Sur le terrain de notre futur chantier paillourte, il y a une maison en pierre déjà bien éboulée. Le principe d’utiliser au maximum ce qui est disponible sur place ma parle bien. J’ai donc commencé à faire des recherches sur les fondations cyclopéennes afin d’utiliser ces pierre pour les fondations.
Les fondations cyclopéennes (ou romaines) on été qualifiées de la sorte car les blocs de pierre qui les composaient étaient gigantesques (plusieurs m3), les grecs classiques (-500 BC) se demandaient bien comment leurs ancêtres avaient pu construire ces trucs, et faute de trouver l’explication en avaient conclu que ces vestiges mycéniens avaient été construits par des géants : des cyclopes. (source)
Du coup non, ce ne sont pas des fondations cyclopéennes, ce sont des fondations à l’ancienne, en gros béton de chaux… mais ça me va bien aussi (même si c’est moins sexy).
Pourquoi choisir cette technique ?
Pour ré-utiliser les pierres de la ruines (je l’ai déjà dit), mais aussi par volonté d’utiliser des matériaux / techniques moins énergivores tant à la production (minimum de chaux avec les pierres, pas de fer à béton) qu’au transport (transport de matériaux secs à contrairement aux bétons prêts à l’emploi).
Ressources
Voilà ce que j’ai trouvé comme ressource nainternet pour m’éclairer sur la chose :
Pas de bambou en guise d’imitation fer à béton. Comme le dirait Ugo : « chez nous du bambou y’en avait pas avant, et on a construit sans, donc il n’est manifestement pas nécessaire. Ensuite, dans les endroits d’où le bambou vient, jamais ils ne l’ont utilisé comme armature pour des fondations de gros béton, donc… » ça tombe bien, ça aurait été pénible à mettre en œuvre dans un rond… D’ailleurs, surtout pas de fers à béton dans la chaux : la chaux laisse circuler l’humidité, les fer finissent donc par rouiller…
Pas de pouzzolane ni de tuiles concassées. Elles étaient utilisées quand on ne disposait que de chaux aérienne ou faiblement hydraulique c’est à dire très pure en carbonate de chaux . Avec de la NHL, on est bien… (source)
Les quantités
Le mur fait 35cm de largeur (bottes sur champs) + ~5cm de chaque côté pour les enduits disons 45cm au total. On a un diamètre extérieur de 7,94m et on déduit un diamètre intérieur de 7,94 – (2*0,45) =7,04m. Vue d’en haut, pour ma maison ronde, les fondations ressemblent à une couronne. Les fondations font 55 cm de largeur sur 60 cm de profondeur
La couronne extérieure fait donc ~8m de diamètre et ~ 7m à l’intérieur (histoire de placer le mur au centre avec 5cm de rab devant et derrière.
π * (8/2)² * 0,6 =30m3
π * (7/2)² * 0,6 = 23m3
30m3 – 23m3, j’avance u = 7m3
La fondation en couronne fait donc 7m3.
De là, et suivant les préconisations de apte-asso.org, je dois prévoir :
La fondation faisant 4,5m3 on part sur 1,8m3 de béton de chaux à faire pour être bien large – le reste c’est de la pierre)
J’envisage aussi de mettre des piquets en acacia ou en châtaigner (Page2) de 10 à 15cm de diamètre, qu’on enfonce tous les mètres jusqu’à refus en fond de fouille. Cela ne coûte pas cher et je ne sais pas si mon argile est gonflant ou non (pas fait d’étude, les piquets me coûteront moins cher que l’étude…).
Pour faire le béton : 1 chaux pour 3 agrégats + eau. L’objectif est d’obtenir un mélange assez ferme, pas trop liquide mais assez coulant pour combler les espaces entre les pierres.
Creuser la fondation
Premier lit de chaux
Pierres espacé de 3 fois le plus gros agrégats (ici c’est 20mm), donc 6cm. Les plus grosses pierres sont au fond
On met de la chaux sur les pierres et on fait en sorte que ça passe bien dans les vides. On fait vibrer à la pelle, truelle, tige… pour évacuer l’air.
On recommence 3 & 4 jusqu’en haut…
La chaux étant très volatile et irritante, il faut s’en protéger : gants et lunettes au minimum, mais aussi masque pour la personne à la bétonnière.
Temps estimé : 10 jours
Vue que je veux relever la fondation de 10cm, un coffrage sera placé seulement sur la partie haute, de niveau, ce qui permettra aussi de tirer la dernière couche proprement histoire d’avoir un support plat pour le sous bassement (je ne sais pas pour le moment comment je vais le mettre en œuvre… pour rappel, la maison est ronde).
Bien sûr, tout ceci n’est que pure théorie, je ferai un article sur la réalisation le moment venu.
Et : il y a autant de façon de faire que de maçon, même en recoupant toutes les infos que je pouvais de façon verbale avec des maçons à l’ancienne, tailleurs de pierres, site internet il y a de quoi s’arracher les cheveux… J’ai fini par me faire ma propre opinion et essayer…
C’est le second hiver que je passe avec mon installation solaire autonome. Autant le premier c’était plutôt très bien passé, j’étais optimiste, trop facile même (a lire mon article de retour d’expérience après le premier hiver) autant celui-ci est plus dur…
De ce fait, c’était plus difficile de maintenir les batteries chargées, il y a eu beaucoup plus de jours où les batteries ne sont pas remontées à 100% à la fin de la journée. J’ai quand même réussi à les maintenir au-dessus des 80% de charge afin de leur garantie longue vie.
Je me suis donc décidé à me procurer un chargeur de batterie solaire. Cela me permet de recharger les batteries si celle-ci sont dans un stade critique via un autre source d’alimentation (groupe électrogène, réseau électrique chez un copain…) que le soleil s’il est absent trop longtemps.
Comment choisir son chargeur de batterie :
En fonction de la tension de son parc de batterie. Pour moi c’est 24V (j’ai 2 batteries 12V en série)
En fonction du courant de charge maximum admissible par votre batterie. Ce courant est indiqué dans la doc technique de la batterie. Pour mon cas (batterie AGM) c’est 20% de sa capacité. Ce sont des 220Ah, le courant de charge maximum admissible est donc de 44A
D’abord un grand merci à nednet, coucou39, guillerette, mirrim, ppmt qui ont œuvré à la traduction vers l’anglais de CalcPvAutonome suite à mon appel.
Je passe la seconde en lançant un nouvel appel à la traduction. Cette fois-ci de l’anglais vers ce que vous voulez/pouvez, Espagnol, Portugais, Italien, Espéranto, Grec… Faites-vous plaisir !
Petit rappel : CalcPvAutonome est un logiciel libre (licence Beerware) et gratuit de dimensionnement d’installation photovoltaïque en site isolé (autonome). Il se veut transparent (dans la méthode), pédagogique et surtout détaché de toute structure commercial.
Nous sommes un couple et nous vivons en yourte, dans une démarche de sobriété heureuse écologiquement responsable. Pour cette raison, nous avons choisi d’aller vers l’autonomie électrique.
Dans cet article, je présente la manière de concevoir une installation photovoltaïque. Les calculs de dimensionnement peuvent être effectués avec un calculateur accessible sur internet : CalcPvAutonome. Cet outil pédagogique est libre de droit et détaché de toute structure commerciale.
Pré-requis
Se rappeler de son cours de physique de collège sur l’électricité. Rappelez-vous :
Ce qu’est un Watt, un Volt et un Ampère
La formule : P (puissance en Watts) = U (tension en volts) x I (intensité en ampères)
Différencier un circuit en série et un circuit en parallèle
Évaluer nos besoins électriques
C’est l’étape la plus importante. Il faut viser juste car une installation autonome s’ajuste difficilement une fois mise en route.
Pour prendre un exemple, des batteries neuves ne font pas bon ménage avec des batteries usagées, car les premières risquent de se décharger dans les secondes, ce qui les use prématurément.
Une sur-évaluation des besoins crée un gros trou dans le porte-feuille, mais a l’avantage de prolonger la durée de vie du matériel (puisqu’on ne joue pas avec ses limites) et l’usage au quotidien est moins contraignant (puisqu’il nécessite moins de surveillance).
Une sous-évaluation des besoins, au contraire, fera vieillir le matériel prématurément (~2 ans) et/ou contraindra l’usage (obligé de se limiter avant que les batteries ne soient à plat).
Besoins journalier
Pour évaluer vos besoins, il faut connaître la puissance de chacun de vos appareils électriques. Cette puissance, exprimée en Watt (W), est souvent mentionnée sur l’appareil. Si ça n’est pas le cas, vous pouvez investir dans un Wattmètre (~15€ en magasin de bricolage). C’est un appareil qu’on branche entre l’appareil et la prise de courant et qui nous indique directement sa consommation.
Une fois qu’on connaît la consommation en Watts de nos appareils, on calcule la consommation quotidienne de tous nos appareils en tenant compte de leur temps d’allumage quotidien. On l’exprime en Watts heure par jour (Wh/j).
Par exemple :
Un ordinateur de 40W utilisé 2 heures dans la journée : 40 W x 2 h = 80 Wh/j
Deux ampoules LED de 7W utilisées 4 heures dans la journée 2 x (7W x 4 h) = 56Wh/j
Avec cet équipement (ordinateur + 2 LED), ma consommation journalière serait donc de 136 Wh/j (80 Wh/j + 56 Wh/j)
Important : Il faut penser sa consommation en hiver, car c’est le moment où vous aurez le moins de soleil et c’est là où vous aurez le plus besoin d’éclairage (entre autres !).
Voici un tableau dynamique pour vous aider à estimer vos besoins journaliers : http://calconso.zici.fr
De notre côté, après avoir rempli ce tableau, j’obtiens 710Wh/j (pour nos besoins réels). Il faut savoir qu’un Français moyen c’est 5 700Wh/j et par personne (source), nous sommes 2 dans le foyer, ça fait donc 16 fois moins de consommation que le français moyen… Réduire sa consommation est déjà un premier pas vers l’autonomie énergétique (l’énergie la plus propre c’est celle que l’on ne consomme pas). Pour obtenir 710Wh/j, nous avons fait ces choix :
Un (petit) réfrigérateur (50L, consomme 360Wh/j) : il n’est pas compté dans les 710Wh/j, car nous considérons la consommation hivernale, et l’hiver, il fait froid dehors… Pourquoi dépenser de l’énergie pour chauffer sa maison et en dépenser encore plus à vouloir en refroidir une petite partie ? L’hiver nous avons un garde-manger à l’extérieur sous abri et en hauteur pour les rongeurs.
Pas de chauffe-eau / chauffage électrique : ces équipements ne sont possibles qu’avec l’abondance du nucléaire. Sur une installation solaire écologique/sobre, à mon sens il faut bannir toute conversion électrique en chaleur (grille-pain, bouilloire, sèche-cheveux…) ainsi que toute conversion électrique en mécanique forte (scie circulaire, disqueuse…).
Le chauffage se fait chez nous au bois (moins de 2 stères suffisent à chauffer une yourte de 40m² pour l’hiver) et c’est le même poêle à bois qui chauffe notre eau l’hiver.
Maximum instantané
Il est aussi nécessaire de connaître la puissance maximum instantanée dont vous avez besoin. C’est l’addition de toutes les puissances des appareils qui sont susceptibles d’être allumés en même temps.
Pour nous, par exemple : Scie sauteuse (450W) + Réfrigérateur (75W) + Musique (25W) = 550 W
Les panneaux
Ce sont les panneaux photovoltaïques qui produisent l’électricité. Leur puissance s’exprime aussi en W. Ils produisent au maximum de leur capacité quand les rayons du soleil viennent les frapper à la perpendiculaire.
En France, pour une autonomie totale, mieux vaut orienter les panneaux plein Sud, dégagés de toute source d’ombre, avec une inclinaison d’environ 65°. Cette inclinaison correspond à l’inclinaison parfaite pour le mois le plus défavorable en terme d’ensoleillement : décembre ou janvier. C’est à ce moment-là que l’électricité se fait rare en autonomie solaire. Le reste de l’année vous pourrez laisser la lumière allumée, vous serez probablement en sur-production.
Selon votre emplacement géographique, le soleil sera plus ou moins généreux. Par ailleurs, il y a des pertes dans toute installation électrique, nous allons les prendre en compte.
Il faut donc estimer la puissance crête (exprimée en W) des panneaux photovoltaïques à installer pour satisfaire vos besoins en fonction de votre situation géographique et du rendement électrique de l’installation.
La formule est la suivante : Pc = Bj / (Rb X Ri X Ej)
Pc (Wc) : Puissance crête (recherchée)
Bj (Wh/j) : Besoins journaliers
710Wh/j dans notre cas
Rb : rendement électrique des batteries
On considère 0.85 en général
Ri : rendement électrique du reste de l’installation (régulateur de charge…)
On considère 0.87 en général
Ej : rayonnement moyen quotidien du mois le plus défavorable dans le plan du panneau (kWh/m²/j). ines.solaire.free.fr permet de le connaître avec précision :
On obtient 1.39 pour Nantes avec comme paramètre : Orientation : Sud, Inclinaison : 65°
Sur la ligne « Globale (IGP) », récupérez la valeur du mois le plus défavorable (souvent décembre)
Dans notre cas, on obtient :
Pc = 710 / (0.85 * 0.87 * 1.39) = 691 Wc
Pour couvrir ces 691Wc, une hypothèse serait d’acquérir 3 panneaux de 240W.
Les panneaux solaires ont une durée de vie de ~25 ans et sont recyclables 4 fois. Pour amoindrir le coût, il y a de bonnes affaires en occasion.
Les batteries
Elles stockent l’électricité et nous permettent d’en avoir quand le ciel est couvert, ou la nuit. C’est le plus gros poste de dépense et c’est aussi ce qui s’use le plus vite dans une installation. Il est donc important de bien les choisir et d’en prendre grand soin.
Je recommande vivement de prendre des batteries à décharge lente (spéciales pour le solaire), car les batteries de démarrage (conçues pour une décharge forte et courte) ne conviennent pas à cette utilisation. Pour des installations modestes et sobres, préférez des batteries au plomb (car recyclables) de technologie AGM/Gel. Ce type de batteries ne nécessite pas d’entretien, ne dégaze qu’en cas de mauvaise utilisation, et peut tenir 10-12 ans si on en prend soin.
Pour leur garantir une longue vie, il est recommandé de maintenir les batteries entre 10 et 20°, et, autant que faire se peut, au-dessus des 80% de charge. Pour ça, il faut acquérir un contrôleur de batterie : un petit appareil qui (entre autres) indique le pourcentage de charge de vos batteries.
On cherche ici la capacité des batteries, exprimée en ampères heure (Ah) :
Cap = (Bj x Aut) / (DD x U)
Cap (Ah) : Capacité des batteries
Bj (Wh/j) : Besoins journaliers
710Wh/j (déduit des besoins journaliers)
Aut : Nombre de jours d’autonomie (sans soleil)
2 jours ici, 3 dans le centre de le France, 4 à 5 si c’est dans le Nord
DD (%) : Degré de décharge maximum
Ici 30%, 20% ce serait encore mieux
U (V) : Tension finale du parc de batteries. Elle est déterminée en fonction de la puissance totale des panneaux :
Inférieur à 500 Wc : 12V
De 500 à 1500 Wc : 24V (c’est notre cas)
Au-dessus de 1500 Wc : 48V
Dans notre cas, ça nous fait :
Cap = (710 x 2) / (0.3 x 24) = 197 Ah
Le calcul propose un parc de 197Ah en 24V. Une hypothèse serait d’acquérir 2 batteries 200Ah de 12V, à mettre en série pour atteindre 24V.
Attention : Ce type de batterie n’accepte pas de courant de charge supérieur à 20% de sa capacité. Il faut s’assurer que cette limite est respectée.
Dans notre cas, le parc de batteries peut encaisser 40A maximum (20% de 200Ah), et on respecte bien ce ratio car nos panneaux produisent au maximum ~30A (700Wc / 24V de tension du parc de batteries)
Les batteries se détériorent si leurs conditions d’utilisation optimale ne sont pas respectées. Une batterie mal menée tient 1 ou 2 an seulement. Je conseille donc de ne pas acheter de batteries d’occasion, car rien ne garantit que l’utilisateur précédent en ait pris soin (conditions de stockage, dépassement des tolérances…)
Régulateur de charge
Le régulateur de charge est placé entre les batteries et les panneaux, c’est lui qui gère la charge des batteries en fonction de ce que peuvent fournir les panneaux. Le régulateur se choisit en fonction de la puissance du parc de panneaux photovoltaïques ainsi que du voltage du parc de batteries.
On privilégie un câblage en série, car en série les intensités ne s’additionnent pas, et les plus petites intensités limitent les pertes dans les câbles.
Avec nos 3 panneaux en série, nous pouvons utiliser un régulateur de charge MPTT type 150V/35A.
Sur sa fiche technique, on voit qu’avec des batteries en 24V, il accepte :
1000W de puissance maximum de panneaux :
Avec un total de 3 panneaux en 240W, on monte à 720W
150V de tension maximum de panneaux :
Avec 3 de nos panneaux en série ayant une tension (Vdoc) de 43,6V (c’est différent pour chaque panneau, mais c’est indiqué dans la fiche technique du produit), on additionne et ça monte à 129V
40A de courant maximum de panneaux:
Chacun de nos panneaux a une intensité max (Isc) de 7,37A (indiqué dans la fiche technique) on s’applique une marge de sécurité de 38%, on monte à 9.66A. Il y a de la marge !
Convertisseur
Le convertisseur transforme le courant continu des batteries (ici 24V=) en courant alternatif assimilable par les appareils standards du marché (230V~). Il se choisit en fonction de la tension d’entrée (ici 24V) et de la puissance maximum à délivrer (ici 550W).
Une hypothèse serait d’opter pour un convertisseur type 24/800 qui, selon sa fiche technique, monte en puissance maximum de sortie à 700W avec des pointes possibles à 1600W.
Schéma de câblage
Où acheter
Il est possible de tout acheter sur internet. Il y a de nombreux sites spécialisés, mais pour ma part, j’ai préféré me rapprocher d’un professionnel proche de chez moi. C’était sécurisant d’avoir un regard de connaisseur pour valider mon installation. Attention cependant, tous les installateurs photovoltaïques ne sont pas spécialistes dans l’installation autonome ou en site isolé ; beaucoup font simplement de la pose pour des panneaux connectés au réseau électrique national, ce pour quoi il n’y a pas de stockage et donc pas de batteries.
Budget
Pour du matériel neuf et pour cette installation :
Panneaux photovoltaïques : entre 569€ et 792€
Batteries : entre 864€ et 1 363€
Régulateur : ~300€
Convertisseur : entre 310€ et 376€
Contrôleur de batteries : ~150€
Câblage, cosses, fusibles, piquet de terre… : ~60€
Le budget total est donc compris entre 2253€ et 3041€.
Avec un fournisseur d’électricité, on peut utiliser nos appareils électriques sans limite tant qu’on paie notre consommation ;
Avec une installation autonome c’est « illimité tant qu’il y a du soleil », la seule limite étant la puissance de notre convertisseur ; après l’achat du matériel, peu importe la consommation. La durée de vie d’une batterie c’est ~10, 12 ans, les panneaux 25 ans…
En restant avec notre consommation journalière de 710Wh/j voici un rapide comparatif :
EDF : 0.15640 € (le kW)
Conso 0,71kWh/j sur 30j = 3,3 + 8,4€ d’abonnement = 11,7 € / mois
Enercoop : 0.16830 € (le kW)
Conso 0,71kWh/j sur 30j = 3,5 € + 10€ d’abonnement = 13,5 € / mois
L’installation autonome (sur 20 ans, avec 1 renouvellement du parc batterie on arriverai à ~3500€):
3500€ / ~20 ans / 12 mois = 14,5 € / mois
Donc si on ne considère que le coût direct ce n’est pas rentable économiquement parlant… Mais ça le devient probablement si on intègre les coûts sociaux, environnementaux et politique présents ou futurs.
Le paradoxe, c’est que les 710Wh/j correspondent au besoin maximum, l’hiver sans soleil, et que 9 mois sur 12 nous sommes en sur-production car il y a plus de soleil. Nous pouvons donc, summum du luxe, laisser la lumière allumée toute la journée 9 mois sur 12 !
Installer
L’installation est plutôt accessible. C’est presque « le fil rouge sur le bouton rouge, le fil vert sur le bouton vert ». Il faut quand même garder à l’esprit que c’est du courant électrique continu et qu’une mauvaise manipulation peut être très dangereuse. Les batteries arrivent chargées. Attention donc à la manipulation. Je ne peux que vous conseiller de bien lire le manuel de chaque appareil (régulateur, convertisseur…) que vous aller connecter. Vous apprendrez, par exemple, qu’il est impératif de brancher le parc de batterie sur le régulateur avant les panneaux. Et qu’il est judicieux de bâcher les panneaux avant de les brancher.
Veillez à éviter les courts-circuits, surtout près des batteries qui peuvent dégager de petites quantités d’hydrogène… gaz très explosif.
Énergie d’appoint
D’autres sources d’énergie peuvent être couplées avec un système solaire autonome :
L’éolienne : le coût reste très élevé (même pour une Piggott auto construite) si on le rapporte à ce que ça produit. De plus, pour qu’une éolienne produise un minimum, il faut la mettre à 18m de haut, ce qui nécessite une autorisation de la Mairie. Ceci étant dit, ça reste un bon complément au solaire ;
Le pétrole : un groupe électrogène peut permettre de ne pas sur-dimensionner son installation. Il permet potentiellement de :
Recharger ses batteries si le soleil n’est pas au rendez-vous afin de leur garantir une longue vie ;
Pouvoir utiliser ponctuellement un appareil qui consomme beaucoup : scie circulaire, machine à laver, bétonnière… ;
L’hydrolienne…
Ressource pour aller plus loin
Des ressources pour aller plus loin :
Le calculateur libre : calcpvautonome.zici.fr/ En plus de présenter la démarche et permettre les calculs exposés ci dessus, il propose des explications, et d’autres outils ou informations utiles, tel que le diamètre des fils électrique,
Note : L’installation dont il est question ici n’est pas le reflet complet de mon installation. Elle a été simplifiée pour plus de compréhension.
Glossaire technologie :
Panneaux monocristallins ou polycristallins à privilégier car bon rendement, Panneaux amorphes bon rendement sous faible luminosité mais mauvais avec de forte luminosité.
Régulateur MPPT à privilégier car 95% de rendement. Les régulateur PWM (moins cher) peuvent être pertinent dans des utilisations estival ou dans de toutes petites installations (type poulailler) car il on un rendement 70% (donc 30% de l’énergie du soleil perdu)
Batterie AGM ou GEL pour les installation modeste < 350Ah, au dessus passer à des technologie type OPzV, OPzS
Convertisseur « Pur Sinus » à privilégier au « Quasis Sinus » dès que vous avez des appareils type ordinateur, pompe, chaîne Hi-Fi ;
Petit rappel : CalcPvAutonome est un logiciel libre (licence Beerware) et gratuit de dimensionnement d’installation électrique solaire en site isolé (autonome). Il se veut transparent (dans la méthode), pédagogique et surtout détaché de toute structure commercial.
Suite à mon dernier article à son sujet, CalcPvAutonome à fait beaucoup de chemin. Au départ, il ne savait pas récupéré les données d’ensoleillement au delà de la France métropolitaine. Devant le nombre de demande extérieur à la France, j’ai pris mon clavier et maintenant j’utilise les données d’ensoleillement du projet PVGIS qui permet désormais à CalcPvAutnome d’aller de couvrir une bonne partie du globe. De ce fait je lance un appel au contributeur traducteur pour m’aider à traduire ce logiciel vers l’anglais. Une fois que ça sera fait, je passerai le logiciel en anglais natif et j’ouvrirai la traduction à toutes les langues du monde (rien que ça)
Je vais me lancer dans la fabrication d’une Paillourte. Mais quéqueché une paillourte ? C’est ni plus ni moins qu’une maison en paille ronde. Il va s’agir d’un projet modeste, de 50m², pour ces raisons :
A mon sens, c’est aussi ça la sobriété, vivre dans un espace suffisant. Un bâtiment d’une surface modeste demande moins de matériaux, moins d’argent, d’énergie à chauffer….
Un bâtiment d’une surface <= 50m² n’est pas soumis à la RT2012 mais à la RT existant par éléments. Au regard de mes choix, je pense que le bâtiment sera plus performant que ce qu’impose la RT2012, mais ne pas y être soumis satisfait mon besoin de liberté car certaines contraintes ne me semblent pas pertinentes et coûteuses ;
J’ai besoin d’un projet qui aboutisse dans un délai raisonnable (1, 2 ans max). Au cours de mes chantiers participatifs, j’ai souvent constaté que l’auto-constructeur se lançait dans des gros projets. Souvent parce que l’auto-construction c’est pas cher… Mais ces auto-constructeurs étaient aussi épuisés par la longueur du chantier. Après 3, 4, 6 ans, l’énergie n’est plus la même qu’au début ; le couple et la famille en font souvent les frais… ;
Cette maison de 50m² à été prévu pour être agrandie au besoin, et si l’énergie et les moyens sont là…
Petit à petit l’oiseau fait son nid
Pourquoi rond ?
Et pourquoi carré ? Dans le régne animal, à ma connaissance, il n’y a pas d’animaux qui habitent dans du carré. Les nids, les terriers, les grottes… C’est rond… Il n’y a que l’abeille qui fait des hexagones (ça s’approche quand même pas mal du rond). Les habitats humains primaires sont ronds : les igloos, tipis, yourtes… Donc pourquoi pas du rond ? Et puis après y avoir goûté avec la yourte, ça va être difficile de retourner dans un carré… pour plusieurs raisons :
Je m’y sens bien, c’est plus beau (c’est très personnel) ;
Bonne tenue au séisme. La forme géométrique est primordiale pour la tenue au séisme. Le terrain où va être construit la paillourte est en zone sismique de niveau 3/5 et donc soumis à des normes sismiques. Les normes parlent énormément des angles… J’en déduits que pas d’angle = pas de problème.
Structurellement, c’est pertinent (ça rejoint la tenue au séisme), les descentes de charge sont uniformément réparties autour d’un rond. Ainsi, le toit est porté par plein de petit éléments et non quelques gros comme dans un carré.
La circulation de chaleur se fait mieux (le flux ne se coince pas dans un angle), on dépense alors moins de calories en chauffage. Cet argument ne vaut pas s’il y a des cloisons dans un bâtiment rond.
J’ai très envie de conserver le dôme zénithal (comme sur la yourte) sur un toit conique, ça apporte un confort lumineux dingue…
Il est à mon sens plus simple d’agencer un espace modeste rond que carré.
Pour être tenu informé des annonces pour venir sur le chantier ou tout simplement des nouveaux articles concernant la paillourte, entrez votre email ci-après.
Non, on va la déplacer sur le terrain où nous allons construire la paillourte et ça va être notre habitat de chantier pour les X prochaines années… Elle a encore de beaux jours devant elle…
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
Sur mon poêlito je dispose une plaque de cuisson grâce à la vitre sur le dessus. Il ne manque pas grand-chose pour transformer cette plaque de cuisson en four. Il vous faut :
Un bout de taule à découper en rond et percé en 3 points : j’ai utilisé des chutes de bidon d’huile, je n’avais pas la largeur nécessaire alors moi elle est en 2 morceaux, mais ça marche pareil…
3 bouts de tiges filetés à introduire dans les trous de la taule
6 écrous pour emprisonner la taule (un dessus et un dessous la taule sur chaque tige)
Une « cloche » : ici une vielle gamelle de cantine
Il faut que la taule soit inclinée afin de faire tourner la chaleur
Voilà le résultat en images avec le « test du gratin » :
Si ça marche avec un gratin, ça doit bien marcher avec une tarte (oui…) :
Merci à Barnabé qui m’a inspiré pour ce p’ti bricolage
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
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