Descente de charge du toit

En construction « paille porteuse » (aussi appelée technique Nebraska), il est courant qu’après montage de la charpente, le murs de paille se tassent, c’est attendu. Il faut que le tassement ait opéré avant d’enduire les murs, pour éviter de faire porter toute la charge du toit aux enduits en question, même s’ils sont capables de compenser une charge ponctuelle (exemple : neige humide)

Il est courant en paille porteuse de pré-compresser le mur avec des sangles de camion, ça permet de pouvoir enduire les murs plus rapidement. De notre côté on a préféré attendre. Attendre que le mur se tasse naturellement en mettant le toit en charge. On a donc monté la charpente puis tout le complexe nécessaire à la végétalisation du toit (EPDM, géotextile, tuile, terre…) et enfin on a attendu la pluie (une bonne nuit à 30mm) pour que la terre, la tuile s’imprègnent d’eau, pour avoir notre « charge max « . Bien sûr il est possible que le toit encaisse une charge supplémentaire quand il y aura de la neige, mais par chez moi, si c’est 2 jours tout les 4 ans c’est bien le max, et ça tient pas longtemps… Les enduits pourront compenser…

J’ai pris des mesures à différents moment sur l’évolution voilà ce que ça donne :

Tableau de descente de charge

On observe un tassement de ~9% (soit ~20cm) qui a été progressif Tout au long de la mise en charge du toit.

Pour rappel : nos bottes sont compressé à 101kg/m3. qu’il n’y a pas de lisse haute et que les bottes sont posé à champs…

J’ai observé des déformations du mur à certains endroits depuis cette mise en charge, ça fait « la bulle » vers l’extérieur. Cela nous fait gagner de l’espace et bon, pour l’instant ça tient le coup (je vais surveiller ça quand même…).

Chantier lisse basse

La lisse basse est constituée de contreplaqué marine 22mm sur 2 étages, en quinconce. La lisse sera fixée au sous bassement à l’aide de goujons (inox). Les goujons sont fixés dans les joints entre les blocs ponce, étant donné que ceux-ci sont creux. Entre le sous bassement et la lisse, il y a une bande d’arase (pour éviter toute remontée capillaire) ainsi qu’une compribande (~bande de mousse) pour compenser les irrégularités du sous bassement, ça évite les courants d’air 🙂

La marche que nous avons suivie :

  1. Assemblage des ‘lunes’ de contreplaqué au dessus du sous bassement en poncebloc, histoire de suivre celui-ci. Elles sont posées sur 2 étages, en quinconce, vissées (inox 4*40) et collées (colle à bois) entre elles. Les vis sont mises sous la lisse pour éviter autant que faire se peut le contact avec la paille (point de rosée)
  2. On perce la lisse (trou + chapelle) au niveau des joints de béton
  3. On retire la lisse
  4. On pose notre bande d’arase découpée en trapèze (j’ai du scotch pour faciliter la pose)
  5. On place la compribande
  6. On met les goujons, un petit joint de silicone autour (c’est peut être du zèle mais dans ma tête ça confirme l’étanchéité de la bande d’arase)
  7. On replace la lisse, on sert les goujons
  8. Bonus : casser le filetage du goujon avec une pointe pour éviter qu’ils ne se dévisse + un petit coup de silicone sur les têtes en inox (toujours pour le point de rosée)
  9. Apéro ! (c’est plus vite écrit que ça n’a été fait…)

Temps passé : découpe des « lunes » 1 jour-homme + 3,5 jour-homme pour la pose

A l’arrachement, le joint de béton isolant (pierre ponce) c’est pas foufou… Juste au serrage je penses que je pouvais quasi sortir un goujon sur trois mais bon c’est pas fait pour l’arrachement, c’est plutôt fait pour les déformations horizontales (glissements), donc ça va tenir la route. Et vu le nombre que j’ai mis (un tout les 45cm, à chaque joint), ça devrait tenir.

Merci Sergio pour ton aide sur ce petit chantier 🙂

Hérisson, isolation du sol, ventilation

Sous notre dalle (qui sera en béton de terre coulée), nous avons choisi de faire un hérisson isolé.

Selon Wikipédia, un hérisson :

En construction, un hérisson est une couche de moellons placés sur chant, ou de pierres concassées ou roulées sur une épaisseur avoisinant les 25 cm, posé sur un sol en terre battue recouvert d’un centimètre de chaux hydraulique.

Il sert d’assise à une dalle sur terre-plein.

Il sert également à bloquer les remontées d’humidité, en remplacement d’un vide sanitaire.

On appelle cette technique « hérisson » parce que les pierres sont dressées à la verticale un peu comme les piquants d’un hérisson. Les vides entre les pierres, le faible nombre de points de contact entre elles fait que l’eau, s’il y en a un peu sous la maison, ne peut pas remonter par capillarité

Ventilation

Ce hérisson est ventilé par un drain d’air. Il y aura une entrée basse et une sortie haute, noire, pour favoriser le tirage naturel. Le drain d’air permet d’éviter les remontées capillaires dans les murs. Il libère les soubassements d’un excès d’humidité. Le drain d’air doit être placé largement au dessus du drain d’eau afin qu’il ne devienne un drain d’eau. Le drain d’air doit se trouver sous la couche isolante (sinon c’est comme si on avait pas isolé…) Il existe une très bonne documentation sur le drainage air/eau sur le site d’alliance4. Des baissières seront installées en amont de la maison afin de canaliser le ruissellement des eaux (l’eau venant des champs situés en amont).

Des petits schémas :

La mise en œuvre du drain d’air  :

Ce drainage d’air limiterait aussi le risque de gaz Radon dans l’habitat (valable dans les zone à risque).

Isolation

Ce hérisson sera aussi isolé avant de poser la dalle. Pour ceux qui doutent de la pertinence d’isoler le sol en pensant que c’est bien de profiter de l’inertie de la terre : oui c’est vrai, mais ça se fait pas comme ça, il faut mettre beaucoup d’isolation en profondeur sur la périphérie pour que ça fonctionne (du détail dans cette discussion), c’est pas simple. Et après avoir discuté avec des gens qui n’avaient pas mis d’isolation du tout au sol, ils m’ont avoué que c’était peu confortable l’hiver…

Pour faire un hérisson et l’isoler, la méthode la plus conventionnelle, c’est : cailloux + polystyrène. La méthode plus conventionnelle avec des matériaux moins cacaboudin, c’est cailloux + liège ou dalle chaux chanvre.

De notre côté nous avons choisi de le faire en Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Il a l’avantage d’être drainant, non capillaire et isolant. Du coup ça m’évite d’avoir à mettre des cailloux + du liège, et économiquement je m’y retrouve… Le Misapor arrive de Suisse, le liège du Portugal, là encore niveau bilan carbone, ça doit être kiff kiff bourricot…

Pour le comparatif prix Misapor VS Cailloux + liège:

  • Prix Misapor  (40m² x ~0,30 d’épaisseur) = ~1 400 € pour un R > 3
  • Prix Cailloux + panneaux liège 12cm R de 3 : (43,7€ * 50m² = ~1700€ pour le liège) + 60€ de gravier…

La mise en œuvre en est très simple, on balance le misapor, on dame, c’est fait. En plus c’est beaucoup plus léger que le cailloux (~200Kg/m3) donc à brasser, c’est plus chouette.

Pour remplir nos 40m² sur ~30cm il nous en a fallu 12m3. On l’a acheté en big bag de 2m3 et on a été chercher ça avec une petite benne qu’on a louée (c’était bien moins cher qu’un transporteur) :

On a loué une petite plaque vibrante 30€ la journée à un maçon, et voilà le travail. Reste plus qu’à faire la dalle en terre mais ça, c’est une autre histoire et ça sera plus tard…

Rond VS carré : 11% d’économie de matériaux en construisant du rond

Oui, construire en rond, c’est pas seulement beau (de mon point de vue), c’est pas seulement harmonieux (pareil), ça semble aussi plus économique/écologique.

La démonstration mathématique

Pour le vérifier, on cherche à définir les périmètres respectifs d’un carré et d’un cercle de même surface.

Prenons une surface de 100m².

Voici une formule pour trouver le périmètre d’un carré avec sa surface : P = 4 √x (où x est la surface).
Dans notre cas, P = 4 √ 100 = 40m

Voici une formule pour trouver le périmètre d’un cercle avec sa surface : P = 2 π √( x/π ) (où x est la surface).
Dans notre cas P = 2 π √( 100/π ) = 35,45m

Construire en rond fait économiser 11% de matériaux.

Petit tableau avec différentes surfaces :

Source du document au format ODS

Alors quoi, les animaux et les peuples qui construisent en rond (nid, terrier, tipi, igloo, yourte, grotte, case…) ont (in)consciemment compris ça et pas nous ?

Cela veut aussi dire qu’il y a moins de déperdition thermique sur un bâtiment rond que sur un bâtiment carré (à surface égale) vue qu’il y a moins de surface de mur en contact avec l’extérieur… Cela veut donc dire économie de chauffage pour le rond (théorique bien sûr et c’est en comparant 2 bâtiments à performance énergétique identique)

Le bémol

Le bémol c’est qu’on vit dans un univers carré, les industriels produisent du carré, des parallélépipèdes. Donc a moins d’optimiser, d’utiliser au maximum des matériaux qu’on peut contraindre à faire du rond (bambou, paille…) ou qu’on peut façonner (la terre) il y a de la perte quand on fait un rond avec du carré. Par exemple, mon plancher de yourte est constitué de lames de parquet rectangle : quand on coupe le rond, ça fait un peu de perte… Par contre, les murs en paille enduits de terre forment un rond parfait, sans perte (la botte de paille étant « souple », elle se contraint à la courbe).

Spéciale dédicace à Nico et Juliette 😉 qui m’ont donné ce tuyau. Merci à Marion pour les calculs mathématiques.

Détails de la/ma paillourte – le toit

Edit 08/2018 : Suite à quelques difficultés de mise en pratique notre toiture ne ressemble plus à ça, notamment pour la lame d’air, les détails :

Je ne vais pas ici m’étaler sur la charpente réciproque, je vais détailler ce qu’il va y avoir au dessus de celle-ci, sur le toit végétalisé.

Un très bon site qui nous a bien inspiré (notamment pour l’usage de la tuile) : http://www.valleeducousin.fr/spip.php?article360

Nos couches en partant du haut et en allant vers le bas :

  • Végétation (Sedums)
  • Terre (~1cm)
  • Tuile concassée (~4cm) joue un rôle drainant et, poreuse, elle garde de l’eau et la restitue plus tard…
  • Géotextile anti-poinçonnage
  • EPDM 1,5mm
  • Lame d’aire : tuyau perforé de 5cm de diamètre (drain agricole)
  • Bottes de paille
  • Pare vapeur (l’EPDM n’étant pas perspirant, il ne faut pas que la vapeur traverse la paille et s’y arrête…)
  • Voliges en douglas
  • Charpente réciproque en châtaigner

Edit : La nouvelle version de ce schéma (la version « en place ») ce trouve ici

La ventilation sous toiture est indispensable au bon vieillissement de la botte de paille. Une lame d’aire continue est largement préférable mais complexe à mettre en œuvre. Ici nous allons faire un chemin de drain agricole 50mm perforé qui part du bas (sous le débord de toit), qui rejoint un collecteur en haut du toit (tuyaux 100) pour terminer dans une cheminée (noir de préférence pour favoriser l’effet tirage avec la montée en température tu tuyau).

La gouttière est constituée d’un drain agricole enroulé d’un géotextile qui filtre les impuretés de la terre, et qui est lui même entouré de gravier drainant. Dans les points bas de la charpente on placera les descentes d’eaux pluviales.

Voilà des photos inspirantes de réalisations existantes :

Au passage, un super calculateur  : https://www.ubakus.de/ Tout n’est pas traduit en Français mais une grande partie et c’est vraiment chouette pour calculer le confort d’été (déphasage), l’humidité, besoin en chaleur de l’hiver et plein d’autres trucs que je comprends pas…Voici le résultat pour le toit de la paillourte. Cela m’a apprit exemple que sans lame d’air, il y avait de l’eau dans la paille… Pas cool, on vas donc s’appliquer à bien mettre en œuvre la lame d’aire.

C’est complexe !

Oui et non, pour couvrir ce type de charpente je ne vois pas ce qui pourrait l’être moins. Globalement pour couvrir une toiture conique c’est pas simple…

Chantier fondation à l’ancienne

Suite à mon article et les commentaires de Thierry, j’ai un peu revu la préparation du chantier.

Un petit engin est venu nous faire la tranchée. Petit problème, c’était de la terre rajoutée – donc pas trop compactée – du coup ça s’éboulait au fur et à mesure qu’il creusait. J’ai donc pris le parti de lui faire creuser plus petit (avec un godet de 40) et on a fini à la bêche.

Entre temps, il est tombé des trombes d’eau. Du coup, on a commencé par assécher la tranchée avec de la chaux vive avant de la compacter au pisoir, car comme il est dit sur chaux.durable.com :

La chaux vive permet en effet d’assécher très rapidement des sols détrempés, d’abord par hydratation de la chaux pour son extinction et simultanément par évaporation. La réaction d’extinction est exothermique et dégage beaucoup de chaleur, qui contribue à assécher le sol.

Au-delà de cette première réaction immédiate, la chaux se mélange aux argiles du sol et il y a floculation, c’est-à-dire que la chaux agit comme liant avec les particules argileuses et les agrège ensemble. Le sol devient beaucoup plus meuble. Il suffit ensuite de le compacter avec un engin lourd pour avoir un support ferme.

Pour notre béton de chaux, voilà la recette mélangée à la bétonnière :

  • 1 volume de chaux NHL5
  • 1,5 volume de sable 0-4
  • 2 volumes de gravier (nous on avait 1 volume de 6-10 et un volume de 11-22 parce c’est ce qu’on a trouvé à la carrière près de chez nous)
  • De l’eau jusqu’à ce que ce soit beau…

Des petits trucs bon à savoir, (merci Thierry) :

  • L’eau augmente l’ouvrabilité mais diminue la résistance
  • La quantité de liant augmente l’ouvrabilité et augmente la résistance
  • L’augmentation de la classe du liant n’influe pas l’ouvrabilité, mais augmente la résistance

Dans l’ordre comment ça se passe face à la bétonnière :

  1. On verse la moitié des granulats
  2. En apnée, on verse la chaux
  3. On termine de mettre les granulats
  4. Quand c’est bien mélangé, on met les 3/4 de l’eau
  5. On patiente, on met au jugé l’eau restante si nécessaire (ça dépend de l’humidité du sable par exemple) mais tout doucement.. La frontière entre un beau béton de chaux et de la soupe est très mince…

Ensuite, dans la tranchée, on a procédé de la sorte :

  1. 5-10cm de béton de chaux dans le fond de tranchée
  2. Les plus grosses pierres bien rangées à plat
  3. Du béton de chaux dans les vides/joints, remué avec une tige de fer
  4. On pose les autres pierres, de notre côté on a fait au mieux pour les caler comme sur un mur en pierre sèche mais avec un peu moins de rigueur étant donné qu’on a de la colle…
    1. Pierre les plus grosses en périphérie et on comble au milieu avec des petites
    2. Chaque pierre ne doit pas bouger, doit être bien calée
    3. … bref un mur en pierre (si vous savez pas faire, ça s’invente pas, essayez un petit édifice test, un chantier chez quelqu’un, faites vous guider…)
  5. Et on répète l’opération : du béton, des pierres, du béton, des pierres… tout ça jusqu’en haut

On lave/brosse les pierres avant de les mettre histoire qu’elles ne soient pas trop terreuses et que le mortier colle sur la pierre. On a laissé une arase grossière avec pierres apparentes à plus ou moins 3cm. Sachant qu’on va maçonner les blocs de pierre ponce par dessus, on pourra rattraper ça avec la colle des blocs ponce juste là où on a besoin. J’ai fais les réservations/passages de réseaux en chute PVC ou en coffre OSB (pour varier), et on a pris soin de faire des « ponts » de pierres au dessus pour les préserver.

Des souvenirs

Ce qui a été finalement consommé :

  • 600Kg de chaux
  • 1T de gravier
  • 1T de gravillons
  • 1,8T de sable

Sachant qu’arrivé au 3/4 de la fondation, on avait plus trop de gravier/gravillons, du coup j’ai remplacé 1 volume de gravier par 1 volume de sable.

La tranchée était moindre que ce qu’on avait estimé en profondeur (60cm à la base, là on était au alentour des 50cm). On arrivait parfois sur un sol tellement dur que la pelle avait du mal à continuer… C’était l’emplacement d’une ancienne maison en pierre, le sol avait déjà été travaillé… En largeur on était plus à 55 qu’a 60cm.

On a dû mettre ~5m3 de pierre de schiste ça fait ~13T (masse volumique schiste : 2700Kg/m3) de cailloux brassé à la brouette, aux bras… (ça c’est sans compter le mortier) Je le ferais pas tout les matins et je l’aurait pas fait pour une maison de 150m²… C’était pas une mince affaire quand même.

Si c’était à refaire je mettrait un drain au fond de la fouille (qui serait recouvert par la fondation). Parce qu’a peine c’était terminé qu’il y a eu un gros orage et mon terrain est plein d’eau (le puits de fond et il est plein) donc le fond de la tranché à les pieds dans l’eau il faut que je me dépêche de creuser autour pour drainer…

Temps passé ~18 jour-homme + 2 heures de mini pelles

  • Merci à José, Brigitte, Jean-Yves, Paul, Romain, Antoine, Julie, Guillaume, Lolo, Bart pour ce gros chantier !

Détails de la/ma paillourte – les murs

« Des maisons en paille il y en a autant de différentes que d’auto-constructeurs » on m’a dit un jour. C’est pas faux, ça ce passe jamais vraiment comme dans les bouquins… Donc voici comment ça va se passer pour ma paillourte (la votre sera certainement différente pour mille raisons)

En images, voici une vue en coupe du mur « paille porteuse » :

Des petits commentaires :

Je ne vais pas m’étaler sur les fondations, j’en ai déjà parlé dans un article dédié.

Les blocs de pierre ponce

Le sous bassement est en blocs de pierre ponce (en PonceBloc pour être précis). Au départ, j’étais parti sur de la brique type monomur. Écologiquement parlant c’est discutable car la pierre ponce vient, au mieux d’Italie, au pire de Turquie. Ceci étant, la fabrication des blocs de ponce ne nécessite pas de cuisson, contrairement à la brique de terre cuite type monomur. La brique peut difficilement être installée au sol vue qu’elle est poreuse (risques d’éclatement avec le gel…). Le bloc de pierre ponce minimise les remontées capillaires. De mon côté, j’ai eu des blocs de pierre ponce à moins de 3€ le bloc (45x30x25), avec un R de 2,72, ce qui est moins cher qu’une monomur. C’était à un prix intéressant car le fabriquant n’arrive pas à les écouler, donc il les brade. Sinon ça peut bien coûter 8-10€ pièce. Si vous voulez relire une partie du cheminement qui m’a mené jusque là, c’est sur le forum des compaillons.

Extrait PasserelleEco

La lisse basse est faite avec 2 couches de contre plaqué 22mm assemblées en quinconce.

A l’intérieur de la maison, au niveau du sous bassement + lisse basse, il y aura une petite plaque de liège de 4cm à la verticale, histoire de couper le pont thermique potentiel à ce niveau-là.

Le hérisson est fait en Misapor, c’est un produit issu du recyclage du verre. Il a l’avantage d’être drainant, non capillaire et isolant. Du coup ça m’évite d’avoir à mettre des cailloux + du liège et économiquement je m’y retrouve… Le Misapor arrive de Suisse, le liège du Portugal, là encore niveau bilan ça doit être kiff kiff bourricot… Pour ceux qui doutent de la pertinence d’isoler la dalle en pensant que c’est bien de profiter de l’inertie du sol : oui c’est vrai, mais ça se fait pas comme ça, il faut mettre beaucoup d’isolation en profondeur sur la périphérie pour que ça fonctionne (du détail dans cette discussion), c’est pas simple. Et après avoir discuté avec des gens qui n’avaient pas mis d’isolation du tout au sol, ils m’ont avoué que c’était peu confortable l’hiver…

Pour le comparatif prix Misapor VS Cailloux + liège:

  • Prix Misapor  (50m² x 0,24 d’épaisseur) = ~1 600 € pour un R de 2,7 (juste ce qu’il faut pour la RT qui concerne les bâtiments de moins de 50m²)
  • Prix Cailloux + panneaux liège 12cm R de 3 : (43,7€ * 50m² = ~2200€ pour le liège) + 60€ de gravier…
  • Prix Cailloux + panneaux liège 10cm R de 2,5 (soit pas suffisant pour la RT) : (43,7€ * 50m² = ~1900€ pour le liège) + 60€ de gravier…

Par dessus le hérisson, il y aura notamment une dalle en terre coulée (à ne pas confondre avec de la terre battue), mais ça c’est pas de suite, j’y reviendrai…

Paillourte à Champagné-Saint-Hilaire

Il n’y a pas de lisse haute & pas de compression à la sangle prévue. Les enduits seront fait après tassement naturel (mise en charge de la toiture + 1 mois d’attente). La lisse haute permet normalement de bien répartir la descente de charge du toit. C’est effectivement valable pour les édifices carrés. Dans le rond, la charpente répartit déjà uniformément la charge du toit. Ne pas mettre de lisse haute permet à la perche de châtaigner de s’enfoncer dans la paille, ce qui évite d’avoir à gérer/combler l’espace qu’elle aurait laissé en se posant dessus. Les perches de châtaigner seront assemblées aux bottes avec un pieu pour assurer le chaînage et éviter que le toit ne « glisse » du mur en cas de mouvement du sol (séisme par exemple).

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