Chauffer sa yourte en construisant un Poêlito (poêle type Rocket Stove)

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poelito__poele-type-rocket-pour-yourteModification 02/2016 : peinture, amélioration du bouchon de cendrier & vidéo de la première flambée

Modification 10/2016 : ajout d’un lien vers l’article de finition et première flambée du poêlito

Modification 05/2017 : ajout d’un lien vers l’article de retour d’expérience après un hiver d’utilisation

La yourte a bien des avantages, mais elle a aussi l’inconvénient de ne pas avoir d’inertie, et ça pour le confort thermique c’est quand même appréciable… L’inertie/la masse permet aussi de ne pas avoir à maintenir un feu permanent, une flambée pendant 2 heures & hop 12 heures de chaleur sans feu (et donc sans risque d’incendie, pour la nuit c’est sécurisant…) Après moult recherches pour corriger ce problème, le poêlito s’est offert à moi. J’ai décidé de me lancer dans sa construction. Il s’agit d’un poêle à bois du type Rocket Stove semi-démontable & conçu pour les habitats légers.

Le chauffage au bois est la meilleure solution dans mon contexte :

  • Matière première abondante localement (La France possède une grande superficie de forêt, il faut quand même bien les gérer…) ;
  • Ressource renouvelable ;
  • Peu de pollution si l’appareil est performant (bonne combustion) ;

Le poêlito est semi-démontable car toute la partie haute du bidon est rempli de sable. Celui-ci est là pour ajouter de la masse tout en étant potentiellement laissé sur place pour un déménagement, ce qui le soulage d’environ 100Kg (celui-ci pèse 250Kg chargé)

Voici deux dessin (vue en coupe) pour comprendre la circulation des flux sur le poêlito :

Vital BIES a conçu le poêlito, c’est un maçon poêlier professionnel qui a notamment coécrit Poêles à accumulation chez terre vivante. Il propose à travers l’association des2mains, des stages (calendrier) de construction du poêlito.

Un manuel de construction très bien détaillé à été rédigé pour la construction du poêlito (sur le site des2mains)  ! Cet article n’a pas pour but de ré-écrire le manuel, mais d’y apporter une modeste expérience, du complément… Si vous voulez en construire un, lisez le manuel.

Mon poêlito, un Pito 200

Fournitures / matériaux

J’avais largement sous estimé le temps que ça allait me prendre. C’est une étape à bien anticiper avant le début de la construction (~1mois).

  • Vermiculite récup’ laboratoire (ça sert de protection dans le transport). Sinon en animalerie c’est utilisé pour les reptiles. Le prix au kilo est plus élevé mais les conditionnements sont plus raisonnables pour la construction d’un poêlito (ça évite d’en acheter 100L alors qu’il n’en faut que 10L)
  • Chamotte réfractaire 0-5 : C’est ce qui a été le plus long. Si vous habitez dans le sud c’est plutôt simple, mais par chez moi c’est très compliqué. La livraison est plus coûteuse que la matière, il faut donc mutualiser… Personnellement j’ai trouvé à mutualiser une commande avec une fonderie près de chez moi. Un artisan poêlier était aussi volontaire. Sinon il faut regarder du côté des briqueteries autour de chez vous.
  • Tube en carton 100, 130, 150 : Les tube de 60, 80 ça se trouve facilement. C’est standard pour l’expédition postale. J’ai récupéré un tube de 100 mais loin sans peine.  Pour le reste je n’ai pas réussi à trouvé en récup’ ou en pas cher. Parce qu’a partir de ce diamètre c’est des tubes de coffrage et un tube de coffrage 150 c’est très vite 50€. Par contre des cartons plats j’en trouve en pagaille. L’idée a donc été de partir de tubes de 60 ou 80 pour avoir une structure ronde sur laquelle s’appuyer et d’enrouler des cartons autour jusqu’à arriver au diamètre désiré. C’est plus long mais c’est plus économique et on m’aurait soufflé cette idée plus tôt, j’aurais aussi économisé du temps de recherche… A certains endroits, j’ai utilisé un tube PVC de 100 qui traînait dans le jardin que j’ai enroulé d’un papier cartonné pour pouvoir le faire glisser une fois le béton coulé. Évidement ça ne fonctionne qu’aux endroits accessibles du coffrage.
  • Vitre vitrocéramique : Rien a voir avec le verre posé sur une plaque vitrocéramique apparemment (des dires d’une miroiterie). Il s’agit plutôt d’un verre de porte de poêle. Ça coûte cher en neuf mais j’ai réussi a en trouver d’occasion. Il faut le prendre au minimum de 4mm d’épaisseur, c’est donc difficile (impossible ?) à découper au diamant pour un novice comme moi. L’alternative est la plaque en fonte mais l’idée d’avoir vue sur la flamme me plaisait bien…

Pour connaître les quantités de vermiculite, chamotte & ciment, le calcule est long et fastidieux. J’ai fais un petit tableur que vous pouvez ajuster / modifier pour votre poêlito :

La conception

Le bidon est récupéré chez un garagiste. C’est l’endroit où tout va se jouer, je l’ai bichonné. C’est un bidon de 200L de diamètre ~60cm. Il faut le décaper afin d’éviter toute émanation de peinture.

Usinage du bidon à la scie sauteuse, évacuation des fumées et cendrier :

Le bouchon de l’entrée de bois avec sa petite poignée en bambou :

Le bouchon du cendrier est plus travaillé, avec une petite ouverture pour gérer l’arrivé d’aire :

Fabrication du coffrage d’évacuation de fumé en carton. Comme dit plus haut, j’ai utilisé des tubes de PVC aux endroits accessibles après la coulée et j’ai roulé du carton plat pour arriver au diamètre souhaité :

Découper un tube pour lui faire faire doucement un angle de 90° c’était pas si simple. On a essayé avec des cosinus et d’autres formules mathématiques barbares sans succès. On est passé à une méthode plus triviale : on a dessiné sur papier puis placé le tube au dessus du papier et tracé la découpe à l’aide du laser de la scie sauteuse :

Et voilà l’assemblage des deux coffrages ‘hors bidon » une fois cellophanés :

Nouveau décapage & usinage d’un bidon de diamètre 350mm pour la cloche :

Test de l’ensemble dans le bidon, j’en profite pour percer le fond du bidon et passer les fils de fer qui maintiendront le coffrage à sa place pendant la coulée du béton réfractaire.

Évacuation du sable :

J’avais besoin de tester le béton isolant. C’est passé par la fabrication de 4 pieds pour le poêle. Ils seront placés sous le poêlio afin de laisser une lame d’aire entre le sol et le bidon. J’ai bien fait de faire un test. Celui-ci m’a permis de me rendre compte que je ne tassais pas suffisamment…

Après apprentissage des erreurs, la première « vraie » coulée, du fond du bidon avec un béton isolant sur 3cm (vermiculite + ciment fondu) :

DSC027712ème coulée, de fond de bidon avec 3cm de béton réfractaire (chamotte + ciment fondu). Le constat c’est que la prise est très rapide. Il va falloir se méfier pour la grosse coulée.

Préparation des réservations de sable. Celles-ci permettent une économie de béton réfractaire et permettent l’évacuation du sable par gravité.  J’en ai profité pour ajouter des cales pour maintenir des écartements entres les différents éléments (3cm de béton minimum partout pour que la structure tienne)

La grosse coulée ! Là ça rigole plus, 90Kg de chamotte réfractaire à passer, 35Kg de ciment… Jonathan, de l’association APALA est venu me prêter main forte pour l’occasion, merci à lui. J’avais acheté un embout malaxeur mais ça faisait trop chauffer la perceuse et la prise est trop rapide pour faire de grosse quantité. Donc on a d’abord mélangé tout le sec (chamotte & ciment) dans une poubelle et on mettait dans la gamate au fur et à mesure avec l’eau. On était 2, un au mélange, l’autre à tasser. C’était pas de trop, on y a bien passé 3 heures.

Pour la vitre vitrocéramique, je ne me suis pas risqué à la découpe vu le prix. Pour faire le plan j’ai tout assemblé et fait une maquette en carton de celle-ci pour être sûr + un plan détaillé sur sketchup© ci-après (attention peut être à ré-adapter à votre poêlito) :

Note : A l’heure où j’écris, cette partie n’est pas détaillée dans le manuel.

J’ai demandé à une miroiterie, c’est ~75€ la découpe sans garantie de réussite (si ça casse c’est pour ma pomme) j’ai donc joué la carte réseau et un ami de mon père s’est dévoué. Toujours sans garantie de succès, mais là c’était gratuit.

Sortie coffrage. A cet étape je me suis aperçu que l’idée des tubes de PVC (même bien entouré) n’était pas la meilleure idée du monde. En effet la poussée du béton est telle que le PVC était bien coincé. J’ai dû faire une petite flambée (2 bouts de papier, cagette) pour le ramollir puis l’extraire.

Coulée du tube de remontée de flammes. Cette coulée se fera en béton isolé (vermiculite). L’espace entre le haut de la remontée et la vitre ne doit pas créer d’étranglement mais il doit être maximisé pour éviter des inversions de tirage. Pour calculer l’espace (ici la hauteur) à laisser il faut procéder comme suite :

Notre diamètre est de 100mm, nous cherchons h, la hauteur :

L’espace (hauteur) minimum entre la fin du tube de remontée de flamme et la vitre doit être d’au moins 25mm. J’ai mis 35…

Moule en carton et béton isolé :

La plaque fond de cendrier a été réalisé par mon père qui avait une plaque de fonte type égout à découper. Elle permet de bien faire circuler l’air :

Découpe cloche et alimentation en bois :

Découpe couvercle :

Peinture :

Assemblage

Y’a plus qu’a…

Il reste à coller les assemblages avec du mortier terre & à remplir de sables mais étant donné qu’il va déménager avant d’être utilisé je ne vais pas le faire maintenant.

Contemplation

Et voilà le beau bébé :

Modification 10/2016 : La suite est dans l’article finition et première flambée du poêlito

Premier test

Le coût

En euro : hors coût d’évacuation des fumées & matériel que je n’avais pas, je m’en suis sorti pour 273€ (+30€ de peinture, parce que c’est plus joli et que ça protégera le bidon de la rouille). Il est annoncé entre 270€ et 340€, je suis dans les clous. Plus de détails :

En temps : aucune idée mais pas mal quand même. En m’en occupant de temps en temps (à l’envie) le soir, week-end il s’est passé 3 mois entre la compréhension/l’étude du manuel, la recherche de matériaux, la construction & la première flambée.

Conclusion

Je ne vais pas faire de conclusion sur son utilisation, n’ayant pas de recul sur celle-ci (ça viendra et je tâcherai d’en faire un billet). Globalement je suis satisfait & c’était plaisant, les solutions succédaient plutôt rapidement les problèmes. J’ai appris beaucoup car je n’avais jamais vraiment fait de béton seul ni même trop travaillé le métal. La partie « béton » n’a quand même pas été une partie de rigolade, en effet travailler protégé/masqué n’est pas dans mes habitudes.

Un hiver après…

J’ai rédigé un article sur mon retour d’expérience après un hiver d’utilisation du poêlito.

Merci à Marion pour la relecture.

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Construction de la yourte : Les murs (treillis) & la toile intérieure

Nous construisons notre Yourte accompagnés par l’atelier de la Frênaie. Pour un bref récap’, notre yourte est une yourte 4 saisons et nos choix la concernant sont les suivants :

  • 7m de diamètre soit 40m²
  • Toile acrylique en extérieur : beaucoup plus durable que le coton (cousue par la Frênaie, car nécessitant une machine à coudre industrielle et un savoir faire important)
  • Pour les ouvertures : 1 porte vitrée & 2 châssis fixes vitrés au Sud + 1 porte vitrée à l’Est
  • 12cm de laine de mouton pour isolant ;
  • Toile intérieure en draps blancs (recyclage) ;
  • Structure en bois de frêne brute partiellement écorcé (parce que c’est beau, souple et résistant) ;
  • Dôme vitré ouvrant avec sortie de poêle (fait par la Frênaie) ;
  • Plancher isolé avec 4cm de liège ;

Dans mon précédent article, je détaille plus ces choix. On a pas lésiné sur le confort thermique (isolation et ouverture en dur) parce que ça me semblait important écologiquement et qu’on avait les moyens de le faire. Sans pour autant perdre l’aspect nomade, le souhait étant que cette yourte puisse entrer dans un camion de déménagement de maximum 20m3. Cette yourte nous coûte ~15000€.

La Frênaie nous permettait de rapporter du « travail à la maison » (le reste se faisant en atelier), ce que nous avons fait pour les murs & la toile intérieure.

Le treillis (les murs)

En bois de frêne brute partiellement écorcé donc. Je trouve ça magnifique mais pas simple pour l’assemblage car le bois n’est pas droit ni régulier. Ceci étant dit je recommencerai volontiers. Le frêne à été coupé localement dans le marais par la Frênaie qui se veut exemplaire dans la gestion de celui-ci.

Les murs sont constitués de 144 perches, il a fallu faire 976 trous et tout autant de nœuds. Le plan ce présente comme tel :

Note : Il y a une erreur sur le plan. Dans le schéma en haut à droite il faut inverser le mur C & le mur B. La vue de gauche est la vue « de l’intérieur »

Plan réalisé par la frênaie
Plan du treillis réalisé par l’atelier de la Frênaie

Nous avons commencé par les poncer et les percer à l’atelier de la frênaie :

Ensuite il faut faire les nœuds. On a convié des copains nœud nœud pour se faire. En deux grosse après-midi c’était fait :

Merci à Florian, Romain, Sergio, Aurélie, Florian G., Pierre-Yves, Manon, Anaig, Chloé, Aurélie, Julie, Mélanie, Nico, Louisa, Florian, Marnia pour leur participation.

La toile intérieure

La toile intérieure est faite en draps de seconde main. Elle n’a aucun rôle structurel, elle maintient simplement l’isolant à sa place. Une couture simple est donc suffisante. Mais la couture anglaise à été préférée pour une meilleure finition et pour envisager un éventuel lavage en machine. Voici le patron de la toile intérieure pour les curieux.

Vues les longueurs de tissus à manipuler nous avons loué un petit atelier associatif avec de l’espace et des tables (pleins de tables)

Pour découper le cercle nous avons investi dans 2 bâches (10x2m) qui serviront plus tard pour couvrir le bois. Elle nous ont permis d’étendre la moitié de la toiture et de tracer le cercle à l’aide d’une grande ficelle de la taille du rayon.

Merci à Cathy (pour son atelier), Carole (best of couturière), Alice & Chloé pour leur aide précieuse sur cette étape.

Déroulé d’un chant pour tous que j’anime

Logo Chant pour tousPublier initialement sur le site du chant pour tous. J’anime de temps à autres des chant pour tous dans la 44

Avant toute chose, si vous ne connaissez pas le chant pour tous, découvrez le.

Je vais livrer ici comment je vois les choses, une sorte de « chant pour tous » type. Rien ne dit que le prochain ressemblera à celui-ci…

Comme le mouvement est large, chacun à sa façon s’approprie le chant pour tous. Voici comment personnellement je m’y prends, suite à la pratique que j’en ai eue sur Lyon, à mon expérience et aux conseils avisés de Gaël au moment ou j’ai souhaité me lancer sur Nantes.

Pour moi, le chant pour tous est un instant de partage, où le lâcher prise est de mise et la bienveillance au cœur du moment.

Avant un chant pour tous, j’essaie de me centrer sur moi, de m’apporter de l’auto-empathie, de me relaxer pour être hyper disponible pour chacun (j’essaie hein…). Je me suis formé à la communication non violente et cela m’a beaucoup servi pour l’animation des chants pour tous.

Arrivée autour d’un repas partagé

Je propose à chacun d’apporter un petit met à partager. Cela permet un premier échange, facilite la rencontre. Ça induit aussi une certaine souplesse dans l’horaire pour les arrivées tardives sans que le groupe n’en soit tributaire.

C’est l’heure ? Allez hop, je propose qu’on pousse les tables, les chaises et on se met debout en cercle.

Présentation du cadre

On se met en cercle pour que chacun puisse se voir, ça permet aussi et surtout une forme d’égalité les uns envers les autres.

Ensuite je présente le chant pour tous en rappelant les 4 accords (vocal & corporel, improvisé, gratuit, ouvert à tous) puis je présente très brièvement la soirée : « on va chanter en improvisant sous différentes formes que je vous expliquerai au fur et à mesure (histoire de rassurer). La proposition c’est d’être avant tout dans l’écoute ce soir, s’écouter soi et les autres. »

Je pose un cadre : « il est 20h30, je propose une fin officielle à 23h. Est-ce que c’est confortable pour tous le monde ? » ça permet à une personne qui a une limite/un impératif de l’annoncer au groupe pour que celui-ci ne soit pas par la suite dérangé du départ prématuré de celle-ci.

Cercle météo : chacun son tour va donner son nom et le sentiment qui l’habite sur l’instant. Ça permet à chacun d’entrer en connexion avec l’autre, de savoir où il se situe.

Échauffement

Comme le dit Gaël dans son guide : « Si vous faites un échauffement, ne vous prenez pas la tête, il s’agit surtout d’un « rituel de transition » et l’impact sur la voix est souvent plus psychologique qu’autre chose »

Corporel

Je commence toujours par demander aux participants si quelqu’un a un échauffement corporel à proposer. Si personne ne répond positivement je me lance :

On rapproche le cercle, on se tourne à 45° vers son voisin et on va se donner de l’amour en se massant. Je guide le massage en indiquant les zones ou je suis personnellement pendant le massage. Peu de gens massent ou ont l’habitude de se faire masser, ça peut être risqué comme entrée en matière, il y a parfois quelques rires que je ressens comme des gênes mais après ce petit moment à recevoir de l’attention et à en donner, déjà l’ambiance à changé. A la fin du massage je propose que chacun se retourne vers « son masseur » et le remercie par les yeux.

Crédit : lib.qigong-zhen-pai.com
Crédit : lib.qigong-zhen-pai.com

On se replace en cercle les bras le long du corps. On prends une grande inspiration, puis en expirant, penchez la tête en avant pour toucher la poitrine avec le menton (voir ci-contre L3- 13). Penchez le buste vers le sol en enroulant la colonne vertébrale et rapprochez au maximum le visage des pieds (voir ci-contre L3-14) Tant qu’on est bien on reste comme ça, quand on commence à être dans l’inconfort on remonte doucement la tête se déroulant en dernière.

On déverrouille ensuite les genoux, la mâchoire, on ferme les yeux afin de prendre un instant pour profiter de ce qui vient de se passer. A cet instant l’attention est grande. J’en profite pour proposer à chacun de « se connecter à son intention et de prendre la responsabilité de passer un bon moment ». A ce moment je me sens très souvent soulagé de cette responsabilité. Je propose aussi, de « laisser les jugements (négatif & positif) de côté et d’être dans la bienveillance, dans l’instant » j’en profite pour rappeler qu’ »il n’y a donc pas, ce soir, de bon ou de mauvais chanteur et qu’aucune performance artistique n’est attendue de cette soirée »

On se réveille en mettant en mouvement les doigts, les oreilles, les bras, les coudes, les épaules, les genoux, le bassin et la tête dans une danse burlesque. On termine en sautant et en émettant des sons pour faire monter le tonus.

Vocal

Je demande si quelqu’un à une proposition d’échauffement vocal, sinon je propose :

Quelqu’un se rend au milieu du cercle, bouge, danse & les autres posent des sons sur ce qu’il voient.

Ensuite nous allons activer les pieds, je propose une pulsation que tous le monde reprends avec ses pieds (droite/gauche) et là on va faire un tour de cercle ou chacun va devoir donner son prénom en chantant, le groupe répète ensuite. Je donne un exemple avec mon prénom (sur 4 temps par exemple) que le groupe répète et hop au suivant. Ici pas besoin de spécifier le nombre de temps, ça se fait naturellement et si ça change en route tant pis.

Au bout d’au moins 2 tours, quand c’est normalement à moi, je vais au milieu & faire un circle song avec la même pulsation sans autres transition.

Circle song

Le premier circle song est terminé, je retourne dans le cercle et annonce que « ceci était un circle song » je propose à qui le souhaite d’essayer en allant au milieu.

Surtout à mon 1er chant pour tous, vu que personne autour du cercle n’avait jamais fait de circle song, je me suis dit qu’il y avait des chances pour que personne ne manifeste d’élan à ce moment là. Mais finalement si, après un joli blanc, quelqu’un est venu s’y essayer. (mon plan B c’était : on passe à la suite tan pis, on y reviendra si l’envie leur prend)

A la fin de chaque cercle, je demande à la personne comment ça c’est passé pour elle, comment elle se sent dans l’instant.
Les retours sont souvent très positifs et encouragent les suivants à franchir le pas.
J’encourage à parler en « je » (et non en « on ») pour les retours afin d’inviter la personne à prendre la responsabilité de ce qu’elle vit.

Les petits conseils à émettre pour encourager à aller au centre :

  • Prendre son temps quand vous êtes au milieu
  • Ne pas avoir quelque chose dans la tête avant d’avancer
  • C’est le premier pas le plus dur (c’est complètement vrai)
  • Demande « Que toutes les personnes qui ont peur mais envie lèvent la main »

Impro en petit groupe

Je propose ensuite de passer à des improvisations en petits groupes. Tous le monde s’assoit. 3, 4, 5 personnes se lèvent quand elles en ont l’envie pour chanter au centre.

Petite pause

De nouveau des impro en petit groupe suivant le temps qu’il reste.

Impro collective

J’énonce des règles pour que les improvisations collectives se passe au mieux :

  • Chacun rejoint l’impro quand il le sent et n’est pas obligé d’y entrer ;
  • On commence par un tempo battu dans les pieds qui sera commun mais qui peut évoluer ;
  • Éviter de taper dans les mains, taper simplement avec un doigt sinon ça couvre toutes les voix ;
  • Quand quelqu’un propose un motif, on tâche de ne pas le laisser seul (déplacement dans l’espace possible). Cela va donc créer des petits groupes de personnes chantant le même motif.
  • Une personne dans un groupe peut mettre fin au motif ou le faire évoluer ;
  • Les solos se font au centre du cercle ;
  • N’importe qui peut mettre fin à l’improvisation en le signifiant à l’ensemble du groupe par un geste ;
  • Pour finir la règle ultime : toutes ces règles sont transgressibles (c’est même encouragé)

Fin

Gros câlin collectif, on range et au dodo !

Auto-construire & vivre en yourte

Yourte de la frenaie
Yourte de lafrenaie.org

Edit : Sept 2017 modification du paragraphe sur la législation avec, depuis peu, un assouplissement de la RT2012 pour les bâtiment de <= 50m²

Une yourte ou iourte est l’habitat traditionnel (tente avec une ossature démontable en bois recouvert de feutre) de nombreux nomades vivant en Asie centrale, notamment les mongols et turkmènes. [1]

L’habitat c’est important à mon sens, c’est une sorte de seconde peau. Après m’être formé sur la construction paille, après plusieurs chantiers participatifs… Il n’était pas encore temps pour moi de me lancer dans la construction « en dur ». La yourte m’a semblé une bonne première étape à mon projet de vie pour différentes raisons :

  • Sa mobilité : la yourte est démontable, ce qui est confortable pour moi qui n’arrive pas à me dire que je vais vivre ici ou là pour les 6, 9, 12, 40 ans à venir ;
  • Son confort : le rond je trouve ça agréable, regardons autour de nous, la nature ne fait pas de carré, c’est l’homme qui à créé ça ;
  • Sa rapidité / simplicité de mise en œuvre : quelques semaines suffisent
  • Son faible coût ;

Ceci étant dit, j’annonce tout de suite les défauts inhérents au mode de vie en Yourte :

  • Son manque d’inertie thermique (à ne pas confondre avec l’isolation thermique [2] [3]). De ce fait, la yourte est très facile à chauffer l’hiver mais se refroidit dès que le poêle est éteint. On peut pallier partiellement à ce problème en hiver avec un bon poêle de masse et en été grâce à une bonne aération (ouverture du dôme + porte). Un conseil qui m’a été donné, c’est de mettre des briques de terre cuite partout ou c’est possible ;
  • Son manque de cadre juridique en France : le yourte n’a pas une bonne image en France, il est très (trop) compliqué de s’installer dans une parfaite légalité (j’en parle plus loin) ;

Se documenter

Les Yourtes « traditionnelles » (type mongole) ne sont pas adaptées à nos climats. L’import d’une Yourte mongole n’est donc pas un gage de longévité (au contraire).

La législation

Globalement, en France, la yourte n’est pas la bienvenue. D’ailleurs tout ce qui s’approche de prêt ou de loin au nomadisme ne l’est pas dans une société ou la propriété est encouragée (foncière, intellectuelle).

Une asso pour toutes les questions précises : HALEM

Permis de construire mais RT2012logo rt2012

Le seul moyen d’être serein sur le long terme c’est de déposer un permis de construire pour sa Yourte. On perd du coup le côté nomade et si jamais le Maire accepte de délivrer le permis de construire (c’est pas gagné), il faudra respecter la RT2012. C’est possible mais je trouve que la Yourte perd tout son sens. Les sections de bois sont dignes d’une charpente, il faut scotcher toutes les toiles, il faut un semi remorque pour la déplacer (là ou une yourte contemporaine égale en taille ne nécessite que 30 mètres cubes)… Du coup le côté nomade est définitivement perdu. A ce compte là, je ne vois même plus l’intérêt d’une yourte, autant faire une petite maison en bois.

Edit 10/2017 important : depuis Janvier 2017, les bâtiments <= 50m² ne sont plus soumis à la RT2012 mais à cette réglementation thermique. Elle est beaucoup plus facile à mettre en œuvre pour une yourte (même si elle occasionne quand même un léger surcoût). Il est donc possible de s’installer en yourte, avec un permis de construire sur un terrain constructible si le bâtiment fait moins de 50m² sans pouvoir être embêté par la loi. Sous réserve que votre PLU accepte la forme ronde et la couverture « bâche » :

Sans RT2012 alors ?

Personnellement je suis parti là dessus, c’est moins contraignant et c’est plus dans l’idée que je me suis faite de la vie en yourte. Mais c’est moins sécurisant. Après contact avec l’association HALEM, de nombreux procès sont engagés contre des « yourteux » en France, j’en ai beaucoup entendu :

  • S’installer chez un copain, le maire est un ami, mais voilà le maire change… celui d’après demande l’expulsion ;
  • S’installer chez soi, le maire est à l’apéro tous les dimanches, les voisins aussi jusqu’au jour ou le maire reçoit des pressions du préfet pour le démontage ;

Et ça, c’est dans le cas ou on à un copain Maire (personnellement, j’en ai pas).

Dans toutes les histoires de « yourteux » expulsés qu’on m’a contées jusqu’à présent, c’était soit de la délation venant du voisinage ; soit le maire, soit le préfet qui exerçait une pression sur le maire pour que la yourte soit retirée.

Donc vivons heureux, vivons cachés ?

Oui malheureusement, j’en suis là. Même si cette idée me rebute encore profondément. Quelles sont ces lois injustes qui m’empêchent de vivre « en accord avec mes convictions ». En quoi mon voisin, mon préfet, peut me retirer cette liberté tant que je n’empiète pas sur la sienne ? Mon but n’est pas d’échapper à la taxe d’habitation, la taxe foncière, je suis même volontaire pour la payer si on satisfait mon besoin de paix et j’estime ne pas nuire à mon voisin en adoptant ce mode de vie. Je préserve même l’environnement en n’ayant aucune emprise au sol, et en ayant construit mon habitat avec des matériaux écologiquement plus viables que la maison Bouygues©. Avant d’être légale, la yourte est légitime voire même exemplaire.

Quelques zones grises

Des zones « grises » dans la législation Française sont à exploiter :

  • Rénovation : acheter une ruine sur un joli lopin de terre, déposer un permis de construire pour la rénovation. Cette démarche vous permet de poser un habitat temporaire de chantier (la yourte). Vous avez 2 ans pour commencer votre chantier sinon le permis est caduc mais vous n’avez pas de limite de fin de chantier. Si on vient vous embêter, il faut pouvoir prouver que vous avancez sur votre chantier… doucement… mais quand même significativement et sans interruption de plus de 1 an.  Cette information m’a été confirmée par 2 constructeurs de yourtes. Par contre, si vous allez voir une mairie pas très ouverte, il y a des chances pour qu’elle vous dise « 1 an pas plus pour l’habitat temporaire » (ça m’est arrivé). Je pense que c’est une limite sans fondement juridique mais bon après c’est toujours s’exposer…
  • Camping à la ferme : les agriculteurs ont quelques facilités à pouvoir poser des habitats légers sans trop de contraintes. La limite est de 6 habitats et 20 personnes sur le site et seulement pour 6mois. Des mairies tolèrent des expérimentations à l’année. [4] [5]

La taxe d’habitation

C’est souvent ce qui cristallise les tensions entre les yourtes & le voisinage / la mairie. Le manque d’équité face au taxe, les yourtes « profite » du fait de l’impossibilité de les taxés (le rond ça rentre pas dans les cases). Proposer un chèque de don à la mairie équivalent à la taxe d’habitation semble être une piste intéressante pour montrer patte blanche. Le but est de montrer que la démarche n’est pas d’échapper à toute taxe mais de vivre comme j’ai envie de vivre tout en contribuant à la vie local.

Aide / mutualisation

Je suis bricoleur mais pas suffisamment téméraire pour m’improviser constructeur de yourte. J’ai rencontré plusieurs personnes l’ayant fait, et beaucoup sont passées (au moins pour la 1ère) par un organisme qui les a aidées. Il y a en a un peu partout en France. Personnellement je suis dans le grand ouest et j’ai retenu :

  • flexyourte.com Yourte 100% récup’ vraiment pas cher et très nomade
  • YourtEco : Entreprise qui accompagne les auto-constructeurs (location atelier, achat matériaux). Procédé constructif bien abouti, met l’accent sur les finitions et la performance. Leur principale activité reste la construction et non l’accompagnement des auto-constructeurs ;
  • La Frenaie : Coopérative qui accompagne les auto-constructeurs (location atelier, achat matériaux). Démarche écologique forte, récup’ de drap en blanchisserie pour la toile intérieure, utilisation du bois du marais local pour les perches… Pousse vers l’autonomie de la yourte en partenariat avec l’atelier du soleil et du vent

C’est vers ce dernier que je me suis tourné.

Choix des matériaux

Yourte.net nous explique ses choix sur les matériaux ici.

Toile extérieure

Deux grands choix possibles : le coton ou l’acrylique – les prix sont identiques ;

  • Le coton : facile à travailler avec des machines à coudre classiques mais durée de vie ~2 ans
  • L’acrylique : complexe à travailler (pas le droit à l’erreur) difficile donc pour l’auto-constructeur mais une durée de vie de ~10ans. Et de nombreuses couleurs au choix

Même si l’acrylique est un produit dérivé du pétrole il me semble plus judicieux pour moi de l’adopter du fait de sa durée de vie plus longue. D’autant que la filière du coton semble plutôt décriée (OGM, manque de traçabilité [6])

Toile intérieure

De la récupération de draps convient très bien pour la toile intérieure. Celle-ci n’a pour fonction que de maintenir l’isolant.

L’isolation

L’isolation est importante, le mode de vie en yourte me semble cohérent, mais il le serait moins pour moi avec 2cm de feutrine (souvent le cas). J’ai choisi une isolation en laine de mouton (traitée aux huiles essentielles) proposée par la frênaie en 12cm.

Les ouvertures

Il est indispensable d’avoir au minimum 2 ouvertures dans une yourte afin de pouvoir l’aérer en été.

Les perches

Pour les perches de toit & de mur, j’ai choisi le bois de frêne, construisant ma yourte dans le Marais poitevin. La Frênaie à, sur cet aspect, une démarche remarquable.

Le frêne est l’essence emblématique du terroir du Marais poitevin. Notre démarche de récolte se veut exemplaire en terme de gestion de boisement et de biodiversité. Travailler avec des baliveaux écorcés donne un cachet très rustique et une garantie des structures solides. Nous appliquons sur ses ossatures un traitement à base d’huile de lin. [la suite]

Le bambou est aussi une très bonne option, quasi gratuit et en abondance.

Plancher

Les planchers caissons assemblés (avec souvent un isolent en vrac) en part de camembert sont séduisants par leur simplicité de démontage. Mais je suis dubitatif sur la tenue dans le temps. Le bois travaillant, la jonction entre les différents morceau du camembert est importante pour assurer une bonne étanchéité à l’aire. De plus, il y a assurément un pond thermique à chaque extrémité de caisson

Source fabriquersayourte.fr
Exemple de plancher camembert. Source : fabriquersayourte.fr

La proposition de la Frênaie me semble plus pertinente car offrant une continuité d’isolant (plaque de liège). Donc pas de pond thermique et pas de problème avec le bois qui travail dans le temps. Le liège étant un bon isolant résistant à la compression il n’y a pas de problème pour s’en servir en plancher. J’ai opté pour 400mm de liège dans mon plancher.

source : lafrenaie.org
Source : lafrenaie.org

Le poêle

Le Poêlito
Le Poêlito

Il est important de bien dimensionner son poêle en fonction de sa yourte pour ne pas avoir de surchauffe en hiver mais aussi pour avoir une bonne combustion (un poêle en sous régime n’est pas une bonne chose pour notre mère la terre)

Le poêlito me semble être une bonne solution pour la yourte car :

  • Il est facilement auto-constructible (stage proposé / guide d’auto-construction) ;
  • C’est basé sur le principe du rocket stove (donc éprouvé, rendement à 70%)
  • Faible coût de construction ;
  • Il apporte de la masse (de l’inertie) là ou la yourte en manque, et donc améliore le confort thermique de celle-ci ;
  • Il est semi-démontable : la masse (du sable stocké dans le haut du bidon), peut être laissé sur place, et le bidon déplacé plus facilement. Ce qui est commode pour un habitat démontable ;

Sur l’évacuation des fumées / la sortie de poêle, il y a deux écoles et j’ai entendu tout et son contraire.

  • Sortie par le dôme central :
    • Avantage : meilleur diffusion de la chaleur car le poêle est au centre. C’est solide car pas trop de prise au vent,
    • Inconvénient : occupation de l’espace central, certain rapporte qu’il y a des retombées de cendre incandescentes sur la toile et donc des risques d’incendie. J’ai eu des témoignage rapportant des trous dans la toile extérieure. Apparemment si on respecte une certaine longueur de cheminée, ces arguments ne tiennent plus ;
  • Sortie par un mur :
    • Avantage : libère l’espace central et minimise le risque d’incendie si la sortie est placée « dans le sens du vent » (exemple si le vent dominant est Ouest, placer la cheminer au Nord),
    • Inconvénient : on chauffe beaucoup les oiseaux, le tuyaux d’évacuation encore chaud part directement dehors. Il faut haubaner solidement l’évacuation (prise au vent conséquente) ;
  • Sortie par le toit : très complexe à mettre en œuvre.

J’ai choisi une évacuation par le dôme, pour maximiser la chauffe. Je prévois de déplacer le poêle du centre de la yourte durant la période estivale où il n’est pas nécessaire.

Le prix

Pour une Yourte 4 saisons auto-construite de 7m de diamètre (soit 40m²) en neuf, le prix varie entre ~5000€ & ~16 000€ selon votre degré de récup’ de matériaux et d’auto-construction.

Notes

  1. fr.wikipedia.org/wiki/Yourte
  2. conseils-thermiques.org
  3. www.toutsurlisolation.com
  4. www.agriculturepaysanne.org
  5. legislationmobilhome.wordpress.com
  6. yourtes.net

Merci à Marion pour la relecture.

Fabriquer un jeux de type Qwirkle ©

Qwirkle© auto-construitQwirkle est un jeu de société pour deux à quatre joueurs, qui se joue avec des jetons carrés (tuiles). Ce jeu de société a été créé par MindWare, celui-ci partage quelques similitudes avec le Rummikub et le Scrabble. (source)

Très simple à construire soit même. Le jeux comporte 108 pièces (3 fois 36 pièces différentes). Le matériel nécessaire :

  • Planche de bois fine ou du carton épais : personnellement j’ai trouvé une planche qu’on place dans le fond des meubles pour répartir la force et éviter qu’il ne fasse trapèze… Dans mon cas j’ai découpé 108 carrés de 25mm ;
  • De la peinture pour faire 6 couleurs différentes ;
  • Cutter, papier épais : pour faire les pochoirs de la forme que vous souhaitez (6 différentes) ;
  • Du tissus pour faire un petit sac de pioche joli (bonus) ;

Vois trouverez les règles du jeu ici ou et même des explications vidéo.

Il faut quand même bien prévoir 2 belles après-midi de travail pour arriver à tout découper, poncer, peindre, coudre. Pour les fainéants vous pouvez toujours vous l’acheter pour ~25$ chez l’éditeur Mindware  ou dans le magasin de jeux proche de chez vous.

Le planisphère « Planète terre » : alternatif, renversant…

Je ne sais pas vous mais personnellement, j’ai toujours pensé que la Russie était plus grande que le continent Africain. Cette croyance était due à la représentation du monde à plat la plus courante que ce soit dans les manuels d’histoire géographie ou en poster dans mes toilettes. Il s’agit de la projection de Mercator. Cette projection est très pratique pour naviguer mais peut-être pas la meilleure pour se représenter le monde… En fait la Russie à une superficie de 17 millions de km² et l’Afrique 30 millions km²… C’est seulement à mes 28 ans & à la suite de la conférence gesticulée d’Alexis Lecointe que j’ai découvert cette nouvelle vision du monde (qui me semble plus juste) :

Le planisphère "Planète terre" de Gérad Onesta
Le planisphère « Planète terre » de Gérad Onesta

Les grosses différences avec Mercator :

  • Projection : conserve les rapports de surface entre les masses continentales (mais ne garde pas les formes, ce qui donne un aspect allongé, étiré en hauteur) ;
  • Limites : zones naturelles (formations végétales) et non frontières étatiques ;
  • Humains : nom des peuples et non des états même si c’est incomplet : la richesse humaine dans ce domaine ne pouvant être représentée sur un morceau de papier, d’autant que les peuples se mélangent, voyagent, et l’imbrication des humains rend presque impossible la définition de limites claires et figées ;
  • Rose des vents : Sud vers le haut. Le Nord n’est ni en haut ni en bas, il est au Nord…  Il n’est donc pas à l’envers ça n’est qu’une convention ;

La page Wikipedia de « Planisphère » nous indique :

Les planisphères ne représentent pas uniquement une surface physique mais sont souvent au centre d’enjeux géostratégiques. Ils représentent la vision de l’auteur et ne sont donc pas seulement issus d’une technique de représentation géométrique ; ils peuvent alimenter autant les intérêts de la représentation politique et peuvent être des moyens de propagande

Le planisphère alternatif de Gérard Onesta nous invite, par ses conventions inhabituelles, à faire un pas de côté pour voir quelles mécaniques et logiques de domination peut véhiculer quelque chose d’aussi habituel et apparemment inoffensif qu’un planisphère. La domination de l’Afrique par l’Europe par exemple, en choisissant une représentation où elle se trouve plus petite et « sous » nous.

Et c’est libre ?

Non 🙁 à part le prix

Alexis Lecointe qui a relancé l’édition de ce planisphère avec l’accord de son auteur Gérad Onesta a émis la demande de libérer ce planisphère, mais sans succès dans ce texte (p4) il nous relate son dialogue avec l’auteur :

j’ai compris les besoins de G. Onesta en termes d’éthique, et je suis garant du respect de celle-ci. En gros il faut surtout éviter que ce planisphère serve à faire du « green washing », soit récupéré pour des motifs mercantiles par des entreprises privées, ou utilisé par des partis politiques ou individus clairement adversaires des valeurs écologistes. Pour l’instant, il ne sera pas en licences libres Creative Commons http://creativecommons.fr/), par exemple, mais j’espère qu’à l’avenir nous en rediscuterons:

Moi aussi je l’espère ! J’ai quand même choisie d’appuyer ce planisphère parce que c’est une œuvre renversante et je ne désespère pas, un jour, croiser Gérard Onesta et lui en causer deux mots. Parce que vraiment Gérard, si tu me lis, je penses que ton travail serait encore plus beau & pertinent dans le domaine public ou sous licence libre (Licence CC0). Ne serait-ce que pour faciliter sa diffusion. De plus, je ne suis pas certain qu’un Copyright garantisse une utilisation éthique de ce beau planisphère

S’en procurer

Le mot de la fin

« la critique c’est nécessaire, mais l’invention c’est vital, car dans toute invention il y a une critique de la convention » (Gustave Parking)

Post-install – Outils indispensables

Mes post-install de Debian (et dérivé type Ubuntu) se poursuivent toujours de la façon suivante :

Upgrade

apt-get update && apt-get install aptitude && aptitude safe-upgrade

Outils pour les serveurs

Les petits outils indispensables pour les serveurs (et les ordinateurs d’admin sys)

aptitude install htop iftop iotop screen nmap tcpdump lsof iptraf dnsutils mc ncdu whois rsync tree

  • htop : un top mais en mieux
  • iftop : un top mais pour les carte réseau
  • iotop : un top mais pour l’utilisation des I/O de disque dur
  • screen : terminaux virtuel
  • nmap : scan réseau
  • tcpdump : écoute / capture de trame
  • lsoft : quel processus utilise quoi ? (fichier/ressource réseau etc…)
  • iptraf : un iftop mais en mieux
  • dnsutils : surtout pour la commande dig
  • mc : midnight-commander est un environnement semis graphique bien pratique parfois (quand on est fatigué par les lignes noirs)
  • ncdu : visualiser l’espace disque

Outils pour station de travail

Xsshfs petit outil maison très utile dans mon quotidien

sudo apt-get -y install sshfs ssh-askpass libgtk2-gladexml-perl perl libimage-librsvg-perl liblocale-gettext-perl libconfig-tiny-perl ; wget http://xsshfs.zici.fr/files/xsshfs_current.deb ; sudo dpkg -i xsshfs_current.deb ; sudo apt-get install -f ; rm xsshfs_current.deb

Et d’autres outils / logiciel non inclus par défaut :

sudo aptitude install -y keepassx2 remmina thunderbird terminator gparted wireshark git gitk freemind geany glipper easystroke lynx ethtool meld shutter remmina-plugin-rdp remmina-plugin-vnc chromium-browser cifs-utils vlc dia-rib-network dia filezilla  gimp audacity

  • keepass2 : Sauvegarder les mots de passes de façon sécurisé
  • terminator : un terminal bourré d’électronique
  • meld : faire un diff de façon graphique
  • glipper : parcourir votre presse papier (revenir en arrière par exemple)
  • shutter : très très bon logiciel de capture d’écran
  • easystrock : vos mouvement de souris déclenche des actions

Dans un environnement Gnome-shell

Je me suis mis à Gnome-shell récemment, pour changer, pour voir… voici les extension indispensable pour moi :

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