On est ~2 ans après, eh bien le constat n’a pas changé… elle ne tient plus la charge, n’est plus utilisable… Bon, pour la science, je l’ai toute démontée et j’ai (re) testé cellule par cellule pour « voir » comment s’étaient comporté ces cellules 18650 après 1 an d’utilisation (faible) sur un vélo électrique + 1 autre année plutôt en PowerBank :
53 cellules encore au dessus de 1900mAh de capacité
-412mAh de capacité de perdue en moyenne par cellule
-31355mAh (-31Ah de perdu en capacité totale sur la batterie (~20%))
C’est pas autant que ce que j’aurais pu imaginer, mais certaines cellules étaient « mortes » (0V), donc ça rendait le pack inutilisable…. Ce qui me fait dire que je me serais motivé à plus souvent la démonter pour vérifier, elle aurait peut-être vécu… mais c’est du taf de dingue…
Au final, j’avais quand même encore 53 cellules au-dessus des 1900mAh… Donc bon, j’ai refait un pack après tout (têtu le gars…). Et comme j’étais pas très content des modules de montagevruzend, j’ai testé les N.E.S.E. C’est BEAUCOUP plus simple à monter (et donc à démonter à mon avis).
Si vous voulez comprendre pourquoi un poêle de masse est-ce pertinent ? Et avoir une présentation rapide du MiniMasse, cette vidéo est faite pour vous :
Vous trouverez ici le diaporama (avec le lien vers les sources)
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
C’est le contenu d’une conférence que j’ai donné en 2023.
Plus d’un an après, après plus de 1000km, j’ai observé une diminution d’autonomie de la batterie de l’ordre de ~20% (à la louche). La batterie est encore largement utilisable : je peux encore faire ~50km d’autonomie. Par curiosité, je l’ai tout de même ouverte pour voir où j’en étais.
Avant de l’ouvrir, je l’ai sollicitée (déchargée) pour voir si certains paquets de 18650 (mon montage c’est 13S6P) étaient significativement bas en voltage. Le constat fût le suivant :
Globalement, les 11 paquets du centre étaient à ~3.8V ;
A l’extrémité négative (proche du moins) le voltage était à 3.69V (donc plus bas) ;
A l’extrémité positive (proche du plus) le voltage était à 3.948V (donc plus haut).
Au vu de ceci, je me suis dit que les cellules proches du « – » avaient été plus sollicitées, et donc devaient être fatiguées. Après un nouveau passage au testeur (OPUS), ce n’est pas du tout ce qui s’est confirmé, c’est même tout l’inverse : les cellules proches du « + » avaient perdu énormément de capacité par rapport à celles proches du « -« . Dans le détail :
Capacité en ~06/2020
Capacité en 09/2021
Différence
2132
1255
-877
2440
636
-1804
2108
182
-1926
2098
1693
-405
2457
2388
-69
2445
2383
-62
Capacité des modules à l’extrémité + de la batterie
Capacité en ~06/2020
Capacité en 09/2021
Différence
2513
2494
-19
2490
1991
-499
2356
2248
-108
2297
2259
-38
2050
2011
-39
1977
1779
-198
Capacité des modules à l’extrémité – de la batterie
J’ai donc remplacé les 4 des 12 18650 testées qui avaient vraiment beaucoup perdu et j’ai inversé les cellules proches du + et proches du -… L’avenir dira si c’était suffisant…
Schéma des cellules testés
Cette étude ne porte que sur les 2 extrémités (2 groupes sur 13…). Je ne sais pas dans quel état se trouvent les autres cellules au centre. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas pris le temps de refaire un test pour toutes les cellules, et aussi parce que le démontage des modules plastiques vruzend n’était pas simple du tout… C’est même franchement pas hyper démontable + certains modules vruzend sont fendus… Pas terrible quoi… (mais j’ai pas trouvé mieux)… Si vous avez, je prends…
Ceci étant fait, après remontage, la batterie tient encore moins la décharge :’-( Est-ce que j’ai déséquilibré la batterie, ou est-ce que les cellules que j’ai mis en remplacement ne sont finalement pas si bonnes que ça, je n’en sais rien… je crois que je ne vais pas passer à côté d’un test complet des cellules…
Bref : faire sa batterie c’est beaucoup de temps, l’entretenir aussi !
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J’en avais parlé, et bien c’est fait ! Je suis allé passer 4 jours au labo d’Agir Low-Tech pour fabriquer leur prototype de poêle pour petit habitat et j’ai participé à son développement en effectuant tout un tas de tests/mesures. Ce premier prototype est arrivé dans ma paillourte en janvier 2021.
J’ai déjà expliqué le contexte, les observations qui justifiaient mon envie de retourner vers « un poêle de masse » dans cet article, je ne vais donc pas revenir dessus. Beaucoup m’ont demandé « mais pourquoi tu ne refais pas un poêlito comme pour ta yourte ? ». Plusieurs raisons : La force du poêlito réside dans son côté masse/inertie démontable pour pouvoir être facilement déménager. Ici il s’agit d’un habitat fixe (la paillourte). Le poêlito, sans banc affiche un rendement de 70% ce qui à aujourd’hui la limite basse pour la commercialisation d’un poêle… On peut mieux faire. A l’usage le poêlito est un foyer ouvert qui demande de la surveillance durant la flambée, un foyer fermer apporte un confort d’utilisation non négligeable pour moi..
Voici les caractéristiques de ce petit poêle de masse :
Conçu pour 3kg de bois par flambée
Conçu pour des bûches de 33cm installées à la verticale
Les briques sont collées au coulis argileux, c’est donc démontable (en quelques heures)
Avertissement : Cet article, contrairement aux autres sur ce blog ne va pas être détaillé pour éviter la reproduction. En effet, à l’heure où s’écrit ces mots, ce poêle est un prototype, il n’est pas terminé, il va très probablement y avoir des modifications à lui apporter. Quand il sera « présentable » (bon rendement, pollution minimum…), une documentation fournie (pour reproduction) sera rédigée, c’est le but… donc comme dit la formule consacrée : « NE FAITES PAS CA CHEZ VOUS » 🙂
Voici comment j’utilise le poêle : 1h de feu par jour maximum ; 3kg de bois (feuillu, du chêne ici) allumé par le haut avec des petits morceaux des palettes coupés finement. La flambée est souvent autour des 18-20h histoire de profiter de la zone de cuisson et de la petite chaleur qui fait du bien le soir en rentrant.
Montage du poêle chez Agir LowTech
Fabrication / montage
En décembre, je me suis rendu 4 jours dans le labo de test d’Agir Low-Tech pour fabriquer/monter/tester leur poêle pour petit habitat. La fabrication est plutôt sommaire puisque c’est un poêle en brique réfractaire, il s’agit donc principalement de découpe de brique. Merci à Florian qui a assemblé/découpé/soudé toute la métallerie sur mesure (plancha, porte, couvre joint…) pendant qu’avec Guillaume nous découpions les briques et montions le poêle. Voici quelques images :
Quelques tests
Une fois terminé, nous avons pris le temps d’effectuer 2 flambéees avec analyse de combustion. Ces analyses sont prometteuses mais pas encore parfaites. Les défauts observés semblent pour le moment de « bons défauts » (dans le sens corrigeables) et ces premières analyses sont à prendre avec du recul car les conditions n’était pas optimum (en effet le mortier n’était pas sec, donc beaucoup de vapeur d’eau se dégageait).
Analyse de flambée avec analyseur de combustionOn fait chauffer le thé quand même..
Le (re)montage à la maison
De retour à la maison mon père est venu m’épauler pour le remontage du poêle.
Tests et retours d’expérience
Je contribue en ayant installé le poêle chez moi pour faire des retours d’expériences « en situation réelle » et de faisant des tests, des tests, des tests…
Caractériser la chaleur dégagée
Banc de test
Agir LowTech souhaite que son poêle soit aux normes. Il va ainsi falloir le faire passer en labo. Vu que ça coûte cher, il faut s’assurer que ça va passer… Pour « faire comme au labo » et tenter de satisfaire la norme NF EN 15250, j’ai conçu ce petit banc de test à base de raspberry pi zéro, de sonde ds18b20 et de quelques thermocouples :
Le détail du code source du projet « banc de test » avec schéma de câblage / code source et compagnie est disponible à cette adresse :
J’ai scanné le poêle sous différents angles à la caméra thermique sur toute une flambée. Voici ce que ça donne en vue de face :
La combustion est belle ?
Je n’ai pas pu me procurer d’analyseur de combustion mais j’ai pu observer quelques éléments.
J’ai filmé la cheminée durant une flambée complète :
Verdict : très très très très peu de fumée, faut vraiment être très attentif pour en voir. Même moi quand j’étais sur le toit à 1m de la cheminée, c’était à peine perceptible, à quelques moments j’ai vu une mince fumée blanche mais c’est tout… ce qui est plutôt très bon signe de bonne combustion/non pollution – à voir si les analyses de combustion le confirment…
Cuisson
Agir LowTech s’est donné pour objectif de répondre aux besoins en chaleur et cuisson… Le poêle est donc doté d’une « plancha » de cuisson et d’un mode « four » dans le foyer.
Plancha
La « plancha » de cuisson permet de faire mijoter des petits plats. Après quelques réglages, la puissance obtenu est satisfaisante. La durée du feu étant de ~1h, et la plancha étant froide durant le ~premier 1/4 d’heure, on dispose de 3/4 d’heure de chaleur vive (ensuite la puissance restituée est largement suffisante pour faire mijoter, mais plus pour saisir…)
En l’état ça fonctionne très bien pour faire une poêlée de légumes.
17 minutes après allumage du feu, les oignons commencent à frémir ;
47 minutes après allumage du feu, c’était cuit.
Four
Belle surprise pour moi qui ne soupçonnait pas qu’on puisse cuisiner dans le foyer. Dans le poêle de masse, la chaleur reste aux alentours des 190°C pendant une bonne heure à l’intérieur du foyer. Test du cake approuvé :
User comments
Le cake sort doré, bien cuit, c’est parfait. On a aussi fait du céleri rôti, des gratins…
Le cake n’est pas le plus facile à cuire dans un moule rectangulaire, mais je n’avais pas de plat plus bas (et donc plus large…) qui correspondait aux dimensions du poêle. En effet, l’inconvénient de ce « four », c’est qu’il n’est pas très grand, on peut y glisser 2 plats à cake mais pas de plat à tarte standard (le foyer fait ~20cm de large).
Comment je m’en sers : à la fin de la flambée, je ferme l’arrivée d’air pour que les braises s’éteignent, je pose un morceau de brique sur les braises, ce qui permet au plat de reposer sur cette brique et sur le « seuil » de la porte.
Attention toutefois à ce que le plat soit bien positionné au-dessus du foyer, et pas trop sur le seuil de la porte car la chaleur y est moins vive – il pourrait y avoir des différences de cuisson. Aussi, si le plat doit être plus mijoté que saisi, il faut attendre 1/2h-1h avant de le mettre dans le four après la flambée pour que la chaleur baisse un peu.
Voici un relevé de températures à l’intérieur du foyer (dans le four). La minute 0, c’est l’allumage du poêle ; la minute 54, c’est la fin de la flambée et le début de la cuisson dans le four ; la minute 96, l’ouverture de la porte car fin de la cuisson du cake :
Minutes
54
59
64
70
75
80
86
91
96
102
107
Température dans le foyer
261
234
215
205
193
192
180
181
107
178
147
Comparaison poêle en fonte VS poêle de masse
A gauche le poêle d’Agir Low-Tech juste monté et, à droite, le poêle en fonte CHAPPEE
J’ai chauffé le premier hiver avec un petit poêle en fonte CHAPPEE 4kW. Au cours du 2ème hiver, au mois de janvier (en plein hiver donc), j’ai monté le poêle de masse d’Agir LowTech conçu pour les petit habitats. Donc j’ai pu comparer ces 2 « modes de chauffage » qui utilisent le même combustible, le bois, mais qui ne restituent pas son énergie de la même façon.
Edit 2024 : une vidéo a été réalisé pour mieux comprendre ce point : https://forum.poeledemasse.org/t/video-sur-le-confort-thermique-fonctionnement/2529
Préambule sur le confort thermique
Pour la suite, je vais notamment parler des températures des murs, car c’est un des facteurs du confort thermique (je parle des autres critères du confort thermique ici). Je détaille ce point car un poêle de masse « rayonne » (chaleur) et de ce fait, réchauffe les murs. Ce que ne fait pas (ou moins) un poêle « classique » qui, lui, réchauffe l’air (chaleur par convection).
Le thermomètre affiche une valeur qui peut différer de votre ressenti. En effet, la température ressentie est une moyenne entre la température de l’air et la température des parois (temp ressentie = (temp de l’air * temp paroi) / 2). Prenons l’exemple d’une maison en pierre sans isolant, l’hiver. Imaginons que votre mur de pierre soit à 14°, vous allez devoir chauffer à 20° pour avoir un ressenti de 17°. Alors que si la paroi était plus chaude (16° car isolée par l’extérieur par exemple) on atteindrait le ressenti de 17° simplement en chauffant à 18°. L’énergie économisée pour augmenter la température d’un habitat de 2° tout l’hiver est considérable. La température des parois est donc une donnée importante à prendre en compte pour le confort thermique.
Comparaison subjective/de ressenti
Le confort thermique est TRÈS différent, et bien meilleur avec le poêle de masse qu’avec le poêle en fonte :
La première chose, c’est qu’on a pas la surchauffe au moment de la flambée… Surchauffe qui pouvait parfois monter à ~26°C. Bon c’était le moment de se mettre tout nu pour aller sous la douche, mais souvent, on finissait par ouvrir les portes et réchauffer les oiseaux… Avec le poêle de masse, la chaleur au moment de la flambée est douce.
La nuit, la température ne semble quasi pas descendre.
La température reste extrêmement constante, toute la nuit, toute la journée…
Quand on se lève le matin le poêle est encore rayonnant (on le sent) – note : la maison fait 40m2, le poêle est au centre, on est toujours à max 3m du poêle.
Quand on ouvre les portes pour ventiler (nous n’avons pas de VMC), ~5 minutes après avoir refermé les portes, la température est de nouveau la même qu’avant ouverture.
ça peut s’expliquer par les murs chauds / réchauffés par le poêle de masse. Ce n’était pas le cas avec le poêle en fonte, on avait plus l’impression d’avoir « perdu des calories ».
Le sol est clairement plus chaud / plus agréable avec le poêle de masse. Avec le poêle en fonte, même avec des chaussons on pouvait ressentir le frais.
Mon amie a des problèmes de circulation sanguine, elle a souvent les extrémités froides, plus tant avec le poêle de masse (hasard ou pas….)
ça peut s’expliquer par le fait que la chaleur par rayonnement apporté par le poêle de masse est une chaleur par infra-rouge qui nous traverse (contrairement à la chaleur par convection, qui nous réchauffe en surface).
Comparaison chiffrée
Je me suis amusé à faire une mini étude sur le comportement thermique de ma maison (la paillourte) avec ces 2 modes de chauffages au bois que sont : le poêle en fonte et le poêle de masse.
Note : Ici, je compare seulement 2 échantillons (2 soirées), mais j’ai plusieurs échantillons de données et le constat global est identique. Et ici, c’est le constat global, pas le détail de la mesure, qui nous intéresse.
Qu’est-ce qui a été mesuré :
Température des murs
Importante dans le confort thermique comme dit précédemment
Température de l’air intérieur
Température des parois du poêle (moyenne)
Celle-ci montre le rayonnement du poêle (la chaleur qu’il dégage)
Température de l’air extérieur
Remarques :
Dans les 2 cas, la même quantité de bois a été brûlé (3kg de bois sec à moins de 20% d’humidité) soit environ ~12kWh d’énergie ;
Les 2 flambées durent environ 1h.
Résultats avec le poêle en fonte CHAPPEE (note : température du poêle sur axe Y secondaire – à droite) :
Résultats avec le petit poêle de masse tiny d’Agir LowTech (note : température du poêle sur axe Y secondaire – à droite) :
On constate clairement que la température de l’air monte fort durant la chauffe du poêle en fonte (+3.9°C en 1h30) alors qu’elle monte très progressivement sur le poêle de masse (+1,3°C en 1h30) ;
On constate aussi que la température de l’air de départ, (~17°C avant flambée) est de retour au bout de ~5h avec le poêle en fonte alors qu’avec le poêle de masse, celle-ci n’est pas redescendu au bout des 20h de prise de mesures… Donc pour la même quantité de bois, la chaleur est présente plus longtemps…
La température des murs (bleu clair et mauve)
Avec le poêle en fonte : presque comme pour l’air, la température des murs monte rapidement (+2,5°C durant la flambée), mais elle commence à redescendre dès que le feu est éteint,
Soit la sonde prend en partie la température de l’air et ne reflète pas complètement la température du mur – ça doit être le cas, car elle était « en surface » et non « dans le mur » soit le mur est chaud seulement en surface et non en profondeur donc se refroidit plus rapidement ;
Avec le poêle de masse, la température monte peu durant la chauffe (+0,4°C) mais continue d’augmenter légèrement après que le feu soit éteint.
La température moyenne des parois du poêle (en vert sur l’axe de droite des graphiques)
Avec le poêle en fonte, on fait un bon de +374,3°C pour atteindre une température de surface de 392°C au max (ne surtout pas poser la main…). Celle-ci retombe très rapidement après arrêt du feu : 50% de cette chaleur à disparu après 30 minutes à partir de la fin de la flambée ;
Avec le poêle de masse elle monte de +51,6°C pour atteindre une température de surface moyenne de 76.6°C max. 50% de cette chaleur est encore présente 10h après la fin de la flambée.
Limites :
La température extérieure (en orange) n’est pas identique sur les 2 études. Il est donc difficile de comparer, mais encore une fois c’est le « mouvement général qui était visé » – je suis pas dans un labo…
La température des murs (bleu clair et mauve) part de plus haut sur l’étude du poêle de masse parce qu’il avait déjà fait son job, à savoir réchauffer les murs… donc les murs étaient plus chauds… (même remarque qu’au-dessus, c’était en situation réelle et non en labo…).
Les ressentis sont confirmés par les chiffres : les murs sont nettement plus chauds, plus longtemps, et ne baissent pas en température entre 2 feux. Ce qui me fait me dire que le poêle est légèrement sur-dimensionné pour mon habitat. D’ailleurs, je n’ai jamais eu besoin de faire 2 feux par jour durant ce premier hiver.
Conclusion
Je suis hyper content d’avoir ce petit poêle de masse. Il est peut être un chouilla sur-dimensionné (je dis ça car même quand il fait des températures négatives, on ne fait pas plus d’un feu par jour), mais cette chaleur que ça produit (chaleur du poêle douce + chaleur des murs) est tellement agréable.
Sur l’aspect cuisson, je suis un peu frustré, car je ne m’y suis penché qu’en fin d’hiver (on a arrêté de chauffer quotidiennement depuis mi-mars).
Je suis aussi très heureux d’avoir remis le nez dans le chauffage au bois (après ma première expérience de poêlito). Je trouve ça fascinant, hyper complet / complexe, mais passionnant. J’ai beaucoup appris, mais je me sens encore tellement novice (tellement le champ d’apprentissage est grand…).
Grand merci à Guillaume, d’Ecolowtech et Agir Low-Tech qui coordonne ce projet de petit poêle de masse.
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J’ai dans le projet de monter un kit électrique pour pédalier sur mon vélo (transformer un vélo classique en vélo électrique). Dans le but de réduire mon impact sur l’environnement (et aussi parce que j’aime bien les défis techniques) et après avoir vu la vidéo de Barnabé et son vélo électrique, je me suis dit que moi aussi j’essayerais bien de me fabriquer ma propre batterie pour mon vélo. L’économie de l’achat d’une batterie pour vélo est aussi un argument de poids (environ 3/4 du prix d’un kit).
Faire une batterie a base de cellules lithium issues de vieilles batteries d’ordinateurs
C’est donner une seconde vie à un déchet actuellement non recyclé (le litium)
Inconvénient :
C’est un projet sur le long court :
La récup’, de mon côté ça a été plutôt vite : le dépanneur informatique du village m’a donné un plein carton de vieilles batteries
La désossage : c’est pas le plus long…
Le test – je vais le détailler juste après, c’est plutôt fastidieux.
Sur un vélo les batteries sont vraiment sollicitées (fort courant de décharge), donc quand on part avec des batteries qui ont déjà eu une vie, même si les tests qu’on a effectués sont bons, elles vont vivre moins longtemps (l’avantage étant qu’on sera en capacité de la réparer…). J’ai lu qu’il faut envisager de renouveler 20%/an, ça veut dire que le travail de récup’ / tri / test est quasi perpétuel :-/
Pour minimiser cet effet, j’ai choisi de faire une batterie en 48V (en général pour les vélo c’est plutôt 36V), ce qui permet, à stockage égal, de diminuer le courant de décharge et donc de moins solliciter les batteries.
Récup’ démontage
Pour moi la récup’ a été vite faite – l’informaticien de mon village avait tout une caisse de batteries – mais ça peut être fastidieux.
A noter que maintenant, certains dépanneurs ont compris que ça valait de l’argent les cellules lithium, et n’hésitent pas à faire payer pour qu’on revalorise leur déchet…
Protocole de test
Après démontage des batteries, il y a un premier test visuel pour éliminer celles qui ne semblent pas bonnes, comme par exemple celle-ci :
Ensuite je teste la tension de chacune au multimètre et j’élimine toutes les batteries où la tension est <2V (même si certains disent que même à 1V elles peuvent être bonnes, je pense que les chances sont moindres…).
Bonne à 2,3VPas bonne à 0,7V
Ensuite je mets dans le testeur, (un OPUS BT C3100 pour ma part, il marche bien !) et je lance un « quick test » le testeur va tester la résistance interne (RI) de la cellule. Je garde uniquement les cellules ou le RI < 300 ohms (plus la résistance est faible mieux c’est !) pour comprendre le RI je vous conseille cette lecture.
De nouveau sur le chargeur je lance un « charge test » à 1000mA de courant. Ça va lui faire faire un cycle : charge – décharge – charge et ça va compter les « mA » qui lui reste dans le ventre (ça donne la capacité de la batterie). A cette étape, j’ai gardé uniquement les cellules >2000mA. Il faut compter 9h pour le test complet. C’est le test le plus long… En plus de mon côté je fais ça « quand il y a du soleil » avec mon installation solaire autonome donc l’hiver c’est pas tous les jours…. J’ai testé 165 cellules, avec un OPUS à 4 slot, faut compter 52 jours (à raison d’1 test/j).
Suite à la charge, j’élimine toutes les batteries qui ne montent pas au dessus des 4V une fois chargées.
2 mois après les cycles de tests, si la batterie s’est « autodéchargée » à plus de 0.07V, je l’élimine aussi.
Donc pour résumer :
Tension de départ (en l’état) >2V
Un RI < 300
Capacité encore > 2000mA
Un voltage en fin de charge >4V
Une autodécharge <0,07V
Pour les curieux, je vous mets une image du tableau de synthèse :
J’avais récupéré une grosse trentaine de batteries de PC, chacune contient entre 4 et 8 (fréquemment 6) cellules.
Pour un total de ~210 cellules 18650, au final j’en ai utilisé 78 (et encore en cherchant bien).
Un taux de réutilisation de 36%
Assemblage
Il faut un équilibre dans les cellules, chaque parallèle doit avoir la même capacité (Ah testé plus haut). Pour cela vous pouvez utiliser un site qui fait ça pour vous : https://www.repackr.com. Un extrait de ce que ça m’a donné :
Ici chaque colonne représente une parallèle. la première colonne = 13680mA, la seconde 13682mA… bref le logiciel mixe les cellules pour obtenir une capacité uniforme sur chaque parallèle.
Pour l’assemblage « physique » Il y a 2 grands choix :
Assembler soudé avec bus bar + fil fusible, c’est une solution très économique mais pour changer quelques cellules défectueuses, ça devient très pénible je trouve ;
Assembler par « serrage ». Il y a différents types : vruzend, 18650.lt… C’est plus cher, mais ça me semble plus simple à démonter en cas de pépin isolé…
J’ai choisi un assemblage par serrage pour faciliter le démontage (dans l’optique ou il faut changé 20% des cellules / ans ça me semble plus pratique…).
Le schéma global 13 séries, 6 parallèles :
Le BMS
Le BMS (Battery Management System) est un système électronique permettant le contrôle et la charge des différents éléments d’une batterie d’accumulateurs
Il surveille l’état de différents éléments de la batterie, tels que : tension température, état de charge, état de santés…
C’est donc un élément indispensable pour gérer les batteries 18650. Il se choisi en fonction du nombre de cellules que vous avez à connecter en série (ici c’est donc un 13S).
Pour faciliter le branchement, j’ai installé un connecteur étanche XT90 (que vous voyez en jaune).
Petite sacoche
Ma couturière préféreé ma confectionné une sacoche étanche. Pour éviter le poinçonnage sur la sacoche j’ai ajouté une chute de membrane EPDM (de reste de ma toiture) mais elle n’est pas visible sur ces photos.
Rendu sur le vélo
Voilà ce que ça donne sur le vélo. Je n’explique pas ici comment j’ai installé mon kit moteur Bafang car c’est déjà bien documenté sur internet.
Le moteur Bafang
J’ai mis la batterie sous le cadre avant ce qui permet de mieux équilibrer le poids du vélo (c’est un vélo hollandais, la roue arrière porte déjà beaucoup a cause de la posture du cycliste) et ça permet aussi de conserver un porte bagage utilisable.
Pour l’assemblage : Vruzend V2 18650 Battery Kit : 35 x 3 = 105€
Total : ~130€, une batterie similaire (13A 48V) coûte entre 250€ et 400€
Et comme dit plus haut c’est énormément de temps… donc ce n’est économiquement pas hyper viable mais écologiquement ça se tient, c’est donner une seconde vie à des batteries qui seraient parties à la poubelle (en France il n’y a actuellement aucun circuit de recyclage pour les cellules lithium, ça coûte moins cher d’exploiter les gens loin…).
Retour d’expérience
Cela fait maintenant plusieurs mois que j’utilise mon vélo (maintenant) électrique avec mon moteur Bafang et franchement, ça change la vie. Moi qui n’ai pas de voiture, ça permet d’étendre son périmètre de circulation de façon non négligeable. De plus le vélo est encore utilisable « sans l’électricité » en retirant la batterie car le moteur est placé à un endroit qui ne déséquilibre pas le vélo.
Notez que j’ai acheté mon kit avec une batterie. J’ai donc 2 batteries, une « neuve » et une « de récup » (dont cette page rend compte). Pour le moment, je ne constate pas de grande différence en terme de tenue de charge (complexe à comparer). En tout cas, la batterie « de récup » me satisfait. Je fais entre 50 et 80km avec un charge de batterie (ça dépend comment j’appuie sur les pédales/le chargement… Mais pourquoi diable as-t-il acheté une batterie « neuve » ? Et bien :
Parce que je suis en situation d’autonomie électrique et l’hiver il y aura certainement des moments ou je ne pourrai pas recharger, ça me fait du stockage en plus donc.
Parce que c’est BEAUCOUP de temps de faire sa batterie de vélo, et que je commençais à douter d’y arriver et je ne sais pas si je vais avoir le jus pour changer 20% des cellules / ans…
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Antoine, un ami, s’installe en yourte avec sa petite famille. Je l’ai aidé à fabriquer son poêlito 200. Je ne vais pas trop m’étaler dans le détail sur la fabrication car j’ai déjà fait un article sur ce sujet que vous pouvez relire ici.. De plus, nous avons suivi quasi à la virgule les plans de Vital (le concepteur).
Nous avons passé environ 4 jours à le fabriquer. Antoine est doué en récup’, ça lui aura coûté moins cher que le mien (moins de 270€ donc).
Nous avons utilisé approximativement ~100kg de Chamotte, ~10L de vermiculite et ~45kg de ciment fondu (on y allait fort en ciment à mon goût).
Voici la liste du matériel / outillage / consommable mis à jour pour l’occasion :
J’avais pondu un diagramme de Gantt histoire qu’on ne perde pas de temps et qu’on parallélise certaines tâches étant donné que nous étions 2. Le voici : PlanningTacheGantt.pdf.
Antoine a récupéré en amont tout le matos, il avait décapé le bidon et il y avait mis une première couche de peinture histoire qu’il ne s’oxyde pas :
Le matériel nessécaire
Découpe du bidon…
… pour le cendrier et l’évacuation des fumées
Première coulée de béton isolant :
1ère couche de béton isolant (vermiculite)
On aperçoit les fils de fer pour coincer le coffrage
Le maçon à l’oeuvre 🙂
Le temps que ça sèche, on prépare les conduits d’évacuation et le cendrier
Préparation du conduit d’évacuation des fumées
Le conduit est prêt
Préparation du cendrier
Les ailettes sont plaquées
Le tout est riveté
Et voilà le travail
Je n’ai pas de photo de la 1ère petite coulée de béton réfractaire à la vermiculite mais elle a bien eu lieu.
On attaque donc par un long moment (5 bonnes heures) de coffrage. Le coffrage est plus simple que pour mon poêlito surtout dans la partie qui va vers la remontée de flamme. En fait il est conforme au plan de Vital. J’avais cru bon d’arrondir les angles mais apparemment, à cet endroit-là, on cherche à créer des turbulences… Antoine avait réussi à récupérer beaucoup de tuyau de bon diamètre ce qui a aussi facilité grandement le travail. Nous avons quand même été contraints d’enrouler du carton sur des tubes à certain endroits pour avoir des côtes justes.
Découpe du carton
…du carton…
…encore du carton…
Voici l’évacuation
On scotch bien partout
On enroule de cellophane pour éviter que l’eau du béton ne ramolisse le carton
Après quelques réglages ça rentre bien
On cale le tout, prêt pour la grosse coulée de béton
Antoine n’a pas souhaité faire de réservation pour évacuer le sable en cas de déménagement : il a un aspirateur de chantier, il compte donc l’aspirer… Du coup, ça lui fait un poêle un peu plus lourd, il aura donc plus d’inertie…
La grosse coulée de béton réfractaire
Le niveau monte
C’est ok, on est en haut
Il n’y a plus qu’à lisser…
Le ciment fondu fait sa prise en 5 – 30 minutes. On doit attendre 6 heures pour la mise en service et 48 heures pour la mise à température (progressive). Nous avons laissé passé la nuit puis nous avons retiré à la main ce qu’il était possible de retirer puis brûlé le reste :
Il reste ensuite plein de petites choses à faire :
La cloche, un bidon de 60L..
…rendu ovale
Des poignées de bouchons
Les bouchons
L’entrée de bois
La remontée de flamme
Et voilà le travail :
Mise en place de la cloche et de l’entrée de bois
Test de pose de la vitre (c’est la mienne, antoine n’en avait pas encore)
Et voilà le bébé
C’est beau…
Il est reparti avec. Il lui reste à terminer de décaper la cloche, les bouchons, de terminer la peinture et toute les finitions une fois qu’il sera en place (sceller au béton d’argile, ajout du sable, mise en place du joint pour la vitre…)
Nous n’avons pas réussi à faire un test satisfaisant dans le temps qui nous était imparti. En effet le béton n’était pas complètement sec, nous étions en courant d’air, la cheminée n’était pas droite et le vent s’engouffrait à l’intérieur ce qui avait pour effet d’inverser le tirage. Ceci étant dit, je pense qu’on l’a fait dans les règles de l’art, je ne me fais donc pas de soucis pour son fonctionnement en place.
Arrivé chez lui, Antoine à depuis récupéré sa vitre, il l’a découpé et a fait tourné son poêle. Il nous raconte :
Voici mon petit retour d’expérience après 5 jours.
Le poêle est au top, il fonctionne a merveille. Juste un petit problème de fumer lors du deuxième allumage, mais ça c’est parce-que nous nous y somme pris a l’arrache.
Le plus important c’était d’arriver a récupérer une vitrocéramique pas trop cher, du coup j’ai dégotter sur le bon coin une plaque pour 25 euros et je l’ai déshabiller. Une fois la plaque prête, j’ai fait un patron en carton en suivant les dimensions de découpe sur le blog de David.
Pour la découpe il faut :
Une carrelette qui va bien avec refroidissement a eau (lame qui trempe dans un récipient)
Une lame notée a 2 diamants minimum, 3 c’est mieux. La mienne a coûter 39 euros.
Le patron
La carrelette
Le disque
J’ai d’abord découper sans guide pour me créer un guide pour la découpe finale.
L’utilisation du scotch aide pour le marquage et également afin d’éviter d’avoir du verre qui vole.
J’ai vraiment pris mon temps et après 30 minute j’avais ma plaque de poelito faite.
Apres avoir utiliser le poêle sans sable pendant 5 jours, on réalise a quel point la masse est importante. J’ai donc rajouter mes 10 mètres de cuivre (qui me serviront d’échangeur pour l’eau chaude sanitaire) aujourd’hui autour de la cloche et percé deux trou dans le poêle pour l’arrivée et la sortie.
J’ai ensuite ajouter le sable qui était bien humide doucement, puis j’ai posé la vitre, au moment de refermer le couvercle du poêle j’ai un peu trop forcé et j’ai peter la vitre en 3 morceaux…..
Crack
Oups…
Pas de panique, on garde son sang froid et on cherche un solution. Comme maintenant je sais découper la vitrocéramique, j’en cherche dans les environ. Il n’y a rien a 150km a la ronde. Je me dis alors qu’une réparation de fortune s’impose et la j’ai miraculeusement un epoxy metal restant a la chaleur. je l’applique comme un joint et replace ma vitrocéramique. Pendant que j’écris ces quelques lignes le poêle fonctionne a merveille avec cette réparation. Des que je trouve une occasion je la remplacerai.
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
Le séchage est un moyen de conserver les plantes, les fruits, les légumes, mais aussi un moyen de varier la consommation de ceux-ci Cette transformation ne nécessite, en l’occurrence, aucune dépense énergétique supplémentaire, c’est donc complètement gratuit (merci le soleil). Je ne consomme plus de thé au profit de tisanes (plus locales et souvent meilleures pour la santé). Le séchoir solaire nous permet de ne plus acheter de tisane mais de les produire avec des plantes locales. J’espère arriver à faire sécher des fruits / légumes cet été (chose que je n’ai pas pu encore tester).
Les plantes sêchées
Je suis parti sur le modèle d’onpeutlefaire.com et j’en suis arrivé là :
Au cours de mes recherches sur ce modèle, j’ai découvert que d’autres l’avaient aussi réalisé. En particulier le creactiviste (j’aime beaucoup son nom) qui a entre autre bien bossé sur les plans et la 3D sur sketchup :
La différence principale entre mon séchoir et celui du creactiviste, c’est la position de la porte, que j’ai personnellement mis à l’arrière. Pour moi, ça simplifie la conception, dans le cas d’une ventilation mécanique (mon cas). Pour une ventilation naturelle avec cheminée, ça me semble compromis ou plus difficile (le conduit étant à l’arrière).
Ventilation forcée / mécanique
J’ai fait ce choix de la ventilation mécanique pour me faire plaisir et parce que ça évite la cheminée (présentée sur onpeutlefaire) et c’est un gain de place non négligeable pour moi.
J’ai récupéré un ventilateur de PC (ça fonctionne en 12V), un petit Antec Tricool. et j’ai acheté 2 mini panneaux solaires 1,25W (5V, 250mA à 5€) qui seront câblés en série pour monter à 10V, 250mA (en série on multiplie la tension mais on reste sur la même intensité, en parallèle c’est l’inverse). Tout ça pour exploiter au mieux le ventilateur qui est en 12V, 240mA (ça passe).
Démontable
Démontable pour un souci de place, pour pouvoir le mettre à l’abri l’hiver histoire qu’il tienne dans le temps… Il y a moins de 20 vis et ça se monte en moins de 10 minutes (sans forcer…). La preuve en vidéo :
Fabrication
La vitre
Pour la vitre, j’ai récupéré une vieille vieille (oui 2 fois) porte simple vitrage et j’ai retiré le verre :
La vieille porte récupéréeJe casse la baguette et le jointLa petite vitre est retirée (c’était pour le test, il me faut la grande)Et voilà
Ensuite j’ai fais un cadre sandwich en palette (comme j’avais fais pour mon four solaire car je n’ai toujours pas de défonceuse…)
Montage test avec la vitre et les planches de palettesDu contre plaqué de la quasi (5mm) même épaisseur que la vitre (3mm)Puis une autre couche de palette (en quinconce)Même chose mais cette fois-ci je colle et je visseJe répète l’opération avec un second ‘L’Puis j’assemble les 2 avec la vitre au milieu
La boîte
La boîte sera en contre plaqué de 5mm. Si vous avez plus épais, c’est peut être tout aussi bien mais c’est ce que j’avais à disposition… Elle aura cette tête :
La taille de cette boîte permet, avec 7 claies, une surface de séchage d’environ 3m².
L’isolation a été faite avec de la récup’ de barquette de poissonnier en polystyrène (je n’ai pris que les couvercles).. On en trouve partout, en fin de marché, dans les cantines… Le polystyrène est un très bon isolant mince. C’est un produit issu du pétrole : c’est donc pas l’idéal écologiquement mais celui que j’ai récupéré partait à la poubelle, c’est une seconde vie sans transformation (recyclage qui réclame lui aussi de l’énergie) donc mon karma se porte bien…. J’ai aussi complété avec des plaques de polystyrène trouvées dans la poubelle d’un magasin d’électroménager, c’est encore plus pratique car les plaques sont souvent grandes, mais méfiance, souvent pas très denses (apparemment plus il est dense, plus il est isolant).
On commence par faire les côtés :
On découpe le premier côtéN’étant pas riche en baguettes, j’ai découpé des planches de récup’ dans la longueur pour m’en faireJ’ai ensuite fait le contourMême chose pour l’autre côtéLes barquettes de poissons de la ~même épaisseur que nos baguettesQu’on découpe pour remplir le toutComme ceciEt je referme le tout avec une autre plaque de contre plaqué
Le fond :
Le dessous avec la plaque et les baguettesLe polystyrène de récup’ d’un magasin d’électroménagerLe dessous est terminé
Le toit, rien de neuf, même procédé :
Premier montage histoire de voir si c’est droit, si c’est bon :
Le dessous et un côtéL’autre côté, la vitre et le toitIl en manque mais j’avance…
La tôle
Elle va être peinte en noir et va servir à capter la chaleur du soleil derrière la vitre pour faire monter la température du séchoir (la rampe de chauffe).
J’ai récupéré une tôle dans les poubelles de la petite zone artisanale proche de chez moi. Le truc pénible, c’est qu’elle était ondulée (souvent…), du coup pour la découpe avec l’angle c’était pas simple, j’ai utilisé le laser de ma scie sauteuse pour tracer la découpe :
Je positionne la taule sur la vitre pour avoir le bon angleJe met le laser de ma scie sauteuse devant pour tracer un trait droitEvidemment, si vous avez un niveau laser c’est encore mieux mais bon…On traceOn découpe à la sauteuseEt voilà Fixation de 2 baguettes pour tenir la tôle
Pour la peinture noire, histoire de ne pas avoir d’émanation douteuse avec les peintures du commerce, je me suis lancé dans une peinture maison comme le suggère ce petit monsieur sur ce forum avec du charbon de bois concassé en guise de pigment noir…
Ingrédient :
70cl d’eau
70g de farine
10cl d’huile de lin
1cl savon noir
200g de pigment noir (le charbon de bois concassé)
La recette :
10cl d’eau avec les 70g de farine, portés a ébullition en délayant pendant 1/4 d’heure (à la fin de cette étape, ça doit ressembler à de la colle à papier peint)
Ajouter les pigments et remuer 1/4 d’heure
Ajouter au fur et à mesure l’huile de lin et le savon noir et remuer pendant 1/4 d’heure.
Les pigments (le charbon de bois concassé)1ère couche 2ème3ème, c’est pas parfait, mais ça va aller !
Jusqu’au séchage, je n’y croyais pas trop… mais bon, ça tient pas trop mal, c’est pas hyper bien fini mais je pense que ça suffira pour ce que nous en avons à faire. Clairement, c’est une peinture qui tien très bien sur du bois mais ça accroche difficilement sur de la tôle. Actuellement si on balance de l’eau dessus ou si on gratte fort on peut tout retirer. Mais la tôle ne va pas être beaucoup manipulée, et pas exposée à l’eau alors je m’en contente.
La prise d’air
La prise d’air se fait à l’avant, j’ai équipé celle-ci d’un grillage fin à garde mangé (la moustiquaire fonctionnerai aussi) afin d’éviter que les insectes ne pénètrent trop facilement…
Sur un morceau de contre plaqué j’ai fixé un morceau de bois épais (pour pouvoir le solidariser au reste de la boîte facilement)Je perce à la scie clocheJe découpe un bout de grillageQu’on glisse entre les 2Et je fixe le tout à l’avant du séchoirEt voilàJ’ai ajouté une petite porte pour ouvrir/fermer la ventilation (la nuit par exemple pour ne pas faire entrer l’humidité)
La porte
Rien de neuf, un sandwich de contreplaqué avec des barquettes de poissons en guise d’isolant… La petite variante c’est l’incorporation d’un ventilateur de PC qui va servir à extraire l’air/l’humidité.
Rien de neuf un sandwitch de contre plaqué isolé…Avec un trou pour le ventilateurLe remplissage de barquettes de poissonDeux charnières plus tardLe loquet en chut d’OSB…
Les claies
Alors là, c’est plus long que je l’avais imaginé ! Bon ok, j’ai pas récupéré de baguettes donc j’ai découpé des baguettes dans des planches de récup’ (dans le sens de la longueur, c’est long les découpes) donc ça m’a pas aidé à trouvé ça chouette…
J’ai utilisé une chute de moustiquaire pour faire la « toile », il est aussi possible de le faire en tulle (~1,5€ le m) ou en grillage très fin. L’important c’est que l’air circule… Pour l’assemblage j’ai essayé juste en agrafant mais ça déchire plus qu’autre chose. J’ai donc découpé des bandes/baguettes de médium et j’ai enroulé la moustiquaire autour. J’ai ensuite pointé le médium sur le cadre de la claie. Attention, ne pas visser sinon la moustiquaire s’enroule autour de la vis et se déchire…
J’ai utilisé les chutes de contre plaqué de la boîte que j’ai découpé en triangles pour maintenir l’équerrage des claies (ça m’a évité d’acheter des équerres en ferraille)
Découpe de baguettes dans des planches (c’est long la vache…)Le tout est découpé à bonne longueurOn met une partie de ces baguettes en guise de rails dans le séchoirDécoupe de fine baguettes de médium+ des petits triangles pour tenir l’équerre et le tout est prêt y’a plus qu’à……assembler les cadresUn cadre j’enroule la mousticaire autour des baguetteset je pointe sur le cadre
Les panneaux solaire
Je me suis fait un petit support en faisant une rainure dans un tasseau. J’ai soudé les panneaux ensemble avec un câble électrique standard que j’avais de reste de mon installation électrique (il n’est pas utile d’avoir de si grosse section pour le peu de courant qui passe mais bon, j’avais que ça…)
Les panneauxUne rainure dans un tasseau pour faire un support d’assemblageLes fils sont soudés à l’étainen série (+ sur -)Ce qui fait monter le tout à ~12V (là c’est la fin de journée)Test, ça tourne !Les panneaux sont sur le toit, je fait courrir le câble électrique le long du sêchoirLa parroit est percé pour faire passer les fils électriquesConnexion avec un dominoEt ça tourne !
Des petits détails / finitions
J’ai passé 3 couches d’huile de lin. Même si j’ai prévu que le bois ne prenne pas l’eau directement (car il sera couvert par une capote en bâche sur mesure) j’avais un fond d’huile de lin de reste de la construction de ma yourte, j’en ai donc profité…
Des joints pour l’étanchéité à l’air
Un joint « en V » avec une face auto-collanteUne petite moumoutte de ouatine en bas de la tôle (la découpe était pas parfaite)La moumoutte en place
Fabrication d’un sur-toit (pour que l’eau ne stagne pas) et réalisation de la capote en bâche sur mesure par ma couturière préférée afin que le petit contre plaqué ne gondole pas trop vite avec la pluie :
Et ça marche ?
Non ça court… narf, oui ça fonctionne, je suis déjà épaté de la ventilation qui est vraiment top. J’ai pas trouvé mieux que ça pour vous le montrer :
A côté du ventilateurDevant le ventilateur
Petit test rapide en avril (pas un soleil de plomb, ~16°C à l’extérieur) la température dans le séchoir est très facilement à 35° avec le ventilation à fond. Elle monte à 40° en 5 minutes si je diminue la vitesse du ventilateur. Donc cet été je penses qu’il ne faudra pas l’orienter face au soleil tout le temps sinon ça va trop chauffer… le futur me le dira.
Première « grosse session cueillette » : des orties, du plantain, de la menthe, de la mélisse, du persil, de la fumeterre, des feuilles de ronce :
A titre indicatif, les orties ont séché en ~2 jours. En sachant qu’on est en avril et que mon séchoir est au soleil à partir de 10h30. Je n’ai pour l’instant pas testé les fruits, ce sera pour cet été…
Si c’était à refaire ?
Parce que si c’était à refaire, ça serait différent, forcément :
Je ne ferais pas un toit plat pour m’éviter de bricoler un sur-toit pour que l’eau ne stagne pas sur la bâche de protection. Je ferai même un toit double pans dans l’idée comme ci-contre. Même si ça retire une claie et donc diminue la surface de séchage ;
Je ferais peut être plus petit, je ne m’étais pas rendu compte… Enfin plus large et moins haut. Ceci dit, là c’est chouette, je vais pouvoir le mutualiser à fond avec les copains, les voisins…
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