Au mois d’août dernier, dans le cadre d’un DIF j’ai suivi une formation chez André de Bouter de (lamaisonenpaille.com) sur les maison en paille de type Nebraska. Formation très intéressante et enrichissante. André, le formateur, est une pointure en construction paille. Il a du recule (depuis 1998) et de multiple expérience à travers le monde…
Au menu de la formation : la paille, les murs, la lisse, les enduits en terre, les ouvertures, la peinture à l’argile, la chaux, les adobes, le torchis, les sols en terre…
Si la technique nebraska ne vous dit rien, je vous suggère cette petite vidéo :
Notes de formations
Je partage mes notes de formation. C’est une prise de note rapide, avec beaucoup de manques, certainement des bêtises :
Mise à jour : A noter une belle contribution de Thierry qui a commenté mes notes de l’époque. Voici son document, lisez le, c’est pertinent !
Conclusion personnelle
La technique du nebraska est d’une fausse simplicité, et les contraintes qu’elle engendre pour de gros bâtis (type maison) la rendent peu viables.
- Pour protéger la paille de la pluie la toiture aurait besoin d’être mise avant toute chose ce qui est possible en la posant sur de gros poteaux de bois (par exemple).
- Les façades très exposées à la pluie ont besoin d’un bardage bois (c’est le plus résistant) du coup pourquoi ne pas prendre appui sur celui ci ? Du coup on revient à une ossature bois…
Pour le moment le poteau poutre me semble le plus simple pour bâtir une maison pour moi, les compétences du charpentier sont par contre indispensables mais elles nous permettent :
- d’être hors d’eau pour les murs en pailles ;
- d’avoir une continuité possible dans le mur en paille (pour les enduits et les ponts thermiques c’est mieux) – dans le cas ou les poteaux sont à l’intérieur de la maison..
- de pouvoir envisagé un étage plus facilement ;
Ceci dit, pour réaliser un bâti de ~30 m², je choisirai sans hésiter la technique de la paille porteuse.
Le gros point noir de la construction paille : l’eau.
Ma grosse interrogation : la VMC, André la préconise mais d’autres sons de cloche ont été émis jusqu’à mes oreilles, je reste toujours dubitatif… Je pense passer la tuyauterie pour la VMC sans l’acheter dans un premier temps et effectuer des mesures de contrôle de la qualité de l’air & d’envisager l’achat d’une VMC si besoin…
Mon projet en l’état de mes connaissances
Pour la maison cela sera du poteau poutre accompagné par un charpentier. André nous a livré une bonne technique qui m’a séduit particulièrement : Mettre les poteaux à l’intérieur du bâti & entre le mur de paille et le poteau mettre des panneaux de fibre de bois / liège / fermacell ce qui a pour intérêt de ne pas créer de pont thermique et de pouvoir faire mourir l’enduit sur le panneau de fibres sans être obligé de passer de l’enduit sur le poteau (ce qui ne fonctionne pas). La lisse est solidaire du poteau.
Ce choix ouvre la possibilité de comble aménageable (charpente voir lire « petite botte de paille » p 155) pour de futures chambres pour de futurs enfants.
Du coup ça nous ferait une surface au sol plutôt moyenne ~70m².
La cave est partiellement creusée par l’extraction de la terre nécessaire au enduit / cloisons… cette cave serait sous le garage qui ne serait au début peut être qu’un préau & monté par la suite.
Des cloisons en adobe au RDC donne une bonne isolation acoustique mais lourdes pour l’étage. Le torchis léger banché est donc à envisager pour l’étage.
Évidement tous les murs seront en paille & enduit de terre, avec de la chaux pour l’extérieur. Peut être un bardage pour la face la plus exposée & de toute façon de grands débords de toit.
Comme disant André : « la façade extérieure on la fait pour les voisins… »
Les photos de la formation
Ressources sur la paille porteuse