magique » que j’avais fait au tour à bois pour ma fille, dont elle ne se sert plus (la magie est partie ?).

Je n’ai pas encore trouvé de solution chouette pour l’étanchéité à l’air, un joint qui puisse avoir cette courbe ronde bien prononcée et, en même temps, qui puisse bien se déformer… Mais je ne désespère pas 🙂

Je pense aussi mettre un thermomètre digne de ce nom en façade pour éviter d’avoir à ouvrir (faire partir la chaleur) pour regarder la température :-p

Modélisation

Pour la conception, j’ai fais une petite (et rapide) modélisation si ça aide…

Extension de la Paillourte

Après pas mal de tergiversations, on s’est décidé : on fait une extension à notre Paillourte ! Et ce pour faire une chambre (un vrai espace séparé d’une porte) à notre fille.

On en profite pour y accoler un cellier de 4m2, espace non chauffé et non isolé au Nord. Principalement pour :

  • Mettre les toilettes sèches (qui auront leur propre ventilation en circuit fermé)
  • Un garde-manger (qui aura sa propre ventilation en circuit fermé)

Pourquoi tergiverser ?

Dans le monde, quelle est la part d’enfants ayant accès à une chambre individuelle ? Une camarade m’a dit une fois 7 % (je ne parviens pas à trouver de source là-dessus). Ce qui est sûr, c’est que c’est peu. C’est un confort récent de nos riches sociétés occidentales. Récent, car si vous regardez dans le passé, à l’échelle de nos grands-parents et même de nos parents, rares étaient ceux qui avaient accès à une chambre individuelle. Alors pourquoi désormais n’imaginons-nous pas cela possible ?

Ceci-dit, nous acceptons notre condition de riches occidentaux bourgeois 🙂 Et on passe le cap de séparer l’espace parent de l’espace enfant (actuellement, nous n’avons qu’une seule pièce).

Aussi, pour moi, le principal critère qui définit une maison « écologiquement soutenable« , c’est sa taille. J’ai déjà fait un article qui s’intitule « Ode aux petites maisons : C’est la taille qui compte !« , je vous propose de vous y référer. Ici, on parle d’une extension de 11 mètres carrés habitables, ce qui donnera un espace de vie à chauffer de 51 mètres carrés pour 3 personnes… On est encore loin de la moyenne nationale…

Le cheminement de la réflexion

Démontable ?

On s’est d’abord dit : parce qu’on ne détruit jamais les bâtiments, on a qu’à faire démontable ! En général, quand les enfants partent, on continue d’entretenir, chauffer des pièces vides… ou avec un rameur dedans… Là, nous aurions l’opportunité de lui offrir une seconde vie, ou même de laisser notre fille partir avec sa chambre comme première maison…

Sauf que démontable, on s’est dit :

  • Est-ce qu’on va le démonter? Parce qu’on a quand même cette tendance à remplir le vide et à se créer des besoins… Si c’est là, c’est difficile de s’en séparer…
  • Faire démontable, c’est souvent moins bien isolé qu’un bâtiment en dur / définitif (pour des raisons de poids, la structure et l’isolant sont minorés), donc il allait très probablement falloir un moyen de chauffage dédié pour cet espace. Ça implique aussi des contraintes techniques qui, selon moi, rendent plus difficile l’utilisation de matériaux brutes/écologiquement soutenables (terre, paille…) parce qu’il faut du léger…
    • La laine de bois, par exemple, n’est pas biodégradable. Parce que du bois ça ne pousse pas sous forme de panneaux souple, pour arriver à ce matériau, il y a transformation, ajout de petits produits non biodégradables. Pour moi, ce n’est donc pas complètement satisfaisant. Oui, ça stocke du carbone, mais est-ce le seul critère?
  • Faire démontable (du léger donc), c’est aussi s’exposer à de la surchauffe en été, car il est très difficile d’obtenir de l’inertie dans un habitat démontable (l’inertie: c’est du poids, de la masse…). Demandez à quelqu’un qui vit en Tiny ou en yourte s’il passe un bon moment pendant les canicules… Je l’ai fait, et je peux témoigner qu’on est mieux sous un arbre que dans son habitat léger.

Pourtant, j’aime beaucoup cette idée que la chambre de ma fille soit adossée à la maison quand elle est petite. Et que cette chambre puisse être déplacée au fond du jardin à son adolescence pour plus d’indépendance…

Mais ça sera : non démontable, en dur, en lourd !

Usage future de cette chambre

Un enfant grandit, et un jour s’envole… Si on part sur un bâtiment en dur (non démontable), on s’est attaché à réfléchir aux usages futurs de celui-ci, et donc à penser le bâtiment aussi pour ces usages futurs (mettre des gaines, réseaux en attente un peu partout…).

Bon, des usages c’est pas les idées qui manquent : Accueillir un parent vieillissant, un migrant…

Contraintes techniques

Parmi les contraintes avec lesquels il fallait jouer, il y a :

  • La limite de propriété avec le voisin. Notre terrain est une sorte de grand couloir étroit (c’est pour ça qu’il était pas cher), et nous avons posé notre Paillourte en plein milieu. Ce qui fait que nous étions à 3 m du premier voisin et 3 m de l’autre voisin. Et il faut construire soit à 3 m, soit en limite de propriété (0 m). Et cette limite de propriété ne dessine pas une ligne droite :-/ il a fallut donc composer un truc un peu biscornu…
  • La jonction avec la charpente réciproque ne s’annonce pas des plus aisées. En effet, le plus simple aurait été de prolonger le toit par en dessous de la toiture existante. Mais on se serait retrouvés avec une hauteur sous plafond plutôt faible et moi je suis plutôt grand…

Le plus simple pour résoudre le deuxième point (et peut-être le premier) aurait été de faire un bâtiment non mitoyen et de relier ces deux bâtiments par un couloir. Sauf que thermiquement, ça n’est vraiment pas la panacée. On augmente la surface de contact des murs avec l’air et c’est cette surface de contact mur-air extérieur qui fait les déperditions thermiques, et qui augmente notre besoin de chauffage. Thermiquement, il est plus pertinent de limiter les surfaces de mur et adosser une extension sur la maison existante par trois murs est donc le plus pertinent. C’est ce que j’ai cherché à faire, et j’espère ainsi ne pas avoir besoin de chauffer cet espace supplémentaire. J’espère que le MiniMasse suffira (l’avenir nous l’apprendra). En effet, il n’est pas simple de chauffer de – très – petits espaces avec un chauffage au bois.

Choix techniques

Pour cette extension de Paillourte, nous avons choisi :

  • Technique « poteau poutre » avec un mix bois rond, bois carré (pour gagner de la place à certain endroit).
  • Pour la partie chambre (11m2) : Murs en paille enduits en terre-paille intérieur, terre-paille-chaux à l’extérieur (on change pas une équipe qui gagne)
  • Pour la partie cellier (4m2) : Murs en briques d’adobe
  • Pas de fondations sous les murs, juste du gravier drainé « à la Gurun« , d’autant que les murs ne supportent que leur propre poids. La toiture est portée par l’ossature poteau poutre.
  • Toiture isolée en paille avec bac acier de couleur ~beige et une belle lame d’air entre la paille et le bac acier pour augmenter le confort d’été (qui est à mon avis désormais prépondérant au confort d’hiver car il est plus facile de chauffer un espace que de le refroidir..)
  • Dalle en terre isolée en Misapor (pareil, on change pas une équipe qui gagne)

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