Antoine, un ami, s’installe en yourte avec sa petite famille. Je l’ai aidé à fabriquer son poêlito 200. Je ne vais pas trop m’étaler dans le détail sur la fabrication car j’ai déjà fait un article sur ce sujet que vous pouvez relire ici.. De plus, nous avons suivi quasi à la virgule les plans de Vital (le concepteur).
Nous avons passé environ 4 jours à le fabriquer. Antoine est doué en récup’, ça lui aura coûté moins cher que le mien (moins de 270€ donc).
Nous avons utilisé approximativement ~100kg de Chamotte, ~10L de vermiculite et ~45kg de ciment fondu (on y allait fort en ciment à mon goût).
Voici la liste du matériel / outillage / consommable mis à jour pour l’occasion :
J’avais pondu un diagramme de Gantt histoire qu’on ne perde pas de temps et qu’on parallélise certaines tâches étant donné que nous étions 2. Le voici : PlanningTacheGantt.pdf.
Antoine a récupéré en amont tout le matos, il avait décapé le bidon et il y avait mis une première couche de peinture histoire qu’il ne s’oxyde pas :
Le matériel nessécaire
Découpe du bidon…
… pour le cendrier et l’évacuation des fumées
Première coulée de béton isolant :
1ère couche de béton isolant (vermiculite)
On aperçoit les fils de fer pour coincer le coffrage
Le maçon à l’oeuvre 🙂
Le temps que ça sèche, on prépare les conduits d’évacuation et le cendrier
Préparation du conduit d’évacuation des fumées
Le conduit est prêt
Préparation du cendrier
Les ailettes sont plaquées
Le tout est riveté
Et voilà le travail
Je n’ai pas de photo de la 1ère petite coulée de béton réfractaire à la vermiculite mais elle a bien eu lieu.
On attaque donc par un long moment (5 bonnes heures) de coffrage. Le coffrage est plus simple que pour mon poêlito surtout dans la partie qui va vers la remontée de flamme. En fait il est conforme au plan de Vital. J’avais cru bon d’arrondir les angles mais apparemment, à cet endroit-là, on cherche à créer des turbulences… Antoine avait réussi à récupérer beaucoup de tuyau de bon diamètre ce qui a aussi facilité grandement le travail. Nous avons quand même été contraints d’enrouler du carton sur des tubes à certain endroits pour avoir des côtes justes.
Découpe du carton
…du carton…
…encore du carton…
Voici l’évacuation
On scotch bien partout
On enroule de cellophane pour éviter que l’eau du béton ne ramolisse le carton
Après quelques réglages ça rentre bien
On cale le tout, prêt pour la grosse coulée de béton
Antoine n’a pas souhaité faire de réservation pour évacuer le sable en cas de déménagement : il a un aspirateur de chantier, il compte donc l’aspirer… Du coup, ça lui fait un poêle un peu plus lourd, il aura donc plus d’inertie…
La grosse coulée de béton réfractaire
Le niveau monte
C’est ok, on est en haut
Il n’y a plus qu’à lisser…
Le ciment fondu fait sa prise en 5 – 30 minutes. On doit attendre 6 heures pour la mise en service et 48 heures pour la mise à température (progressive). Nous avons laissé passé la nuit puis nous avons retiré à la main ce qu’il était possible de retirer puis brûlé le reste :
Il reste ensuite plein de petites choses à faire :
La cloche, un bidon de 60L..
…rendu ovale
Des poignées de bouchons
Les bouchons
L’entrée de bois
La remontée de flamme
Et voilà le travail :
Mise en place de la cloche et de l’entrée de bois
Test de pose de la vitre (c’est la mienne, antoine n’en avait pas encore)
Et voilà le bébé
C’est beau…
Il est reparti avec. Il lui reste à terminer de décaper la cloche, les bouchons, de terminer la peinture et toute les finitions une fois qu’il sera en place (sceller au béton d’argile, ajout du sable, mise en place du joint pour la vitre…)
Nous n’avons pas réussi à faire un test satisfaisant dans le temps qui nous était imparti. En effet le béton n’était pas complètement sec, nous étions en courant d’air, la cheminée n’était pas droite et le vent s’engouffrait à l’intérieur ce qui avait pour effet d’inverser le tirage. Ceci étant dit, je pense qu’on l’a fait dans les règles de l’art, je ne me fais donc pas de soucis pour son fonctionnement en place.
Arrivé chez lui, Antoine à depuis récupéré sa vitre, il l’a découpé et a fait tourné son poêle. Il nous raconte :
Voici mon petit retour d’expérience après 5 jours.
Le poêle est au top, il fonctionne a merveille. Juste un petit problème de fumer lors du deuxième allumage, mais ça c’est parce-que nous nous y somme pris a l’arrache.
Le plus important c’était d’arriver a récupérer une vitrocéramique pas trop cher, du coup j’ai dégotter sur le bon coin une plaque pour 25 euros et je l’ai déshabiller. Une fois la plaque prête, j’ai fait un patron en carton en suivant les dimensions de découpe sur le blog de David.
Pour la découpe il faut :
Une carrelette qui va bien avec refroidissement a eau (lame qui trempe dans un récipient)
Une lame notée a 2 diamants minimum, 3 c’est mieux. La mienne a coûter 39 euros.
Le patron
La carrelette
Le disque
J’ai d’abord découper sans guide pour me créer un guide pour la découpe finale.
L’utilisation du scotch aide pour le marquage et également afin d’éviter d’avoir du verre qui vole.
J’ai vraiment pris mon temps et après 30 minute j’avais ma plaque de poelito faite.
Apres avoir utiliser le poêle sans sable pendant 5 jours, on réalise a quel point la masse est importante. J’ai donc rajouter mes 10 mètres de cuivre (qui me serviront d’échangeur pour l’eau chaude sanitaire) aujourd’hui autour de la cloche et percé deux trou dans le poêle pour l’arrivée et la sortie.
J’ai ensuite ajouter le sable qui était bien humide doucement, puis j’ai posé la vitre, au moment de refermer le couvercle du poêle j’ai un peu trop forcé et j’ai peter la vitre en 3 morceaux…..
Crack
Oups…
Pas de panique, on garde son sang froid et on cherche un solution. Comme maintenant je sais découper la vitrocéramique, j’en cherche dans les environ. Il n’y a rien a 150km a la ronde. Je me dis alors qu’une réparation de fortune s’impose et la j’ai miraculeusement un epoxy metal restant a la chaleur. je l’applique comme un joint et replace ma vitrocéramique. Pendant que j’écris ces quelques lignes le poêle fonctionne a merveille avec cette réparation. Des que je trouve une occasion je la remplacerai.
Le poêle en chauffe
ça chauffe…
Le beau support isolé en vermiculite
L’évacuation en double peau
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
Le séchage est un moyen de conserver les plantes, les fruits, les légumes, mais aussi un moyen de varier la consommation de ceux-ci Cette transformation ne nécessite, en l’occurrence, aucune dépense énergétique supplémentaire, c’est donc complètement gratuit (merci le soleil). Je ne consomme plus de thé au profit de tisanes (plus locales et souvent meilleures pour la santé). Le séchoir solaire nous permet de ne plus acheter de tisane mais de les produire avec des plantes locales. J’espère arriver à faire sécher des fruits / légumes cet été (chose que je n’ai pas pu encore tester).
Les plantes sêchées
Je suis parti sur le modèle d’onpeutlefaire.com et j’en suis arrivé là :
Au cours de mes recherches sur ce modèle, j’ai découvert que d’autres l’avaient aussi réalisé. En particulier le creactiviste (j’aime beaucoup son nom) qui a entre autre bien bossé sur les plans et la 3D sur sketchup :
La différence principale entre mon séchoir et celui du creactiviste, c’est la position de la porte, que j’ai personnellement mis à l’arrière. Pour moi, ça simplifie la conception, dans le cas d’une ventilation mécanique (mon cas). Pour une ventilation naturelle avec cheminée, ça me semble compromis ou plus difficile (le conduit étant à l’arrière).
Ventilation forcée / mécanique
J’ai fait ce choix de la ventilation mécanique pour me faire plaisir et parce que ça évite la cheminée (présentée sur onpeutlefaire) et c’est un gain de place non négligeable pour moi.
J’ai récupéré un ventilateur de PC (ça fonctionne en 12V), un petit Antec Tricool. et j’ai acheté 2 mini panneaux solaires 1,25W (5V, 250mA à 5€) qui seront câblés en série pour monter à 10V, 250mA (en série on multiplie la tension mais on reste sur la même intensité, en parallèle c’est l’inverse). Tout ça pour exploiter au mieux le ventilateur qui est en 12V, 240mA (ça passe).
Démontable
Démontable pour un souci de place, pour pouvoir le mettre à l’abri l’hiver histoire qu’il tienne dans le temps… Il y a moins de 20 vis et ça se monte en moins de 10 minutes (sans forcer…). La preuve en vidéo :
Fabrication
La vitre
Pour la vitre, j’ai récupéré une vieille vieille (oui 2 fois) porte simple vitrage et j’ai retiré le verre :
La vieille porte récupéréeJe casse la baguette et le jointLa petite vitre est retirée (c’était pour le test, il me faut la grande)Et voilà
Ensuite j’ai fais un cadre sandwich en palette (comme j’avais fais pour mon four solaire car je n’ai toujours pas de défonceuse…)
Montage test avec la vitre et les planches de palettesDu contre plaqué de la quasi (5mm) même épaisseur que la vitre (3mm)Puis une autre couche de palette (en quinconce)Même chose mais cette fois-ci je colle et je visseJe répète l’opération avec un second ‘L’Puis j’assemble les 2 avec la vitre au milieu
La boîte
La boîte sera en contre plaqué de 5mm. Si vous avez plus épais, c’est peut être tout aussi bien mais c’est ce que j’avais à disposition… Elle aura cette tête :
La taille de cette boîte permet, avec 7 claies, une surface de séchage d’environ 3m².
L’isolation a été faite avec de la récup’ de barquette de poissonnier en polystyrène (je n’ai pris que les couvercles).. On en trouve partout, en fin de marché, dans les cantines… Le polystyrène est un très bon isolant mince. C’est un produit issu du pétrole : c’est donc pas l’idéal écologiquement mais celui que j’ai récupéré partait à la poubelle, c’est une seconde vie sans transformation (recyclage qui réclame lui aussi de l’énergie) donc mon karma se porte bien…. J’ai aussi complété avec des plaques de polystyrène trouvées dans la poubelle d’un magasin d’électroménager, c’est encore plus pratique car les plaques sont souvent grandes, mais méfiance, souvent pas très denses (apparemment plus il est dense, plus il est isolant).
On commence par faire les côtés :
On découpe le premier côtéN’étant pas riche en baguettes, j’ai découpé des planches de récup’ dans la longueur pour m’en faireJ’ai ensuite fait le contourMême chose pour l’autre côtéLes barquettes de poissons de la ~même épaisseur que nos baguettesQu’on découpe pour remplir le toutComme ceciEt je referme le tout avec une autre plaque de contre plaqué
Le fond :
Le dessous avec la plaque et les baguettesLe polystyrène de récup’ d’un magasin d’électroménagerLe dessous est terminé
Le toit, rien de neuf, même procédé :
Premier montage histoire de voir si c’est droit, si c’est bon :
Le dessous et un côtéL’autre côté, la vitre et le toitIl en manque mais j’avance…
La tôle
Elle va être peinte en noir et va servir à capter la chaleur du soleil derrière la vitre pour faire monter la température du séchoir (la rampe de chauffe).
J’ai récupéré une tôle dans les poubelles de la petite zone artisanale proche de chez moi. Le truc pénible, c’est qu’elle était ondulée (souvent…), du coup pour la découpe avec l’angle c’était pas simple, j’ai utilisé le laser de ma scie sauteuse pour tracer la découpe :
Je positionne la taule sur la vitre pour avoir le bon angleJe met le laser de ma scie sauteuse devant pour tracer un trait droitEvidemment, si vous avez un niveau laser c’est encore mieux mais bon…On traceOn découpe à la sauteuseEt voilà Fixation de 2 baguettes pour tenir la tôle
Pour la peinture noire, histoire de ne pas avoir d’émanation douteuse avec les peintures du commerce, je me suis lancé dans une peinture maison comme le suggère ce petit monsieur sur ce forum avec du charbon de bois concassé en guise de pigment noir…
Ingrédient :
70cl d’eau
70g de farine
10cl d’huile de lin
1cl savon noir
200g de pigment noir (le charbon de bois concassé)
La recette :
10cl d’eau avec les 70g de farine, portés a ébullition en délayant pendant 1/4 d’heure (à la fin de cette étape, ça doit ressembler à de la colle à papier peint)
Ajouter les pigments et remuer 1/4 d’heure
Ajouter au fur et à mesure l’huile de lin et le savon noir et remuer pendant 1/4 d’heure.
Les pigments (le charbon de bois concassé)1ère couche 2ème3ème, c’est pas parfait, mais ça va aller !
Jusqu’au séchage, je n’y croyais pas trop… mais bon, ça tient pas trop mal, c’est pas hyper bien fini mais je pense que ça suffira pour ce que nous en avons à faire. Clairement, c’est une peinture qui tien très bien sur du bois mais ça accroche difficilement sur de la tôle. Actuellement si on balance de l’eau dessus ou si on gratte fort on peut tout retirer. Mais la tôle ne va pas être beaucoup manipulée, et pas exposée à l’eau alors je m’en contente.
La prise d’air
La prise d’air se fait à l’avant, j’ai équipé celle-ci d’un grillage fin à garde mangé (la moustiquaire fonctionnerai aussi) afin d’éviter que les insectes ne pénètrent trop facilement…
Sur un morceau de contre plaqué j’ai fixé un morceau de bois épais (pour pouvoir le solidariser au reste de la boîte facilement)Je perce à la scie clocheJe découpe un bout de grillageQu’on glisse entre les 2Et je fixe le tout à l’avant du séchoirEt voilàJ’ai ajouté une petite porte pour ouvrir/fermer la ventilation (la nuit par exemple pour ne pas faire entrer l’humidité)
La porte
Rien de neuf, un sandwich de contreplaqué avec des barquettes de poissons en guise d’isolant… La petite variante c’est l’incorporation d’un ventilateur de PC qui va servir à extraire l’air/l’humidité.
Rien de neuf un sandwitch de contre plaqué isolé…Avec un trou pour le ventilateurLe remplissage de barquettes de poissonDeux charnières plus tardLe loquet en chut d’OSB…
Les claies
Alors là, c’est plus long que je l’avais imaginé ! Bon ok, j’ai pas récupéré de baguettes donc j’ai découpé des baguettes dans des planches de récup’ (dans le sens de la longueur, c’est long les découpes) donc ça m’a pas aidé à trouvé ça chouette…
J’ai utilisé une chute de moustiquaire pour faire la « toile », il est aussi possible de le faire en tulle (~1,5€ le m) ou en grillage très fin. L’important c’est que l’air circule… Pour l’assemblage j’ai essayé juste en agrafant mais ça déchire plus qu’autre chose. J’ai donc découpé des bandes/baguettes de médium et j’ai enroulé la moustiquaire autour. J’ai ensuite pointé le médium sur le cadre de la claie. Attention, ne pas visser sinon la moustiquaire s’enroule autour de la vis et se déchire…
J’ai utilisé les chutes de contre plaqué de la boîte que j’ai découpé en triangles pour maintenir l’équerrage des claies (ça m’a évité d’acheter des équerres en ferraille)
Découpe de baguettes dans des planches (c’est long la vache…)Le tout est découpé à bonne longueurOn met une partie de ces baguettes en guise de rails dans le séchoirDécoupe de fine baguettes de médium+ des petits triangles pour tenir l’équerre et le tout est prêt y’a plus qu’à……assembler les cadresUn cadre j’enroule la mousticaire autour des baguetteset je pointe sur le cadre
Les panneaux solaire
Je me suis fait un petit support en faisant une rainure dans un tasseau. J’ai soudé les panneaux ensemble avec un câble électrique standard que j’avais de reste de mon installation électrique (il n’est pas utile d’avoir de si grosse section pour le peu de courant qui passe mais bon, j’avais que ça…)
Les panneauxUne rainure dans un tasseau pour faire un support d’assemblageLes fils sont soudés à l’étainen série (+ sur -)Ce qui fait monter le tout à ~12V (là c’est la fin de journée)Test, ça tourne !Les panneaux sont sur le toit, je fait courrir le câble électrique le long du sêchoirLa parroit est percé pour faire passer les fils électriquesConnexion avec un dominoEt ça tourne !
Des petits détails / finitions
J’ai passé 3 couches d’huile de lin. Même si j’ai prévu que le bois ne prenne pas l’eau directement (car il sera couvert par une capote en bâche sur mesure) j’avais un fond d’huile de lin de reste de la construction de ma yourte, j’en ai donc profité…
Des joints pour l’étanchéité à l’air
Un joint « en V » avec une face auto-collanteUne petite moumoutte de ouatine en bas de la tôle (la découpe était pas parfaite)La moumoutte en place
Fabrication d’un sur-toit (pour que l’eau ne stagne pas) et réalisation de la capote en bâche sur mesure par ma couturière préférée afin que le petit contre plaqué ne gondole pas trop vite avec la pluie :
Et ça marche ?
Non ça court… narf, oui ça fonctionne, je suis déjà épaté de la ventilation qui est vraiment top. J’ai pas trouvé mieux que ça pour vous le montrer :
A côté du ventilateurDevant le ventilateur
Petit test rapide en avril (pas un soleil de plomb, ~16°C à l’extérieur) la température dans le séchoir est très facilement à 35° avec le ventilation à fond. Elle monte à 40° en 5 minutes si je diminue la vitesse du ventilateur. Donc cet été je penses qu’il ne faudra pas l’orienter face au soleil tout le temps sinon ça va trop chauffer… le futur me le dira.
Première « grosse session cueillette » : des orties, du plantain, de la menthe, de la mélisse, du persil, de la fumeterre, des feuilles de ronce :
A titre indicatif, les orties ont séché en ~2 jours. En sachant qu’on est en avril et que mon séchoir est au soleil à partir de 10h30. Je n’ai pour l’instant pas testé les fruits, ce sera pour cet été…
Si c’était à refaire ?
Parce que si c’était à refaire, ça serait différent, forcément :
Je ne ferais pas un toit plat pour m’éviter de bricoler un sur-toit pour que l’eau ne stagne pas sur la bâche de protection. Je ferai même un toit double pans dans l’idée comme ci-contre. Même si ça retire une claie et donc diminue la surface de séchage ;
Je ferais peut être plus petit, je ne m’étais pas rendu compte… Enfin plus large et moins haut. Ceci dit, là c’est chouette, je vais pouvoir le mutualiser à fond avec les copains, les voisins…
Edit 2020 : NE FAITES PLUS CE FOUR !!! Dominique Loquais (un presque voisin) m’a prêté son « four solaire Atominique« . Les performances de sont four atomique ne sont pas comparable à celui que je présente ici. Pour vous dire au mois de Mars j’ai fais cramé un gâteau ce qui ne serait jamais arrivé dans mon petit four même en plein été… La surface de réflexion est beaucoup plus importante sur le four atomique et une foultitude de petits détails le rend plus pertinent/performant. Je vous encourage donc, si vous souhaitez vous en faire un, à vous diriger vers le four de Dominique.
A travers ce blog, j’ai été contacté par l’association Low-tech Lab qui souhaitait réaliser un tutoriel vidéo de mon four solaire type boîte. Le Low-tech Lab est une association portée par Gold of Bengal. Gold of Bengal a pour mission la recherche, l’aide au développement et la promotion de solutions répondant à des problématiques d’intérêt général, dans le respect et la valorisation de la nature ainsi que des ressources propres à chaque territoire.
Je leur ai donc fait une liste de course et je suis allé dans leur atelier pour le réaliser. Voici le tutoriel détaillé en image :
Pas de plat en haut du four, je l’avais finalement jugé inutile dans la première version ;
Utilisation du papier aluminium à la place de l’adhésif miroir
Les plus : moins cher c’est indéniable
Les moins : pénible à poser & rend le four beaucoup plus fragile. Le moindre objet déchire le papier alu… bon après une rustine de papier alu ça se fait vite. De plus je n’ai pas encore eu de retour pour savoir si ça marche aussi bien qu’avec l’adhésif miroir, mais le soleil revient bientôt…
Avant 1930 et l’apparition des lessives « modernes » (et polluantes) on utilisait des lessives à base de savon ou à base de cendre de bois pour venir à bout des tâches rebelles. La cendre contient de la potasse — composé chimique dérivé du potassium — et du carbonate de sodium qui dissolvent les graisses. (source)
Le coût de cette lessive est très proche de 0€ et si vous n’avez pas de cendre, il y a de fortes chances pour que vous connaissiez quelqu’un qui se chauffe au bois. Il y a aussi de fortes chances pour que cette personnes jette ses cendres…
Tamiser
Il faut commencer par tamiser la cendre, afin de retirer le charbon, les agrafes de cagette et autres…
Le seau à charbon, une passoire, une gamelle
On tamise grossièrement à la passoire pour retirer le charbon
Avec un aimant (ici mon niveau) je récupère les clous de palettes, agrafes de cagettes brûlées
Les clous et agrafes (à la poubelle), le charbon (pour le barbecue) et la cendre pour notre lessive
Recette de la lessive
Il est conseillé de porter des gants pour faire la recette car le contact avec la peau peut être irritant.
Pour faire 1L de lessive :
Dans une bassine, mélanger 2L d’eau (de pluie de préférence… mais bon…) pour 4 verres de cendre. (après repos on récupère environ la moitié d’eau) ;
Laisser reposer 24, 48h ;
Filtrer le mélange eau-cendre à l’aide d’un linge (torchon) ;
Vous obtiendrez une sorte d’eau savonneuse plutôt jaunâtre que vous pouvez mettre en bouteille ;
La cendre qui a reposé dans l’eau 24, 48h
Le matériel nécessaire (surtout linge, bassine)
Le linge au fond de la passoire et on ajoute petit à petit le mélange eau – cendre
On presse pour extraire le jus jusqu’au bout
Mise en bouteille
Note : ce qui reste dans le linge peut être composté ou utilisé au jardin contre les limaces et escargots autour de la salade par exemple…
Utilisation
J’en mets dans la machine à laver à l’emplacement dédié à la lessive. Je rajoute dans le tambour du bicarbonate de soude si le linge sent mauvais (ça élimine les odeurs)
Voilà une recette pour fabriquer son produit vaisselle maison. La recette est aussi simple qu’une recette de cuisine. Le plus long sera d’acheter les ingrédients si vous ne les avez pas déjà (au moins en partie…). Cette recette n’est pas de moi, elle est disponible ici et là sur la toile mais je trouve ce produit vaisselle tellement bien que j’avais envie de la partager. Il dégraisse vraiment bien en plus de mousser abondamment.
Ingrédients
100g de Sodium Coco Sulfate : (~1,40€) ;
50g de Sodium Lauryl Sulfoacetate (SLSA) ou
Tensioactif SCI : (~1,6€) ;
10g de jus de citron (~1€) ;
10g vinaigre des quatre voleurs, ou vinaigre de cidre ;
10g d’eau ;
15 gouttes d’huile essentielle Citron ;
15 gouttes d’huile essentielle Lavandin ;
Avec ça, vous tenez plusieurs mois (~4, 5 mois)
Pour les ingrédients type SCI, Sodium de Coco vous trouverez ça dans des boutiques spécialisées en cosmétique (aroma-zone, macosmetoperso…), pour le reste vous trouverez ça très facilement en magasin bio.
La recette
Mettre tout les ingrédients sauf les huiles essentielles au bain-marie, laisser fondre en remuant doucement jusqu’à ce que la texture vous semble crémeuse ;
Hors du feu ajouter les huiles essentielles et mélanger de nouveau ;
Mettez votre pâte dans un ramequin et patientez 24h avant utilisation.
Mode d’emploi : Humidifiez votre éponge et frottez-la quelques secondes sur le cake vaisselle.
Peut mieux faire ? Le produit marche très bien, seulement, ça m’ennuie d’utiliser des produits pas vraiment naturels ou issus de la filière coco, huile de palme… (qui ne sont pas très locaux). Je dis ça pour le Sodium, le SCI… Si quelqu’un a un substitut, qu’il n’hésite pas le partager…
EDIT 10/2019 : Le SCS est un produit issu du coco qui est (en plus d’être prélevé loin de chez moi) mais celui-ci semble être difficile à dégradé (et donc polluant pour le milieu aquatique) sous une certaine température. Ce n’est donc vraiment pas l’idéal. Si quelqu’un à mieux… Voici les lectures dont je tiens cette information ici, et ici.
Update : cette terrasse est morte, elle a vécu 5 ans (je lui en avait pas demandé autant, a déménagé 3 fois… Si vous voulez un truc plus durable, ne faite donc pas ça…
Petite terrasse en palettes conçue pour être démontable. Il s’agit là de palettes d’isolant. Elles ont l’avantage de faire 2m x 1m, sont constitué de ~8 planches de 2m de long et 5 bastaings. La terrasse est constituée de 4 « modules » de 2m x 1m.
Les palettes ont été entièrement démontées, un gabarit à été (vite) fait pour que les modules soient identiques (posé sur ma table de pique-nique en palettes conçue avec le même type de palettes, pratique…).
Les planches sont ensuite pointées (moins chères, voir récupérables en partie sur les palettes démontées) seulement 4 planches sont vissées pour pouvoir être facilement démontées & accéder au fixation des lambourdes en périphérie des modules :
Découpe du rond pour suivre la courbe de la yourte & ajout de renfort sur la partie ronde :
Des lambourdes ont été créés en accolant 4 planches (jonction décalée) :
Ces poutres seront simplement mises de niveau sur des cales de bois au sol. Un géotextile (récup’ de chantier) à été posé sous la terrasse pour éviter que l’herbe ne pousse en abondance sous celle-ci.
L’assemblage des 4 modules se fait en « mâle/femelle » avec l’ajout de bastaings sur 2 modules de terrasses (les mâles).
Un mini module supplémentaire pour suivre la courbure de la yourte (on le distingue sur les photos car il a été fraîchement traité à l’huile de lin). Voilà le résultat (avec la chaise palabre en palette bien sûr) :
Edit 2020 : NE FAITES PLUS CE FOUR !!! Dominique Loquais (un presque voisin) m’a prêté son « four solaire Atominique« . Les performances de sont four atomique ne sont pas comparable à celui que je présente ici. Pour vous dire au mois de Mars j’ai fais cramé un gâteau ce qui ne serait jamais arrivé dans mon petit four même en plein été… La surface de réflexion est beaucoup plus importante sur le four atomique et une foultitude de petits détails le rend plus pertinent/performant. Je vous encourage donc, si vous souhaitez vous en faire un, à vous diriger vers le four de Dominique.
Edit 03/2017 : si c’était à refaire je ferai peut être un modèle avec porte à l’arrière. Au départ j’avais choisie l’ouverture sur la vitre (par le haut donc) pour pouvoir basculer en « mode hivers » avec l’inclinaison 60° (voir schéma d’après). Finalement je e m’en suis pas servie de l’hiver et je penses que c’est pas simple sous nos latitude (journée courte, peut d’ensoleillement). Si cette contrainte de bascule n’est plus autant mettre la porte à l’arrière ça permet de perdre moins de chaleur que la porte au dessus quand on ouvre…
J’en avais parlé, et bien c’est fait ! Je me suis fait un four solaire type boîte. A la différence du cuiseur que l’on peut apparenter à une « plaque de cuisson » avec sa chaleur concentrée & vive (cuire des courgettes, de l’eau pour le thé, des patates sautées…), le four solaire à une chaleur diffuse et douce (gâteaux, tartes….)
Source atlascuisinesolaire.com
J’ai choisi un modèle type « européen » avec deux « oreilles » (réflecteurs orientables). Ce modèle a la particularité de pouvoir se basculer suivant la saison (différence de hauteur du soleil).
J’ai utilisé du contre plaqué (10mm) de reste, j’ai envisagé de le faire avec des chutes d’OSB (25mm) récupérées dans les poubelle d’un menuisier mais c’était un peu trop épais, ça aurait alourdi l’objet.
Pour l’isolant il s’agit de liège (40mm) car j’avais des chutes de la construction du plancher de la yourte. J’ai envisagé de le faire en récupérant des barquettes de poissonnier en polystyrène à la fin d’un marché (il s’en jette des quantités folles). Le polystyrène est un très bon isolant même s’il n’est vraiment pas écologique mais dans le cas présent, le récupérer avant qu’il soit jeté, c’est éviter qu’il soit brûlé…
TracéDécoupe des plaques extérieuresAjout d’une baguette sur une face pour fixer le resteMême chose avec la face opposéeOn assemble…Fin de l’assemblageHô la belle boîteTest de l’isolantDécoupe de l’isolant (liège) à la scieOn comble le vide avec le liège en vrac (qui se sépart pendant la découpe)Le liègeEn deux parties c’était plus simple sur les côtésFin de l’isolationPose de la boîte intérieureLa boîte quasi terminée & isolée
Il ne reste plus qu’à poser de l’adhésif miroir sur la boîte intérieure.
La vitre
J’ai récupéré une vitre 2mm dans les poubelles d’un menuisier par hasard, mais chez les vitriers il est possible d’en récupérer en pagaille. Quand il remplace une vitre il récupère les anciennes, il y a donc très souvent un container avec beaucoup de vitrage (souvent simple) à récupérer.
J’ai acheté une petite roulette pour découper le verre, ça se fait très bien. Le truc c’est de tenir la roulette bien droite et de l’avoir préalablement imbibée de pétrole désaromatisé.
Le cadre de la vitre
Je n’ai pas de défonceuse pour faire une rainure dans une planche épaisse (ça aurait été l’idéal) j’ai donc fait autrement. Le cadre est constitué de planches de palettes et d’une plaque de bois aglo MDF (souvent dans les fonds de meuble industriel) de la même épaisseur que la vitre (2mm).
Un cadre au-dessus, un cadre en dessous en prenant soin de disposer les angles en quinconce sur les deux épaisseurs. La vitre est prise en sandwich. Elle rentre de 15mm dans les cadres superposés et la périphérie de celle-ci est comblée avec la plaque d’aglo MDF découpée. Le tout collé et vissé.
Il serait peut être bon de faire un joint étanche pour la vitre mais je n’ai pas trouvé de façon écologique de le faire alors tant pis… (c’est du simple vitrage de toute façon…)
Découpe des planches de palettesVoilà grossièrement comment ça va être poséDécoupe du MDF de 2mm (même épaisseur que la vitreEt voilàLa couche du dessousAvec la vitreAvec les petites bout d’aglo MDF de même épaisseur que la vitreLa couche du dessusOn colleSéchageEt voilà le travailPetit zoom sur les angles
Premier petit test
Même si c’est pas terminé, il fait beau, je test :
Je suis monté à 75° dans la gamelle noire sans les deux oreilles. Avec les deux oreilles j’ai bon espoir de monter plus haut (ça double presque la surface de captation).
Le constat c’est de la perte de chaleur sur la vitre (la vitre est chaude) 🙁
Des petites choses pour terminer :
Charnière, joint, plaque noire (amovible selon la position été, hiver), découpe des oreilles…
Pose de la charnièreLa plaque de contre plaqué noir à mettre au fondLe joint entre la vitre et le four
Première cuisson
Gâteau au chocolat réussi, la même gamelle noire monte cette fois ci à 110° avec les deux oreilles supplémentaire :
Ouverture110° sans forcer
Petit plus
Après mon gâteau j’ai tenté une tarte et celle-ci n’a pas aussi bien cuite au fond. J’ai donc ajouter une plaque type plancha que j’avais sous la main. Elle a l’avantage d’être noire et va diffuser la chaleur sous le plat. Il est possible d’utiliser n’importe quel matériau plutôt lourd et sombre (tôle, fonte). L’avantage c’est :
Meilleur cuisson sous le plat
Ajout d’inertie (quand la porte s’ouvre la chaleur part, mais avec la plaque il y a conservation d’une partie de la chaleur. La contre partie c’est qu’à froid, la montée en température est plus lente)
En passant, pour la ficelle intérieure qui maintenait l’ouvrant j’ai fais un Noeud Tarbuck. Il est autobloquant & permet de régler la longueur (besoin quand le four est en position été ou hiver).
Axe d’amélioration
Parce que, comme d’habitude, si c’était à refaire, je le ferais différemment :
Le plat en haut de la caisse n’apporte finalement rien (parce que je ne m’y suis pas fixé pour l’ouverture) du coup c’est plus pénible qu’autre chose de l’avoir j’ai dû bricoler une pièce de rajout.
Pour maintenir les oreilles le système ficelle + baguette fonctionne bien, mais il y a peut-être plus commode à l’usage à inventer
Le papier adhésif miroir n’est peut être pas l’idée du siècle pour l’intérieur du four, car avec la chauffe il se décolle, se fripe. Personnellement j’ai été contraint de l’agrafé. Le papier aluminium agrafé serait donc tout aussi pertinent et moins cher.
Résumé (à la louche) de ce qu’il faut pour le réaliser
Matériel :
La boîte :
Panneau de bois : osb ou contre plaqué, l’important c’est qu’il soit pas trop épais pour que le four ne soit pas trop lourd, ~10mm c’est idéal. Il en faut ~9 plaques de 500*500mm + 2 autres plaques de même dimension pour les « oreilles »
3, 4m de baguette (~25mmx~25mm)
Isolant : ~40mm d’épaisseur et ~4 plaques de 500*500mm au choix
Liège en plaque ou en vrac (difficile à récupérer, moi j’ai mis ça parce que j’en avait sous la main)
Vermiculite (moi j’en récupère dans un lycée, c’est avec ça que sont emballé beaucoup d’objet dans les labo)
Plaque de polystyrène (en fin de marché récupérer les barquettes de poissons ou dans les poubelles des magasin électroménager…
Du papier aluminium (1 rouleau) (ça coûte beaucoup moins cher)
Pour la vitre & son cadre (noter que j’ai fait comme ça mais un bon bricoleur peut trouver à faire tout aussi bien voir mieux avec les matériaux qu’il a sous la main)
Vitre ~500mm x ~500mm ça se récupère très bien dans les poubelles d’un menuisier qui fait de la pose de vitre. elle ne doit pas être très épaisse pour qu’on puisse la découper facilement avec une roulette découpe verre
De l’aglo de la même épaisseur que la vitre. Une plaque de de 500mm x 500mm on sera large
Une palette ou des planches ou des chutes de panneaux de bois pour le cadre
1m de charnière fine avec la visserie qui s’incruste bien à l’intérieur (pour faire basculer le cadre & les « oreilles »
3m de cordelette (~4mm de diamètre)
Quincaillerie / Outillage :
De la visseries (4×20, 4×30, 4×40) là c’est compliquer à déterminer la quantité et peut être qu’on à pas besoin de tout…
Agrafeuse (avec des agrafes hein… :-p)
Visseuse/perceuse
Scie égoïne et/ou scie sauteuse (scie circulaire en bonus)
Scie à métaux (pour découper la charnière)
De quoi couper le verre & du un tout petit peu de pétrole désaromatisé pour la découpe
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