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Un camarade yourteux m’a dit « tu vas voir, une yourte ça se chauffe porte ouverte ». Et bien nous, avec notre poêlito (rocket stove semi démontable), nous n’avons pas eu à ouvrir les portes de tout l’hiver. Il faudrait donc plutôt dire « une yourte sans poêle de masse ça se chauffe porte ouverte ».
Sans poêle de masse
Il faut savoir que dans une yourte sans poêle de masse, il fait rapidement trop chaud quand on allume le poêle (c’est pour ça qu’on chauffe porte ouverte). Mais dès que le poêle s’arrête, on perd toute la chaleur gagnée. Ce phénomène est présent quelle que soit l’isolation de la yourte, car c’est dû à l’absence de masse (pas de dalle, de mur en pierre qui accumule et restitue la chaleur…). Du coup, beaucoup de yourteux laissent une bûche dans le poêle la nuit avec le tirage au minimum, pour qu’il ne fasse pas trop froid. Je vois deux problèmes à cette pratique :
Le tirage minimum, ça pollue (la combustion du bois n’est pas complète) ;
Un feu qui brûle la nuit sans surveillance, c’est un risque d’incendie potentiel.
Avec un poêle de masse
Nous venons de vivre notre premier hiver dans la yourte chauffée avec le poêlito. Je dois dire qu’il tient ses promesses !
Niveau consommation : on a brûlé à peine 2 stères (de bois de récup, résineux, palette…)
On faisait une flambée le matin au réveil et une le soir. Le reste du temps on bénéficie du doux rayonnement de la masse…
Le soir on allume généralement vers 18h30, comme ça c’est chaud à 19h et on peut faire la cuisine dessus. On le pousse bien, mais on arrête quand il fait ~22°. Aucune difficulté à se mettre tout nu à ce moment là, c’est donc le bon moment pour la douche (d’autant plus que l’eau a eu le temps de chauffer sur le poêlito). Le matin, au réveil, il fait généralement ~11°, c’est pas la torture, on allume et on rattrape vite les 13° qui sont tenables dans cette yourte (lire mon article sur le confort thermique de la yourte pour comprendre pourquoi on n’a pas froid à 13°).
Les flambées durent entre 1h et 2h30 (ça dépend de la température extérieure) mais pour chauffer bien toute la masse, en partant à froid, il faut bien 2h30, 3h. Évidement, ça dépend du bois, de la météo, du tirage…
Comparaison
Je tente un résumé comparatif pour une yourte avec un poêle de masse et avec un petit poêle à bois « standard » :
Avec poêlito
Sans poêlito
Gain en °C après allumage
Plutôt rapide (avec la vitre)
Très très rapide
Perte des °C après arrêt du poêle
Plutôt lent (la masse se décharge)
Très très rapide
Risque d’incendie
Très faible (allumé ~4h/24h), pas de feu sans surveillance la nuit
Plutôt élevé (allumé ~15h/24h, tirage au minimum la nuit)
Pollution
Limitée : Quand le poêle est allumé, le tirage est au maximum (on maximise la combustion du bois, pas de fumée en sortie de poêle une fois allumé)
Le tirage mis au minimum la nuit occasionne une mauvaise combustion du bois et donc de la pollution dans l’air
Temps passé à entretenir du feu
Très faible
Fréquent
Encombrement
Plutôt encombrant
Faible
Plaque de cuisson
Présente, efficace !
Rare
Nomadisme
Semi nomade (il faut quand même vider la masse et le trimbaler)
Plutôt nomade
A ça, j’ajouterai que le poêlito (comme tout les rocket stove) est compliqué à appréhender pour quelqu’un qui n’a jamais allumé un rocket stove. C’est même souvent plus compliqué pour quelqu’un qui sais allumer un feu car ça ne veut pas dire savoir allumer un rocket stove, il faut ré-apprendre… Mais après une petite initiation, c’est dans la poche et très accessible.
En vrac, sur le poêlito
Petit truc pour la cuisine sur le poêle : Nous avons un diffuseur de chaleur (5€), c’est très pratique pour faire griller du pain le matin (pas de grille pain électrique, sur notre modeste installation électrique autonome) sur le gaz ou sur le poêle. On s’en sert aussi entre la plaque de cuisson du poêle et la gamelle quand la chaleur est trop forte pour éviter que le repas ne brûle.
On m’avait mis en garde sur le fait que l’allumage à froid était fastidieux (Loïc propose une amélioration pour plus de simplicité). Effectivement c’est pas aussi simple que d’appuyer sur un bouton mais c’est pas si pénible. En effet, il faut mettre de l’alcool à brûler dans le T à l’arrière et l’enflammer afin de réchauffer le conduit d’évacuation. De cette façon, l’allumage se fait au mieux (la procédure complète à la fin du manuel de construction). On a réussi à s’y tenir, du coup ça marche bien. Je me suis quand même équipé d’un briquet tempête allume gaz, ce qui facilite l’allumage dans le T (quand on ouvre le T, ça crée du tirage et ça avait tendance à éteindre la flamme du briquet…).
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Je fais un retour d’expérience après le passage de l’hiver (période la plus critique en autonomie solaire…). Il y a aussi eu quelques modifications sur l’installation…
Des petites modifications / améliorations
Trop de panneaux
Un camarade m’a mis en garde au sujet du nombre de panneaux de mon installation (4x250Wc) par rapport à mes batteries (220Ah en 24V). En effet, la documentation des batteries AGM (plomb), indique :
Courant de charge :
Le courant de charge doit de préférence ne pas dépasser 0,2 C (20 A pour une batterie de 100 Ah). […]
Donc en gros 20% de courant de charge Max, on m’a conseillé de prendre une petite marge, à 15%. Dans mon exemple pour mon parc en 220Ah : 220 x 15/100 = 33 A. Le courant de charge ne doit donc pas excéder 33A. Hors mes 4 panneaux de 250W en 24V sont capables d’envoyer 41A (250W×4÷24V). Heureusement, j’ai un régulateur de charge intelligent et programmable (Bluesolare 100/30), j’ai donc pu brider ce courant de charge. J’ai deux régulateurs (car deux couples de panneaux en séries) j’ai donc bridé à 17A (17*2=~33A) chacun d’entre eux :
Ma production est donc bridée quand il y a beaucoup de soleil. Mais c’est à mon sens pas très gênant. Quand il y a beaucoup de soleil, les batteries sont généralement pleines, et ce qui m’importe c’est d’avoir une belle surface de captation quand il y fait grisou…
Disjoncteur différentiel : régime neutre TT
J’avais installé un disjoncteur différentiel après le convertisseur pour la protection des personnes. Mais celui-ci ne pouvait pas fonctionner car mon neutre n’était pas raccordé à la terre, et j’ignorais que c’était nécessaire… Sur le réseau EDF, c’est EDF qui s’est chargé de ça. Voici le schéma de câblage :
Voilà mon câblage, mes résultats avec un voltmètre :
Coupe batterie
Il peut être commode d’avoir un sectionneur au niveau du circuit de la batterie. S’il y a le feu, je ne vais pas aller m’approcher de mes batteries pour sectionner le circuit, j’aurais certainement d’autres priorités. Par contre pour la maintenance je dis pas… donc j’hésite encore. C’est vrai qu’à la fermeture du circuit (mise sous tension), ça fait une belle étincelle, je faisais pas le malin, un sectionneur peut être sécurisant de ce point de vue. Après certain dise que c’est une connexion en plus et une connexion en plus c’est potentiellement de la perte, des emmerdes…
Fusible
Quelqu’un m’a alerté sur le fait que telles quelles, mes batteries n’étaient pas protégées contre un court-circuit venant du régulateur car le fusible était mal positionné. J’ai simplifié mon schéma pour plus de compréhension :
Après discussion, il apparaît que mon régulateur possède une protection contre les courts-circuits, donc le fusible est bien positionné. L’idéal serait d’avoir un fusible par élément (un vers le régulateur & un autre vers le convertisseur). De mon côté, je fais confiance au fusible dont est équipé le régulateur.
Retour d’expérience après 9 mois
Je suis plutôt content du passage de l’hiver. On est hyper confort, dans l’utilisation de notre électricité, on se dit pas « holalaa on peut pas allumer l’ordinateur là, il fait vraiment pas de soleil » même si on est resté vigilant sur l’état des batteries. D’ailleurs les batteries ne sont jamais descendues sous les 87% de charge et le nombre de jours ou elles ne sont pas montées à 100% ne doit pas excéder le nombre de doigts de tes 2 mains…. Ce qui est parfait car une batterie AGM plomb ne doit pas (trop) passer sous les 80% de charge sous peine de voir sa durée de vie initialement de 10 ans diminuer fortement. Quotidiennement on est à ~93% de charge le matin avant le levé du soleil. C’est largement du au fait que nous avons débranché le réfrigérateur électrique cet hiver au profit de notre réfrigérateur d’hiver (non électrique)... Depuis le retour des beaux jours, pour une sombre histoire de puces, on a même un aspirateur (700W, donc tout juste pour notre installation de max 750W) qu’on allume « quand il y a du soleil » et on prend soin d’avoir tout débranché avant… (histoire que le réfrigérateur ne démarre pas au même moment)
Moyenne de 7° cet hiver, 5 jours ou c’est descendu sous les 0 avec un max à -1,9° (aux alentours du 21 janv 2017) alors qu’il faisait -10° dehors…
Je n’ai pas de données graphiques pour l’été car le monitoring n’était pas en place mais de mémoire visuelle on était pas monté au dessus des 28°…
Les batteries tolèrent entre 0° et 30°. En dessous, leur capacité est amoindrie temporairement, au dessus elles se détériorent…
A noter que l’aspirateur (700W) fait monter la température de 4° dans la caisse en quelques minutes. C’est important de le savoir pour ne pas se lancer dans du ménage en plein mois d’août à 14H quand il fait déjà 28° dans la boîte…
J’avais estimé ma consommation hivernale à 1000Wh/j en utilisation forte. La vérité est autour des 500Wh/j avec effectivement des piques à ~950Wh/j (ce qui explique que mes batteries restent bien chargées) :
Le séchage est un moyen de conserver les plantes, les fruits, les légumes, mais aussi un moyen de varier la consommation de ceux-ci Cette transformation ne nécessite, en l’occurrence, aucune dépense énergétique supplémentaire, c’est donc complètement gratuit (merci le soleil). Je ne consomme plus de thé au profit de tisanes (plus locales et souvent meilleures pour la santé). Le séchoir solaire nous permet de ne plus acheter de tisane mais de les produire avec des plantes locales. J’espère arriver à faire sécher des fruits / légumes cet été (chose que je n’ai pas pu encore tester).
Je suis parti sur le modèle d’onpeutlefaire.com et j’en suis arrivé là :
Au cours de mes recherches sur ce modèle, j’ai découvert que d’autres l’avaient aussi réalisé. En particulier le creactiviste (j’aime beaucoup son nom) qui a entre autre bien bossé sur les plans et la 3D sur sketchup :
La différence principale entre mon séchoir et celui du creactiviste, c’est la position de la porte, que j’ai personnellement mis à l’arrière. Pour moi, ça simplifie la conception, dans le cas d’une ventilation mécanique (mon cas). Pour une ventilation naturelle avec cheminée, ça me semble compromis ou plus difficile (le conduit étant à l’arrière).
Ventilation forcée / mécanique
J’ai fait ce choix de la ventilation mécanique pour me faire plaisir et parce que ça évite la cheminée (présentée sur onpeutlefaire) et c’est un gain de place non négligeable pour moi.
J’ai récupéré un ventilateur de PC (ça fonctionne en 12V), un petit Antec Tricool. et j’ai acheté 2 mini panneaux solaires 1,25W (5V, 250mA à 5€) qui seront câblés en série pour monter à 10V, 250mA (en série on multiplie la tension mais on reste sur la même intensité, en parallèle c’est l’inverse). Tout ça pour exploiter au mieux le ventilateur qui est en 12V, 240mA (ça passe).
Démontable
Démontable pour un souci de place, pour pouvoir le mettre à l’abri l’hiver histoire qu’il tienne dans le temps… Il y a moins de 20 vis et ça se monte en moins de 10 minutes (sans forcer…). La preuve en vidéo :
Fabrication
La vitre
Pour la vitre, j’ai récupéré une vieille vieille (oui 2 fois) porte simple vitrage et j’ai retiré le verre :
La vieille porte récupéréeJe casse la baguette et le jointLa petite vitre est retirée (c’était pour le test, il me faut la grande)Et voilà
Ensuite j’ai fais un cadre sandwich en palette (comme j’avais fais pour mon four solaire car je n’ai toujours pas de défonceuse…)
Montage test avec la vitre et les planches de palettesDu contre plaqué de la quasi (5mm) même épaisseur que la vitre (3mm)Puis une autre couche de palette (en quinconce)Même chose mais cette fois-ci je colle et je visseJe répète l’opération avec un second ‘L’Puis j’assemble les 2 avec la vitre au milieu
La boîte
La boîte sera en contre plaqué de 5mm. Si vous avez plus épais, c’est peut être tout aussi bien mais c’est ce que j’avais à disposition… Elle aura cette tête :
La taille de cette boîte permet, avec 7 claies, une surface de séchage d’environ 3m².
L’isolation a été faite avec de la récup’ de barquette de poissonnier en polystyrène (je n’ai pris que les couvercles).. On en trouve partout, en fin de marché, dans les cantines… Le polystyrène est un très bon isolant mince. C’est un produit issu du pétrole : c’est donc pas l’idéal écologiquement mais celui que j’ai récupéré partait à la poubelle, c’est une seconde vie sans transformation (recyclage qui réclame lui aussi de l’énergie) donc mon karma se porte bien…. J’ai aussi complété avec des plaques de polystyrène trouvées dans la poubelle d’un magasin d’électroménager, c’est encore plus pratique car les plaques sont souvent grandes, mais méfiance, souvent pas très denses (apparemment plus il est dense, plus il est isolant).
On commence par faire les côtés :
On découpe le premier côtéN’étant pas riche en baguettes, j’ai découpé des planches de récup’ dans la longueur pour m’en faireJ’ai ensuite fait le contourMême chose pour l’autre côtéLes barquettes de poissons de la ~même épaisseur que nos baguettesQu’on découpe pour remplir le toutComme ceciEt je referme le tout avec une autre plaque de contre plaqué
Le fond :
Le dessous avec la plaque et les baguettesLe polystyrène de récup’ d’un magasin d’électroménagerLe dessous est terminé
Le toit, rien de neuf, même procédé :
Premier montage histoire de voir si c’est droit, si c’est bon :
Le dessous et un côtéL’autre côté, la vitre et le toitIl en manque mais j’avance…
La tôle
Elle va être peinte en noir et va servir à capter la chaleur du soleil derrière la vitre pour faire monter la température du séchoir (la rampe de chauffe).
J’ai récupéré une tôle dans les poubelles de la petite zone artisanale proche de chez moi. Le truc pénible, c’est qu’elle était ondulée (souvent…), du coup pour la découpe avec l’angle c’était pas simple, j’ai utilisé le laser de ma scie sauteuse pour tracer la découpe :
Je positionne la taule sur la vitre pour avoir le bon angleJe met le laser de ma scie sauteuse devant pour tracer un trait droitEvidemment, si vous avez un niveau laser c’est encore mieux mais bon…On traceOn découpe à la sauteuseEt voilà Fixation de 2 baguettes pour tenir la tôle
Pour la peinture noire, histoire de ne pas avoir d’émanation douteuse avec les peintures du commerce, je me suis lancé dans une peinture maison comme le suggère ce petit monsieur sur ce forum avec du charbon de bois concassé en guise de pigment noir…
Ingrédient :
70cl d’eau
70g de farine
10cl d’huile de lin
1cl savon noir
200g de pigment noir (le charbon de bois concassé)
La recette :
10cl d’eau avec les 70g de farine, portés a ébullition en délayant pendant 1/4 d’heure (à la fin de cette étape, ça doit ressembler à de la colle à papier peint)
Ajouter les pigments et remuer 1/4 d’heure
Ajouter au fur et à mesure l’huile de lin et le savon noir et remuer pendant 1/4 d’heure.
Les pigments (le charbon de bois concassé)1ère couche 2ème3ème, c’est pas parfait, mais ça va aller !
Jusqu’au séchage, je n’y croyais pas trop… mais bon, ça tient pas trop mal, c’est pas hyper bien fini mais je pense que ça suffira pour ce que nous en avons à faire. Clairement, c’est une peinture qui tien très bien sur du bois mais ça accroche difficilement sur de la tôle. Actuellement si on balance de l’eau dessus ou si on gratte fort on peut tout retirer. Mais la tôle ne va pas être beaucoup manipulée, et pas exposée à l’eau alors je m’en contente.
La prise d’air
La prise d’air se fait à l’avant, j’ai équipé celle-ci d’un grillage fin à garde mangé (la moustiquaire fonctionnerai aussi) afin d’éviter que les insectes ne pénètrent trop facilement…
Sur un morceau de contre plaqué j’ai fixé un morceau de bois épais (pour pouvoir le solidariser au reste de la boîte facilement)Je perce à la scie clocheJe découpe un bout de grillageQu’on glisse entre les 2Et je fixe le tout à l’avant du séchoirEt voilàJ’ai ajouté une petite porte pour ouvrir/fermer la ventilation (la nuit par exemple pour ne pas faire entrer l’humidité)
La porte
Rien de neuf, un sandwich de contreplaqué avec des barquettes de poissons en guise d’isolant… La petite variante c’est l’incorporation d’un ventilateur de PC qui va servir à extraire l’air/l’humidité.
Rien de neuf un sandwitch de contre plaqué isolé…Avec un trou pour le ventilateurLe remplissage de barquettes de poissonDeux charnières plus tardLe loquet en chut d’OSB…
Les claies
Alors là, c’est plus long que je l’avais imaginé ! Bon ok, j’ai pas récupéré de baguettes donc j’ai découpé des baguettes dans des planches de récup’ (dans le sens de la longueur, c’est long les découpes) donc ça m’a pas aidé à trouvé ça chouette…
J’ai utilisé une chute de moustiquaire pour faire la « toile », il est aussi possible de le faire en tulle (~1,5€ le m) ou en grillage très fin. L’important c’est que l’air circule… Pour l’assemblage j’ai essayé juste en agrafant mais ça déchire plus qu’autre chose. J’ai donc découpé des bandes/baguettes de médium et j’ai enroulé la moustiquaire autour. J’ai ensuite pointé le médium sur le cadre de la claie. Attention, ne pas visser sinon la moustiquaire s’enroule autour de la vis et se déchire…
J’ai utilisé les chutes de contre plaqué de la boîte que j’ai découpé en triangles pour maintenir l’équerrage des claies (ça m’a évité d’acheter des équerres en ferraille)
Découpe de baguettes dans des planches (c’est long la vache…)Le tout est découpé à bonne longueurOn met une partie de ces baguettes en guise de rails dans le séchoirDécoupe de fine baguettes de médium+ des petits triangles pour tenir l’équerre et le tout est prêt y’a plus qu’à……assembler les cadresUn cadre j’enroule la mousticaire autour des baguetteset je pointe sur le cadre
Les panneaux solaire
Je me suis fait un petit support en faisant une rainure dans un tasseau. J’ai soudé les panneaux ensemble avec un câble électrique standard que j’avais de reste de mon installation électrique (il n’est pas utile d’avoir de si grosse section pour le peu de courant qui passe mais bon, j’avais que ça…)
Les panneauxUne rainure dans un tasseau pour faire un support d’assemblageLes fils sont soudés à l’étainen série (+ sur -)Ce qui fait monter le tout à ~12V (là c’est la fin de journée)Test, ça tourne !Les panneaux sont sur le toit, je fait courrir le câble électrique le long du sêchoirLa parroit est percé pour faire passer les fils électriquesConnexion avec un dominoEt ça tourne !
Des petits détails / finitions
J’ai passé 3 couches d’huile de lin. Même si j’ai prévu que le bois ne prenne pas l’eau directement (car il sera couvert par une capote en bâche sur mesure) j’avais un fond d’huile de lin de reste de la construction de ma yourte, j’en ai donc profité…
Des joints pour l’étanchéité à l’air
Un joint « en V » avec une face auto-collanteUne petite moumoutte de ouatine en bas de la tôle (la découpe était pas parfaite)La moumoutte en place
Fabrication d’un sur-toit (pour que l’eau ne stagne pas) et réalisation de la capote en bâche sur mesure par ma couturière préférée afin que le petit contre plaqué ne gondole pas trop vite avec la pluie :
Et ça marche ?
Non ça court… narf, oui ça fonctionne, je suis déjà épaté de la ventilation qui est vraiment top. J’ai pas trouvé mieux que ça pour vous le montrer :
A côté du ventilateurDevant le ventilateur
Petit test rapide en avril (pas un soleil de plomb, ~16°C à l’extérieur) la température dans le séchoir est très facilement à 35° avec le ventilation à fond. Elle monte à 40° en 5 minutes si je diminue la vitesse du ventilateur. Donc cet été je penses qu’il ne faudra pas l’orienter face au soleil tout le temps sinon ça va trop chauffer… le futur me le dira.
Première « grosse session cueillette » : des orties, du plantain, de la menthe, de la mélisse, du persil, de la fumeterre, des feuilles de ronce :
A titre indicatif, les orties ont séché en ~2 jours. En sachant qu’on est en avril et que mon séchoir est au soleil à partir de 10h30. Je n’ai pour l’instant pas testé les fruits, ce sera pour cet été…
Si c’était à refaire ?
Parce que si c’était à refaire, ça serait différent, forcément :
Je ne ferais pas un toit plat pour m’éviter de bricoler un sur-toit pour que l’eau ne stagne pas sur la bâche de protection. Je ferai même un toit double pans dans l’idée comme ci-contre. Même si ça retire une claie et donc diminue la surface de séchage ;
Je ferais peut être plus petit, je ne m’étais pas rendu compte… Enfin plus large et moins haut. Ceci dit, là c’est chouette, je vais pouvoir le mutualiser à fond avec les copains, les voisins…
Le confort thermique c’est à mon sens primordial pour se sentir bien dans son habitat. Il est conditionné par plusieurs facteurs :
La température : Le thermomètre affiche une valeur qui peut différer de votre ressenti. En effet, la température ressentie est une moyenne entre la température de l’air et la température des parois. (temp ressentie = (temp de l’air * temp paroi) / 2.
Prenons l’exemple d’une maison en pierre sans isolant, l’hiver. Imaginons que votre mur de pierre soit à 14°, vous allez devoir chauffer à 20° pour avoir un ressenti de 17°. Alors que si la paroi était plus chaude (16° car isolée par l’extérieur par exemple) on atteindrait le ressenti de 17° simplement en chauffant à 18°. L’énergie économisée pour monter de 2° un habitat tout l’hiver est considérable.
La température des parois est donc une donnée importante à prendre en compte pour le confort thermique.
Culturel : La zone de confort pour un anglais inactif légèrement vêtu se situe entre 14,5 & 21°C, pour les États-Unis entre 20 & 26°C et pour un habitant des régions tropicales entre 23 & 29,5°C.
Les mouvements d’air : ils accélèrent les échanges thermiques avec la peau. Souvent appréciés en été mais pas trop en hiver…
L’humidité de l’air : La zone de confort se situe entre 35 & 70% d’humidité dans l’air. En dessous de 20%, l’air nous semble trop sec car on ressent un assèchement des muqueuses. Jusqu’à 80% l’ambiance reste supportable si la température n’est pas trop élevée. En été, la sensation d’inconfort est plus grande dans l’air humide que dans l’air sec, puisque l’évaporation de la sueur qui régule notre température de peau est ralentie.
La vue, l’ouïe : tous les sens participent au ressenti thermique : les couleurs chaudes, la lumière, la vue du feu, le son du crépitement du feu accentuent l’impression de chaleur.
Je vais tâcher de partir de ces différents facteurs et de les transposer à la yourte, sauf pour le facteur culturel bien sûr…
Je livre ici mes observations, mes ressentis ou ceux de gens qui sont passés dans ma yourte contemporaine installée sous la Bretagne, à 10km du littoral. Ils ne valent donc pas pour toutes les yourtes…
En hiver
La température : Le confort thermique est vraiment bon, ça me saute au yeux quand une personne de mon entourage me le fait remarquer. Par exemple, un matin de novembre, une amie entre dans la yourte (qui n’avait pas été chauffée) :
L’amie : « Ho il fait bon, pas chaud mais pas trop froid non plus… »
Elle retire son manteau
Moi : « Ton corps te dit qu’il fait combien ? »
L’amie : « Environ 18°C »
Moi : « Le thermomètre indique 13, 14°C »
Ou encore :
Un ami : « Ho il fait bon, il chauffe bien le poêle… «
Moi : « ha non là il est éteint ».
J’explique ça du fait qu’il n’y a pas de paroi froide, on est directement en contact avec l’isolant, du coup la température de l’air est semble-t-il souvent très proche de la température de la paroi. Depuis qu’on est dans la yourte on allume rarement le poêle s’il fait moins de ~13°C.
Ceci dit, la yourte n’ayant pas d’inertie, on est quand même soumis à de beaux écarts de température en une journée. Nous avons partiellement corrigé ce problème avec le poêlito (poêle de masse), ce qui permet une diffusion douce de la chaleur du poêle tout au long de la journée. Le scénario typique d’une journée d’hiver c’est :
Le matin il fait 9°C au levé (2° dehors), le poêle est encore tiède.
On allume, au bout d’1/2 heure il fait 15°, 1 heure il fait 18° on coupe le feu
La chaleur emmagasinée dans la masse se diffuse toute la journée, on reste dans les ~17°, s’il y a du soleil, ça monte doucement ;
Le soir vers 18, 19h on rallume le feu, le poêle est encore bien chaud donc le tirage part directement. On fait ~1h30 de chauffe et on en profite pour faire la cuisine dessus. A 21H on avoisine les 22°C on en profite pour se mettre tout nu et prendre une douche…
Les mouvements d’air : La yourte n’est pas pleinement étanche à l’air, on commence à ressentir quelques mouvements d’air quand le vent passe au delà de ~45Km/h (c’est pas tout les matins quoi)
L’humidité de l’air : Je n’ai pas de données sur le % d’humidité dans la yourte, n’ayant pas de quoi le mesurer. Ce que je peux dire c’est que notre toile est perspirante, donc laisse s’échapper une partie de l’humidité ; le poêle à bois assèche l’air ; notre plancher est isolé (ce qui évite les remontées d’humidité)… On a quand même de la condensation qui perle sur la toile intérieure quand les températures extérieures passe sous les 0°C et qu’on a pas du tout aéré dans la journée… Mais je ne sais pas trop dire pourquoi quand il fait « trop froid » ça perle et le reste du temps non…
La vue, l’ouïe : Avec 2 portes vitrées + 2 baies + le dôme zénithal et les murs en draps blancs, la yourte baigne dans la lumière, ce qui accentue la sensation de chaleur. On allume jamais la lumière en journée même s’il fait mauvais temps, tellement c’est lumineux. De plus le poêle nous laisse voir la flamme et entendre le tirage et le crépitement du bois, ce qui accentue aussi la sensation de chaleur.
En été
La température, les mouvements d’air : Dans un logement sans inertie (comme une yourte, une caravane…) il est nécessaire d’avoir une bonne circulation d’air. L’été dernier nous n’avons eu qu’une après-midi ou il ne faisait pas bon rester dans la yourte tellement il y faisait chaud. C’était une journée très chaude sans un brin d’air à l’extérieur. Les autres jours, quand l’air arrive à circuler, avec les deux portes ouvertes plus le dôme, l’air circule suffisamment pour que ça soit vivable.
L’humidité de l’air : toujours pas de données, mais aucun problème de condensation étant donné que la yourte est tout le temps ouverte l’été…
Edit 2020 : Dominique Loquais (un presque voisin) m’a prêté son « four solaire Atominique« . Les performances de sont four atomique ne sont pas comparable à celui que je présente ici. Pour vous dire au mois de Mars j’ai fais cramé un gâteau ce qui ne serait jamais arrivé dans mon petit four même en plein été… La surface de réflexion est beaucoup plus importante sur le four atomique et une foultitude de petits détails le rend plus pertinent/performant. Je vous encourage donc si vous souhaitez vous en faire un de plutôt vous diriger vers le four de Dominique (plan web, vidéo tuto, petit livret, bouquin). Mon petit four peut convenir si vous avez peut de place car son encombrement est plus faible et si vous souhaitez l’améliorer je préconise : d’ajouter 2 réflecteurs sur les côtés et de placer la trappe de visite à l’arrière et non sur le dessus pour ne pas perdre la chaleur quand on ouvre. Cette dernière modification ne permet plus la bascule d’inclinaison été/hiver détaillé plus bas mais honnêtement je ne m’en suis finalement jamais servie l’hiver (journée trop courte en ensoleillement, trop nuageuse…)
A travers ce blog, j’ai été contacté par l’association Low-tech Lab qui souhaitait réaliser un tutoriel vidéo de mon four solaire type boîte. Le Low-tech Lab est une association portée par Gold of Bengal. Gold of Bengal a pour mission la recherche, l’aide au développement et la promotion de solutions répondant à des problématiques d’intérêt général, dans le respect et la valorisation de la nature ainsi que des ressources propres à chaque territoire.
Je leur ai donc fait une liste de course et je suis allé dans leur atelier pour le réaliser. Voici le tutoriel détaillé en image :
Pas de plat en haut du four, je l’avais finalement jugé inutile dans la première version ;
Utilisation du papier aluminium à la place de l’adhésif miroir
Les plus : moins cher c’est indéniable
Les moins : pénible à poser & rend le four beaucoup plus fragile. Le moindre objet déchire le papier alu… bon après une rustine de papier alu ça se fait vite. De plus je n’ai pas encore eu de retour pour savoir si ça marche aussi bien qu’avec l’adhésif miroir, mais le soleil revient bientôt…
Attention cet article est un placement de produit discret (je viens d’acquérir 48% du capital d’actions chez le fabriquant de ce réfrigérateur).
J’ai réussi à négocier l’exclusivité de publication en France. Pour la première fois donc, voici LE réfrigérateur du 22ème siècle, le symbole du lowtech par excellence :
Les avantages de ce réfrigérateur LowTech :
Consommation électrique : 0W pour une utilisation 24h/24 ;
Bilan carbone : proche de 0 g de CO2 ;
Aucun gaz néfaste pour la santé de l’homme, la nature, les animaux (comme le Fréon utilisé dans les réfrigérateur classique) ou métaux rare n’a été utilisé pour sa fabrication ;
Coût d’acquisition faible : ~8€ sur un vide grenier ;
Installation rapide ;
Ne nécessite aucun entretien ;
État de remplissage du frigo sans ouverture de porte et sans application smartphone nécessaire ;
Les inconvénients :
Fonctionne 6 mois / 12 ;
N’est pas vendu dans les temples de la consommation en grande surface ;
J’ai installé un petit garde-manger dehors, avec un petit sur-toit en palettes + bâche pour éviter les infiltrations d’eau, plein Nord & à l’ombre pour maximiser le frais à mi-saison, en hauteur pour éviter de tenter les rongeurs… De cette façon je préserve mes batteries solaires de la décharge profonde. Pour la saison chaude nous avons un mini réfrigérateur A++ qui consomme 300Wh/j et comme l’été on est en excédent d’électricité solaire ça ne pose pas de problème.
Tout ça m’a fait prendre conscience qu’il y a peut-être un paradoxe en hiver, à dépenser beaucoup d’énergie pour réchauffer sa maison et à en dépenser encore pour refroidir une toute petite partie (le réfrigérateur). En considérant qu’il fait froid dehors on marche sur la tête non ?
Sur l’utilisation du réfrigérateur en général : le réfrigérateur est souvent trop froid pour les légumes (pour qu’ils conservent leurs propriétés et qu’ils se tiennent), il n’est pas utile de mettre les œufs aux frais, la salade se tient très bien dans un saladier recouvert d’un torchon humide et j’en passe… Donc il reste plus grand chose sinon le beurre, le pot de confiture ouvert… toutes ces petites choses supportent très bien les petites variations de température jour/nuit. Le mieux serait une cave pour beaucoup de choses (le fromage, les légumes) car la température est stable sous terre, mais bon faut creuser et c’est fatiguant 🙂 Ceci étant dit, si vous mangez (encore) de la viande, effectivement le réfrigérateur et sa température (plus) constante sont nécessaires.
Note : Dans ma région, le gel est très rare. Mais si vous êtes fréquemment exposé à des gelées, vous pouvez toujours isoler le garde-manger…
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
J’avais des plaques de lièges de reste de l’isolation du plancher de la yourte, le liège ayant des qualités thermiques et mécaniques (pas d’écrasement), j’en ai posé une au sol et j’ai récupéré une plaque d’un alliage étrange de 15mm d’épaisseur… ça va avoir le mérite d’ajouter de la masse et de répartir un peu plus la charge sur le plancher
Petit support pour soulager l’évacuation
La yourte, c’est souple, quand le dôme bouge, le tuyaux d’évacuation aussi, j’ai pris les devants en faisant un petit support pour que le tuyau d’évacuation des fumées qui sort du poêle ne soit pas trop sollicité.
Petit moule en carton
Le démoulage
Le support en place
Scellement au mortier
Le poêlito a été déplacé de son lieu de construction à la yourte, le déménagement n’a pas été de tout repos :
Mais celui-ci étant fait, il restait à sceller la cloche et le tuyau d’alimentation. Aucun rôle structurel, c’est juste pour éviter que le sable ne fuit par les espaces entre les ailettes.
Mortier de terre : c’est simple c’est de la terre argileuse (qui colle) et du sable en proportions variables. Généralement 1 argile pour 3 à 5 sable, avec ce qu’il faut d’eau pour en faire des boules qui se tiennent et qui collent. Si pour un enduit ou de la maçonnerie il vaut mieux s’assurer d’avoir les proportions idéales, ici ça n’a aucune importance ! Alors ne te prends pas la tête sur les dosages 😉
Donc je ne me suis pas pris la tête. Lors du montage du sous lambourdage, j’avais trouvé une petite veine d’argile que j’ai réussi à localiser de nouveau.
La veine d’argile
Test du boudin, ça craque pas, c’est de l’argile
On mélange donc avec du sable
Pour bien plaquer les ailettes j’ai mis du poids (et pour que ça bouge pas durant l’application)
On applique
Le séchage
Pour en savoir plus sur les tests de base pour déterminer la teneur en argile de votre terre c’est par ici.
Remplissage de sable
Le poêlito a une masse (inertie) semi-démontable, la partie haute du bidon est à remplir de sable et à vider quand on déménage (c’est là sa force). J’ai donc rempli le mien avec du sable et ajouté la tresse minérale (joint de porte d’insert) autour de la cloche.
Début du remplissage sable
Fin avec la tresse minérale
Contemplation
Voilà des petites photos du (gros) bébé terminé / installé pour l’hiver :
Première flambée
Première flambée après la fin de l’installation ou vous pourrez admirer le rendu de la flamme sur la plaque vitro céramique :
Petit mot sur le bois
Le poêlito, comme tout poêle, consomme du bois sec. Dans une yourte il n’est pas nécessaire de mettre de grosses bûches de chaînes centenaires pour avoir bien (trop ?) chaud. De la palette ou du petit bois convient très bien. Personnellement, j’ai récupéré du bois sec à droite à gauche et coupé du bois mort, mais il ne rentrait pas dans le poêlito (car trop gros). J’avais beaucoup de travail pour ce qui était de fendre le bois. Le merlin j’ai essayer et pifffiiiouuu c’était pénible et fastidieux. Du coup je me suis payé un Smart-Splitter, et là je dois dire que c’était limite du plaisir (toutes proportions gardées) de fendre du bois. Avec cet engin, il est très facile de faire « des allumettes » parfaites pour le poêlito.
Aller, une petite vidéo pour vous montrer l’engin :
Note : la vidéo est ce qu’elle est… et je précise que je n’ai aucune action dans l’entreprise qui fabrique cet outil.
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