Edit : mise à jour 04/2023, la nouvelle solution c’est obiwash et le retour d’Hervé (créateur de Obiwash) sur les machines à laver Japonaise.
C’est le gros point pénible à résoudre pour moi en autonomie électrique : la machine à laver. En choisissant un mode de vie plus sobre, j’ai volontairement diminué mon confort (par besoin de cohérence, de sens) mais ma limite, c’est le linge. Je ne suis vraiment pas prêt à laver mon linge à la main, d’autant plus qu’en ce moment j’ai un enfant en bas âge qui porte des couches lavables…
Sur mon installation électrique autonome, il est inimaginable de brancher une machine à laver dans son fonctionnement classique, c’est un poste de dépense électrique beaucoup trop important. On monte vite à 2,8kW. Le plus gros poste de dépense électrique d’une machine à laver, c’est la résistance électrique qui chauffe l’eau (~2kW). Le moteur lui ne consomme pas tant que ça (~250W).
Je vais essayer de balayer le champ des possibles pour laver son linge avec moins de 300Wh d’électricité, en laissant de côté le lavage à la main bien sûr…
Des petits trucs à savoir
Pour laver son linge à l’eau chaude au mieux, il faut que l’eau monte doucement en température. Si le linge reçoit un choc thermique, les tâches se fixent.
Pour laver son linge à l’eau froide de façon efficace, il faut détacher à la main et faire tremper son linge 1h dans l’eau avant de le mettre dans la machine.
De nombreuse machines à laver standard (a vérifier dans la doc technique) ont besoin d’un minimum de 1 bar de pression pour fonctionner… Si vous voulez 1 bar de pression, il vous faudra un château d’eau (10m de haut = 1bar) ou un petit surpresseur.
Machine à pédale
Il y en a de toutes les sortes, toutes les tailles mais la plus lowtech c’est la vieille machine à laver et son vélo :
Avantage : 0kW/h électricité, pas besoin d’eau sous pression
Convient au sportif en mal d’exercice (pas moi donc) parce qu’il faut donner de la sueur !
Je ne me sens pas prêt à faire la machine à la main, c’est pas non pour la faire avec les pieds…
Petite machine à laver qui ne chauffe pas l’eau
Il existe des petites machines à laver ou vous mettez vous même l’eau. Barnabé, sur son blog l’énergie-autrement parle de ce modèle qui permet 2,5Kg de linge pour 170W. J’ai aussi trouvé celui-ci qui permet 4,5Kg pour 200W. Il doit y en avoir bien d’autres… Noter que les lave-linge classiques, c’est au moins 6Kg.
Avantages : pas besoin d’eau sous pression, faible encombrement.
Sinon, vous pouvez toujours bricoler une machine à laver « ordinaire » et shunter la résistance électrique afin qu’elle ne chauffe pas l’eau. Méfiance tout de même : maintenant les machines sont bardées de capteur, il est largement possible que votre machine refuse de démarrer si l’eau ne monte pas en température.
Apporter l’eau chaude depuis une autre source
L’eau chaude peut être produite par bien d’autres moyens : panneaux solaires thermiques, bois, gaz…
Il existe des machines à laver double entrée (eau chaude + eau froide), c’est l’idéal si vous voulez continuer à faire votre machine à laver à l’eau chaude. Il est très difficile de trouver ce type de produit en France mais de nombreux pays Européen en sont équipés et il n’est donc pas si difficile que ça de s’en procurer. Vous trouverez ici un témoignage d’utilisation de ces machines.
A noter l’existence du obiwash d’Hervé Pont. Thierry en parle sur son blog formaterre. Il permet de transformer un lave linge simple entrée en lave linge double entrée.
La solution que j’ai retenue durant 5 ans : machine à laver classique, programme lavage à froid
Laver son linge c’est très culturel et très dépendant de l’époque (dans les lavoirs l’eau était-elle chaude ?). Ici un témoignage d’une personne ayant fait un passage au Japon, ou il semble ne pas du tout chauffer l’eau et faire des cycles très long et lent pour ne pas abîmer le linge… (témoignage recoupant cet information ici)
De mon côté j’ai une machine à laver standard qui a un programme à froid. Je fais tremper mon linge 1h dans l’eau avant de le mettre dans la machine et je détache à la main. Je l’ai testé sur mon installation solaire et ça fonctionne parfaitement. Il faut quand même attendre que les batteries soient chargées (ou quasi), et que le soleil soit au rendez-vous pour lancer un cycle de lavage… Voici les graphiques de monitoring.
Charge de la batterie : on observe la petite dessante vers 14H, un nuage est passé par là.
Température dans le local (c’est l’hiver il n’est plus ventilé) ça montre que le convertisseur c’est un peu emballé quand même
Consommation de la journée. On voit bien le pique à 14h, c’est la machine à laver…
Puissance instantané (extrait du contrôleur de batterie)
Noter que sur le graphique de consommation je ne suis pas sûr des valeurs. Le wattmètre indiquait 280W max alors que la pince ampèremètre USB qui fait le graphique indique 500W. J’ai plus confiance en mon wattmètre que ma pince ampèremètre USB mais bon…
Le linge (et les couches lavables) trempe
Le bidon de lessive à la cendre, du bicarbonate de soude et quelques gouttes d’huile essentielle
Je récupère l’eau dans une bassine pour arroser le jardin
Cette solution nécessite de l’eau sous pression que j’ai pour le moment et me permet de conserver mon lave-linge traditionnel (donc pas d’achat supplémentaire).
5 ans après, maintenant que j’ai un ballon d’eau chaude qui chauffe l’été avec le surplus d’énergie solaire et l’hiver avec le poêle de masse, je me suis offert un obiwash qui me permet, en sélectionnant un cycle « froid » sur ma machine, de faire entrée de l’eau chaude uniquement pour le lavage du linge. Le rinçage se fera à l’eau froide, et c’est l’appareil qui va le déterminer. cela permet l’utilisation d’une machine à laver « standard » (sans entrée eau chaude) mais en lui ajoutant une entrée eau chaude.
J’aurais pû mettre un mitigeur thermostatique (simple, pas chère) mais soit il aurait fallu être à côté de la machine pour passer à l’eau froide au bon moment soit il aurait envoyé de l’eau chaude même sur le rinçage… mon ballon n’était pas très gros (20L) je n’aurais plus eu d’eau chaude…
Retour de Hervé (HPNT-Sytstèmes)
Hervé d’HPNT-systèmes, créateur de Obiwash, nous fait part de son expérience
Dans le passé et pour mon ancien employeur, j’ai démonté plusieurs de machines à laver japonaise.
Elles sont effectivement à axe vertical (comme les anciennes machines Française dans les années 50, avec quelques fois une essoreuse à rouleau) et elle ne chauffe pas l’eau comme le dit l’article auquel tu fais référence.
D’après nos essais, elles lavent vraiment très mal mais c’est normal, à la base, elles ne sont pas faites pour fonctionner tel quel :
Le point le plus important est dans la particularité des habitudes japonaises, c’est qu’ils prennent une douches et ensuite un bain tous les jours et l’eau de ce bain est utilisée par toute la famille ! Ils ne sont jamais sales et détestent ça ! Ce qui explique tout d’abord qu’ils n’ont pas besoin de machines performantes. Cette vidéo explique leur habitudes de lavage avec le bain.
L’eau du bain est donc peu sale.
La bizarrerie, c’est que leurs machines sont équipées de pompes et qu’à la fin du bain ils plongent un tuyau équipé d’une crépine dans la baignoire. La machine va aspirer l’eau en début du lavage. L’eau est donc chaude (ou tiède), pas besoin de la chauffer dans la machine. Ceci explique cela !
Pas de pompe pour vider la machine, l’eau s’en va par gravité avec une très grosse électrovanne directement sur le sol ou dans un trou.
Au niveau professionnel, on n’a jamais rien pu tirer de ces machines, trop différentes des machines européenne. Leurs cuves sont faites de plastiques de mauvaise qualité qui serait incapable de contenir un élément chauffant.
Hervé (HPNT-Sytstèmes)
Est-ce que tu peux détailler le « lavent mal » ? En effet moi sur une machine française, sans eau chaude, j’ai vécu 5 ans comme ça, avec les couches lavable de ma fille… c’était pas « sale » en sortie (mais c’est relatif, j’ai fais aucune analyse…) aussi je n’ai jamais compté sur ma machine à laver pour détacher (utilisant une lessive à la cendre…) je considère que c’est uniquement pour laver.
Quand on fait des tests de lavage, il y a un protocole identique pour tous les fabricants (en Europe). On utilise des bandes normalisées qu’on achète, faite de tissus salis artificiellement avec les tâches équivalentes aux plus résistantes : sang, chocolat, carbone, vin. Ensuite on les mélange et lave avec du linge pour faire la charge maxi donnée par le constructeur : 4, 5, 6kg… (voir le c’est pas sorcier à 19:45) Avec une lessive normalisée évidement. Enfin on constate le résultat avec un appareil qui mesure la réflectance (il me semble que c’est ça !) Ça donne des chiffres pour chaque tâche et on peut comparer les machines entre elles. Les associations de consommateur font faire la même choses dans des labo privés. A ce petit jeu, les machines japonaises ont une efficacité médiocre. Mais c’est assez normal vu que chez eux l’eau qui arrive n’est pas froide mais tiède et qu’ils ne lavent que du linge propre en raison de leur exigence de propreté liés à leur coutumes : tout juste un peu de sueur : il suffit de laisser tremper dans l’eau avec un peu de lessive. Les mauvais résultats sont aussi dû au fait que l’axe du tambour et verticale. Il n’y a pas ou peu de brassage mécanique : le linge ne retombe pas sur lui-même, il n’y a pas de choc comme le faisait les lavandières avec leur battoirs au lavoir. Comme je te disais, ce système a été abandonné en France dans les années 60. En plus ça consomme beaucoup d’eau, il faut que la cuve soit remplie, le linge ne descend pas trop au fond de la cuve. Les machines Américaines sont aussi (ou étaient) à axe vertical : 100 L de conso par lavage !!! 🤔 contre 45 à 75 en Europe et pour un résultat pas terrible et eux, ils chauffent.
Pour le moment aucune formation « comprendre et concevoir son installation solaire autonome » n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :
Évènement passé
Parce qu’à mon sens, la sobriété est complexe dans ce monde d’abondance apparente. Je vous propose un petit atelier de formation d’une journée afin de vous initier à l’autonomie électrique photovoltaïque. Vous repartirez avec les clés pour comprendre et concevoir votre installation solaire autonome. Cette journée est organisé avec André de Bouter de La Maison en Paille – Formations.
Contenu :
Compréhension des éléments de l’installation : production, stockage, gestion et transformation de l’énergie, sécurité ;
Étude de cas sur une installation type ;
Hypothèse de calcul de vos besoins électriques journaliers ;
Dimensionnement d’un système électrique autonome (combien de panneaux, puissance du régulateur etc…) ;
Le coût, la rentabilité ;
Une vidéo de la formation sera mis à votre disposition ;
Public : le citoyen X, Y, le toi, le nous ! (Aucun niveau de connaissances préalables n’est requis). La jauge est de 10 personnes.
Le midi c’est repas partagé, apportez ce que vous avez envie de nous faire goûter, on met tout sur la table et on partage !
Apportez calculatrice, papier, crayon
Si vous voulez vous rapprocher le plus possible de la vérité, venez avec la liste de vos appareils électriques ainsi que la puissance (en Watt) de chacun. Un petit logiciel pour vous y aider : CalConso
Pour le moment aucune formation « comprendre et concevoir son installation solaire autonome » n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :
Évènement passé
Parce qu’à mon sens, la sobriété est difficile dans le monde de l’abondance (il est facile d’être raccordé au réseau nucléaire), je vous propose un petit atelier d’une journée afin de vous initier à l’autonomie électrique photovoltaïque. Vous repartirez avec les clés pour comprendre et concevoir votre installation solaire autonome. Cette journée vous est proposée à travers l’association Eco-Formation (EFPL).
Contenu :
Visite d’une installation photovoltaïque autonome ;
Compréhension des éléments de l’installation : production, stockage, gestion et transformation de l’énergie, sécurité ;
Étude de cas sur une installation type ;
Hypothèse de calcul de vos besoins électriques journaliers ;
Dimensionnement d’un système électrique autonome (combien de panneaux, puissance du régulateur etc…) ;
Le coût, la rentabilité ;
Public : le citoyen X, Y, le toi, le nous ! (Aucun niveau de connaissances préalables n’est requis). La jauge est de 10 personnes.
Où : Chauvé (44320) il y a un BUS depuis Nantes ou Pornic (Lila 3) et du covoiturage sera organisé
Quand : le 23 septembre 2017
Prix : au CHAPô :
20€ = PRIX DE BASE à régler lors de votre inscription (matières premières, frais logistiques…)
+ 10€ adhésion à EFPL (seulement si vous ne l’êtes pas déjà)
Infos supplémentaires :
Le midi c’est repas partagé, apportez ce que vous avez envie de nous faire goûter, on met tout sur la table et on partage !
Apportez calculatrice, papier, crayon
Si vous voulez vous rapprocher le plus possible de la vérité, venez avec la liste de vos appareils électriques ainsi que la puissance (en Watt) de chacun. Un petit logiciel pour vous y aider : CalConso
Je fais un retour d’expérience après le passage de l’hiver (période la plus critique en autonomie solaire…). Il y a aussi eu quelques modifications sur l’installation…
Des petites modifications / améliorations
Trop de panneaux
Un camarade m’a mis en garde au sujet du nombre de panneaux de mon installation (4x250Wc) par rapport à mes batteries (220Ah en 24V). En effet, la documentation des batteries AGM (plomb), indique :
Courant de charge :
Le courant de charge doit de préférence ne pas dépasser 0,2 C (20 A pour une batterie de 100 Ah). […]
Donc en gros 20% de courant de charge Max, on m’a conseillé de prendre une petite marge, à 15%. Dans mon exemple pour mon parc en 220Ah : 220 x 15/100 = 33 A. Le courant de charge ne doit donc pas excéder 33A. Hors mes 4 panneaux de 250W en 24V sont capables d’envoyer 41A (250W×4÷24V). Heureusement, j’ai un régulateur de charge intelligent et programmable (Bluesolare 100/30), j’ai donc pu brider ce courant de charge. J’ai deux régulateurs (car deux couples de panneaux en séries) j’ai donc bridé à 17A (17*2=~33A) chacun d’entre eux :
Avant bridage
Après bridage
Ma production est donc bridée quand il y a beaucoup de soleil. Mais c’est à mon sens pas très gênant. Quand il y a beaucoup de soleil, les batteries sont généralement pleines, et ce qui m’importe c’est d’avoir une belle surface de captation quand il y fait grisou…
Disjoncteur différentiel : régime neutre TT
J’avais installé un disjoncteur différentiel après le convertisseur pour la protection des personnes. Mais celui-ci ne pouvait pas fonctionner car mon neutre n’était pas raccordé à la terre, et j’ignorais que c’était nécessaire… Sur le réseau EDF, c’est EDF qui s’est chargé de ça. Voici le schéma de câblage :
Voilà mon câblage, mes résultats avec un voltmètre :
Raccord de la terre sur le neutre (bleu) juste après le convertisseur
Test de la prise, ~230V, c’est ok
Test Phase/terre, 230V c’est ok
Test du neutre/terre, 0V, c’est ok
Coupe batterie
Il peut être commode d’avoir un sectionneur au niveau du circuit de la batterie. S’il y a le feu, je ne vais pas aller m’approcher de mes batteries pour sectionner le circuit, j’aurais certainement d’autres priorités. Par contre pour la maintenance je dis pas… donc j’hésite encore. C’est vrai qu’à la fermeture du circuit (mise sous tension), ça fait une belle étincelle, je faisais pas le malin, un sectionneur peut être sécurisant de ce point de vue. Après certain dise que c’est une connexion en plus et une connexion en plus c’est potentiellement de la perte, des emmerdes…
Fusible
Quelqu’un m’a alerté sur le fait que telles quelles, mes batteries n’étaient pas protégées contre un court-circuit venant du régulateur car le fusible était mal positionné. J’ai simplifié mon schéma pour plus de compréhension :
Position du fusible actuellement
Position du fusible que quelqu’un m’a conseillé mais… (lisez la suite)
Après discussion, il apparaît que mon régulateur possède une protection contre les courts-circuits, donc le fusible est bien positionné. L’idéal serait d’avoir un fusible par élément (un vers le régulateur & un autre vers le convertisseur). De mon côté, je fais confiance au fusible dont est équipé le régulateur.
Retour d’expérience après 9 mois
Je suis plutôt content du passage de l’hiver. On est hyper confort, dans l’utilisation de notre électricité, on se dit pas « holalaa on peut pas allumer l’ordinateur là, il fait vraiment pas de soleil » même si on est resté vigilant sur l’état des batteries. D’ailleurs les batteries ne sont jamais descendues sous les 87% de charge et le nombre de jours ou elles ne sont pas montées à 100% ne doit pas excéder le nombre de doigts de tes 2 mains…. Ce qui est parfait car une batterie AGM plomb ne doit pas (trop) passer sous les 80% de charge sous peine de voir sa durée de vie initialement de 10 ans diminuer fortement. Quotidiennement on est à ~93% de charge le matin avant le levé du soleil. C’est largement du au fait que nous avons débranché le réfrigérateur électrique cet hiver au profit de notre réfrigérateur d’hiver (non électrique)... Depuis le retour des beaux jours, pour une sombre histoire de puces, on a même un aspirateur (700W, donc tout juste pour notre installation de max 750W) qu’on allume « quand il y a du soleil » et on prend soin d’avoir tout débranché avant… (histoire que le réfrigérateur ne démarre pas au même moment)
Moyenne de 7° cet hiver, 5 jours ou c’est descendu sous les 0 avec un max à -1,9° (aux alentours du 21 janv 2017) alors qu’il faisait -10° dehors…
Je n’ai pas de données graphiques pour l’été car le monitoring n’était pas en place mais de mémoire visuelle on était pas monté au dessus des 28°…
Les batteries tolèrent entre 0° et 30°. En dessous, leur capacité est amoindrie temporairement, au dessus elles se détériorent…
A noter que l’aspirateur (700W) fait monter la température de 4° dans la caisse en quelques minutes. C’est important de le savoir pour ne pas se lancer dans du ménage en plein mois d’août à 14H quand il fait déjà 28° dans la boîte…
Température mini / jour hiver 2016-2017
Passage de l’aspirateur
J’avais estimé ma consommation hivernale à 1000Wh/j en utilisation forte. La vérité est autour des 500Wh/j avec effectivement des piques à ~950Wh/j (ce qui explique que mes batteries restent bien chargées) :
Consommation journalière (en kWh/j) avant et après allumage du réfrégirateur
Pour le moment aucune formation « comprendre et concevoir son installation solaire autonome » n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :
Évènement passé
Parce qu’à mon sens, la sobriété est difficile dans le monde de l’abondance (il est facile d’être raccordé au réseau nucléaire), je vous propose un petit atelier d’une journée afin de vous initier à l’autonomie électrique photovoltaïque. Vous repartirez avec les clés pour comprendre et concevoir votre installation solaire autonome. Cette journée vous est proposée à travers l’association Permapinpin.
Contenu :
Visite d’une installation photovoltaïque autonome ;
Compréhension des éléments de l’installation : production, stockage, gestion et transformation de l’énergie, sécurité ;
Étude de cas sur une installation type ;
Hypothèse de calcul de vos besoins électriques journaliers ;
Dimensionnement d’un système électrique autonome (combien de panneaux, puissance du régulateur etc…) ;
Le coût, la rentabilité ;
Public visé : le citoyen X, Y, le toi, le nous ! (Aucun niveau de connaissances préalables n’est requis). La jauge est de 10 personnes.
Où : Chauvé (44320) il y a un BUS depuis Nantes ou Pornic (Lila 3) et du covoiturage sera organisé
Quand : le 16 OU le 17 juin 2017 de 9h-17h (ou 18h30 selon le nombre de neurones mobilisés)
Le midi c’est repas partagé, apportez ce que vous avez envie de nous faire goûter.
Apportez calculatrice, papier, crayon
Si vous voulez vous rapprocher le plus possible de la vérité, venez avec la liste de vos appareils électriques ainsi que la puissance (en Watt) de chacun.
Réservation : (10 places, premier arrivé, premier servi)
Edit 05/2017 : J’ai rédigé un article de retour d’expérience après le passage de l’hiver (période la plus critique en autonomie solaire…). Il y a aussi eu quelques modifications sur l’installation. A lire ici.
Lorsque j’ai fais ma terrasse en palettes, je me suis retrouvé avec beaucoup de bastaings, c’est ceux-ci qui m’ont servi à fabriquer les triangles de mes supports. L’écartement à été maintenu avec des planches provisoirement placées – learn more. Le résultat final n’est pas encore connu :-/ (j’ai pas terminé quoi)
Comme annoncé dans l’étude, l’inclinaison va être de 66° :
L’installation sera au sol, au départ je voulais fabriquer un support pour optimiser l’angle d’inclinaison au plus pertinent selon ma localisation. Après réflexion ça ne me semble pas pertinent. il faut que je mette l’inclinaison optimum pour le mois le moins ensoleillé, soit l’hiver. L’été je serai de toute façon en excédent de production […] Le résultat, pour moi, donne un angle de 66° au mois de janvier, qui est le pire des mois niveau ensoleillement (période ou l’inclinaison va donc être plus décisive). Je vais donc choisir cet angle de 66°
Les supports
La mise à niveau avec un niveau à eau
Le niveau a été fait avec un niveau à eau, les supports sont posés sur des cales de différentes hauteurs. Des piquets de bois enfoncés dans le sol à l’arrière des supports vont être solidarisés avec ceux-ci pour éviter le basculement par fort vent.
Mise à la terre
Chaque module photovoltaïque va être relié à la terre, je vais me servir de celle-ci pour mon réseau électrique. Si vous vous demandez à quoi sert la mise à la terre des panneaux, la réponse se trouve ici.
La mise à la terre d’un panneau
Le piquet de terre
La boîte « local technique »
J’ai choisi de mettre une « boîte technique » au plus près des panneaux, de convertir le signal continu en alternatif afin d’éviter les pertes dues au courant continu ainsi que l’achat de grosses sections de câble coûteuses pour faire passer ce même courant continu. Cette solution a pour avantage de ne pas encombrer la yourte et d’offrir la possibilité de déporter la production d’électricité à distance raisonnable de la yourte (pratique si jamais celle-ci est ombragée parce qu’entourée d’arbres par exemple…).
Celle-ci doit être ventilée, isolée & étanche pour que la matériel conserve une durée de vie raisonnable. Selon ce site, il est préconisé de maintenir une température comprise entre 10 & 30° pour maximiser la durée de vie des batteries.
Un petit mot sur la ventilation, deux trappes ont été prévues. La première côté Nord en bas pour l’entrée d’air (car le vent froid vient du Nord) La seconde en haut au Sud pour l’expulsion (aidée l’été par un ventilateur). La chaleur monte, elle sera donc naturellement guidée vers le haut La grille Nord sera bouchée par l’intérieur l’hiver pour éviter tout risque de gel.
La pente de toit est mise plein ouest (vent dominant) et le débord de toit est de 20cm.
Cette boîte a été principalement construite avec de la récup’ :
Isolant liège en vrac 2,5cm pour les murs : les mêmes plaques de lièges émiettées (parce que je n’en avais plus suffisamment pour faire 4cm partout)
Isolant polystyrène pour le plancher : récupéré dans la poubelle d’un magasin d’électroménager (pile-poil 2,5cm…)
Plaque d’OSB pour les murs : des chutes récupérées dans la poubelle d’un menuisier
Tôle ondulée : récupérée dans la poubelle du même menuisier
2 trappes de ventilation (10€) grillagées fin et profilées pour que la goûte d’eau reste à l’extérieur.
1 ventilateur USB (9€) – j’avais un convertisseur 230/USB dans un coin
Un minuteur journalier analogique (7€)
De la visserie (<10€)
2 Charnières (<10€)
La caisse
Le planché isolé
Découpe d’une des deux trappes de ventilation
Fabrication du coffre de toît
Isolation du toît (puzzle de chutes)
Plus qu’à visser la tôle
Terminé ! Vue côté Nord Est
Vue côté Nord Ouest
Le ventilateur est un ventilateur USB (ça consomme peu) branché sur un adaptateur secteur pour simplifier la mise en œuvre. Il est lui même branché à un minuteur journalier analogique qui permet de couper le ventilateur la nuit et de l’allumer en journée. Ce dispositif sera débranché en hiver car pas nécessaire.
Le minuteur / adaptateur
Le ventilateur
La trappe d’évacuation
Installation / Câblage
Pour l’achat du matériel je suis passé par une petite entreprise proche de chez moi (airsol44) qui a été de bon conseil, qui a passé du temps à répondre à mes petites interrogations/inquiétudes et qui a eu la gentillesse de me préparer les câbles (sinon il faut acheter une grosse pince ou s’en faire prêter une…)
Voici le schéma de câblage :
C’est parti :
Noêl est déjà là
Le temps de tester deux trois trucs
C’est parti pour la pose
Le fusible DC
Les batteries
Câblage terminé 1/2
Câblage terminé 2/2
C’est branché, tout s’est allumé normalement, il n’y avait plus qu’à connecter la yourte dessus et voilà, tchao le nucléaire !
D’ici quelques mois (certainement après l’hiver) je ferai un autre article pour faire des retours d’utilisation.
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