Notre paillourte a fait l’objet d’un article dans un hors série de la revue la maison écologique. Et comme la presse Française est pas en grande forme je me permets de vous le conseiller ;-). D’autant que Gwendal (l’auteur de l’article) est doué, c’est bien écrit et ça reflète fidèlement ce qu’on s’est dit.
Retrouvez cet article dans le Hors-série n°13 : A-t-on vraiment besoin de logements si grands ?
Je vous laisse découvrir l’article et vous fait profiter des superbes photos de la paillourte (prise en février 2020, par Gwendal pour l’article de la maison écologique) :
En 2018 : ~4 mois de chantier participatif avec ~90 personnes différentes qui sont passé sur le chantier durant ce temps
En 2019 : ~2 semaines de chantier participatif et une petite dizaine de nouveau participants (en plus des anciens qui sont repassé…)
~100 personnes sont passées donner de leur temps pour apprendre/échanger sur notre chantier MERCI A VOUS !
Dans les grandes lignes, j’ai estimé à plus de 411 jour-homme le temps de travail en chantier participatif. A ça j’ajoute notre temps hors chantier participatif à préparer/tester les techniques/faire des trucs qui ne ce fond pas en groupe, j’estime ça à 270 jour-homme. Sans parler du temps de lecture, de formation, de préparation, de récup’ des matériaux… c’est inestimable et pour donner une louche on va mettre aussi 270 jour-homme. Ce qui nous fait un total de 951 jour-homme de travail pour cette paillourte. c’est vertigineux mais ça doit pas être loin de la vérité, ça vous donne une idée de ce qui vous attends avant de vous lancer… 😉
Bilan financier
Sans grosse surprise, on a pas acheté grand chose de plus qu’au dernier bilan, donc on reste autour des ~17 000€ (juste la maison de ~40m² habitable) et je le répète, j’ai certainement oublié plein de petites choses, mais l’essentiel est là, j’ai pas non plus poussé le vice à garder les tickets d’essence quand on faisait les courses matériaux… hein…
Beaucoup de questions autour du permis de construire :
« Est-ce que tu as fait une demande de permis de construire ? »
Oui, la paillourte est déclarée, elle est en zone constructible, donc cadastrée et tout le bazar…
« C’est conforme à la RT2012 » (RE2020)
Oui et non. La réglementation thermique en vigueur pour les bâtiments neufs au moment de ma construction est bien la RT2012. Cependant depuis le 1er janvier 2015, les bâtiments <50m² n’y sont plus soumis. Ils sont soumis à la RT Bâtiment (source) dont voici le texte. C’est une réglementation beaucoup plus souple, sans contrôle obligatoire payant (le test d’infiltrométrie en l’occurrence, donc pas d’obligation d’étanchéité à l’air parfaite), chauffage au bois possible car pas non plus d’étude thermique obligatoire payante… Du coup notre paillourte fait 49,5m² au nu du mur extérieur (ce qui ne fait plus que ~40m² intérieur avec l’épaisseur des murs en paille).
Mise à jour 2023 : Depuis la RE2020 est en vigueur, mais il est toujours possible d’avoir une déclaration (pas d’étude/calcul) sous les 50m2. (source). Certaine exigence de construction demeure tout de même (minimum d’isolation par exemple…) et il faut une attestation pour le permis qu’on peut générer gratuitement par ici.
« Est-ce que tu as eu des difficultés à l’avoir ? La mairie n’a pas été trop pénible ? »
Pas de difficulté. Avant d’acheter et d’envisager la paillourte j’avais éplucher le PLU de ma commune et j’avais rencontré la chargée de l’urbanisme pour lui parler du projet, voir si j’avais rien oublié dans le PLU…
Le PLU s’intéresse à l’aspect esthétique / extérieur uniquement. Du coup, inutile de parler de paille ou terre… Dans tous les cas, il y a, je pense, extrêmement rarement des contraintes de forme (rond, carré, rectangle…). Les points bloquants pourraient être :
Des restrictions sur la toiture : par exemple obligation de couvrir en tuile dans certain village typique… Mais depuis la loi grenelle 2, il est interdit d’interdire tout dispositif « favorisant la retenu des eau pluviales » (Inscrit dans le code de l’ubanisme L111-16, article R111-23 (source)
Des restrictions sur la couleur des murs : Toutes les maisons doivent avoir les murs blancs… ça va ajouter un sur-coût mais il n’est pas impossible de teinter l’enduit extérieur avec des pigments d’ocre, ou de faire un lait de chaux (même si ça peut être dommage parce que la couleur de la terre c’est tellement beau…).
Mes propos deviennent caduques si le terrain se trouve hors zone constructible ou près d’un monument protégé. Il y a un paquet d’églises en France, faut pas trop s’en approcher sinon il y a les architectes des bâtiments de France qui étudient aussi le sujet et leur regard est plus « personnel » que l’interprétation d’un texte…
« Est-ce que tu peux me transmettre les documents donnés pour le permis ? Ça serait vraiment une super base pour faire la notre sans être obligé de faire appel à un architecte. »
Pour une maison de moins de 150m² il n’est pas obligatoire d’avoir recours à un architecte. C’est moi qui ai rédigé le permis de construire, fait les plans, etc… C’est du boulot, du gros boulot même, mais le faire soit même c’est une grosse économie.
Voici le dossier de permis de construire avec PCMI1, 2, 3, 4, 5, 6, 8 :
Mais ça ne va avancer personne… Les permis sont très « personnalisés » en fonction de là où on est en France, du PLU, de la zone de construction sur le cadastre. Tout ça fait varier le nombre de pièces à fournir. Les contraintes esthétiques, combien de portes, de fenêtres vous voulez… bref ça sert à rien de copier, ça sera différent. Mais je vous le mets quand même pour avoir une idée….
Combien ça coûte une paillourte ?
Je ne sais pas pour « les paillourtes » (il doit y avoir autant de paillourtes différentes que de constructeurs), mais pour la mienne, je sais le dire : le détail est sur cette page : Bilan humain/financier
Tu es du métier ?
Non du tout, j’ai une formation en électronique/informatique. Par contre, je ne me suis pas lancé comme ça. J’ai fais BEAUCOUP de chantiers participatifs (pendant un temps, je ne faisais quasiment que ça de mon temps libre/mes vacances…). J’ai suivi des petits modules de formation/stage par ici ou par là, j’ai lu beaucoup de livres, rencontré des auto-constructeurs qui avaient un projet similaire pour avoir des retours d’expériences sur leur vécu… Bref ça ne s’improvise tout de même pas.
T’as pas peur que ça brûle une maison en paille ?
Avez-vous déjà essayé de mettre le feu à un annuaire téléphonique ? C’est très difficile, parce qu’il n’y a pas d’oxygène entre les pages. Et bien c’est pareil avec la paille en bottes (utilisée dans la construction ici). C’est de la paille compressée au même titre que les pages de l’annuaire, la paille se consume donc très doucement.
Une vidéo ou des pompiers mettent le feu à une maison en paille terminera de vous convaincre :
T’as pas peur que les rongeurs mangent toute la paille ?
Les rongeurs mangent les céréales, pas les brins de paille. Les céréales ont été moissonnées avant la mise en botte, il n’y a donc normalement plus (ou quasi) à manger pour les rongeurs. Ceci étant, ils peuvent vouloir venir se mettre au chaud l’hiver (comme dans tout les isolants), il faut donc soigner les enduits et les faire d’au minimum 3, 4 cm pour éviter les intrusions.
On s’est fait un lit mezzanine avec les restes de voliges (pour le plancher) et les restes de poteaux de charpente. On l’a faite un peu plus grande qu’une mezzanine classique pour pouvoir mettre du rangement en haut. En dessous de la mezzanine il y a la chambre de « la petite ». Cette chambre d’enfant est cloisonnée en torchis, parce que c’est phoniquement pertinent et c’est pas cher (gratuit ?). Même s’il est prévu une large porte pour apporter un maximum de lumière, j’ai prévu un éclairage LED en 4 points (4 coins) avec variateur de puissance pour un maximum de confort lumineux.
La structure en bois
Avant de faire notre dalle terre, j’ai coulé des plots de 40 x 40 x 20cm de haut aux emplacements des poteaux qui constituent la structure du lit. J’ai fait des coffrages (perdus) remplis de 2 vol de caillou, 1 sable, 1 chaux NHL5.
J’ai ensuite fait ma structure bois avec les chutes de la charpente pour le bois rond, les voliges en douglas (22mm) pour le « plancher » de la mezzanine, et j’ai acheté du 4×20 pour le tour du lit.
Le tour est assemblé avec les poteaux grâce à des tourillons + des équerres (qui seront noyées dans l’enduit).
Pour le plancher, une longue volige en 33mm assemblée sur deux petites de 22 font une travée centrale (mes chutes de voliges en 22 n’était pas suffisamment longues pour aller de bout en bout…).
J’ai coulé un peu de mortier autour des poteaux pour qu’ils ne bougent pas en attendant la dalle de finition.
Pose des poteaux
Présentation du 1er tour de lit
Gabarit de perçage pour l’emplacement des tourillons
Assemblé avec des tourillons
+ une équerre
1er tour de lit posé !
La traverse posée sur des équerres (j’avais pas trop de place en dessous…)
La 2ème volige assemblée sur la traverse
Des tasseaux en périphérie pour porter le plancher
Pose du plancher
Vue du dessous
Et voilà le travail !
Pointes pour que le mortier « s’accroche »
Mortier chaux coulé pour éviter que ça bouge en attendant la dalle
Le support a été réalisé en bambou fendu. Parce que le bambou il y en a pas mal autour de nous, il n’y a qu’à se pencher, c’est gratuit. J’ai utilisé un vieux ciseau à bois pour fendre les bambous. Le bambou vient se glisser dans des trous percés dans les poteaux du lit. J’ai ajouté une « tresse » verticale pour apporter un peu de raideur à l’ensemble.
Les bambous
Après découpe, je les fends en 4
Avec un vieux ciseau à bois ça le fait tout seul !
1er test, je fais des trous à la perceuse de part et d’autre
Puis entrés en force, ils trouvent leur place
C’est pas propre, mais ça sera noyé dans l’enduit…
Les interrupteurs
Le tressage pour une grande cloison (donner de la raideur)
A noter que si vous faites des murs extérieurs, il est conseillé de faire un support en bois ayant une bonne tenue à la putréfaction…
Les mèches / torches
Il faut commencer par faire une barbotine un peu liquide mais pas trop (crémeuse). On place une poignée de barbotine dans une gamate, on attrape un peu de paille (les brins tous dans le même sens) qu’on vient imprégner de barbotine. Ensuite on forme la torche en la pressant / en l’entortillant comme pour l’essorer.
On enroule la torche autour du bambou : par le dessus et on vient la tourner en dessous. On commence de bas en haut et on tâche de serrer les torches au maximum les unes des autres.
Début de mur
Les torches
Le murs avancent
Et voilà, c’est terminé
ça sèche… Doucement…
Reste plus qu’a enduire avec l’enduit terre de finition
L’enduit de finition a été détaillé dans un article dédié. Une fine couche d’enduit de corps a été posée pour aplanir le mur et faciliter la pose de l’enduit de finition.
La porte
La porte a été faite en Tripli parce que même si ça coûte cher, c’est des jolies plaques de bois – et là elles se voient bien – donc on a lâché un billet.
J’ai aussi acheté le système de rails coulissants (30€ l’unité – suspendu par le haut avec un guide en bas). Le truc qui est pénible, c’est de faire la rainure dans le bois en bas quand on est pas dans un atelier de menuiserie… En gros je me suis débrouillé avec l’épaisseur de la lame de scie circulaire mais c’était pas très sécur…
Avec enduit de finition et peinture à l’argile, ça donne ça
Aménagement / Rangement…
J’ai fait un escalier avec les chutes de voliges en douglas de 33mm qui me restaient du toit. J’ai fait un escalier double pente pour pas encombrer la porte d’entrée (c’était pénible à faire mais ça fait chouette) et des tiroirs à chaque niveau (pas 1 seul angle droit, et pas 2 tiroirs identiques… pfff le temps passé je vous raconte pas…).
L’escalier en place
Les fonds de tiroirs
la façade
Le dernier étage, l’assemblage de planche avec tourillons pour faire le couvercle du coffre
Le coffre
Des étagères pour ranger des objets, plein d’objets !!!
Petit rangement sous l’escalier (sous le coffre)
Une étagère de l’autre côté
En haut de la mezzanine des étagères avec des chutes de lisse basse
Petite z’images de notre maison ~1 an et 1 mois après le début du de chantier… Et bien nous sommes en train d’emménager ! 🙂
En vidéo :
En image :
De l’exterieurVue panoramiqueLa cuisineLa chambre de notre louloutteL’intérieur de la chambreLe lit mezzanineVue depuis le lit mezzanineLe clocheton vue du dessous
J’ai des articles en retard sur le lit mezzanine, la cuisine… ça viendra…
Merci encore à toutes les personnes qui on contribué de prêt ou de loin à notre petit cocon tout rond…
Les enduits de corps étant secs, on attaque les enduits de finition.
Pour l’intérieur comme pour l’extérieur nous avons un enduit de finition d’1cm d’épaisseur. Pour un enduit d’1cm, selon une règle de maçon, il ne faut pas que la charge la plus grosse excède 1/3 de l’épaisseur de l’enduit. Donc ici la charge la plus grosse devait être de ~3 à 4 mm maxi. Les implications :
Tamiser la terre à 0-3 et là c’est toute une histoire, compter entre 1,5 et 4heure de travail (dépend de celui qui le fait) pour ~7,5L de terre à tamiser à 0-3. Pour notre petite maison ça a été ~2 semaines de préparation…
Trouver du sable 0-2 (c’est plus fin, ça fait de suite plus joli)
Trouver de la paillette (paille hachée très très fin). On a pas réussi à obtenir un truc suffisamment fin avec la tondeuse / le rotofil… Donc on l’a acheté. Au final on a eu besoin d’1/2 m3 pour tous les enduits intérieur/extérieur. Mais ça n’a pas été simple à trouver. C’est utilisé dans l’agriculture pour les logettes des bovins. La notre vient d’Il-et-Vilaine. Merci Charlène.
Comme pour les enduits de corps, plusieurs tests on été faits afin de trouver le bon mélange avec notre terre (qui ne fissure pas trop, qui ne poudre trop…). Attention à bien faire des tests de 1m x 1m, on s’est fait avoir avec un test plus petit, ça semblait ok mais en plus grand ça tire pas de la même façon… Nous on a fait un bout de mur test carrément après les petits tests.
Juste avant de commencer les enduits, on oublie pas de bien mouiller le mur pour l’accroche.
La terre « brute »La terre à tremperLe poste de tamisage…Et on enquille de la poubelle……Toujours des poubelles……Beaucoup de poubelles…Les tests d’enduits de finitions avec les tests de peintures à l’argileEncore des tests
Enduits de finition intérieur
Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :
5 volumes de terre tamisée à 0-2
1 volume de paillettes (paille hachée très fin)
1 volume de sable 0-4
De l’eau
A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…
L’application s’est faite à la truelle. L’enduit à ensuite été resserré à la lisseuse / au platoir.
Go pour l’enduitLissé avec soin pour l’arrondi…ça avance…c’est beau 🙂Les finitions du haut du mur : se font au cutter…On distingue pour l’instant bien les jonctions jour 1 / jour 2… mais ça va s’estomperMilieu de séchageLà c’est sec
On avait tellement peur que sa poudre que là il a été clairement trop chargé en liant, du coup il a fallu passer plusieurs heures à resserrer le mur à la lisseuse, car il y avait plein de micro fissures. C’est pas dramatique pour l’enduit intérieur parce qu’il est en terre et qu’il n’y a pas de chaux, ça reste souple longtemps, on a le temps de repasser pour resserré… Mais pour l’enduit extérieur (avec chaux), on va être plus vigilant parce qu’on pourra pas resserrer….
Merci à Bérangère, Emmanuelle, Emmanuel, Japy, Juan, Mijo, Véronique, Sarah, Olivier, Anne-Laure, Noëlla, Audrey, Martin, Robin, Nathan, pour leur aide à ce bel ouvrage !
Au sol dans la paillourte nous devions faire une dalle terre crue partout en finition. On a un peu changé notre fusil d’épaule. On a décidé de mettre un peu de terre cuite (cette fois) dans la partie cuisine car plus robuste aux chocs / poinçonnage / tâches..
Nous avons trouvé nos tomettes pas loin de chez nous, chez un petit artisan qui partait à la retraite mais qui n’avait pas trouvé repreneur (tristesse tout ce savoir-faire qui disparait…). On lui a racheté un fond de stock déclassé. Il nous les a fait à vraiment pas cher (8€/m² – en magasin c’est ~20€/m², et ça peut monter à 60…) mais il y avait du tri à faire (certaines faïencées…).
Sauf qu’au départ, vu qu’on avait pas prévu ça, on avait laissé seulement 3cm d’épaisseur au sol pour la dalle terre de finition. 3cm, sachant que les tomettes font 2cm d’épaisseur, ça laisse plus grand chose pour une pose « classique » sur mortier. C’est pour ça qu’on s’est orienté sur une pose sur lit de sable, à l’ancienne. Les anciens les collaient au plus près les unes des autres (quasi pas de joint), ne remplissaient pas le joint (le temps et la poussière s’en chargeaient…). Nous allons les coller au plus près les unes des autres mais nous allons remplir le joint pour des raisons d’hygiène.
Il faut commencer par faire tremper les tomettes toute la nuit. De là on a fait notre lit de chaux-sable (plutôt sec, pas à l’état de mortier). N’ayant pas très épais on a fait un mélange dense en chaux : 5 volumes de sable pour 2 de chaux (NHL). A noter qu’il s’agit de sable 0-2mm. Indispensable pour nous avec si peu d’épaisseur. (entre 8mm et 1,5cm de lit chaux sable)
Pour la pose, dans l’ordre :
Mouiller le sol
Poser un lit de sable-chaux à -20mm (épaisseur de la tomette) + ~3mm du niveau souhaité histoire d’avoir de quoi « tapoter » pour mette tout bien de niveau
Arroser (sans détremper)
Saupoudrer de chaux
Arroser encore un peu
Pose de la tomette (trempée), mise à niveau avec ses copines (avec un marteau caoutchouc de carreleur et une cale de bois)
Et on recommence…. encore et encore
Les tomettes trempent
Pose d’un cordeau pour délimiter la zone de pose et partir droit
Réservation pour le paillasson
On pose le lit du mélange chaux-sable
On l’arrose
On saupoudre de chaux, on arrose
Et on pose les tomettes trempées
Fin du jour 1
Fin du jour 2
Fin du jour 3
La réservation pour le paillasson
Les petites découpes (faites à la meuleuse, disque diamant)
On y a passé 3 jour à 2 pour 15m², mais c’était des grosses journées (9h-23h).
On a choisi de poser la deuxième rangée en la décalant d’1/3 de la largeur d’une tomette par rapport à la première, et ainsi de suite. Ça permet d’être moins rigoureux qu’en damier, d’autant plus qu’il n’y a pas 2 tommettes exactement identiques (ça peut varier de 1cm, mais 1cm + 1cm.. sur la longueur ça fait du monde…). Pour les découpes périphériques, ça c’est fait à la meuleuse, disque diamant, ça se coupe hyper bien. C’est bien de faire les découpes dehors parce que ça fait un maximum de poussière !
Il faut bien attendre 48H avant de pouvoir marcher dessus et faire les joints.
Les joints
Avant d’attaquer les joints du lait entier est passé sur les tomettes afin d’éviter que la laitance de la chaux n’accroche sur celle-ci. Il faut le faire juste avant, histoire que la tomette n’est pas le temps de tout boire en profondeur.
Les joints sont faits avec le même mélange chaux-sable à 40% : (5 volumes de sable 0-2 pour 2 de chaux). Le mélange est étalé au sol puis on verse beaucoup d’eau (~2L/m²) et on étale… Il faut ensuite rincer plusieurs fois (3 eaux de rinçage -propres- et la dernière au moins avec du vinaigre blanc pour supprimer le voile de chaux).
Le lait entier
Passé à l’éponge sur les tomettes
Le mélange chaux-sable étalé et mouillé
A faire pénétrer dans les joints
Et voilà le (beau) travail !
L’eau qui remonte un peu par capillarité sur la plainte en chaux
Ensuite il faut attendre 3 semaines que tout soit bien sec pour appliquer le traitement de surface.
Il y aura un traitement de surface mais ça sera l’objet d’un futur article…
Le premier retour : c’est frais depuis ~1 mois et ça tient le coup :-). On a bien abîmé certaines tomettes parce qu’on utilisait une planche pour tapoter dessus avec un maillet en caoutchouc (pour les mettre de niveau) et vu qu’il y avait du sable partout, il y en avait parfois sous la planche, donc certaines tomettes sont « piquetées » de petits grains de sable. On s’en est aperçu après avoir fait les joints, parce que la chaux restait dans ces petits points de sable :-/. Tant pis, ça lui donne un aspect vieilli, on à l’impression qu’elle a déjà vécu 10 ans…
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