[Passerelle Eco] Concevoir son installation photovoltaïque autonome

J’ai rédigé cet article pour la revue Passerelle Eco, il est paru dans le n°64 de l’Automne 2017.

En accord avec eux, je le duplique ici même :

Nous sommes un couple et nous vivons en yourte, dans une démarche de sobriété heureuse écologiquement responsable. Pour cette raison, nous avons choisi d’aller vers l’autonomie électrique.

Dans cet article, je présente la manière de concevoir une installation photovoltaïque. Les calculs de dimensionnement peuvent être effectués avec un calculateur accessible sur internet : CalcPvAutonome. Cet outil pédagogique est libre de droit et détaché de toute structure commerciale.

Pré-requis

Se rappeler de son cours de physique de collège sur l’électricité. Rappelez-vous :

  • Ce qu’est un Watt, un Volt et un Ampère
  • La formule : P (puissance en Watts) = U (tension en volts) x I (intensité en ampères)
  • Différencier un circuit en série et un circuit en parallèle

Évaluer nos besoins électriques

C’est l’étape la plus importante. Il faut viser juste car une installation autonome s’ajuste difficilement une fois mise en route.

Pour prendre un exemple, des batteries neuves ne font pas bon ménage avec des batteries usagées, car les premières risquent de se décharger dans les secondes, ce qui les use prématurément.

Une sur-évaluation des besoins crée un gros trou dans le porte-feuille, mais a l’avantage de prolonger la durée de vie du matériel (puisqu’on ne joue pas avec ses limites) et l’usage au quotidien est moins contraignant (puisqu’il nécessite moins de surveillance).

Une sous-évaluation des besoins, au contraire, fera vieillir le matériel prématurément (~2 ans) et/ou contraindra l’usage (obligé de se limiter avant que les batteries ne soient à plat).

Besoins journalier

Pour évaluer vos besoins, il faut connaître la puissance de chacun de vos appareils électriques. Cette puissance, exprimée en Watt (W), est souvent mentionnée sur l’appareil. Si ça n’est pas le cas, vous pouvez investir dans un Wattmètre (~15€ en magasin de bricolage). C’est un appareil qu’on branche entre l’appareil et la prise de courant et qui nous indique directement sa consommation.

Une fois qu’on connaît la consommation en Watts de nos appareils, on calcule la consommation quotidienne de tous nos appareils en tenant compte de leur temps d’allumage quotidien. On l’exprime en Watts heure par jour (Wh/j).

Par exemple :

  • Un ordinateur de 40W utilisé 2 heures dans la journée : 40 W x 2 h = 80 Wh/j
  • Deux ampoules LED de 7W utilisées 4 heures dans la journée 2 x (7W x 4 h) = 56Wh/j

Avec cet équipement (ordinateur + 2 LED), ma consommation journalière serait donc de 136 Wh/j (80 Wh/j + 56 Wh/j)

Important : Il faut penser sa consommation en hiver, car c’est le moment où vous aurez le moins de soleil et c’est là où vous aurez le plus besoin d’éclairage (entre autres !).

Voici un tableau dynamique pour vous aider à estimer vos besoins journaliers : http://calconso.zici.fr

De notre côté, après avoir rempli ce tableau, j’obtiens 710Wh/j (pour nos besoins réels). Il faut savoir qu’un Français moyen c’est 5 700Wh/j et par personne (source), nous sommes 2 dans le foyer, ça fait donc 16 fois  moins de consommation que le français moyen… Réduire sa consommation est déjà un premier pas vers l’autonomie énergétique (l’énergie la plus propre c’est celle que l’on ne consomme pas). Pour obtenir 710Wh/j, nous avons fait ces choix :

  • Un (petit) réfrigérateur (50L, consomme 360Wh/j) : il n’est pas compté dans les 710Wh/j, car nous considérons la consommation hivernale, et l’hiver, il fait froid dehors… Pourquoi dépenser de l’énergie pour chauffer sa maison et en dépenser encore plus à vouloir en refroidir une petite partie ? L’hiver nous avons un garde-manger à l’extérieur sous abri et en hauteur pour les rongeurs.
  • Pas de chauffe-eau / chauffage électrique : ces équipements ne sont possibles qu’avec l’abondance du nucléaire. Sur une installation solaire écologique/sobre, à mon sens il faut bannir toute conversion électrique en chaleur (grille-pain, bouilloire, sèche-cheveux…) ainsi que toute conversion électrique en mécanique forte (scie circulaire, disqueuse…).
  • Le chauffage se fait chez nous au bois (moins de 2 stères suffisent à chauffer une yourte de 40m² pour l’hiver) et c’est le même poêle à bois qui chauffe notre eau l’hiver.

Maximum instantané

Il est aussi nécessaire de connaître la puissance maximum instantanée dont vous avez besoin. C’est l’addition de toutes les puissances des appareils qui sont susceptibles d’être allumés en même temps.

Pour nous, par exemple : Scie sauteuse (450W) + Réfrigérateur (75W) + Musique (25W) = 550 W

Les panneaux

Ce sont les panneaux photovoltaïques qui produisent l’électricité. Leur puissance s’exprime aussi en W. Ils produisent au maximum de leur capacité quand les rayons du soleil viennent les frapper à la perpendiculaire.

En France, pour une autonomie totale, mieux vaut orienter les panneaux plein Sud, dégagés de toute source d’ombre, avec une inclinaison d’environ 65°. Cette inclinaison correspond à l’inclinaison parfaite pour le mois le plus défavorable en terme d’ensoleillement : décembre ou janvier. C’est à ce moment-là que l’électricité se fait rare en autonomie solaire. Le reste de l’année vous pourrez laisser la lumière allumée, vous serez probablement en sur-production.

Selon votre emplacement géographique, le soleil sera plus ou moins généreux. Par ailleurs, il y a des pertes dans toute installation électrique, nous allons les prendre en compte.
Il faut donc estimer la puissance crête (exprimée en W) des panneaux photovoltaïques à installer pour satisfaire vos besoins en fonction de votre situation géographique et du rendement électrique de l’installation.

La formule est la suivante : Pc = Bj / (Rb X Ri X Ej)

  • Pc (Wc) : Puissance crête (recherchée)
  • Bj (Wh/j) : Besoins journaliers
    • 710Wh/j dans notre cas
  • Rb : rendement électrique des batteries
    • On considère 0.85 en général
  • Ri : rendement électrique du reste de l’installation (régulateur de charge…)
    • On considère 0.87 en général
  • Ej : rayonnement moyen quotidien du mois le plus défavorable dans le plan du panneau (kWh/m²/j). ines.solaire.free.fr permet de le connaître avec précision :
    • On obtient 1.39 pour Nantes avec comme paramètre : Orientation : Sud, Inclinaison : 65°
    • Sur la ligne « Globale (IGP) », récupérez la valeur du mois le plus défavorable (souvent décembre)

Dans notre cas, on obtient :

Pc = 710 / (0.85 * 0.87 * 1.39) = 691 Wc

Pour couvrir ces 691Wc, une hypothèse serait d’acquérir 3 panneaux de 240W.

Les panneaux solaires ont une durée de vie de ~25 ans et sont recyclables 4 fois. Pour amoindrir le coût, il y a de bonnes affaires en occasion.

Les batteries

Elles stockent l’électricité et nous permettent d’en avoir quand le ciel est couvert, ou la nuit. C’est le plus gros poste de dépense et c’est aussi ce qui s’use le plus vite dans une installation. Il est donc important de bien les choisir et d’en prendre grand soin.

Je recommande vivement de prendre des batteries à décharge lente (spéciales pour le solaire), car les batteries de démarrage (conçues pour une décharge forte et courte) ne conviennent pas à cette utilisation. Pour des installations modestes et sobres, préférez des batteries au plomb (car recyclables) de technologie AGM/Gel. Ce type de batteries ne nécessite pas d’entretien, ne dégaze qu’en cas de mauvaise utilisation, et peut tenir 10-12 ans si on en prend soin.

Pour leur garantir une longue vie, il est recommandé de maintenir les batteries entre 10 et 20°, et, autant que faire se peut, au-dessus des 80% de charge. Pour ça, il faut acquérir un contrôleur de batterie : un petit appareil qui (entre autres) indique le pourcentage de charge de vos batteries.

On cherche ici la capacité des batteries, exprimée en ampères heure (Ah) :

Cap = (Bj x Aut) / (DD x U)

  • Cap (Ah) : Capacité des batteries
  • Bj (Wh/j) : Besoins journaliers
    • 710Wh/j (déduit des besoins journaliers)
  • Aut : Nombre de jours d’autonomie (sans soleil)
    • 2 jours ici, 3 dans le centre de le France, 4 à 5 si c’est dans le Nord
  • DD (%) : Degré de décharge maximum
    • Ici 30%, 20% ce serait encore mieux
  • U (V) : Tension finale du parc de batteries. Elle est déterminée en fonction de la puissance totale des panneaux :
    • Inférieur à 500 Wc : 12V
    • De 500 à 1500 Wc : 24V (c’est notre cas)
    • Au-dessus de 1500 Wc : 48V

Dans notre cas, ça nous fait :

Cap = (710 x 2) / (0.3 x 24) = 197 Ah

Le calcul propose un parc de 197Ah en 24V. Une hypothèse serait d’acquérir 2 batteries 200Ah de 12V, à mettre en série pour atteindre 24V.

Attention : Ce type de batterie n’accepte pas de courant de charge supérieur à 20% de sa capacité. Il faut s’assurer que cette limite est respectée.
Dans notre cas, le parc de batteries peut encaisser 40A maximum (20% de 200Ah), et on respecte bien ce ratio car nos panneaux produisent au maximum ~30A (700Wc / 24V de tension du parc de batteries)

Les batteries se détériorent si leurs conditions d’utilisation optimale ne sont pas respectées. Une batterie mal menée tient 1 ou 2 an seulement. Je conseille donc de ne pas acheter de batteries d’occasion, car rien ne garantit que l’utilisateur précédent en ait pris soin (conditions de stockage, dépassement des tolérances…)

Régulateur de charge

Le régulateur de charge est placé entre les batteries et les panneaux, c’est lui qui gère la charge des batteries en fonction de ce que peuvent fournir les panneaux. Le régulateur se choisit en fonction de la puissance du parc de panneaux photovoltaïques ainsi que du voltage du parc de batteries.

On privilégie un câblage en série, car en série les intensités ne s’additionnent pas, et les plus petites intensités limitent les pertes dans les câbles.

Avec nos 3 panneaux en série, nous pouvons utiliser un régulateur de charge MPTT type 150V/35A.
Sur sa fiche technique, on voit qu’avec des batteries en 24V, il accepte :

  • 1000W de puissance maximum de panneaux :
    • Avec un total de 3 panneaux en 240W, on monte à 720W
  • 150V de tension maximum de panneaux :
    • Avec 3 de nos panneaux en série ayant une tension (Vdoc) de 43,6V (c’est différent pour chaque panneau, mais c’est indiqué dans la fiche technique du produit), on additionne et ça monte à 129V
  • 40A de courant maximum de panneaux:
    • Chacun de nos panneaux a une intensité max (Isc) de 7,37A (indiqué dans la fiche technique) on s’applique une marge de sécurité de 38%, on monte à 9.66A. Il y a de la marge !

Convertisseur

Le convertisseur transforme le courant continu des batteries (ici 24V=) en courant alternatif assimilable par les appareils standards du marché (230V~). Il se choisit en fonction de la tension d’entrée (ici 24V) et de la puissance maximum à délivrer (ici 550W).

Une hypothèse serait d’opter pour un convertisseur type 24/800 qui, selon sa fiche technique, monte en puissance maximum de sortie à 700W avec des pointes possibles à 1600W.

Schéma de câblage

Où acheter

Il est possible de tout acheter sur internet. Il y a de nombreux sites spécialisés, mais pour ma part, j’ai préféré me rapprocher d’un professionnel proche de chez moi. C’était sécurisant d’avoir un regard de connaisseur pour valider mon installation. Attention cependant, tous les installateurs photovoltaïques ne sont pas spécialistes dans l’installation autonome ou en site isolé ; beaucoup font simplement de la pose pour des panneaux connectés au réseau électrique national, ce pour quoi il n’y a pas de stockage et donc pas de batteries.

Budget

Pour du matériel neuf et pour cette installation :

  • Panneaux photovoltaïques : entre 569€ et 792€
  • Batteries : entre 864€ et 1 363€
  • Régulateur : ~300€
  • Convertisseur : entre 310€ et 376€
  • Contrôleur de batteries : ~150€
  • Câblage, cosses, fusibles, piquet de terre… : ~60€

Le budget total est donc compris entre 2253€ et 3041€.

Est-ce que c’est rentable ?

Note : Je développe ce point dans un article complet L’autonomie électrique solaire c’est rentable ? C’est écologique ?

La réponse n’est pas simple étant donné que :

  • Avec un fournisseur d’électricité, on peut utiliser nos appareils électriques sans limite tant qu’on paie notre consommation ;
  • Avec une installation autonome c’est « illimité tant qu’il y a du soleil », la seule limite étant la puissance de notre convertisseur ; après l’achat du matériel, peu importe la consommation. La durée de vie d’une batterie c’est ~10, 12 ans, les panneaux 25 ans…

En restant avec notre consommation journalière de 710Wh/j voici un rapide comparatif :

  • EDF : 0.15640 € (le kW)
    • Conso 0,71kWh/j sur 30j = 3,3 + 8,4€ d’abonnement = 11,7 € / mois
  • Enercoop : 0.16830 € (le kW)
    • Conso 0,71kWh/j sur 30j = 3,5 € + 10€ d’abonnement = 13,5 € / mois
  • L’installation autonome (sur 20 ans, avec 1 renouvellement du parc batterie on arriverai à ~3500€):
    • 3500€ / ~20 ans / 12 mois = 14,5 € / mois

Donc si on ne considère que le coût direct ce n’est pas rentable économiquement parlant… Mais ça le devient probablement si on intègre les coûts sociaux, environnementaux et politique présents ou futurs.

Le paradoxe, c’est que les 710Wh/j correspondent au besoin maximum, l’hiver sans soleil, et que 9 mois sur 12 nous sommes en sur-production car il y a plus de soleil. Nous pouvons donc, summum du luxe, laisser la lumière allumée toute la journée 9 mois sur 12 !

Installer

L’installation est plutôt accessible. C’est presque « le fil rouge sur le bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert ». Il faut quand même garder à l’esprit que c’est du courant électrique continu et qu’une mauvaise manipulation peut être très dangereuse. Les batteries arrivent chargées. Attention donc à la manipulation. Je ne peux que vous conseiller de bien lire le manuel de chaque appareil (régulateur, convertisseur…) que vous aller connecter. Vous apprendrez, par exemple, qu’il est impératif de brancher le parc de batterie sur le régulateur avant les panneaux. Et qu’il est judicieux de bâcher les panneaux avant de les brancher.

Veillez à éviter les courts-circuits, surtout près des batteries qui peuvent dégager de petites quantités d’hydrogène… gaz très explosif.

Énergie d’appoint

D’autres sources d’énergie peuvent être couplées avec un système solaire autonome :

  • L’éolienne : le coût reste très élevé (même pour une Piggott auto construite) si on le rapporte à ce que ça produit. De plus, pour qu’une éolienne produise un minimum, il faut la mettre à 18m de haut, ce qui nécessite une autorisation de la Mairie. Ceci étant dit, ça reste un bon complément au solaire ;
  • Le pétrole : un groupe électrogène peut permettre de ne pas sur-dimensionner son installation. Il permet potentiellement de :
    • Recharger ses batteries si le soleil n’est pas au rendez-vous afin de leur garantir une longue vie ;
    • Pouvoir utiliser ponctuellement un appareil qui consomme beaucoup : scie circulaire, machine à laver, bétonnière… ;
  • L’hydrolienne…

Ressource pour aller plus loin

Des ressources pour aller plus loin :

Note : L’installation dont il est question ici n’est pas le reflet complet de mon installation. Elle a été simplifiée pour plus de compréhension.

Glossaire technologie :

  • Panneaux monocristallins ou polycristallins à privilégier car bon rendement, Panneaux amorphes bon rendement sous faible luminosité mais mauvais avec de forte luminosité.
  • Régulateur MPPT à privilégier car 95% de rendement. Les régulateur PWM (moins cher) peuvent être pertinent dans des utilisations estival ou dans de toutes petites installations (type poulailler) car il on un rendement 70% (donc 30% de l’énergie du soleil perdu)
  • Batterie AGM ou GEL pour les installation modeste < 350Ah, au dessus passer à des technologie type OPzV, OPzS
  • Convertisseur « Pur Sinus » à privilégier au « Quasis Sinus » dès que vous avez des appareils type ordinateur, pompe, chaîne Hi-Fi ;

Crédit

Auteur : David Mercereau et JLuc de passerelle eco

Licence libre Beerware (Si on se rencontre un jour et que vous pensez que cet article vaut le coup, vous pouvez nous payer une bière en retour)

Le Poêlito dans le lowtechtour

Le 15 février 2025 formation comprendre et dimensionnement un poêle de masse le 15/02 dans le 44


Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie…
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L’association Low-tech Lab, que j’avais déjà rencontré pour le four solaire, à profiter de son lowtechtour pour passer me voir. Le sujet de la visite c’était : le poêlito. Durant leur (chouette) séjour nous avons fabriqué un poêlito 60L afin qu’il le documente.

Voici le résultat vidéo:

Et voilà la documentation écrite.

Merci à Camille et Clément pour ce beau travail.

 

Notice d’utilisation du poêlito

Le 15 février 2025 formation comprendre et dimensionnement un poêle de masse le 15/02 dans le 44


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Cette page est inspirée et vient en complément de la page « Notice d’utilisation » du guide de construction du poêlito.

Ce type de poêle (Rocket Stove à foyer ouvert) est très différent de ce à quoi nous sommes habitués. Il est donc bon de faire fi de son savoir sur l’allumage d’un feu et de prendre le temps de comprendre et d’appendre comment allumer un rocket.

De mon côté, au premier allumage, je ne me rappelais que vaguement de la notice d’utilisation. J’ai fait comme si c’était un poêle « standard ». Résultat : j’ai enfumé la pièce… Ceci étant dit, même si vous lisez bien la notice, prenez votre temps pour appréhender ce type de combustion et réussir des belles flambées. Une belle flambée pour moi c’est :

  • Une flambée qui chauffe dur et vite ;
  • Où on voit bien la flamme sur la vitre (c’est synonyme de bon réglage de tirage, poêle chaud, bois bien sec et bien disposé) ;
  • Qui ne noircit pas la vitre. Vitre qui noircit = mauvaise combustion (donc pollution).

Vocabulaire

  1. Le cendrier : se trouve à l’avant, en bas du bidon, il dispose d’un bouchon de cendrier ;
  2. L’alimentation en bois : se trouve en haut du bidon, elle dispose aussi d’un bouchon ;
  3. Le T : se trouve à l’arrière du bidon, il fait la jonction avec l’évacuation verticale des fumées ;
  4. La vitre ou plaque de cuisson : se trouve au dessus du bidon ;

Allumage

Voilà comment je procède, si le poêle est encore chaud :

  1. Vider le cendrier (1) s’il ne l’est pas. Cela permet à l’air de mieux circuler.
  2. Ouvrir le bouchon d’alimentation en bois (2). Celui-ci restera ouvert tout le temps de la flambée. Il sera refermé quand les braises ne seront plus incandescentes en fin de flambée afin que l’air chaud du logement ne s’échappe pas.
  3. Mettre quelques morceaux de papier froissé au fond du cendrier (1) ;
  4. Ajouter des bouts de cagettes (ou autre truc qui prend très vite), ainsi que quelques petites sections qui brûleront rapidement (petit bois léger) par le conduit d’alimentation (2).
  5. Enflammer le papier à l’aide d’un briquet au niveau du cendrier
  6. Refermer partiellement le bouchon de cendrier (il est très fréquent de le laisser complètement ouvert quelques secondes au moins pour que le démarrage se passe bien).
  7. Vérifier que le départ horizontal vers la zone de flammes n’est pas obstrué par le bois.
    • Si la flamme ou les fumées remontent, refermer un peu plus le bouchon du cendrier (parfois il faut complètement le fermer).

Procédure dans le cas d’un allumage avec un poêle froid, même tiède (ça facilite grandement le démarrage) :

  1. Faire les étapes 1 à 4 citées ci-dessus
  2. Ouvrir  T (3) à l’arrière du poêle et verser 5cl d’alcool à brûler sur un peu de cendre. Allumer avec un briquet et replacer rapidement le bouchon – je conseil l’utilisation d’un allume-gaz tempête : quand il y a du vent ça fait du tirage à cet endroit et la flamme du briquet à tendance à ne pas tenir… ;
  3. Pendant que l’alcool brûle, terminer avec les étapes 5 à 7.

Quand la fumée ressort par le conduit d’alimentation de bois, le mauvais réflexe c’est de refermer celui-ci avec le bouchon. Le bon réflexe consiste à fermer totalement le bouchon du cendrier et à laisser le conduit d’alimentation complètement ouvert. Une fois que les fumées sont reparties dans le bon sens, vous pouvez ré-ouvrir progressivement le bouchon du cendrier.

Une fois le poêlito lancé, ajouter du bois en commençant par des petites sections bien sèches, légères. Il ne faut pas que tout soit tassé car il faut que de l’air circule mais on peut remplir le conduit.

Vérifier de temps en temps que le bois brûle seulement en partie inférieure et ne se bloque pas. Secouer le bois pour l’aider à descendre au besoin.

Pendant la flambée, l’appareil demande un peu de surveillance et d’entretien. Mais une fois que la masse est chaude, on arrête la flambée. C’est un poêle qui doit donc tourner à plein régime (pas à faible tirage, c’est polluant). Généralement, je fais une flambée vers 18h-19h le soir, comme ça on fait la popote sur le poêle, et une autre le matin au réveil.

Quand le feu s’éteint : Quand il n’y a plus de braise incandescente, penser à refermer les 2 bouchons (alimentation bois et cendrier) intégralement pour ne pas laisser partir toute la chaleur…

Des petits trucs en vrac :

  • Plein de petites sections de bois brûlent mieux que 1 ou 2 grosses toutes tassées ;
Vue du dessus
  • Quand le poêle chauffe beaucoup, même bouchon de cendrier fermé, il est possible que des flammes remontent le long du conduit d’alimentation, le poêle est en train de s’emballer. C’est un phénomène que je n’ai observé que 2 fois dans l’hiver. Il est conseillé d’avoir de l’eau dans un vaporisateur non loin. Mettez en 2, 3 coups par le conduit d’alimentation de bois ça va faire redescendre la température sans éteindre le poêle ;
  • L’essentiel de l’air doit arriver par le haut du conduit d’alimentation : on peut le réduire de moitié si vraiment le tirage est trop important mais jamais d’avantage ;
  • Si la vitre noircit, 3 possibilités : le bois n’est pas sec ; le régime de combustion est trop intense (trop d’air au cendrier) ; l’arrivée d’air par en haut est trop faible ;

Fendre, fendre fendre

J’avais beaucoup de travail pour ce qui était de fendre le bois. J’ai essayé le merlin et pifffiiiouuu, c’était pénible et fastidieux. Du coup je me suis payé un Smart-Splitter, et là je dois dire que c’était limite du plaisir (toutes proportions gardées) de fendre du bois. Avec cet engin, il est très facile de faire « des allumettes » parfaites pour le poêlito.

Aller, une petite vidéo pour vous montrer l’engin :

Note : la vidéo est ce qu’elle est…  et je précise que je n’ai aucune action dans l’entreprise qui fabrique cet outil.

Nettoyage de la vitre

Poêle sans couvercle

Je nettoie la vitre de temps à autre (rarement, surtout quand je veux frimer). Pour ça rien de plus simple :

  1. Retirer le couvercle du bidon
  2. Retourner la vitre
  3. Humidifier une feuille de papier journal
  4. Tapoter cette feuille dans de la cendre de bois
  5. Nettoyer la vitre à l’aide de cette feuille de journal tartinée de cendre…

Une grosse chauffe permet un nettoyage « automatique » de la vitre.

Le ramonage

De mon côté, j’ai constaté que les tuyaux d’évacuation était plutôt clean après un hiver (consommation < à 2 stères) mais ça dépend du bois que vous brûlez. Je conseille de jeter un coup d’œil au moins au milieu de l’hiver, et de faire un gros coup de nettoyage à la fin ou au début… Par contre, j’ai constaté pas mal de dépôt de cendre dans la cloche du poêlito (sous la vitre) et donc aussi dans le fond du tuyaux d’évacuation de fumées. Il faut donc retirer cette cendre afin de ne pas obstruer l’évacuation des fumées au moins une fois au milieu de l’hiver.

Le 15 février 2025 formation comprendre et dimensionnement un poêle de masse le 15/02 dans le 44


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L’autonomie électrique solaire c’est rentable ? C’est écologique ?

Mise à jour juin 2023 pour suivre le prix de l’énergie (source)

Version courte : Au risque de faire des déçus, non l’autonomie électrique solaire n’est pas « rentable économiquement » au moment où j’écris ces lignes. Sauf dans certains cas exceptionnels, bien sûr. Par contre, je pense que ça peut être écologiquement soutenable de vivre sobrement en autonomie électrique. Je vais détailler dans la version longue :

L’autonomie électrique suscite beaucoup d’intérêt, je le constate lors de mes ateliers citoyens sur le photovoltaïque. Cet intérêt pour l’autonomie peut poindre pour plusieurs raisons : pédagogique, politique, écologique ou des contraintes purement techniques. Une contrainte technique pourrait être, par exemple, l’absence de réseau électrique à proximité (haute montagne) ou un fort besoin de mobilité (caravane, bateau, yourte…). Dans ces cas-là, le choix de l’autonomie électrique peut être intéressant économiquement, car le coût de raccordement peut être exorbitant ou impossible.

Quand je parle de choix « économique rentable » c’est dans une vision à très court terme et sans prendre en compte les coûts environnementaux / sociaux…  A mon sens, il serait pourtant bon d’en tenir compte.

Alors voilà, je vais essayer de comparer l’incomparable. Je vais essayer de comparer le coût d’une installation autonome et de le mettre en parallèle avec le coût de l’électricité produite par un fournisseur d’électricité en France (EDF, tarif réglementé). Les coûts annoncés sont ceux du moment, ils peuvent bien sûr fluctuer. Si je prends l’exemple de mon foyer qui consomme 1kWh/j, voici ce que ça donnera :

  • Chez le principal fournisseur d’électricité Français, EDF réglementé le kW est vendu 0.20 €
    • 1kWh/j * 30j = 6 + 9€ d’abonnement = 15 € / mois
  • Pour l’installation autonome :
    • Le coût d’achat pour une installation qui supporte une consommation de 1kWh/j est de ~2200€. L’élément qui vieillit le plus rapidement est la batterie (10 – 15 ans). Donc 2200€ / 10 ans / 12 mois = 18,3€ / mois
    • Si je prolonge sur 20 ans, avec un renouvellement de parc de batteries, on arriverait à 3200€. Le reste du matériel, lui, vit plus longtemps (25 ans pour les panneaux par exemple) Donc  3200€. / 20 ans / 12 mois = 13,3€ / mois

Donc ce n’est pas économiquement viable mais pas trop mal sur 20 ans. A noter que pour faire durer ses batteries autant de temps, il faut en avoir pris soin (pas de décharge profonde, pas de courant de charge trop élevé, pas de température trop chaude…).

Ceci étant, vous remarquez qu’il y a une partie fixe (l’abonnement) qui joue en ma faveur avec une faible consommation. Si je prends l’exemple d’un foyer plus gourmand en électricité avec le même exercice, disons 5kWh/j :

  • EDF : 0.20 € (le kW)
    • 0.20€ * 5kWh/j x 30j = 30€ + 9€ d’abonnement = 39 € / mois
  • L’installation autonome :
    • Sur 10 ans : ~13000€ / 10 ans / 12 mois = 108€ / mois
    • Sur 20 ans (avec un renouvellement du parc de batterie) : ~18000€ / 20 ans / 12 mois = 75€ / mois

Il ne faut pas être sorti de Saint-Cyr pour observer que plus on consomme, moins c’est rentable économiquement parlant d’être autonome par rapport à l’achat chez un fournisseur d’électricité.

Pour information, un Français consomme en moyenne 5,7kWh/j/personne (source). Mon foyer est composé de 2 personnes, on est donc à 0,5kWh/j/personne, c’est donc presque 16 fois moins que la moyenne nationale. Il faut donc être dans une démarche de sobriété volontaire forte pour que ça ne soit pas un gouffre financier.

Tout ça pour dire que quand je vois des gros titres d’articles dire « En autonomie, plus de facture EDF ». Oui c’est vrai, plus de facture chez un fournisseur d’électricité. Ce qui est souvent omis par contre, c’est le coût de l’installation… C’est pas magique, si c’était réellement moins cher d’être autonome, on serait plus nombreux.

Et pourquoi c’est comparer l’incomparable d’ailleurs ? Parce que sur le réseau je consomme et je paie ce que j’ai consommé. En autonomie, j’ai acheté du matériel et ensuite l’installation nous donne ce que le soleil veut bien nous donner et ce qu’on peut stocker :

  • Sur le réseau, si vous ne consommez pas pendant un mois (parce que vous êtes parti en vacances), vous n’allez rien payer (sinon l’abonnement) alors que votre installation est là, vous l’avez payé, l’amortissement court…
  • Par contre, en autonomie, la journée quand les batteries sont pleines, vous avez de l’électricité en plus de ce que vous avez dimensionné. Il est très fréquent (environ 9 mois sur 12) que mes batteries soient pleines à 12h. Le reste de la journée, je peux consommer plus que ce que j’avais prévu et je ne payerai rien en plus, le matériel est là… L’été, en France, on peut sans problème avoir une consommation jusqu’à 4 fois supérieure à l’hiver, avec le même matériel.

Voilà pourquoi comparer le coût au kW/h n’a pas vraiment de sens.

C’est pédagogique ?

Mon foyer consomme 0,5KWh/j/personne. Je suis persuadé qu’en faisant les plus gros efforts possibles, je n’en serais pas là si j’étais branché sur le réseau. Parce que être sur le réseau me fait penser que l’électricité est « infinie ». Tant que je paye, rien ne me limite dans ma consommation… Sauf que, jusqu’à preuve du contraire, nous vivons dans un monde fini (et non infini). Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme disait Lavoisier en 1789. Vivre en autonomie électrique solaire me fait toucher du doigt cette finitude : je sais que quand mes batteries sont déchargées, il faut attendre le soleil pour pouvoir utiliser de l’électricité de nouveau.

J’observe la même chose avec l’eau. Je n’ai pas l’eau courante à l’intérieur (par choix), le robinet est à l’extérieur. Je peux vous assurer que je réfléchis 2 fois avant d’en utiliser, et que, de fait, je raisonne ma consommation. Je sais qu’à la fin du bidon de 20L que j’ai porté (20Kg) il va falloir aller en chercher d’autre, le bidon n’est pas infini…

C’est écologiquement soutenable ?

Mise en parallèle

En autonomie :

  • Les panneaux solaires vivent 25 ans et se recyclent 4 fois, le recyclage permet la fabrication d’autres panneaux photovoltaïques. L’extraction du silicium qui compose le panneau nous permet donc ~100 ans d’électricité. (Source, le dossier sur futura-sciences.com) (plus au début de cet article)
  • Les batteries :
    • Les batteries solaires les plus couramment utilisées (AGM/GEL/OPzV/OPzS) sont au plomb et on une durée de vie max entre 10 et 15 ans. Le plomb est une vieille technologie, la filière de recyclage est en place et avec de vieilles batteries au plomb, on sait en faire de nouvelles (source). Le recyclage des batteries (comme tous les recyclages) nécessite de l’énergie c’est pour ça que, dans une démarche écologique, il est intéressant de prendre soin de ces batteries afin qu’elles vivent le plus longtemps possible.
    • Il est aussi possible d’utiliser des batteries au Litium, elles sont plus coûteuses, mais on une durée de vie plus longue (~30 ans). Technologiquement on sait recycler ce type de batterie mais pour le moment l’extraction du Litium (qui se fait dans des conditions sociales désastreuses) coûte moins cher que son recyclage. Du coup on ne le recycle pas… Logique économique pure…

Si on met ça en parallèle avec EDF (principal fournisseur d’électricité Français), une écrasante partie de l’électricité fournie est d’origine nucléaire. L’uranium (matière première pour les centrales) est extrait dans des conditions désastreuses. Mis de côté le fait que son usage peut générer des catastrophes encore plus désastreuses, pour le moment, on ne sait pas recycler les déchets nucléaires. Le gros problème des déchets nucléaires, c’est qu’il faut attendre 200 000 ans avant qu’ils soient inoffensifs. C’est un beau cadeau fait aux générations futures. Pour le moment, quand vous achetez de l’électricité à bas prix chez EDF, ce coût ne comprend pas le démantèlement des centrales (personne ne sait faire pour le moment), la gestion des déchets dans les 200 000 prochaines années. Si c’était le cas plus personne n’achèterait de l’électricité nucléaire je pense…

Ma conclusion

L’autonomie électrique solaire est-elle écologiquement soutenable ? Moi je dirais OUI à condition d’être dans une démarche de sobriété forte. Je pense que vivre en autonomie avec 0,5kWh/j avec la conscience que l’énergie n’est pas infinie, en faisant en sorte que mon matériel vive longtemps est plus soutenable que d’acheter son électricité chez EDF et d’en consommer 19kWh/j.

Maintenant je n’ai pas connaissance d’étude sur la question (ça m’intéresserait beaucoup). Les avis divergent, mais ce qui est certain pour moi, c’est qu’il n’est pas écologiquement soutenable de vivre en autonomie électrique en souhaitant le même confort électrique que raccordé au réseau.

Je terminerai en disant :

L’énergie la plus propre est celle dont on a pas besoin !

Autonomie électrique solaire photovoltaïque : Machine à laver le linge

Edit : mise à jour 04/2023, la nouvelle solution c’est obiwash et le retour d’Hervé (créateur de Obiwash) sur les machines à laver Japonaise.

C’est le gros point pénible à résoudre pour moi en autonomie électrique : la machine à laver. En choisissant un mode de vie plus sobre, j’ai volontairement diminué mon confort (par besoin de cohérence, de sens) mais ma limite, c’est le linge. Je ne  suis vraiment pas prêt à laver mon linge à la main, d’autant plus qu’en ce moment j’ai un enfant en bas âge qui porte des couches lavables…

Sur mon installation électrique autonome, il est inimaginable de brancher une machine à laver dans son fonctionnement classique, c’est un poste de dépense électrique beaucoup trop important. On monte vite à 2,8kW. Le plus gros poste de dépense électrique d’une machine à laver, c’est la résistance électrique qui chauffe l’eau (~2kW). Le moteur lui ne consomme pas tant que ça (~250W).

Je vais essayer de balayer le champ des possibles pour laver son linge avec moins de 300Wh d’électricité, en laissant de côté le lavage à la main bien sûr…

Des petits trucs à savoir

Pour laver son linge à l’eau chaude au mieux, il faut que l’eau monte doucement en température. Si le linge reçoit un choc thermique, les tâches se fixent.

Pour laver son linge à l’eau froide de façon efficace, il faut détacher à la main et faire tremper son linge 1h dans l’eau avant de le mettre dans la machine.

De nombreuse machines à laver standard (a vérifier dans la doc technique) ont besoin d’un minimum de 1 bar de pression pour fonctionner… Si vous voulez 1 bar de pression, il vous faudra un château d’eau (10m de haut = 1bar) ou un petit surpresseur.

Machine à pédale

Il y en a de toutes les sortes, toutes les tailles mais la plus lowtech c’est la vieille machine à laver et son vélo :

Avantage : 0kW/h électricité, pas besoin d’eau sous pression

Convient au sportif en mal d’exercice (pas moi donc) parce qu’il faut donner de la sueur !

Je ne me sens pas prêt à faire la machine à la main, c’est pas non pour la faire avec les pieds…

Petite machine à laver qui ne chauffe pas l’eau

Il existe des petites machines à laver ou vous mettez vous même l’eau. Barnabé, sur son blog l’énergie-autrement parle de ce modèle qui permet 2,5Kg de linge pour 170W. J’ai aussi trouvé celui-ci qui permet 4,5Kg pour 200W. Il doit y en avoir bien d’autres… Noter que les lave-linge classiques, c’est au moins 6Kg.

Avantages : pas besoin d’eau sous pression, faible encombrement.

Sinon, vous pouvez toujours bricoler une machine à laver « ordinaire » et shunter la résistance électrique afin qu’elle ne chauffe pas l’eau. Méfiance tout de même : maintenant les machines sont bardées de capteur, il est largement possible que votre machine refuse de démarrer si l’eau ne monte pas en température.

Apporter l’eau chaude depuis une autre source

L’eau chaude peut être produite par bien d’autres moyens : panneaux solaires thermiques, bois, gaz…

Il existe des machines à laver double entrée (eau chaude + eau froide), c’est l’idéal si vous voulez continuer à faire votre machine à laver à l’eau chaude. Il est très difficile de trouver ce type de produit en France mais de nombreux pays Européen en sont équipés et il n’est donc pas si difficile que ça de s’en procurer. Vous trouverez ici un témoignage d’utilisation de ces machines.

A noter l’existence du obiwash d’Hervé Pont. Thierry en parle sur son blog formaterre. Il permet de transformer un lave linge simple entrée en lave linge double entrée.

La solution que j’ai retenue durant 5 ans : machine à laver classique, programme lavage à froid

Laver son linge c’est très culturel et très dépendant de l’époque (dans les lavoirs l’eau était-elle chaude ?). Ici un témoignage d’une personne ayant fait un passage au Japon, ou il semble ne pas du tout chauffer l’eau et faire des cycles très long et lent pour ne pas abîmer le linge… (témoignage recoupant cet information ici)

De mon côté j’ai une machine à laver standard qui a un programme à froid. Je fais tremper mon linge 1h dans l’eau avant de le mettre dans la machine et je détache à la main. Je l’ai testé sur mon installation solaire et ça fonctionne parfaitement. Il faut quand même attendre que les batteries soient chargées (ou quasi), et que le soleil soit au rendez-vous pour lancer un cycle de lavage… Voici les graphiques de monitoring.

Noter que sur le graphique de consommation je ne suis pas sûr des valeurs. Le wattmètre indiquait 280W max alors que la pince ampèremètre USB qui fait le graphique indique 500W. J’ai plus confiance en mon wattmètre que ma pince ampèremètre USB mais bon…

Cette solution nécessite de l’eau sous pression que j’ai pour le moment et me permet de conserver mon lave-linge traditionnel (donc pas d’achat supplémentaire).

La solution actuelle dans la paillourte : Obiwash

5 ans après, maintenant que j’ai un ballon d’eau chaude qui chauffe l’été avec le surplus d’énergie solaire et l’hiver avec le poêle de masse, je me suis offert un obiwash qui me permet, en sélectionnant un cycle « froid » sur ma machine, de faire entrée de l’eau chaude uniquement pour le lavage du linge. Le rinçage se fera à l’eau froide, et c’est l’appareil qui va le déterminer. cela permet l’utilisation d’une machine à laver « standard » (sans entrée eau chaude) mais en lui ajoutant une entrée eau chaude.

J’aurais pû mettre un mitigeur thermostatique (simple, pas chère) mais soit il aurait fallu être à côté de la machine pour passer à l’eau froide au bon moment soit il aurait envoyé de l’eau chaude même sur le rinçage…  mon ballon n’était pas très gros (20L) je n’aurais plus eu d’eau chaude…

Retour de Hervé (HPNT-Sytstèmes)

Hervé d’HPNT-systèmes, créateur de Obiwash, nous fait part de son expérience

Dans le passé et pour mon ancien employeur, j’ai démonté plusieurs de machines à laver japonaise.

Elles sont effectivement à axe vertical (comme les anciennes machines Française dans les années 50, avec quelques fois une essoreuse à rouleau) et elle ne chauffe pas l’eau comme le dit l’article auquel tu fais référence.

D’après nos essais, elles lavent vraiment très mal mais c’est normal, à la base, elles ne sont pas faites pour fonctionner tel quel :

Le point le plus important est dans la particularité des habitudes japonaises, c’est qu’ils prennent une douches et ensuite un bain tous les jours et l’eau de ce bain est utilisée par toute la famille ! Ils ne sont jamais sales et détestent ça ! Ce qui explique tout d’abord qu’ils n’ont pas besoin de machines performantes. Cette vidéo explique leur habitudes de lavage avec le bain.

L’eau du bain est donc peu sale.

La bizarrerie, c’est que leurs machines sont équipées de pompes et qu’à la fin du bain ils plongent un tuyau équipé d’une crépine dans la baignoire. La machine va aspirer l’eau en début du lavage. L’eau est donc chaude (ou tiède), pas besoin de la chauffer dans la machine. Ceci explique cela !

Voilà le blog qu’un gars qui vit là-bas :

http://fr.challenge-coin.co.jp/blog/2011/11/machine-a-laver-a-la-japonaise.html

Et un site sur les salles de bain Japonaises.

Pas de pompe pour vider la machine, l’eau s’en va par gravité avec une très grosse électrovanne directement sur le sol ou dans un trou.

Au niveau professionnel, on n’a jamais rien pu tirer de ces machines, trop différentes des machines européenne. Leurs cuves sont faites de plastiques de mauvaise qualité qui serait incapable de contenir un élément chauffant.

Hervé (HPNT-Sytstèmes)

Est-ce que tu peux détailler le « lavent mal » ? En effet moi sur une machine française, sans eau chaude, j’ai vécu 5 ans comme ça, avec les couches lavable de ma fille… c’était pas « sale » en sortie (mais c’est relatif, j’ai fais aucune analyse…) aussi je n’ai jamais compté sur ma machine à laver pour détacher (utilisant une lessive à la cendre…) je considère que c’est uniquement pour laver.

Quand on fait des tests de lavage, il y a un protocole identique pour tous les fabricants (en Europe). On utilise des bandes normalisées qu’on achète, faite de tissus salis artificiellement avec les tâches équivalentes aux plus résistantes : sang, chocolat, carbone, vin. Ensuite on les mélange et lave avec du linge pour faire la charge maxi donnée par le constructeur : 4, 5, 6kg… (voir le c’est pas sorcier à 19:45) Avec une lessive normalisée évidement. Enfin on constate le résultat avec un appareil qui mesure la réflectance (il me semble que c’est ça !) Ça donne des chiffres pour chaque tâche et on peut comparer les machines entre elles. Les associations de consommateur font faire la même choses dans des labo privés.
A ce petit jeu, les machines japonaises ont une efficacité médiocre. Mais c’est assez normal vu que chez eux l’eau qui arrive n’est pas froide mais tiède et qu’ils ne lavent que du linge propre en raison de leur exigence de propreté liés à leur coutumes : tout juste un peu de sueur : il suffit de laisser tremper dans l’eau avec un peu de lessive. Les mauvais résultats sont aussi dû au fait que l’axe du tambour et verticale. Il n’y a pas ou peu de brassage mécanique : le linge ne retombe pas sur lui-même, il n’y a pas de choc comme le faisait les lavandières avec leur battoirs au lavoir.
Comme je te disais, ce système a été abandonné en France dans les années 60.
En plus ça consomme beaucoup d’eau, il faut que la cuve soit remplie, le linge ne descend pas trop au fond de la cuve. Les machines Américaines sont aussi (ou étaient) à axe vertical : 100 L de conso par lavage !!! 🤔 contre 45 à 75 en Europe et pour un résultat pas terrible et eux, ils chauffent.

Le poêlito (poêle rocket) d’Antoine

Le 15 février 2025 formation comprendre et dimensionnement un poêle de masse le 15/02 dans le 44


Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie…
forum.poeledemasse.org

Antoine, un ami, s’installe en yourte avec sa petite famille. Je l’ai aidé à fabriquer son poêlito 200. Je ne vais pas trop m’étaler dans le détail sur la fabrication car j’ai déjà fait un article sur ce sujet que vous pouvez relire ici.. De plus, nous avons suivi quasi à la virgule les plans de Vital (le concepteur).

Nous avons passé environ 4 jours à le fabriquer. Antoine est doué en récup’, ça lui aura coûté moins cher que le mien (moins de 270€ donc).

Nous avons utilisé approximativement ~100kg de Chamotte, ~10L de vermiculite et ~45kg de ciment fondu (on y allait fort en ciment à mon goût).

Voici la liste du matériel / outillage / consommable mis à jour pour l’occasion :

J’avais pondu un diagramme de Gantt histoire qu’on ne perde pas de temps et qu’on parallélise certaines tâches étant donné que nous étions 2. Le voici : PlanningTacheGantt.pdf.

Antoine a récupéré en amont tout le matos, il avait décapé le bidon et il y avait mis une première couche de peinture histoire qu’il ne s’oxyde pas :

Première coulée de béton isolant :

Le temps que ça sèche, on prépare les conduits d’évacuation et le cendrier

Je n’ai pas de photo de la 1ère petite coulée de béton réfractaire à la vermiculite mais elle a bien eu lieu.

On attaque donc par un long moment (5 bonnes heures) de coffrage. Le coffrage est plus simple que pour mon poêlito surtout dans la partie qui va vers la remontée de flamme. En fait il est conforme au plan de Vital. J’avais cru bon d’arrondir les angles mais apparemment, à cet endroit-là, on cherche à créer des turbulences… Antoine avait réussi à récupérer beaucoup de tuyau de bon diamètre ce qui a aussi facilité grandement le travail. Nous avons quand même été contraints d’enrouler du carton sur des tubes à certain endroits pour avoir des côtes justes.

Antoine n’a pas souhaité faire de réservation pour évacuer le sable en cas de déménagement : il a un aspirateur de chantier, il compte donc l’aspirer… Du coup, ça lui fait un poêle un peu plus lourd, il aura donc plus d’inertie…

Le ciment fondu  fait sa prise en 5 – 30 minutes. On doit attendre 6 heures pour la mise en service et 48 heures pour la mise à température (progressive). Nous avons laissé passé la nuit puis nous avons retiré à la main ce qu’il était possible de retirer puis brûlé le reste :

Il reste ensuite plein de petites choses à faire :

Et voilà le travail :

Il est reparti avec. Il lui reste à terminer de décaper la cloche, les bouchons, de terminer la peinture et toute les finitions une fois qu’il sera en place (sceller au béton d’argile, ajout du sable, mise en place du joint pour la vitre…)

Nous n’avons pas réussi à faire un test satisfaisant dans le temps qui nous était imparti. En effet le béton n’était pas complètement sec, nous étions en courant d’air, la cheminée n’était pas droite et le vent s’engouffrait à l’intérieur ce qui avait pour effet d’inverser le tirage. Ceci étant dit, je pense qu’on l’a fait dans les règles de l’art, je ne me fais donc pas de soucis pour son fonctionnement en place.

Arrivé chez lui, Antoine à depuis récupéré sa vitre, il l’a découpé et a fait tourné son poêle. Il nous raconte :

Voici mon petit retour d’expérience après 5 jours.

Le poêle est au top, il fonctionne a merveille. Juste un petit problème de fumer lors du deuxième allumage, mais ça c’est parce-que nous nous y somme pris a l’arrache.
 
Le plus important c’était d’arriver a récupérer une vitrocéramique pas trop cher, du coup j’ai dégotter sur le bon coin une plaque pour 25 euros et je l’ai déshabiller. Une fois la plaque prête, j’ai fait un patron en carton en suivant les dimensions de découpe sur le blog de David. 
 
Pour la découpe il faut :
Une carrelette qui va bien avec refroidissement a eau (lame qui trempe dans un récipient)
Une lame notée a 2 diamants minimum, 3 c’est mieux. La mienne a coûter 39 euros.
J’ai d’abord découper sans guide pour me créer un guide pour la découpe finale.
L’utilisation du scotch aide pour le marquage et également afin d’éviter d’avoir du verre qui vole.
 
J’ai vraiment pris mon temps et après 30 minute j’avais ma plaque de poelito faite.
 
Apres avoir utiliser le poêle sans sable pendant 5 jours, on réalise a quel point la masse est importante. J’ai donc rajouter mes 10 mètres de cuivre (qui me serviront d’échangeur pour l’eau chaude sanitaire) aujourd’hui autour de la cloche et percé deux trou dans le poêle pour l’arrivée et la sortie.
J’ai ensuite ajouter le sable qui était bien humide doucement, puis j’ai posé la vitre, au moment de refermer le couvercle du poêle j’ai un peu trop forcé et j’ai peter la vitre en 3 morceaux…..
Pas de panique, on garde son sang froid et on cherche un solution. Comme maintenant je sais découper la vitrocéramique, j’en cherche dans les environ. Il n’y a rien a 150km a la ronde. Je me dis alors qu’une réparation de fortune s’impose et la j’ai miraculeusement un epoxy metal restant a la chaleur. je l’applique comme un joint et replace ma vitrocéramique. Pendant que j’écris ces quelques lignes le poêle fonctionne a merveille avec cette réparation. Des que je trouve une occasion je la remplacerai.

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Fabriquer un séchoir solaire démontable

Le séchage est un moyen de conserver les plantes, les fruits, les légumes, mais aussi un moyen de varier la consommation de ceux-ci  Cette transformation ne nécessite, en l’occurrence, aucune dépense énergétique supplémentaire, c’est donc complètement gratuit (merci le soleil). Je ne consomme plus de thé au profit de tisanes (plus locales et souvent meilleures pour la santé). Le séchoir solaire nous permet de ne plus acheter de tisane mais de les produire avec des plantes locales. J’espère arriver à faire sécher des fruits / légumes cet été (chose que je n’ai pas pu encore tester).

Je suis parti sur le modèle d’onpeutlefaire.com et j’en suis arrivé là :

Schéma Séchoir solaire by guilleuseries

Au cours de mes recherches sur ce modèle, j’ai découvert que d’autres l’avaient aussi réalisé. En particulier le creactiviste (j’aime beaucoup son nom) qui a entre autre bien bossé sur les plans et la 3D sur sketchup :

Donc merci à lui ! (ça m’a évité de le faire)

La différence principale entre mon séchoir et celui du creactiviste, c’est la position de la porte, que j’ai personnellement mis à l’arrière. Pour moi, ça simplifie la conception, dans le cas d’une ventilation mécanique (mon cas). Pour une ventilation naturelle avec cheminée, ça me semble compromis ou plus difficile (le conduit étant à l’arrière).

Ventilation forcée / mécanique

J’ai fait ce choix de la ventilation mécanique pour me faire plaisir et parce que ça évite la cheminée (présentée sur onpeutlefaire) et c’est un gain de place non négligeable pour moi.

J’ai récupéré un ventilateur de PC (ça fonctionne en 12V), un petit Antec Tricool. et j’ai acheté 2 mini panneaux solaires 1,25W (5V, 250mA à 5€) qui seront câblés en série pour monter à 10V, 250mA (en série on multiplie la tension mais on reste sur la même intensité, en parallèle c’est l’inverse). Tout ça pour exploiter au mieux le ventilateur qui est en 12V, 240mA (ça passe).

Démontable

Démontable pour un souci de place, pour pouvoir le mettre à l’abri l’hiver histoire qu’il tienne dans le temps… Il y a moins de 20 vis et ça se monte en moins de 10 minutes (sans forcer…). La preuve en vidéo :

Fabrication

La vitre

Pour la vitre, j’ai récupéré une vieille vieille (oui 2 fois) porte simple vitrage et j’ai retiré le verre :

Ensuite j’ai fais un cadre sandwich en palette (comme j’avais fais pour mon four solaire car je n’ai toujours pas de défonceuse…)

La boîte

La boîte sera en contre plaqué de 5mm. Si vous avez plus épais, c’est peut être tout aussi bien mais c’est ce que j’avais à disposition… Elle aura cette tête :

La taille de cette boîte permet, avec 7 claies, une surface de séchage d’environ 3m².

L’isolation a été faite avec de la récup’ de barquette de poissonnier en polystyrène (je n’ai pris que les couvercles).. On en trouve partout, en fin de marché, dans les cantines… Le polystyrène est un très bon isolant mince. C’est un produit issu du pétrole : c’est donc pas l’idéal écologiquement mais celui que j’ai récupéré partait à la poubelle, c’est une seconde vie sans transformation (recyclage qui réclame lui aussi de l’énergie) donc mon karma se porte bien…. J’ai aussi complété avec des plaques de polystyrène trouvées dans la poubelle d’un magasin d’électroménager, c’est encore plus pratique car les plaques sont souvent grandes, mais méfiance, souvent pas très denses (apparemment plus il est dense, plus il est isolant).

On commence par faire les côtés :

Le fond :

Le toit, rien de neuf, même procédé :

Premier montage histoire de voir si c’est droit, si c’est bon :

La tôle

Elle va être peinte en noir et va servir à capter la chaleur du soleil derrière la vitre pour faire monter la température du séchoir (la rampe de chauffe).

J’ai récupéré une tôle dans les poubelles de la petite zone artisanale proche de chez moi. Le truc pénible, c’est qu’elle était ondulée (souvent…), du coup pour la découpe avec l’angle c’était pas simple, j’ai utilisé le laser de ma scie sauteuse pour tracer la découpe :

Pour la peinture noire, histoire de ne pas avoir d’émanation douteuse avec les peintures du commerce, je me suis lancé dans une peinture maison comme le suggère ce petit monsieur sur ce forum avec du charbon de bois concassé en guise de pigment noir…

Ingrédient :

  • 70cl d’eau
  • 70g de farine
  • 10cl d’huile de lin
  • 1cl savon noir
  • 200g de pigment noir (le charbon de bois concassé)

La recette :

  1. 10cl d’eau avec les 70g de farine, portés a ébullition en délayant pendant 1/4 d’heure (à la fin de cette étape, ça doit ressembler à de la colle à papier peint)
  2. Ajouter les pigments et remuer 1/4 d’heure
  3. Ajouter au fur et à mesure l’huile de lin et le savon noir et remuer pendant 1/4 d’heure.

Jusqu’au séchage, je n’y croyais pas trop… mais bon, ça tient pas trop mal, c’est pas hyper bien fini mais je pense que ça suffira pour ce que nous en avons à faire. Clairement, c’est une peinture qui tien très bien sur du bois mais ça accroche difficilement sur de la tôle. Actuellement si on balance de l’eau dessus ou si on gratte fort on peut tout retirer. Mais la tôle ne va pas être beaucoup manipulée, et pas exposée à l’eau alors je m’en contente.

La prise d’air

La prise d’air se fait à l’avant, j’ai équipé celle-ci d’un grillage fin à garde mangé (la moustiquaire fonctionnerai aussi) afin d’éviter que les insectes ne pénètrent trop facilement…

La porte

Rien de neuf, un sandwich de contreplaqué avec des barquettes de poissons en guise d’isolant…  La petite variante c’est l’incorporation d’un ventilateur de PC qui va servir à extraire l’air/l’humidité.

Les claies

Alors là, c’est plus long que je l’avais imaginé ! Bon ok, j’ai pas récupéré de baguettes donc j’ai découpé des baguettes dans des planches de récup’ (dans le sens de la longueur, c’est long les découpes) donc ça m’a pas aidé à trouvé ça chouette…

J’ai utilisé une chute de moustiquaire pour faire la « toile », il est aussi possible de le faire en tulle (~1,5€ le m) ou en grillage très fin. L’important c’est que l’air circule… Pour l’assemblage j’ai essayé juste en agrafant mais ça déchire plus qu’autre chose. J’ai donc découpé des bandes/baguettes de médium et j’ai enroulé la moustiquaire autour. J’ai ensuite pointé le médium sur le cadre de la claie. Attention, ne pas visser sinon la moustiquaire s’enroule autour de la vis et se déchire…

J’ai utilisé les chutes de contre plaqué de la boîte que j’ai découpé en triangles pour maintenir l’équerrage des claies (ça m’a évité d’acheter des équerres en ferraille)

Les panneaux solaire

Je me suis fait un petit support en faisant une rainure dans un tasseau. J’ai soudé les panneaux ensemble avec un câble électrique standard que j’avais de reste de mon installation électrique (il n’est pas utile d’avoir de si grosse section pour le peu de courant qui passe mais bon, j’avais que ça…)

Des petits détails / finitions

J’ai passé 3 couches d’huile de lin. Même si j’ai prévu que le bois ne prenne pas l’eau directement (car il sera couvert par une capote en bâche sur mesure) j’avais un fond d’huile de lin de reste de la construction de ma yourte, j’en ai donc profité…

Des joints pour l’étanchéité à l’air

Fabrication d’un sur-toit (pour que l’eau ne stagne pas) et réalisation de la capote en bâche sur mesure par ma couturière préférée afin que le petit contre plaqué ne gondole pas trop vite avec la pluie :

Et ça marche ?

Non ça court… narf, oui ça fonctionne, je suis déjà épaté de la ventilation qui est vraiment top. J’ai pas trouvé mieux que ça pour vous le montrer :

Petit test rapide en avril (pas un soleil de plomb, ~16°C à l’extérieur) la température dans le séchoir est très facilement à 35° avec le ventilation à fond. Elle monte à 40° en 5 minutes si je diminue la vitesse du ventilateur. Donc cet été je penses qu’il ne faudra pas l’orienter face au soleil tout le temps sinon ça va trop chauffer… le futur me le dira.

Première « grosse session cueillette » : des orties, du plantain, de la menthe, de la mélisse, du persil, de la fumeterre, des feuilles de ronce :

A titre indicatif, les orties ont séché en ~2 jours. En sachant qu’on est en avril et que mon séchoir est au soleil à partir de 10h30. Je n’ai pour l’instant pas testé les fruits, ce sera pour cet été…

Si c’était à refaire ?

Parce que si c’était à refaire, ça serait différent, forcément :

  • Je ne ferais pas un toit plat pour m’éviter de bricoler un sur-toit pour que l’eau ne stagne pas sur la bâche de protection. Je ferai même un toit double pans dans l’idée comme ci-contre. Même si ça retire une claie et donc diminue la surface de séchage ;
  • Je ferais peut être plus petit, je ne m’étais pas rendu compte… Enfin plus large et moins haut. Ceci dit, là c’est chouette, je vais pouvoir le mutualiser à fond avec les copains, les voisins…

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