Vidéo de la fabrication, du montage de la yourte

Mise en vidéo d’un bout du carnet de yourte. Les articles sont plus documentés mais la vidéo donne un aperçu rapide et global :

Les articles sur la fabrication

Les articles sur le montage

Musique libre Do-UP :

Confort thermique de la yourte

Le confort thermique c’est à mon sens primordial pour se sentir bien dans son habitat. Il est conditionné par plusieurs facteurs :

La température : Le thermomètre affiche une valeur qui peut différer de votre ressenti. En effet, la température ressentie est une moyenne entre la température de l’air et la température des parois. (temp ressentie = (temp de l’air * temp paroi) / 2.
Prenons l’exemple d’une maison en pierre sans isolant, l’hiver. Imaginons que votre mur de pierre soit à 14°, vous allez devoir chauffer à 20° pour avoir un ressenti de 17°. Alors que si la paroi était plus chaude (16° car isolée par l’extérieur par exemple) on atteindrait le ressenti de 17° simplement en chauffant à 18°. L’énergie économisée pour monter de 2° un habitat tout l’hiver est considérable.
La température des parois est donc une donnée importante à prendre en compte pour le confort thermique.

Culturel : La zone de confort pour un anglais inactif légèrement vêtu se situe entre 14,5 & 21°C, pour les États-Unis entre 20 & 26°C et pour un habitant des régions tropicales entre 23 & 29,5°C.

Les mouvements d’air : ils accélèrent les échanges thermiques avec la peau. Souvent appréciés en été mais pas trop en hiver…

L’humidité de l’air : La zone de confort se situe entre 35 & 70% d’humidité dans l’air. En dessous de 20%, l’air nous semble trop sec car on ressent un assèchement des muqueuses. Jusqu’à 80% l’ambiance reste supportable si la température n’est pas trop élevée. En été, la sensation d’inconfort est plus grande dans l’air humide que dans l’air sec, puisque l’évaporation de la sueur qui régule notre température de peau est ralentie.

La vue, l’ouïe : tous les sens participent au ressenti thermique : les couleurs chaudes, la lumière, la vue du feu, le son du crépitement du feu accentuent l’impression de chaleur.

Références, pour aller plus loin :

Dans ma yourte

Je vais tâcher de partir de ces différents facteurs et de les transposer à la yourte, sauf pour le facteur culturel bien sûr…

Je livre ici mes observations, mes ressentis ou ceux de gens qui sont passés dans ma yourte contemporaine installée sous la Bretagne, à 10km du littoral. Ils ne valent donc pas pour toutes les yourtes…

En hiver

La température : Le confort thermique est vraiment bon, ça me saute au yeux quand une personne de mon entourage me le fait remarquer. Par exemple, un matin de novembre, une amie entre dans la yourte (qui n’avait pas été chauffée) :

  • L’amie : « Ho il fait bon, pas chaud mais pas trop froid non plus… »
  • Elle retire son manteau
  • Moi : « Ton corps te dit qu’il fait combien ? »
  • L’amie : « Environ 18°C »
  • Moi : « Le thermomètre indique 13, 14°C »

Ou encore :

  • Un ami : « Ho il fait bon, il chauffe bien le poêle… « 
  • Moi : « ha non là il est éteint ».

J’explique ça du fait qu’il n’y a pas de paroi froide, on est directement en contact avec l’isolant, du coup la température de l’air est semble-t-il souvent très proche de la température de la paroi. Depuis qu’on est dans la yourte on allume rarement le poêle s’il fait moins de ~13°C.

Ceci dit, la yourte n’ayant pas d’inertie, on est quand même soumis à de beaux écarts de température en une journée. Nous avons partiellement corrigé ce problème avec le poêlito (poêle de masse), ce qui permet une diffusion douce de la chaleur du poêle tout au long de la journée. Le scénario typique d’une journée d’hiver c’est :

  1. Le matin il fait 9°C au levé (2° dehors), le poêle est encore tiède.
  2. On allume, au bout d’1/2 heure il fait 15°, 1 heure il fait 18° on coupe le feu
  3. La chaleur emmagasinée dans la masse se diffuse toute la journée, on reste dans les ~17°, s’il y a du soleil, ça monte doucement ;
  4. Le soir vers 18, 19h on rallume le feu, le poêle est encore bien chaud donc le tirage part directement. On fait ~1h30 de chauffe et on en profite pour faire la cuisine dessus. A 21H on avoisine les 22°C on en profite pour se mettre tout nu et prendre une douche…

Les mouvements d’air : La yourte n’est pas pleinement étanche à l’air, on commence à ressentir quelques mouvements d’air quand le vent passe au delà de ~45Km/h (c’est pas tout les matins quoi)

L’humidité de l’air : Je n’ai pas de données sur le % d’humidité dans la yourte, n’ayant pas de quoi le mesurer. Ce que je peux dire c’est que notre toile est perspirante, donc laisse s’échapper une partie de l’humidité ; le poêle à bois assèche l’air ; notre plancher est isolé (ce qui évite les remontées d’humidité)… On a quand même de la condensation qui perle sur la toile intérieure quand les températures extérieures passe sous les 0°C et qu’on a pas du tout aéré dans la journée… Mais je ne sais pas trop dire pourquoi quand il fait « trop froid » ça perle et le reste du temps non…

La vue, l’ouïe : Avec 2 portes vitrées + 2 baies + le dôme zénithal et les murs en draps blancs, la yourte baigne dans la lumière, ce qui accentue la sensation de chaleur. On allume jamais la lumière en journée même s’il fait mauvais temps, tellement c’est lumineux. De plus le poêle nous laisse voir la flamme et entendre le tirage et le crépitement du bois, ce qui accentue aussi la sensation de chaleur.

En été

La température, les mouvements d’air : Dans un logement sans inertie (comme une yourte, une caravane…) il est nécessaire d’avoir une bonne circulation d’air. L’été dernier nous n’avons eu qu’une après-midi ou il ne faisait pas bon rester dans la yourte tellement il y faisait chaud. C’était une journée très chaude sans un brin d’air à l’extérieur. Les autres jours, quand l’air arrive à circuler, avec les deux portes ouvertes plus le dôme, l’air circule suffisamment pour que ça soit vivable.

L’humidité de l’air : toujours pas de données, mais aucun problème de condensation étant donné que la yourte est tout le temps ouverte l’été…

 

Four solaire (cuiseur type boîte) 2ème version (avec tutoriel vidéo)

Edit 2020 : Dominique Loquais (un presque voisin) m’a prêté son « four solaire Atominique« . Les performances de sont four atomique ne sont pas comparable à celui que je présente ici. Pour vous dire au mois de Mars j’ai fais cramé un gâteau ce qui ne serait jamais arrivé dans mon petit four même en plein été… La surface de réflexion est beaucoup plus importante sur le four atomique et une foultitude de petits détails le rend plus pertinent/performant. Je vous encourage donc si vous souhaitez vous en faire un de plutôt vous diriger vers le four de Dominique (plan web, vidéo tuto, petit livret, bouquin). Mon petit four peut convenir si vous avez peut de place car son encombrement est plus faible et si vous souhaitez l’améliorer je préconise : d’ajouter 2 réflecteurs sur les côtés et de placer la trappe de visite à l’arrière et non sur le dessus pour ne pas perdre la chaleur quand on ouvre. Cette dernière modification ne permet plus la bascule d’inclinaison été/hiver détaillé plus bas mais honnêtement je ne m’en suis finalement jamais servie l’hiver (journée trop courte en ensoleillement, trop nuageuse…)

A travers ce blog, j’ai été contacté par l’association Low-tech Lab qui souhaitait réaliser un tutoriel vidéo de mon four solaire type boîte. Le Low-tech Lab est une association portée par Gold of Bengal. Gold of Bengal a pour mission la recherche, l’aide au développement et la promotion de solutions répondant à des problématiques d’intérêt général, dans le respect et la valorisation de la nature ainsi que des ressources propres à chaque territoire.

Je leur ai donc fait une liste de course et je suis allé dans leur atelier pour le réaliser. Voici le tutoriel détaillé en image :

Et voici la vidéo qui va avec :

Par rapport à mon tuto initial il y a quelques différences :

  • Pas de plat en haut du four, je l’avais finalement jugé inutile dans la première version ;
  • Utilisation du papier aluminium à la place de l’adhésif miroir
    • Les plus : moins cher c’est indéniable
    • Les moins : pénible à poser & rend le four beaucoup plus fragile. Le moindre objet déchire le papier alu… bon après une rustine de papier alu ça se fait vite. De plus je n’ai pas encore eu de retour pour savoir si ça marche aussi bien qu’avec l’adhésif miroir, mais le soleil revient bientôt…

Lessive naturelle maison avec de la cendre de bois (potasse)

Avant 1930 et l’apparition des lessives « modernes » (et polluantes) on utilisait des lessives à base de savon ou à base de cendre de bois pour venir à bout des tâches rebelles. La cendre contient de la potasse — composé chimique dérivé du potassium — et du carbonate de sodium qui dissolvent les graisses. (source)

Le coût de cette lessive est très proche de 0€ et si vous n’avez pas de cendre, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez quelqu’un qui se chauffe au bois. Il y a aussi de fortes chances pour que cette personnes jette ses cendres…

Tamiser

Il faut commencer par tamiser la cendre, afin de retirer le charbon, les agrafes de cagette et autres…

Recette de la lessive

Il est conseillé de porter des gants pour faire la recette car le contact avec la peau peut être irritant.

Pour faire 1L de lessive :

  1. Dans une bassine, mélanger 2L d’eau (de pluie de préférence… mais bon…) pour 4 verres de cendre.  (après repos on récupère environ la moitié d’eau) ;
  2. Laisser reposer 24, 48h ;
  3. Filtrer le mélange eau-cendre à l’aide d’un linge (torchon) ;
  4. Vous obtiendrez une sorte d’eau savonneuse plutôt jaunâtre que vous pouvez mettre en bouteille ;

Note : ce qui reste dans le linge peut être composté ou utilisé au jardin contre les limaces et escargots autour de la salade par exemple…

Utilisation

J’en mets dans la machine à laver à l’emplacement dédié à la lessive. Je rajoute dans le tambour du bicarbonate de soude si le linge sent mauvais (ça élimine les odeurs) et quelques gouttes d’huile essentielle type TeeTree, Lavandin sur une chaussette.

Mon réfrigérateur (d’hiver) low-tech

Attention cet article est un placement de produit discret (je viens d’acquérir 48% du capital d’actions chez le fabriquant de ce réfrigérateur).

J’ai réussi à négocier l’exclusivité de publication en France. Pour la première fois donc, voici LE réfrigérateur du 22ème siècle, le symbole du lowtech par excellence :

Les avantages de ce réfrigérateur LowTech :

  • Consommation électrique : 0W pour une utilisation 24h/24 ;
  • Bilan carbone : proche de 0 g de CO2 ;
  • Aucun gaz néfaste pour la santé de l’homme, la nature, les animaux (comme le Fréon utilisé dans les réfrigérateur classique) ou métaux rare n’a été utilisé pour sa fabrication  ;
  • Coût d’acquisition faible : ~8€ sur un vide grenier ;
  • Installation rapide ;
  • Ne nécessite aucun entretien ;
  • État de remplissage du frigo sans ouverture de porte et sans application smartphone nécessaire ;

Les inconvénients :

  • Fonctionne 6 mois / 12 ;
  • N’est pas vendu dans les temples de la consommation en grande surface ;

Aller, trêve de galéjade… sérieusement :

J’ai installé un petit garde-manger dehors, avec un petit sur-toit en palettes + bâche pour éviter les infiltrations d’eau, plein Nord & à l’ombre pour maximiser le frais à mi-saison, en hauteur pour éviter de tenter les rongeurs… De cette façon je préserve mes batteries solaires de la décharge profonde. Pour la saison chaude nous avons un mini réfrigérateur A++ qui consomme 300Wh/j et comme l’été on est en excédent d’électricité solaire ça ne pose pas de problème.

Tout ça m’a fait prendre conscience qu’il y a peut-être un paradoxe en hiver, à dépenser beaucoup d’énergie pour réchauffer sa maison et à en dépenser encore pour refroidir une toute petite partie (le réfrigérateur). En considérant qu’il fait froid dehors on marche sur la tête non ?

Sur l’utilisation du réfrigérateur en général : le réfrigérateur est souvent trop froid pour les légumes (pour qu’ils conservent leurs propriétés et qu’ils se tiennent), il n’est pas utile de mettre les œufs aux frais, la salade se tient très bien dans un saladier recouvert d’un torchon humide et j’en passe… Donc il reste plus grand chose sinon le beurre, le pot de confiture ouvert… toutes ces petites choses supportent très bien les petites variations de température jour/nuit. Le mieux serait une cave pour beaucoup de choses (le fromage, les légumes) car la température est stable sous terre, mais bon faut creuser et c’est fatiguant 🙂 Ceci étant dit, si vous mangez (encore) de la viande, effectivement le réfrigérateur et sa température (plus) constante sont nécessaires.

Note : Dans ma région, le gel est très rare. Mais si vous êtes fréquemment exposé à des gelées, vous pouvez toujours isoler le garde-manger…

Une étagère sur un treillis de yourte

Autant une étagère sur un mur je savais faire, autant sur un treillis de yourte je savais pas… J’ai pas non plus chercher trop loin, avec de la ficelle, des nœuds tarbuck (que j’utilise partout) et une planche, on s’en sort.

J’ai commencé par découper l’arrière de l’étagère (la planche) pour que le treillis s’y insère (la perche de devant). Puis j’ai percé des trous :

  • Autant de trous que de croisillons à l’arrière de l’étagère : qui nous permettront de faire des boucles avec des ficelles pour solidariser le mur à l’étagère.
  • 2 trous à l’avant : qui nous permettront, avec une ficelle sur le croisillon du dessus et un nœud tarbuck, d’empêcher le devant de l’étagère de basculer vers le bas.
  • 1 autre trou à l’avant : qui nous permettra, avec une ficelle sur le croisillon du dessous et un nœud tarbuck d’empêcher que l’étagère ne remonte et que son contenu tombe si quelqu’un la percute…

Voilà pas plus compliqué que ça :

Et voilà c’est installé

CalcPvAutonome : Outil de dimensionnement pour une installation photovoltaïque en site isolé (autonome)

Pour réaliser mon installation photovoltaïque autonome, je me suis fait aider sur forum-photovoltaique.fr (dans la rubrique dédiée). Depuis, j’y traîne de temps en temps pour aider à mon tour. Sur le forum, je me suis aperçu rapidement qu’on faisait très souvent la même chose : du dimensionnement. Il n’y avait (à ma connaissance) pas d’outil pour aider à faire du dimensionnement pour site isolé qui soit indépendant (des outils pour au final vendre un kit qui va marcher 2 ans, ça oui, il y a en a…)

Donc je me suis dit, je vais le faire… Alors voilà le premier jet :

Les critères étaient donc :

  • Logiciel libre : les méthodes de calcul étant nombreuses, je me suis dit que la collaboration de chacun était souhaitable ;
  • Indépendant : pas de site marchand, rien à vendre à la fin ;
  • Pédagogique : pour ceux qui veulent comprendre les calculs ;
  • Utilisable à plusieurs niveaux :
    • Niveau débutant : on demande pas grand chose, beaucoup de calculs sont automatiques, déduits ;
    • Niveau pro : on peut personnaliser plus de paramètres ;

Je suis à la recherche de (petits) contributeurs à ce (petit) projet pour :

  • Discuter de la méthode de calcul ;
  • Distribuer des suggestions, des critiques constructives ;
  • Des idées pour aller plus loin… Pour l’instant j’ai listé :
    • Gérer d’autres technologies de batterie que AGM/plomb
    • Faire des hypothèses de câblage de PV
    • Générer un beau dessin de câblage final
    • Récupérer la valeur rayonnement moyen quotidien automatiquement…)
  • Dire que les couleurs piquent les yeux ;
  • Le mieux ça serait des doigts pour co-coder ;

Fonctionnalités de CalcPvAutonome

Pour l’utilisateur de base :

  • 3 modes au formulaire (Débutant, Éclairé, Expert)
  • Pour déterminer ses besoins électriques journaliers, un tableau dynamique dédié : CalcConsommation
  • Pour déterminer l’ensoleillement :
    • (simple) Carte par zone – simple mais approximatif
    • (précis) Valeur du site http://ines.solaire.free.fr/gisesol_1.php (kWh/m²/j)
  • En mode expert, ajuster le degré de décharge, les valeurs de rendement électrique des batteries ou du reste de l’installation,
  • Déduction automatique de la tension du parc de batteries à utiliser (possibilité de forcer une valeur en mode expert)
  • Déduction automatique d’une configuration du parc de câblage des batteries et du modèle à utiliser (exemple : « 2 batteries 220Ah 12V en série ») (possibilité de forcer un modèle de travail en mode expert)
  • Estimation d’une fourchette du coût du parc de batteries & photovoltaïque
  • Explication détaillée du calcul pour parvenir au résultat

Pour les utilisateurs avancés :

  • Intégration sur votre site web
  • Modification possible du fichier config.ini pour changer :
    • Les valeurs par défaut du formulaire
    • Les valeurs d’irradiation de la carte par zone
    • La fourchette de prix des panneaux photovoltaïques et des batteries
    • Les modèles de batteries possibles pour la détermination d’une configuration

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