Dernière semaine passée à l’atelier de la Frênaie où nous avons terminé quelques morceaux de yourte, et fait un test de montage.
Couronne
Nous avions déjà commencé la couronne la semaine d’avant. Nous l’avons passée à la toupie en ayant préalablement vissé un gabarit sur le dessus afin d’égaliser les bords. Puis nous avons fait les 63 mortaises pour accueillir nos 63 perches de toit. Nous avons cassé les angles à la défonceuse et terminé en bouchant des imperfections à la pâte à bois et en ponçant l’ensemble.
Poteaux
Les poteaux sont utilisés pour faciliter le montage de la yourte. Ils peuvent être démontés l’été, mais il est conseillé de les remettre en hiver pour plus de solidité face au vent. Nous allons aussi les fixer au plancher afin d’éviter un soulèvement du toit par dépression.
Nos poteaux sont en frêne, il fond 3m40 (la hauteur de la yourte au centre), les chapiteaux en sapin.
Montage test
Nous avons effectué un montage test à l’atelier pour vérifier que tout s’emboîte bien. Il est aussi nécessaire pour l’ajustement de la toile extérieure (dernière couture & découpe du centre)
Des finitions
Il reste des petites choses à faire : derniers passages d’huile de lin, cordages etc…
Notre dôme ouvrant n’est pas prêt, nous avons donc improvisé un dôme avec bâche le temps de son arrivée.
Chouette aventure que celle de s’approprier son logement…
Encore une semaine passée à l’atelier de la Frênaie où nous nous sommes concentrés sur ce qu’il va y avoir sous nos pieds.
Le plancher
Il est constitué (en partant du bas) d’un sous-lambourdage, d’un lambourdage vissé au sous-plancher, d’une couche d’isolant (liège 4cm) et d’un sur-plancher sur lequel est fixé le parquet.
Sous-plancher & lambourdes
Constitués de douglas pour les lambourdes & de MPF pour le sous-plancher, ils sont assemblés avec des vis.
Il a été construit sur le sous-plancher (alors que sa position sera en dessous) pour faciliter sa construction. Les morceaux de douglas qui le constituent seront ensuite boulonnés.
Sur-plancher & parquet
Le sur-plancher est constitué de panneaux de MPF sur lesquelles sont agrafées les lattes de parquet de façon à ce qu’elles soient démontables.
De retour pour une semaine à l’atelier de la Frênaie où nous nous sommes principalement consacrés à la couture de l’isolant & les perches de toits.
Couture de l’isolant (laine de mouton 12cm)
Pour l’isolant dans le toit, on a procédé presque comme pour la toile intérieure, on a fait 4 quarts de cercle avec des longues bandes préalablement coupées grossièrement puis assemblées. Nous avons ensuite tracé la courbe pour finir par découper notre « quart de gâteau ». La couture est très grossière avec une grande aiguille et de la ficelle tous les ~15cm. L’idée c’est que la couture soit suffisamment serrée pour ne pas faire de pont thermique, mais pas trop compressée pour que la laine conserve un maximum de volume (et conserve sa propriété isolante)
Pour la couture des murs, les bandes de laine faisaient 1m80 de haut. Notre mur fait 2m, il a donc fallu rapiécé… Il a aussi fallu agrafer des liens (corde cousue sur un bout de toile) pour que l’isolant soit noué en haut du mur à la corde tour.
Perches de toit
Nous avons 63 perches de toit (en frêne) qu’il a fallu poncer, tenonner (pour qu’elles rentrent toutes dans la couronne) puis traiter à l’huile de lin. Comme ça, ça parait rien, mais ça prend beaucoup de temps.
Nous construisons notre Yourte accompagnés par l’atelier de la Frênaie. Pour un bref récap’, notre yourte est une yourte 4 saisons et nos choix la concernant sont les suivants :
7m de diamètre soit 40m²
Toile acrylique en extérieur : beaucoup plus durable que le coton (cousue par la Frênaie, car nécessitant une machine à coudre industrielle et un savoir faire important)
Pour les ouvertures : 1 porte vitrée & 2 châssis fixes vitrés au Sud + 1 porte vitrée à l’Est
12cm de laine de mouton pour isolant ;
Toile intérieure en draps blancs (recyclage) ;
Structure en bois de frêne brute partiellement écorcé (parce que c’est beau, souple et résistant) ;
Dôme vitré ouvrant avec sortie de poêle (fait par la Frênaie) ;
Plancher isolé avec 4cm de liège ;
Dans mon précédent article, je détaille plus ces choix. On a pas lésiné sur le confort thermique (isolation et ouverture en dur) parce que ça me semblait important écologiquement et qu’on avait les moyens de le faire. Sans pour autant perdre l’aspect nomade, le souhait étant que cette yourte puisse entrer dans un camion de déménagement de maximum 20m3. Cette yourte nous coûte ~15000€.
La Frênaie nous permettait de rapporter du « travail à la maison » (le reste se faisant en atelier), ce que nous avons fait pour les murs & la toile intérieure.
Le treillis (les murs)
En bois de frêne brute partiellement écorcé donc. Je trouve ça magnifique mais pas simple pour l’assemblage car le bois n’est pas droit ni régulier. Ceci étant dit je recommencerai volontiers. Le frêne à été coupé localement dans le marais par la Frênaie qui se veut exemplaire dans la gestion de celui-ci.
Les murs sont constitués de 144 perches, il a fallu faire 976 trous et tout autant de nœuds. Le plan ce présente comme tel :
Note : Il y a une erreur sur le plan. Dans le schéma en haut à droite il faut inverser le mur C & le mur B. La vue de gauche est la vue « de l’intérieur »
Nous avons commencé par les poncer et les percer à l’atelier de la frênaie :
Ensuite il faut faire les nœuds. On a convié des copains nœud nœud pour se faire. En deux grosse après-midi c’était fait :
Merci à Florian, Romain, Sergio, Aurélie, Florian G., Pierre-Yves, Manon, Anaig, Chloé, Aurélie, Julie, Mélanie, Nico, Louisa, Florian, Marnia pour leur participation.
La toile intérieure
La toile intérieure est faite en draps de seconde main. Elle n’a aucun rôle structurel, elle maintient simplement l’isolant à sa place. Une couture simple est donc suffisante. Mais la couture anglaise à été préférée pour une meilleure finition et pour envisager un éventuel lavage en machine. Voici le patron de la toile intérieure pour les curieux.
Vues les longueurs de tissus à manipuler nous avons loué un petit atelier associatif avec de l’espace et des tables (pleins de tables)
Pour découper le cercle nous avons investi dans 2 bâches (10x2m) qui serviront plus tard pour couvrir le bois. Elle nous ont permis d’étendre la moitié de la toiture et de tracer le cercle à l’aide d’une grande ficelle de la taille du rayon.
Merci à Cathy (pour son atelier), Carole (best of couturière), Alice & Chloé pour leur aide précieuse sur cette étape.
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