Pour le moment aucune formation « comprendre et concevoir son installation solaire autonome » n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :
Mise en ligne de cette petite formation (de presque 7 heures) pour comprendre et concevoir une installation électrique solaire photovoltaïque autonome. Cette formation est libre, n’hésitez pas à proposer des axes d’amélioration / soutenir/faire un don.
C’est une capture en direct différé donc « spontané ». Il peut y avoir des approximations, trucs bancals… c’est du direct différé (non monté, sans filet) sur 2 jours de formation. Désolé pour les « heuuu » « donc heuuuu »… c’est du live…
Les documents nécessaires pour suivre la formation :
J’ai passé 50 heures pour concevoir cette formation +~10h à la monter. Ce travail est libre de droit et accessible gratuitement, malgré ça, si vous pensez que ça vaux le coup, merci de le soutenir/faire un don.
Si vous avez des compétences techniques à mettre à disposition (par exemple pour améliorer le son de cette vidéo) n’hésitez pas à le faire savoir. Je peux mettre tous les rush à disposition !
Contributeur :
Guillaume pour la version 2.5 : relecture + orthographe.
Un groupement d’achats, c’est un regroupement de personnes (particuliers) qui font leurs courses d’épicerie « en gros », « en groupe ».
Par « épicerie », j’entends : le sel, la farine, les pâtes, les légumineuses, le miel, l’huile, le vin, la bière… Ce qui n’est pas du « frais ».
Par « en gros », je veux dire des sacs de farine de 5kg minimum, des « cartons de pâtes », des « caisses de vin », des cubi d’huile… en gros quoi…
Voici l’expérience telle que je l’ai déjà pratiquée : nous nous regroupons au sein d’une association pour avoir une structure juridique et un compte dédié à cet usage. Il est aussi possible de faire sans : selon l’échelle, ça peut être gérable sur les comptes personnels. Il n’est pas nécessaire d’avoir un fond de trésorerie car les chèques des adhérents sont encaissés rapidement et les factures des producteurs payées sous 30 jours (légaux).
A la différence d’un GASE (groupement d’achats service épicerie), nous n’avons pas de pas de porte (pas de local à gérer), de permanence, de gestion de stock, d’inventaire. Ce sont des commandes ponctuelles. J’ai l’expérience d’un groupement d’achats qui fonctionne avec 2 commandes par ans. Les produits sont préalablement sélectionnés par les adhérents ; la livraison s’effectue à J-3 max de la « distribution » ; le jour J, tous les produits sont distribués. Je pense ce mode de consommation plus adapté à un service rural, péri-urbain.
Pour quoi faire ?
Un groupement d’achats, ça sert à :
Soutenir les producteurs locaux par la vente directe autant que faire se peut ;
Soutenir une démarche équitable pour les produits importés ;
Favoriser la consommation de produits de qualité, respectueux de l’environnement et des producteurs, (labels BIO et + plébiscités, consignes encouragées)
Favoriser les denrées conditionnées en grands formats dans une démarche de réduction des déchets.
Limiter ses déplacements : en ne faisant les courses pour les produits secs que quelques fois par ans (2 fois dans le cas présent).
2 fois par an, mais après il faut stocker ? Oui, il faut, mais c’est du sec, ça ne se perd pas… Je vis dans 40m2 à 3, et on arrive à faire ça, ça demande de l’organisation, mais c’est faisable… ça sort du schéma « flux tendu » auquel notre société nous a habitués mais c’est tellement confortable de ne se soucier du stock de farine, de pâtes, etc. que 2 fois par an et pas quasi-quotidiennement.
Faire plus de distributions, ça serait plus de travail, et on perd un peu le côté limiter ses déplacements…
Faire moins (1 fois par an), ça serait complexe pour certains produits type farine.
Les acteurs de l’organisation
Il y a des postes clés identifiés :
Coordinateur : qui connaît le fonctionnement global et qui s’assure que tout est fait dans les temps. Il lance les réunions, fait des rappels (suivi des tâches).
Ce poste peut être divisé, notamment pour la coordination de la réception des commandes entre J-1 et J-3, qui peut représenter du travail.
Référent producteur :
Avant la commande des adhérents :
Prendre contact avec le producteur pour connaître les références / les tarifs (produits et frais de port) et les communiquer au référent « plateforme »
Après la commande des adhérents :
Transmettre la liste des produits commandés au producteur (si des références ne sont finalement plus présentes, on ne les prend pas – pas de remplacement par autre chose) ;
S’assurer que la livraison arrivera bien entre J~1 et J~3 avant la distribution (faire le suivi de la livraison si besoin) ;
Après la distribution :
Réception de la facture, la transmettre au comptable, l’archiver sur le cloud.
Référent plateforme : prépare la plateforme/site internet (nous avions choisi CoopCircuits), met les produits en ligne, s’assure que ça va fonctionner, exporte les tableaux après la commande.
Référent Comptabilité : encaisse les chèques le jour de la distribution, règle les factures des producteurs.
Déroulement d’une commande
Je vais brosser le déroulement, c’est pour le fonctionnement que j’ai connu, pour un groupement d’achats de ~40 foyers, 13 000 € de produits. Si l’échelle change l’organisation aussi…
Note : J = jour de distribution
On commence par faire une réunion pour décider qui fait quoi, quel producteur on met dans la prochaine distribution, on planifie la date de distribution et, de là, découlent les autres échéances :
Les référents producteurs vont vers leurs producteurs, demandent la liste des produits ainsi que les prix, le stock si petite quantité, le franco de port, et ils donnent ça aux référents de plateforme.
Le référent de la plateforme (ici CoopCircuits) entre les informations récoltées sur celle-ci, pour préparer la « boutique en ligne éphémère ».
Ouverture de la boutique en ligne : les adhérents ont 15 jours pour faire leurs courses sur la plateforme. Il leur est stipulé le lieu et la date de distribution des commandes pour qu’ils se rendent disponibles (ou aient l’occasion de s’arranger avec quelqu’un). La capacité de retrait de la commande le jour de la distribution est un impératif.
Quand c’est terminé, le référent de la plateforme extrait 2 tableaux :
Le « total par adhérent » qui servira le jour de la préparation des commandes et le jour de la distribution pour encaisser les chèques ;
Le « total par producteur » qu’il transmet aux référents producteur pour qu’ils passent commande ;
Si nous n’atteignons pas le franco de port pour un producteur, alors la décision est prise de prendre en charge les frais de port sur les 2% de marge que prend l’association sur les achats, ou de ne rien commander chez ce producteur ;
Le référent producteur demande une livraison à J-3, J-2 ou J-1 (en essayant de se mettre d’accord collectivement sur un moment à privilégier).
J-15 : le coordinateur de la réception demande les disponibilités de chacun pour planifier les permanences sur le lieu de réception.
Entre J-3 et J-1, on constitue des équipes pour réceptionner les commandes et on en profite pour valider les bons de livraison (il faut qu’ils soient en adéquation avec les bons de commande).
J-1 : en fin de journée, on se retrouve pour préparer les commandes, faire des « tas » avec les produits de chacun + leur nom.
Jour J : 1h30 de RDV, souvent le samedi matin, où tout le monde vient payer sa commande et repart avec.
J+1 : Le référent comptable encaisse les chèques le plus rapidement possible pour avoir la trésorerie pour payer les factures des producteurs dans les 30 jours légaux.
J+20 Le référent comptable vérifie le bon paiement des factures.
J+X Réunion de debriefing + apéro, parce qu’il ne faut pas se voir que pour décharger des cartons…
A noter que l’association prend 2% de marge sur les produits (pour absorber la casse / les problèmes de commande / les frais de port éventuels / le paiement de la plateforme). Nous demandons donc de ne pas pré-remplir le chèque pour le jour de la distribution, d’autant plus qu’il est possible qu’il y ait des ruptures de stock qui ne seront pas facturées. Des ajustements de dernière minute peuvent être faits (toujours à la baisse).
Les outils utilisés
Pour les outils numériques alternatifs, trouvez-vous un C.H.A.T.O.N.S.
Une mailing liste pour s’organiser ;
Un espace de stockage collaboratif (archiver les factures, les CR de réunion…) ;
Une plateforme pour proposer les produits : CoopCircuits par exemple, mais il y en a d’autres…
Bien sûr, vous pouvez faire avec moins, mieux ; avec du papier et un crayon ça fonctionnera.
En vrac
Pas de « vrac » (justement)
Au début, il y avait « du vrac » mais c’était très compliqué d’être suffisamment précis lors des pesées, en plus d’être long et fastidieux en terme de temps humain. De plus, si tu arrivais à la fin de la distribution, il y avait de grande chance que sur le sac de 25kg de farine, si 25 personnes en prennent 1kg, avec les erreurs de pesées, il ne reste plus 1kg pour le dernier… Donc plus de vrac, du gros contenant directement, les adhérents s’auto-organisent pour se partager des contenants qu’ils jugent trop gros pour leur seule consommation.
Préparer les commandes
La veille de la distribution, on fait des « tas » par nom. Cette étape permet d’éviter un grand nombre d’erreurs : par exemple, se rendre compte à la fin de la distribution que quelqu’un est parti avec le sac de farine de machin, après faut courir le rattraper… (c’est la version facile : souvent, on ne sait pas qui est parti avec un produit en trop/le mauvais produit). Sur cette étape, pour ~13 000€ de commande, c’est 2 grosses heures de boulot à 6 personnes.
Tableau import coopcircuit
CoopCircuit permet un import des produits au format CSV. J’utilise donc cette fonction. Afin de trouver un compromis pour limiter le travail du gestionnaire de plateforme et l’accessibilité pour le référent producteur (il ne faut pas que la volonté d’aider soit freinée par un manque de compétences informatiques), j’ai bricolé un tableur « simple » dans lequel le référent producteur entre ses produits dans la première feuille. Ensuite une seconde feuille est générée automatiquement au format CSV souhaité par CoopCircuit :
Pour le jour de la préparation des commandes ainsi que pour le jour de la distribution, il est important d’avoir une liste par acheteur. Cette liste est disponible dans CoopCircuit, c’est un export que je copie-colle dans le tableau ci-après sur la première feuille « ExportCoopCircuit ».
La seconde feuille « BeauTableau » me donne un tableau plus exploitable / plus lisible :
Une colonne « Total » est calculée (avec les 2% pour l’association)
Une colonne « Abattement » permet un ajustement : si un carton de bière a été cassé à 50%, je mets 50% et le calcul du total est automatique, si le produit est finalement en rupture côté producteur je met 100%.
Cela fait maintenant plusieurs années que je pratique le prix libre, et plus particulièrement le prix « libre et conscient », dans divers activités. Étudiant déjà, je l’ai pratiqué dans une activité d’auto-entrepreneur dans l’hébergement de site internet. A l’heure actuelle 95 % de mon activité économique est à prix libre et conscient (service informatique, formation/accompagnement à l’énergie solaire…). Ma démarche a été fortement enrichie / inspiré par un stage de clown que j’ai fait avec Maëlle et Thibaut de la coopérative la Dynamo.
C’est quoi ?
Il s’agit d’une invitation à estimer le prix au plus juste en fonction de vos moyens, de la valeur de ce que vous estimez avoir reçue, de ce que vous aurez perçu de mes besoins… Après discussion sur les coûts du bien/service, il vous sera demandé de fixer librement une participation, sans aucune justification.
Beaucoup assimilent le prix libre à la quasi gratuité et, de fait, ne proposent pas de bien/service à prix libre car ils pensent ne pas pouvoir se rémunérer. Or je pense que le prix libre et conscient permet de vivre décemment d’une activité.
Ma pratique
La pédagogie et la transparence, c’est la clé pour que ça fonctionne. De mon côté voici comment je fonctionne dans l’exemple d’une formation. Cela commence par un document que je rédige pour expliquer la démarche, dans celui-ci j’explique :
Combien ça m’a coûté (en temps, en argent) ;
Je donne des références de prix à service équivalent ailleurs (à prix fixe) ;
J’exprime mon besoin / mes attentes sur une fourchette globale (sur le groupe, pas sur l’individu) ;
J’explique comment ça va se passer le jour J pour que chacun puisse me donner sa participation/contribution (mot à préférer à « argent »… peu de gens se sentent à l’aise avec l’argent ;
Une fois ce document établi, préalablement au jour J :
Sur « l’annonce » de l’évènement, il est bien sûr précisé que celui-ci est à « prix libre et conscient » et le document est fourni.
Les inscrits reçoivent par e-mail un rappel du document qui explique la démarche quelques semaines avant.
Le jour J
A l’accueil, je rappelle ce qui est dit dans le document, mes attentes, comment ça va se passer… je répète que si t’en a un peu plus dans les poches au moment T, c’est le moment de compenser pour ceux qui ne peuvent pas donner beaucoup mais qui veulent/ont besoin de l’accès à ce service (sorte de solidarité auto-gérée) ;
Je glisse pas du tout discrètement quelques feuilles du document imprimé : si certains n’ont pas lu le document les 2 premières fois… ça arrive… souvent…
A la fin de la formation je prends 5 minutes avec chaque participant, ce qui permet a chacun de me remettre sa contribution / son prix libre mais aussi d’avoir un retour individuel ;
Ensuite, j’annonce le montant global au groupe, mon ressenti par rapport à ça et chacun est libre d’ajuster sa contribution à la hausse ou à la baisse s’il estime que c’est trop ou trop peu…
Note : Sur des évènements avec des jauges limitées, et étant donné que le prix libre ne peut être demandé préalablement, il est pour moi nécessaire de demander un « acompte » pour réserver sa place (même minime, 10€ ça suffit, et vous pouvez préciser qu’il est remboursable au paiement du prix libre à la fin de la formation) tout ça dans le but d’engager la personne. Sans quoi il n’est pas rare de constater de multiple désistements de dernière minutes (c’est étonnant le nombre de parents proches qui ont des soucis de santé la veille de la formation…).
Retour d’expérience
Le face à face
Mettre une boîte à l’entrée ou à la sortie, faire payer sa part par internet devant un écran et non un humain ça ne fonctionne pas / pas bien de mon expérience. Lors de ma première expérience d’étudiant ou je demandais une participation libre pour un service d’hébergement de site internet, par formulaire internet, il était très fréquent d’avoir des clients à 0,01€. Je suis persuadé que ces mêmes personnes, si elles n’avaient pas eu affaire à un clavier mais à une personne, ne se seraient pas permis de verser si peu pour un service/travail. Prendre 1 minute pour recevoir la contribution, en face à face et en main propre, ça fonctionne bien mieux. En effet, la personne est face à ses responsabilités / ses choix (sans pour autant avoir à se justifier).
Sur un festival/un spectacle à prix libre, ce qui fonctionne mieux, c’est d’avoir quelqu’un en charge des entrées (même si c’est libre et à prix libre) qui fait de la pédagogie et qui se confronte aux gens. De cette façon, en face à face, confronté à un humain et non à une boîte/un formulaire internet, la participation est plus juste.
C’est aussi donner la responsabilité au groupe de la réussite d’un service/d’un évènement que de les impliquer collectivement dans son coût.
La fourchette de prix
Afficher un prix indicatif, une fourchette fige déjà les choses, il sera difficile pour la personne de sortir/s’éloigner du prix indicatif/la fourchette. Mais c’est une solution moins coûteuse en temps (pédagogie), qui convient bien pour de petits montants / quand on est confronté à des clients multiples et non réguliers. Le bon compromis serait de dire à chaque fois qu’on donne une fourchette, que celle-ci est indicative, qu’on peut en sortir …
Facilite le troc / d’autres échanges
II n’est pas rare, vu qu’on a ouvert la discussion de la reconnaissance, qu’une personne me fasse une proposition autre que de l’argent (des légumes pour les maraîchers, des massages pour les masseurs…) j’essaie de répondre positivement autant que faire se peut, et bien entendu si l’échange est équilibré / que j’ai besoin dans l’année du bien/service qu’il me propose.
La reconnaissance
Un prix versé pour un service rendu est une forme de reconnaissance, reconnaissance que l’on peut assimiler à un « Merci ». Est-ce que ce « merci » n’est pas d’autant plus grand/beau s’il émerge d’une réelle volonté de remercier ? Personnellement, je suis d’autant plus touché quand cette reconnaissance par le prix est volontaire.
98% du temps, les gens donnent un prix juste, et pour les 2% qui ne le font pas, c’est pas grave car c’est sur le global (du groupe) que le prix doit être « juste ». De mon côté je constate qu’il est très souvent au dessus de ce que j’aurais osé annoncer comme prix.
Vecteur d’intérêt / originalité
Quand j’étais étudiant avec ma petite activité d’hébergement, surtout du fait qu’elle était à prix libre, j’ai eu le droit à 5 min d’antenne sur France Inter dans l’émission carnet de campagne. Ma boîte mail a explosé, mon site internet est « tombé » au bout d’une heure à 1500 visiteurs simultanés. Il ne comptait plus…
Le faire uniquement pour ceci serait malhonnête selon moi, mais ça permettra peut-être de faire basculer des indécis…
Certaines difficultés
Il est très difficile (impossible ?) de pratiquer le prix libre avec des administrations publiques du fait de la réglementation. De même qu’un dialogue avec une grosse entreprise est complexe. Plus le décideur est proche de l’interlocuteur demandeur, plus ça a de chances de fonctionner. Bien sûr, si c’est la même personne, c’est encore plus facile, ça fait moins de gens à qui expliquer la chose. Dans ce type de cas, je ne cherche même pas, je donne un prix fixe.
Ça marche ? On mange à prix libre ?
Pratiqué ainsi, le prix libre ne m’a que très rarement déçu. J’ai parfois des craintes, des peurs, mais je suis quasi toujours agréablement surpris de la générosité. De mon côté, certaines fois, le prix libre dépasse largement ce que j’aurais estimé juste de demander sur un prix fixe.
La nuance que je peux apporter, c’est qu’il y a certains domaines d’activités qui sont plus ou moins reconnus socialement et donc de fait sont plus ou moins rémunérateurs (et c’est parfois très injuste). Mais le prix libre et conscient peut aussi permettre à certaines activités peu reconnues/rémunératrices de s’en sortir un peu mieux. J’ai pour exemple mon amie qui est couturière (retouche) qui pratique le prix libre et conscient. Elle propose une fourchette de prix par simplicité (de multiple clients avec de petites sommes, si on doit passer 20 minutes a expliquer la démarche ça devient trop coûteux en temps…) en précisant la fourchette basse c’est « le prix pour une rémunération au SMIC » et la fourchette haute « permet de réaliser une marge plus ou moins importante selon le service (selon sa fréquence/selon le prix affiché chez des homologues, etc. » (oui le travail de couture fait parti de ces nombreux métiers indispensables, très peu valorisés financièrement rapport au temps passé – peut-être parce que la concurrence étrangère travaille pour trop peu d’argent/sans acquis sociaux…). La bonne surprise, c’est que le plus fréquemment, les gens lui donnent la fourchette haute, voir même se permettent de la dépasser. Ce dépassement est difficile à faire sur un prix fixe.
En matière de climat, par exemple, on sait de manière générale que l’empreinte carbone des Français a très peu évolué au cours des vingt dernières années : elle stagne entre 11 et 12 tonnes de CO2e/hab/an, […]. Cette stagnation s’explique en partie par des effets rebonds au sein de leur consommation, c’est-à-dire que la baisse de certains postes de consommation est compensée par d’autres facteurs en hausse : par exemple, le contenu en CO2 des carburants et la consommation moyenne de carburant des véhicules baissent, mais les distances parcourues augmentent ; ou alors la performance des logements s’améliore mais la surface par personne s’agrandit […]
Quand on parle de maison écologique, j’ai le sentiment qu’on s’attarde beaucoup sur « comment elle est faite ». Par exemple, est entendu qu’une maison en paille serait écologiquement plus soutenable qu’une maison en parpaings. Cependant, dans ce que je vois se construire comme maisons écologiques, et quand je lis la revue « la Maison écologique », je constate que se sont majoritairement de très grandes maisons… mais en paille… Or, je pense qu’on peut être un très bon écolo (dans le sens « réduire son impact sur cette terre ») dans une maison en parpaings de 30m2 et un très mauvais dans une maison en paille de 130m2 (en considérant la moyenne de 2,2 personnes par foyer). La taille ça compte !!! Une petite maison, c’est :
Moins cher à l’achat, donc moins besoin d’argent, donc moins besoin de travail pour gagner cette argent (le travail est-il bon pour la planète ? Je vais pas partir là-dessus, hein…)
Moins d’utilisation de matériaux, de déplacements… Même s’ils sont issus du ré-emploi, du recyclage, même s’ils sont issus de l’agriculture (la paille), même s’ils sont renouvelables (le bois) ; moins on en utilise et plus on préserve notre environnement, on en laisse pour les autres… on partage le gâteau…
Moins d’énergie pour son fonctionnement / sa durée de vie : Le chauffage, eau chaude (perte dans les réseaux), ventilation mécanique… (coût financier, environnemental moindre)
Moins d’entretien, (idem coût financier / environnemental)
Moins d’emprise, d’artificialisation des sols et donc plus de place pour le vivant
Pas de place pour accumuler / capitaliser des objets / vêtements…
Dans mes petites formations sur l’autonomie électrique solaire, je n’encourage personne à aller vers l’autonomie, je dis juste comment le faire… Parce qu’à mon avis, et encore une fois : on peut être un très bon écolo sur le réseau, en consommant peu, et un très mauvais sur un système solaire autonome. C’est avant tout une histoire de besoin / confort / sens…
Caution écologique
J’ai le sentiment que construire en matériaux renouvelables ou issus du réemploi – comme acheter de l’électricité verte / faire installer des panneaux solaires – c’est comme « s’acheter une conscience écologiste ». Pour moi, ce n’est pas la source de l’énergie mais la quantité qui est à questionner.
Même considération pour les maisons… Vivre dans une maison en paille n’est-il pas devenu une caution écologique en soi ? J’ai le sentiment de le percevoir dans le comportement des nouvelles personnes avec qui je discute quand je dis que je me suis fabriqué ma maison en paille : j’ai l’impression qu’ils me hissent directement sur le podium des champions de l’écologie.
L‘auto-contrainte est, je pense, une bonne piste pour aller vers plus de sobriété-liberté. Exemple de l’eau : si tu dois aller chercher l’eau au puits (une contrainte), tu vas forcément consommer moins d’eau que si tu n’as qu’à ouvrir le robinet. Mon foyer consomme aujourd’hui ~18L d’eau / j / personne (la moyenne française est plutôt à 150L / j / personne). On en est là parce qu’à notre emménagement dans la yourte, nous avons fait le choix de ne pas mettre l’eau courante au robinet (auto-contrainte), mais à la porte. De ce fait, notre rapport à cette ressource a considérablement changé. Après 3 ans de bonnes habitudes, nous avons installé l’eau au robinet de vaisselle (mais toujours pas dans la douche) et notre consommation d’eau n’a pas augmenté… C’est la même chose pour l’électricité, actuellement mon système solaire autonome ne me permet pas de croissance des besoins (sauf à tout changer…). Je suis contraint par ce système (contrainte choisie, heureuse) : c’est pour moi la seul façon d’avancer dans ce monde d’abondance apparente... Cela me permet de toucher du doigt la finitude des choses.
Si j’applique ce principe d’auto-contrainte à l’habitat c’est avant tout sur la surface et non sur la composition des murs que ça se joue.
Une étude sur le mode de vie en Tiny House (de Maria Saxton) (les pingouins l’on vulgarisé) montre que le principal atout environnemental de ce mode de vie n’est pas son aspect mobile (ça, au contraire, ça semble avoir un impact négatif sur l’environnement car de plus gros véhicules sont achetés pour tracter les tiny, et finalement utilisés aussi pour les trajets quotidiens). Mais le fait que ce soit de petits habitats est bon pour la planète car il n’y a pas de quoi stocker des « objets » de consommations / vêtements et compagnie… Bref, pas de place pour accumuler, et ça c’est bon pour l’environnement.
Quelque soit la taille de votre maison, vous finissez par passer l’essentiel de votre temps au lit, sur votre bureau, dans votre cuisine. Soit dans un espace d’environ 15m2
Et ça ne me semble pas déconnant. En rédigeant cet article, si je regarde autour de moi dans ma maison de 40 m2, l’écrasante majorité du temps est passé dans mon lit, dans le canapé, autour de la table de la cuisine, devant mon bureau… Donc ~1/3 de ma maison… Soit ~15m2…
La vie peut changer, on peut avoir besoin de plus grand. Et oui, dans ce cas là, au moment ou ça se présente, si ça se présente, il faudra envisager d’agrandir. Mais dire je fais 4 chambres parce que je projette d’avoir 3 enfants, ça me paraît excessif en point de départ. Rien ne dit qu’on va les faire, rien ne dit qu’on sera encore de ce monde, rien ne dit qu’ils voudront chacun leur chambre… Et s’endetter sur 25 ans pour des hypothèses, je trouve ça périlleux. C’est plus facile d’agrandir une maison que de la réduire. D’ailleurs, pas sûr que ça se fasse « réduire une maison ». On cherche plutôt à trouver un nouvel usage pour tel ou tel espace. Quand on en a, on se crée des besoins…
C’est compliqué de sauter dans le vide, vers l’inconnu, sortir de sa zone de confort, si on n’a jamais vécu dans du « petit ». Sur ce point, c’est pas faux, mais que vous ayez vécu à Paris ou que vous ayez été étudiant, il y a fort à parier que vous ayez déjà vécu dans petit. Je pense que l’homme a une formidable capacité d’adaptation. De mon côté, j’ai choisi de passer par une yourte (chantier d’1 mois, pas grand investissement financier) pour goûter à cette vie, voir si ça m’allait… j’y suis encore…
Et si on n’a pas à chauffer parce qu’on a fait une maison passive, ça change la donne ? J’ai cherché à savoir si le surcoût environnemental d’une maison passive était positif par rapport au fait d’avoir la même maison bien faite avec un besoin de petite puissance de chauffage et je n’ai pas trouvé… Mais il sera toujours plus pertinent, à mon avis, de chauffer peu un petit espace plutôt que d’avoir une grande maison passive.
Tout ça est à considérer pour l’espace « habitable » (en terme énergétique mais aussi d’impact écologique à la construction) donc d’avoir des espaces de stockage non chauffés (non isolés) c’est une autre histoire, bien moins problématique…
T’as les moyens pour une grande maison ?
La question pour résumer c’est : est-ce que tu as les moyens de te payer le confort souhaité ? (moyen financier / écologique)
Pour moi, les moyens financiers, c’est 0 prêt. J’attends d’avoir les sous pour les dépenser sinon c’est « vivre au dessus de mes moyens » (c’est là-dessus que notre société repose…), et ça évite bien des spéculations de se passer des banques…
Pour moi les moyens écologiques, c’est considérer que la terre c’est un gâteau et que c’est pas mal de partager… Actuellement, il y a des gros gourmands (je m’y inclus) qui mangent plus que d’autres… (matériaux, énergie, espace, emprise sur le vivant…).
Pour discuter souvent de bâtiment j’ai le sentiment que cette notion / différence entre l’inertie et l’isolation n’est pas comprise. Peut-être qu’il faut être passé par un bâtiment sans inertie (nous la yourte) pour en comprendre l’intérêt :-p
Pour faire une analogie avec ton lit :
L’isolation : ça sera la couette sur ton lit. Sa fonction c’est de retenir la chaleur (de ton corps) pour éviter qu’elle s’échappe trop vite. Plus la couette est épaisse moins la chaleur va s’échapper rapidement (si vous dormez dehors avec la même couette par 15° ou 0° vous pouvez constater cette différence…
L’inertie : ça serait une bouillotte que tu met dans le fond de ton lit. Elle agit comme une « batterie thermique ». Elle a emmagasiner de la chaleur (exemple de l’eau qu’on a fait chauffé) et elle la restitue tout au long de la nuit. La couette ralentie le processus d’échappement de la chaleur.
S’il fait froid on est content d’avoir une bonne couette (isolant) et même une bouillotte (inertie). L’un sans l’autre (toujours s’il fait froid) n’aurait pas de sens…
Alors pourquoi isoler par l’intérieur me semble pas pertinent ?
Est-ce que tu aurais l’idée de mettre ta boulotte sur ton lit/par dessus ta couette ? Non ça n’a aucun sens… Et bien pour un bâtiment c’est la même chose. L’inertie permet d’avoir une température stable.
Pond thermique sur un planché (isolation intérieur) Problème identique sur un mur de cloison
Il est très complexe en isolation par l’intérieur de ne pas avoir de pond thermique (illustration ci joint) et donc des point froid qui vont vous donner de l’inconfort et plus de dépense de chauffage
Un bâtiment isolé par l’intérieur va être sujet à la surchauffe l’été. En effet il n’y a pas de batterie thermique donc une fois que la chaleur est dans l’air il faut attendre et ventiler la nuit pour arriver à faire tomber un peu la température (c’est pour ça qu’un bâtiment en pierre – très forte inertie mais pas d’isolation va être agréable l’été)
J’ai eu le témoignage de quelqu’un qui avait fait une maison avec un label passif ou autre norme payante avec une épaisseur d’isolation complètement folle MAIS isolé par l’intérieur. L’été sa maison est invivable…
Un bâtiment isolé par l’intérieur ne va pas bénéficier de l’inertie des murs. Votre chauffage chauffe l’air de votre maison mais peut aussi (dépend du moyen utiliser) réchauffer vos murs si vous avez isolé par l’extérieur. Les murs vont donc par la suite aigre comme batterie thermique, ils vont capter de la chaleur et la restitué de façon douce et progressive.
Isoler par l’intérieur peut être pertinent si l’espace est occupé très occasionnellement. Dans ce cas l’hiver le poêle va uniquement avoir besoin de chauffer l’air, pas plus (pas les murs ils sont derrière l’isolant)… ça va donc plus vite chauffer (mais ça va aussi vite redescendre)
Tout ça est un peu vulgarisé mais ça me semble nécessaire d’en passer par là…
Faites fondre le chocolat au bain marie sans le toucher.
Pendant ce temps battre les œufs et le sucre dans un saladier.
Ajouter la farine et la levure, mélanger bien. Ajouter la compote de
pomme.
Quand le chocolat est ramolli, mélangez-le dans la casserole jusqu’à
ce qu’il soit lisse puis incorporez-le à la préparation tout en
mélangeant.
Mettre le tout dans un moule légèrement beurré et fariné. Enfournez.
Pendant la cuisson vous pouvez lécher les gamelles pleines de chocolat.
Le gâteau est cuit quand un couteau planté en ressort très légèrement imprégné.
Conseil du chef
La cuisson est moins pointilleuse qu’un gâteau avec du beurre. C’est un gâteau simple, avec un ingrédient mystère, la compote de pomme, à faire deviner aux convives…
Info santé
Sans matière grasse ajoutée, ce gâteau est beaucoup plus léger et
digeste. Pour un gâteau sans gluten, utiliser de la farine de quinoa.
Pour varier
Ajouter des noix concassés. Utiliser de la compote de pommes maison avec des morceaux ou de la compote avec d’autres fruits…
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