Dans une maison en paille (molle), pour pouvoir fixer les menuiseries, il faut du dur, un pré-cadre en bois en l’occurrence. Dans mon cas (paille porteuse) il faut qu’il soit suffisamment résistant pour porter le bout de charpente qui lui reposera dessus (c’est rond, donc la charge est bien répartie, mais charge il y a quand même…)
Nous n’avons que des portes vitrées (2 simples à l’Est et à l’Ouest, et une double au Sud). Ça simplifie la mise en œuvre par rapport à des fenêtres (surtout en paille porteuse), et dans un petit espace, on cherche la lumière et la circulation. Les portes seront fixées en applique extérieure sur le pré-cadre. C’est à dire pas à l’intérieur du pré-cadre. Si jamais le bois du pré-cadre travaille trop, qu’on ne peut plus ouvrir la porte, on peut potentiellement démonter la porte pour la remettre correctement. Le fait de la mettre à l’extérieur fait gagner quelques m² et simplifie la gestion de l’eau sur le seuil de la porte… (l’eau/les infiltrations, c’est l’ennemi de la paille…)
Les pré-cadres ont été faits en douglas de section 8cm x 20cm. Un angle cassé à été fait pour « ouvrir » vers l’intérieur. Ça permettra d’ouvrir la porte plus grand qu’à 90° (confortable) et ça fait entrer plus de lumière…
Au dessus des pré-cadres sera fixé un linteau (même morceau de 8×20 mis sur la tranche). Le linteau permet de répartir la charge du toit :
Au dessus de la double porte il dépassera de ~40 cm de chaque côté du pré-cadre pour que le mur reprenne une partie de la charge
Au dessus des 2 portes simples il ne dépassera pas. Il est là uniquement pour simplifier la mise en œuvre de la paille (pas de rajout à faire à cette endroit), et on tâchera de faire tomber les poutres de charpentes sur le côtés des pré-cadres (pour que la portée se fasse au dessus d’un montant vertical)
Les pré-cadres sont tenus avec des triangles d’OSB (de la poubelle du menuisier) le temps du transport, de la mise en œuvre de la paille, pour bien maintenir à l’équerre. Ils ont été assemblés avec des vis inox 8×160.
Sous le pré-cadre, comme pour la lisse : bande d’arase pour la rupture capillaire, compribande pour compenser les irrégularités, goujon pour fixer…
Tout nu
Prêt à monter
Une petite équerre le temps de monter les murs…
Et de quoi tenir au vent le temps du montage…
Les pré-cadres seront isolés après la mise en œuvre de la paille.
La lisse basse est constituée de contreplaqué marine 22mm sur 2 étages, en quinconce. La lisse sera fixée au sous bassement à l’aide de goujons (inox). Les goujons sont fixés dans les joints entre les blocs ponce, étant donné que ceux-ci sont creux. Entre le sous bassement et la lisse, il y a une bande d’arase (pour éviter toute remontée capillaire) ainsi qu’une compribande (~bande de mousse) pour compenser les irrégularités du sous bassement, ça évite les courants d’air 🙂
La marche que nous avons suivie :
Assemblage des ‘lunes’ de contreplaqué au dessus du sous bassement en poncebloc, histoire de suivre celui-ci. Elles sont posées sur 2 étages, en quinconce, vissées (inox 4*40) et collées (colle à bois) entre elles. Les vis sont mises sous la lisse pour éviter autant que faire se peut le contact avec la paille (point de rosée)
On perce la lisse (trou + chapelle) au niveau des joints de béton
On retire la lisse
On pose notre bande d’arase découpée en trapèze (j’ai du scotch pour faciliter la pose)
On place la compribande
On met les goujons, un petit joint de silicone autour (c’est peut être du zèle mais dans ma tête ça confirme l’étanchéité de la bande d’arase)
On replace la lisse, on sert les goujons
Bonus : casser le filetage du goujon avec une pointe pour éviter qu’ils ne se dévisse + un petit coup de silicone sur les têtes en inox (toujours pour le point de rosée)
Apéro ! (c’est plus vite écrit que ça n’a été fait…)
Collé à la colle à bois
Les chapelles pour le gonjon
Découpe de la bande d’arase en trapèze
La bande d’arase en place
Un goujon
Le tout juste avant de poser la lisse (compribande, goujon et bande d’arase)
Temps passé : découpe des « lunes » 1 jour-homme + 3,5 jour-homme pour la pose
A l’arrachement, le joint de béton isolant (pierre ponce) c’est pas foufou… Juste au serrage je penses que je pouvais quasi sortir un goujon sur trois mais bon c’est pas fait pour l’arrachement, c’est plutôt fait pour les déformations horizontales (glissements), donc ça va tenir la route. Et vu le nombre que j’ai mis (un tout les 45cm, à chaque joint), ça devrait tenir.
Merci Sergio pour ton aide sur ce petit chantier 🙂
En construction, un hérisson est une couche de moellons placés sur chant, ou de pierres concassées ou roulées sur une épaisseur avoisinant les 25 cm, posé sur un sol en terre battue recouvert d’un centimètre de chaux hydraulique.
Il sert d’assise à une dalle sur terre-plein.
Il sert également à bloquer les remontées d’humidité, en remplacement d’un vide sanitaire.
On appelle cette technique « hérisson » parce que les pierres sont dressées à la verticale un peu comme les piquants d’un hérisson. Les vides entre les pierres, le faible nombre de points de contact entre elles fait que l’eau, s’il y en a un peu sous la maison, ne peut pas remonter par capillarité
Ventilation
Ce hérisson est ventilé par un drain d’air. Il y aura une entrée basse et une sortie haute, noire, pour favoriser le tirage naturel. Le drain d’air permet d’éviter les remontées capillaires dans les murs. Il libère les soubassements d’un excès d’humidité. Le drain d’air doit être placé largement au dessus du drain d’eau afin qu’il ne devienne un drain d’eau. Le drain d’air doit se trouver sous la couche isolante (sinon c’est comme si on avait pas isolé…) Il existe une très bonne documentation sur le drainage air/eau sur le site d’alliance4. Des baissières seront installées en amont de la maison afin de canaliser le ruissellement des eaux (l’eau venant des champs situés en amont).
Ce hérisson sera aussi isolé avant de poser la dalle. Pour ceux qui doutent de la pertinence d’isoler le sol en pensant que c’est bien de profiter de l’inertie de la terre : oui c’est vrai, mais ça se fait pas comme ça, il faut mettre beaucoup d’isolation en profondeur sur la périphérie pour que ça fonctionne (du détail dans cette discussion), c’est pas simple. Et après avoir discuté avec des gens qui n’avaient pas mis d’isolation du tout au sol, ils m’ont avoué que c’était peu confortable l’hiver…
Pour faire un hérisson et l’isoler, la méthode la plus conventionnelle, c’est : cailloux + polystyrène. La méthode plus conventionnelle avec des matériaux moins cacaboudin, c’est cailloux + liège ou dalle chaux chanvre.
De notre côté nous avons choisi de le faire en Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Il a l’avantage d’être drainant, non capillaire et isolant. Du coup ça m’évite d’avoir à mettre des cailloux + du liège, et économiquement je m’y retrouve… Le Misapor arrive de Suisse, le liège du Portugal, là encore niveau bilan carbone, ça doit être kiff kiff bourricot…
Pour le comparatif prix Misapor VS Cailloux + liège:
Prix Misapor (40m² x ~0,30 d’épaisseur) = ~1 400 € pour un R > 3
Prix Cailloux + panneaux liège 12cm R de 3 : (43,7€ * 50m² = ~1700€ pour le liège) + 60€ de gravier…
La mise en œuvre en est très simple, on balance le misapor, on dame, c’est fait. En plus c’est beaucoup plus léger que le cailloux (~200Kg/m3) donc à brasser, c’est plus chouette.
Pour remplir nos 40m² sur ~30cm il nous en a fallu 12m3. On l’a acheté en big bag de 2m3 et on a été chercher ça avec une petite benne qu’on a louée (c’était bien moins cher qu’un transporteur) :
Arrivée de la benne
Etallage
La dameuse
On a loué une petite plaque vibrante 30€ la journée à un maçon, et voilà le travail. Reste plus qu’à faire la dalle en terre mais ça, c’est une autre histoire et ça sera plus tard…
Oui, construire en rond, c’est pas seulement beau (de mon point de vue), c’est pas seulement harmonieux (pareil), ça semble aussi plus économique/écologique.
La démonstration mathématique
Pour le vérifier, on cherche à définir les périmètres respectifs d’un carré et d’un cercle de même surface.
Prenons une surface de 100m².
Voici une formule pour trouver le périmètre d’un carré avec sa surface : P = 4 √x (où x est la surface).
Dans notre cas, P = 4 √ 100 = 40m
Voici une formule pour trouver le périmètre d’un cercle avec sa surface : P = 2 π √( x/π ) (où x est la surface).
Dans notre cas P = 2 π √( 100/π ) = 35,45m
Construire en rond fait économiser 11% de matériaux.
Alors quoi, les animaux et les peuples qui construisent en rond (nid, terrier, tipi, igloo, yourte, grotte, case…) ont (in)consciemment compris ça et pas nous ?
Cela veut aussi dire qu’il y a moins de déperdition thermique sur un bâtiment rond que sur un bâtiment carré (à surface égale) vue qu’il y a moins de surface de mur en contact avec l’extérieur… Cela veut donc dire économie de chauffage pour le rond (théorique bien sûr et c’est en comparant 2 bâtiments à performance énergétique identique)
Le bémol
Le bémol c’est qu’on vit dans un univers carré, les industriels produisent du carré, des parallélépipèdes. Donc a moins d’optimiser, d’utiliser au maximum des matériaux qu’on peut contraindre à faire du rond (bambou, paille…) ou qu’on peut façonner (la terre) il y a de la perte quand on fait un rond avec du carré. Par exemple, mon plancher de yourte est constitué de lames de parquet rectangle : quand on coupe le rond, ça fait un peu de perte… Par contre, les murs en paille enduits de terre forment un rond parfait, sans perte (la botte de paille étant « souple », elle se contraint à la courbe).
Spéciale dédicace à Nico et Juliette 😉 qui m’ont donné ce tuyau. Merci à Marion pour les calculs mathématiques.
Nos couches en partant du haut et en allant vers le bas :
Végétation (Sedums)
Terre (~1cm)
Tuile concassée (~4cm) joue un rôle drainant et, poreuse, elle garde de l’eau et la restitue plus tard…
Géotextile anti-poinçonnage
EPDM 1,5mm
Lame d’aire : tuyau perforé de 5cm de diamètre (drain agricole)
Bottes de paille
Pare vapeur (l’EPDM n’étant pas perspirant, il ne faut pas que la vapeur traverse la paille et s’y arrête…)
Voliges en douglas
Charpente réciproque en châtaigner
Edit : La nouvelle version de ce schéma (la version « en place ») ce trouve ici
La ventilation sous toiture est indispensable au bon vieillissement de la botte de paille. Une lame d’aire continue est largement préférable mais complexe à mettre en œuvre. Ici nous allons faire un chemin de drain agricole 50mm perforé qui part du bas (sous le débord de toit), qui rejoint un collecteur en haut du toit (tuyaux 100) pour terminer dans une cheminée (noir de préférence pour favoriser l’effet tirage avec la montée en température tu tuyau).
La gouttière est constituée d’un drain agricole enroulé d’un géotextile qui filtre les impuretés de la terre, et qui est lui même entouré de gravier drainant. Dans les points bas de la charpente on placera les descentes d’eaux pluviales.
Voilà des photos inspirantes de réalisations existantes :
Une charpente réciproque en cours de couverture
Les voliges vue du dessus
La paille posé par dessus les voliges
Sans la végétation
Une entrée de ventilation
Sortie de ventilation sous toiture (en haut, la « cheminée »)
La circulation d’air sous l’EPDM ressemble à ça (avec collecteur et sortie via la cheminée)
Délimitation zone collecte eau pluviale
Dessante eau pluviale
Au passage, un super calculateur : https://www.ubakus.de/ Tout n’est pas traduit en Français mais une grande partie et c’est vraiment chouette pour calculer le confort d’été (déphasage), l’humidité, besoin en chaleur de l’hiver et plein d’autres trucs que je comprends pas…Voici le résultat pour le toit de la paillourte. Cela m’a apprit exemple que sans lame d’air, il y avait de l’eau dans la paille… Pas cool, on vas donc s’appliquer à bien mettre en œuvre la lame d’aire.
C’est complexe !
Oui et non, pour couvrir ce type de charpente je ne vois pas ce qui pourrait l’être moins. Globalement pour couvrir une toiture conique c’est pas simple…
On a fait venir une petite pelle pour décaisser la terre végétale qui se trouve à l’intérieur des fondations, histoire que notre future dalle en terre ne se tasse pas trop… Elle en a profité pour creuser la tranchée périphérique extérieure pour poser un drain. Cette tranchée descend sous le niveau de la fondation, afin que celle-ci reste au sec. La terre décaissée sera utilisée pour le toit végétal.
Dans le fond, la terre pour le toit végétal
Pour remplir l’intérieur, j’ai fait venir du rebut de carrière (un truc dont personne ne veut visiblement vu le prix, mais qui va très bien pour remplir un trou et faire du dur pour accueillir le hérisson puis la dalle). Ce rebut de carrière va être damé. J’en ai fait venir 15m3 pour remplir mon trou, soit 22 tonnes, qu’il a fallu étaler… Une grosse journée & un paquet de coups de pelle plus tard, c’était fait :
Livraison des 22T à 17h30
En fin de journée
Le lendemain midi
Le temps passé pour cette étape : 1.5 jour-homme + 1 heure de mini pelle pour décaisser
Drain périphérique
Sur notre terrain, l’eau vient surtout du sol – des nappes, nous avons donc opté pour la pose d’un drain agricole (tuyau percé). Si vous n’avez pas un sol gorgé d’eau, et que vous voulez drainer l’eau de ruissellement, il faut préférer un drain routier (rainuré uniquement sur le dessus). Autour de ce tuyau, nous avons mis un peu de gravier drainant (granulométrie 8-16), le tout enveloppé dans un géotextile. Il faut ici privilégier du géotextile non tissé, afin d’évité qu’il ne s’obstrue. Par dessus cette poche, nous avons mis du gravier jusqu’au niveau du sol fini afin que l’eau de ruissellement finisse aussi dans la tranchée et soit captée par le drain.
L’équipe de gais lurons
Le temps passé pour cette étape : ~8 jours-homme + 1 heure de mini pelle pour la tranchée
Mise à jour : c’est une erreur ! Le drain agricole est maintenant déconseillé (pas conforme à la NF P16-379 et au DTU 20.1) il aurait tendance à répartir l’eau autour du bâtiment, sans l’évacuer…
Pour la pose, Jean-Yves nous a préparé un gabarit qui a permis d’avoir quelque chose de constant, de rond, c’était bien pratique. On a posé le premier bloc sur la fondation, à l’endroit le plus haut (on avait pas vraiment fait d’arase sur la fondation cyclopéenne, c’était à 2 – 3cm près) et c’était notre référence pour tout le reste. Pour le mortier j’ai suivi les consignes du fabriquant de blocs de pierre ponce, donc dans la bétonnière, j’ai mis :
0,5 volume de chaux
0,5 volume de ciment
4 volumes de sables (0-4)
Bien conscient que le mortier n’est pas isolant, une plaque de liège sera placée à l’intérieur – derrière le bloc ponce comme détaillé ici – pour éviter un pont thermique.
Les ‘triangles’ vides entre les blocs ont été comblés avec du béton isolant à base de pierre ponce en vrac pour (quand même) maximiser l’isolation. Ce béton de pierre ponce à été fait comme tel :
1 volume de ciment
3 volumes de sable (0-4)
2 volumes de ponce (~4-10)
Voici le tableur pour la recette avec les quantités estimé pour notre cas : SousBassementDosage
Petit test avec le gabarit de pose
ça marche bien
C’est parti
Remplissage des vides entre les blocs
Fin du jour 1
Fin du jour 2
Le temps passé pour cette étape est de ~8 jours-homme
En parallèle
On continue d’écorcer le châtaigner (préparation de la charpente), de concasser la tuile (issue de la démolition, qui servira de support drainant sous la terre de la toiture végétalisée) et d’autres trucs…
Un petit engin est venu nous faire la tranchée. Petit problème, c’était de la terre rajoutée – donc pas trop compactée – du coup ça s’éboulait au fur et à mesure qu’il creusait. J’ai donc pris le parti de lui faire creuser plus petit (avec un godet de 40) et on a fini à la bêche.
Entre temps, il est tombé des trombes d’eau. Du coup, on a commencé par assécher la tranchée avec de la chaux vive avant de la compacter au pisoir, car comme il est dit sur chaux.durable.com :
La chaux vive permet en effet d’assécher très rapidement des sols détrempés, d’abord par hydratation de la chaux pour son extinction et simultanément par évaporation. La réaction d’extinction est exothermique et dégage beaucoup de chaleur, qui contribue à assécher le sol.
Au-delà de cette première réaction immédiate, la chaux se mélange aux argiles du sol et il y a floculation, c’est-à-dire que la chaux agit comme liant avec les particules argileuses et les agrège ensemble. Le sol devient beaucoup plus meuble. Il suffit ensuite de le compacter avec un engin lourd pour avoir un support ferme.
Pour notre béton de chaux, voilà la recette mélangée à la bétonnière :
1 volume de chaux NHL5
1,5 volume de sable 0-4
2 volumes de gravier (nous on avait 1 volume de 6-10 et un volume de 11-22 parce c’est ce qu’on a trouvé à la carrière près de chez nous)
De l’eau jusqu’à ce que ce soit beau…
Des petits trucs bon à savoir, (merci Thierry) :
L’eau augmente l’ouvrabilité mais diminue la résistance
La quantité de liant augmente l’ouvrabilité et augmente la résistance
L’augmentation de la classe du liant n’influe pas l’ouvrabilité, mais augmente la résistance
Dans l’ordre comment ça se passe face à la bétonnière :
On verse la moitié des granulats
En apnée, on verse la chaux
On termine de mettre les granulats
Quand c’est bien mélangé, on met les 3/4 de l’eau
On patiente, on met au jugé l’eau restante si nécessaire (ça dépend de l’humidité du sable par exemple) mais tout doucement.. La frontière entre un beau béton de chaux et de la soupe est très mince…
Ensuite, dans la tranchée, on a procédé de la sorte :
5-10cm de béton de chaux dans le fond de tranchée
Les plus grosses pierres bien rangées à plat
Du béton de chaux dans les vides/joints, remué avec une tige de fer
On pose les autres pierres, de notre côté on a fait au mieux pour les caler comme sur un mur en pierre sèche mais avec un peu moins de rigueur étant donné qu’on a de la colle…
Pierre les plus grosses en périphérie et on comble au milieu avec des petites
Chaque pierre ne doit pas bouger, doit être bien calée
… bref un mur en pierre (si vous savez pas faire, ça s’invente pas, essayez un petit édifice test, un chantier chez quelqu’un, faites vous guider…)
Et on répète l’opération : du béton, des pierres, du béton, des pierres… tout ça jusqu’en haut
On lave/brosse les pierres avant de les mettre histoire qu’elles ne soient pas trop terreuses et que le mortier colle sur la pierre. On a laissé une arase grossière avec pierres apparentes à plus ou moins 3cm. Sachant qu’on va maçonner les blocs de pierre ponce par dessus, on pourra rattraper ça avec la colle des blocs ponce juste là où on a besoin. J’ai fais les réservations/passages de réseaux en chute PVC ou en coffre OSB (pour varier), et on a pris soin de faire des « ponts » de pierres au dessus pour les préserver.
Des souvenirs
On commence par apporter les plus grosses pierres
Réservation pour les canalisations/réseaux
Lit de mortier et premières pierres
Et c’est parti
2 bétonnières c’est pas de trop à certain moment…
Les réservations
Des piquets avec le niveau final souhaité
On bâche entre 2 averses…
Et voilà quelques jours plus tard, c’est terminé !
Ce qui a été finalement consommé :
600Kg de chaux
1T de gravier
1T de gravillons
1,8T de sable
Sachant qu’arrivé au 3/4 de la fondation, on avait plus trop de gravier/gravillons, du coup j’ai remplacé 1 volume de gravier par 1 volume de sable.
La tranchée était moindre que ce qu’on avait estimé en profondeur (60cm à la base, là on était au alentour des 50cm). On arrivait parfois sur un sol tellement dur que la pelle avait du mal à continuer… C’était l’emplacement d’une ancienne maison en pierre, le sol avait déjà été travaillé… En largeur on était plus à 55 qu’a 60cm.
On a dû mettre ~5m3 de pierre de schiste ça fait ~13T (masse volumique schiste : 2700Kg/m3) de cailloux brassé à la brouette, aux bras… (ça c’est sans compter le mortier) Je le ferais pas tout les matins et je l’aurait pas fait pour une maison de 150m²… C’était pas une mince affaire quand même.
Si c’était à refaire je mettrait un drain au fond de la fouille (qui serait recouvert par la fondation). Parce qu’a peine c’était terminé qu’il y a eu un gros orage et mon terrain est plein d’eau (le puits de fond et il est plein) donc le fond de la tranché à les pieds dans l’eau il faut que je me dépêche de creuser autour pour drainer…
Temps passé ~18 jour-homme + 2 heures de mini pelles
Merci à José, Brigitte, Jean-Yves, Paul, Romain, Antoine, Julie, Guillaume, Lolo, Bart pour ce gros chantier !
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