Construction de la yourte : lambourde, plancher…

Encore une semaine passée à l’atelier de la Frênaie où nous nous sommes concentrés sur ce qu’il va y avoir sous nos pieds.

Le plancher

Il est constitué (en partant du bas) d’un sous-lambourdage, d’un lambourdage vissé au sous-plancher, d’une couche d’isolant (liège 4cm) et d’un sur-plancher sur lequel est fixé le parquet.

Sous-plancher & lambourdes

Constitués de douglas pour les lambourdes & de MPF pour le sous-plancher, ils sont assemblés avec des vis.

Le sous-lambourdage

Il a été construit sur le sous-plancher (alors que sa position sera en dessous) pour faciliter sa construction. Les morceaux de douglas qui le constituent seront ensuite boulonnés.

Sur-plancher & parquet

Le sur-plancher est constitué de panneaux de MPF sur lesquelles sont agrafées les lattes de parquet de façon à ce qu’elles soient démontables.

Début de la couronne

On a aussi eu le temps de traiter les portes & commencer la couronne (pièce centrale qui accueille les perches de toit) :

Construction de la yourte : couture isolant, perche de toit

De retour pour une semaine à l’atelier de la Frênaie où nous nous sommes principalement consacrés à la couture de l’isolant & les perches de toits.

Couture de l’isolant (laine de mouton 12cm)

Pour l’isolant dans le toit, on a procédé presque comme pour la toile intérieure, on a fait 4 quarts de cercle avec des longues bandes préalablement coupées grossièrement puis assemblées. Nous avons ensuite tracé la courbe pour finir par découper notre « quart de gâteau ». La couture est très grossière avec une grande aiguille et de la ficelle tous les ~15cm. L’idée c’est que la couture soit suffisamment serrée pour ne pas faire de pont thermique, mais pas trop compressée pour que la laine conserve un maximum de volume (et conserve sa propriété isolante)

Pour la couture des murs, les bandes de laine faisaient 1m80 de haut. Notre mur fait 2m, il a donc fallu rapiécé… Il a aussi fallu agrafer des liens (corde cousue sur un bout de toile) pour que l’isolant soit noué en haut du mur à la corde tour.

Perches de toit

Nous avons 63 perches de toit (en frêne) qu’il a fallu poncer, tenonner (pour qu’elles rentrent toutes dans la couronne) puis traiter à l’huile de lin. Comme ça, ça parait rien, mais ça prend beaucoup de temps.

[API OVH] Reboot d’un VPS via un script PHP

OVH possède une API qui peut s’avérer très pratique pour automatiser des tâches du manager : https://api.ovh.com

J’ai choisi d’utiliser le PHP pour ces scripts car il est déjà installé sur mes machines, je n’ai donc pas besoin de supplément.

Premier test, lister mes VPS

Je commence gentils, je fais un script qui listera simplement les VPS disponible chez OVH.

Télécharger et décompressé la dernière version de « php-ovh » et ces dépendances : https://github.com/ovh/php-ovh/releases

root@monsrv:~# mkdir ovhphp/
root@monsrv:~# cd ovhphp/
root@monsrv:~/ovhphp# wget https://github.com/ovh/php-ovh/releases/download/v2.0.0/php-ovh-2.0.0-with-dependencies.tar.gz
root@monsrv:~/ovhphp# tar -xzvf php-ovh-2.0.0-with-dependencies.tar.gz 

Ensuite on crée un tocken via cette URL : https://api.ovh.com/createToken/?GET=/vps ou on ne va autoriser que le GET sur /vps.

On va obtenir la page suivante, il va falloir conserver Application Key, Application Secret & Consumer Key pour les mettre dans le script :

OVH api keys résulstatOn va pouvoir créer le script suivant (pensez à recopier vos Application Key, Application Secret & Consumer Key dans les variables) :

#!/usr/bin/php
<?php

// This script is a skeleton of script or application using OVH APIs
// You can launch it with the command php script.php
// Or include it into a website be deleting the first line

require __DIR__ . '/vendor/autoload.php';
use \Ovh\Api;

////////////////////////////////////////////////////
//     Dont forget to update your credentials     //
////////////////////////////////////////////////////

// Please read the documentation to get your credentials
// https://github.com/ovh/php-ovh
$applicationKey = "hsNT*************";
$applicationSecret = "8FcOC***********************";
$consumer_key = "bU5j**************************";

// Information about API and rights asked
$endpoint = 'ovh-eu';

// Get API connector instance
$conn = new Api(    $applicationKey,
                    $applicationSecret,
                    $endpoint,
                    $consumer_key);

////////////////////////////////////////////////////
//       Your logic will be inserted here         //
////////////////////////////////////////////////////

// This is an example
// Here, use the API connector as you want. Here, we are getting all hosting services
$vps = $conn->get('/vps');

print_r($vps);

?>

Lancement du script, voici le résultat :

root@romeo:~/ovhphp# php getvps.php 
Array
(
    [0] => vks00000.ip-XX-XX-XX.eu
)

vks00000.ip-XX-XX-XX.eu c’est le nom de mon VPS (pour l’exemple), ça fonctionne.

Les choses sérieuses :  un reboot

Même script avec action cette fois, pour tester le reboot d’un VPS via un script.

De nouveau la création d’API  avec l’url https://api.ovh.com/createToken/?POST=/vps/vks00000.ip-XX-XX-XX.eu/reboot. Ici on va autoriser le POST sur /vps/vks00000.ip-XX-XX-XX.eu/reboot.

#!/usr/bin/php
<?php
require __DIR__ . '/vendor/autoload.php';
use \Ovh\Api;
$applicationKey = "fCj********";
$applicationSecret = "vqm**************";
$consumer_key = "Zja************************";
$endpoint = 'ovh-eu';
$conn = new Api(    $applicationKey,
                    $applicationSecret,
                    $endpoint,
                    $consumer_key);
$vps_reboot = $conn->post('/vps/vks00000.ip-XX-XX-XX.eu/reboot');
print_r($vps_reboot);
?>

Au lancement on obtient le numéro de la tâche :

root@romeo:~# php postrebootvps.php
Array
(
    [progress] => 0
    [id] => 5119979
    [type] => rebootVm
    [state] => todo
)

Et ça fait bien redémarrer le VPS…

La finalité

De temps en temps mon VPS est inaccessible. C’est très variable (1 à 2 fois par mois environ) et je ne trouve pas la cause (OVH / système  / attaque ?). La seul solution pour le faire repartir c’est un reboot via le manager OVH. En attendant de trouver la cause (je ne désespère pas) j’ai mis en place ce script sur un serveur tiers afin de déclencher un reboot si le serveur est inaccessible.

#!/usr/bin/php
<?php

// Version 0.1 15/03/2015
// Reboot d'un VPS OVH (via l'API OVH) si celui-ci ne répond pas
// Par David Mercereau : http://david.mercereau.info
// Script sous licence BEERWARE

require __DIR__ . '/vendor/autoload.php';
use \Ovh\Api;
    
// Identifiant API OVH : https://api.ovh.com/createToken/
$applicationKey = "fCj********";
$applicationSecret = "vqm*************";
$consumer_key = "Zja***********************";
$endpoint = 'ovh-eu';
// Host à monitorer (IP du VPS)
$serveurMonitorIp = 'A.B.C.D';
// Port à monitorer (doivent être ouvert sur le VPS)
$serveurMonitorPorts = array(80, 22, 25);;
// Site qui permettent de vérifier la connexion internet
$hostsCheck = array('www.wordpress.com', 'fr.wikipedia.org', 'www.ovh.com');

function checkInternet($hostsCheck) {
    $return = true;
    foreach ($hostsCheck as $hostCheck) {
        if (!$sock = @fsockopen($hostCheck, 80, $num, $error, 5)) {
            echo "CheckInternet : Le serveur $hostCheck ne répond pas sur le port 80. Il n'y a pas internet ?\n";
            $return = false;
        }
    }
    return $return;
}

function serveurMonitor($serveurMonitorIp, $serveurMonitorPorts) {
    $return = true;
    foreach ($serveurMonitorPorts as $serveurMonitorPort) {
        if (!$sock = @fsockopen($serveurMonitorIp, $serveurMonitorPort, $num, $error, 5)) {
            echo "ServeurMonitor: Le serveur $serveurMonitorIp ne répond pas sur le port $serveurMonitorPort, Il n'est H.S. ?\n";
            $return = false;
        }
    }
    return $return;
}

if (! serveurMonitor($serveurMonitorIp, $serveurMonitorPorts)) {
    echo "...second test dans 2 minutes, c'est peut être temporaire...\n";
    sleep(120);
    if (! serveurMonitor($serveurMonitorIp, $serveurMonitorPorts)) {
        if  (checkInternet($hostsCheck)) {
            echo "Reboot de $serveurMonitorIp\n";
            // Conneixion à l'API
            $conn = new Api(    $applicationKey,
                                $applicationSecret,
                                $endpoint,
                                $consumer_key);
            $vps_reboot = $conn->post('/vps/vks10057.ip-37-59-126.eu/reboot');
            print_r($vps_reboot);
        } else {
            echo "Le serveur est peut être planté mais peut être pas... il ne semble pas y a voir interne, on fait rien !\n";
        }
    }
} 
exit(0);
?>

En tâche planifiée :

15,45 * * * *  /root/ovhphp/check-serveur.php

 

Fabriquer un petit toilette sèche + charnière maison

Nouvel article sur les toilettes sèches avec plus de détail : https://david.mercereau.info/toilettes-seches-a-litiere-theorie-et-pratique/

Un petit toilette sèche compact pour l’intérieur, histoire de pas avoir à sortir les nuits d’hivers… Il a été entièrement fait de récupération (hors visserie) :

  • Lunette récupéré : elle n’a plus d’attache pour se fixer sur un toilette, je l’ai donc fixé sur le ‘meuble’ ;
  • Bois de palette ;
  • Charnière fabriqué avec des pointes de palettes et des chutes de taule ;
  • Une marmite en alu d’environ 15L pour recevoir ce que notre corps refuse de garder ;
  • Un seau en plastique de cantine (fromage blanc) pour la bavette à pipi ;

Je passe sur l’étape de conception de la « boîte en bois » voici quelques images :

Pour la charnière avec des chutes de taules, l’idée vient de ce blog :

Petite plus, la bavette en plastique découpé dans un seau à fromage blanc histoire de pas mettre du pipi ailleurs que dans la marmite en alu :

Voilà voilà, il n’y a plus qu’a trouver le sciure de bois (déchet de scierie) pour remplacer l’eau potable…

Chauffer sa yourte en construisant un Poêlito (poêle type Rocket Stove)

Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie…
forum.poeledemasse.org

poelito__poele-type-rocket-pour-yourteModification 02/2016 : peinture, amélioration du bouchon de cendrier & vidéo de la première flambée

Modification 10/2016 : ajout d’un lien vers l’article de finition et première flambée du poêlito

Modification 05/2017 : ajout d’un lien vers l’article de retour d’expérience après un hiver d’utilisation

La yourte a bien des avantages, mais elle a aussi l’inconvénient de ne pas avoir d’inertie, et ça pour le confort thermique c’est quand même appréciable… L’inertie/la masse permet aussi de ne pas avoir à maintenir un feu permanent, une flambée pendant 2 heures & hop 12 heures de chaleur sans feu (et donc sans risque d’incendie, pour la nuit c’est sécurisant…) Après moult recherches pour corriger ce problème, le poêlito s’est offert à moi. J’ai décidé de me lancer dans sa construction. Il s’agit d’un poêle à bois du type Rocket Stove semi-démontable & conçu pour les habitats légers.

Le chauffage au bois est la meilleure solution dans mon contexte :

  • Matière première abondante localement (La France possède une grande superficie de forêt, il faut quand même bien les gérer…) ;
  • Ressource renouvelable ;
  • Peu de pollution si l’appareil est performant (bonne combustion) ;

Le poêlito est semi-démontable car toute la partie haute du bidon est rempli de sable. Celui-ci est là pour ajouter de la masse tout en étant potentiellement laissé sur place pour un déménagement, ce qui le soulage d’environ 100Kg (celui-ci pèse 250Kg chargé)

Voici deux dessin (vue en coupe) pour comprendre la circulation des flux sur le poêlito :

Vital BIES a conçu le poêlito, c’est un maçon poêlier professionnel qui a notamment coécrit Poêles à accumulation chez terre vivante. Il propose à travers l’association des2mains, des stages (calendrier) de construction du poêlito.

Un manuel de construction très bien détaillé à été rédigé pour la construction du poêlito (sur le site des2mains)  ! Cet article n’a pas pour but de ré-écrire le manuel, mais d’y apporter une modeste expérience, du complément… Si vous voulez en construire un, lisez le manuel.

Mon poêlito, un Pito 200

Fournitures / matériaux

J’avais largement sous estimé le temps que ça allait me prendre. C’est une étape à bien anticiper avant le début de la construction (~1mois).

  • Vermiculite récup’ laboratoire (ça sert de protection dans le transport). Sinon en animalerie c’est utilisé pour les reptiles. Le prix au kilo est plus élevé mais les conditionnements sont plus raisonnables pour la construction d’un poêlito (ça évite d’en acheter 100L alors qu’il n’en faut que 10L)
  • Chamotte réfractaire 0-5 : C’est ce qui a été le plus long. Si vous habitez dans le sud c’est plutôt simple, mais par chez moi c’est très compliqué. La livraison est plus coûteuse que la matière, il faut donc mutualiser… Personnellement j’ai trouvé à mutualiser une commande avec une fonderie près de chez moi. Un artisan poêlier était aussi volontaire. Sinon il faut regarder du côté des briqueteries autour de chez vous.
  • Tube en carton 100, 130, 150 : Les tube de 60, 80 ça se trouve facilement. C’est standard pour l’expédition postale. J’ai récupéré un tube de 100 mais loin sans peine.  Pour le reste je n’ai pas réussi à trouvé en récup’ ou en pas cher. Parce qu’a partir de ce diamètre c’est des tubes de coffrage et un tube de coffrage 150 c’est très vite 50€. Par contre des cartons plats j’en trouve en pagaille. L’idée a donc été de partir de tubes de 60 ou 80 pour avoir une structure ronde sur laquelle s’appuyer et d’enrouler des cartons autour jusqu’à arriver au diamètre désiré. C’est plus long mais c’est plus économique et on m’aurait soufflé cette idée plus tôt, j’aurais aussi économisé du temps de recherche… A certains endroits, j’ai utilisé un tube PVC de 100 qui traînait dans le jardin que j’ai enroulé d’un papier cartonné pour pouvoir le faire glisser une fois le béton coulé. Évidement ça ne fonctionne qu’aux endroits accessibles du coffrage.
  • Vitre vitrocéramique : Rien a voir avec le verre posé sur une plaque vitrocéramique apparemment (des dires d’une miroiterie). Il s’agit plutôt d’un verre de porte de poêle. Ça coûte cher en neuf mais j’ai réussi a en trouver d’occasion. Il faut le prendre au minimum de 4mm d’épaisseur, c’est donc difficile (impossible ?) à découper au diamant pour un novice comme moi. L’alternative est la plaque en fonte mais l’idée d’avoir vue sur la flamme me plaisait bien…

Pour connaître les quantités de vermiculite, chamotte & ciment, le calcule est long et fastidieux. J’ai fais un petit tableur que vous pouvez ajuster / modifier pour votre poêlito :

La conception

Le bidon est récupéré chez un garagiste. C’est l’endroit où tout va se jouer, je l’ai bichonné. C’est un bidon de 200L de diamètre ~60cm. Il faut le décaper afin d’éviter toute émanation de peinture.

Usinage du bidon à la scie sauteuse, évacuation des fumées et cendrier :

Le bouchon de l’entrée de bois avec sa petite poignée en bambou :

Le bouchon du cendrier est plus travaillé, avec une petite ouverture pour gérer l’arrivé d’aire :

Fabrication du coffrage d’évacuation de fumé en carton. Comme dit plus haut, j’ai utilisé des tubes de PVC aux endroits accessibles après la coulée et j’ai roulé du carton plat pour arriver au diamètre souhaité :

Découper un tube pour lui faire faire doucement un angle de 90° c’était pas si simple. On a essayé avec des cosinus et d’autres formules mathématiques barbares sans succès. On est passé à une méthode plus triviale : on a dessiné sur papier puis placé le tube au dessus du papier et tracé la découpe à l’aide du laser de la scie sauteuse :

Et voilà l’assemblage des deux coffrages ‘hors bidon » une fois cellophanés :

Nouveau décapage & usinage d’un bidon de diamètre 350mm pour la cloche :

Test de l’ensemble dans le bidon, j’en profite pour percer le fond du bidon et passer les fils de fer qui maintiendront le coffrage à sa place pendant la coulée du béton réfractaire.

Évacuation du sable :

J’avais besoin de tester le béton isolant. C’est passé par la fabrication de 4 pieds pour le poêle. Ils seront placés sous le poêlio afin de laisser une lame d’aire entre le sol et le bidon. J’ai bien fait de faire un test. Celui-ci m’a permis de me rendre compte que je ne tassais pas suffisamment…

Après apprentissage des erreurs, la première « vraie » coulée, du fond du bidon avec un béton isolant sur 3cm (vermiculite + ciment fondu) :

DSC027712ème coulée, de fond de bidon avec 3cm de béton réfractaire (chamotte + ciment fondu). Le constat c’est que la prise est très rapide. Il va falloir se méfier pour la grosse coulée.

Préparation des réservations de sable. Celles-ci permettent une économie de béton réfractaire et permettent l’évacuation du sable par gravité.  J’en ai profité pour ajouter des cales pour maintenir des écartements entres les différents éléments (3cm de béton minimum partout pour que la structure tienne)

La grosse coulée ! Là ça rigole plus, 90Kg de chamotte réfractaire à passer, 35Kg de ciment… Jonathan, de l’association APALA est venu me prêter main forte pour l’occasion, merci à lui. J’avais acheté un embout malaxeur mais ça faisait trop chauffer la perceuse et la prise est trop rapide pour faire de grosse quantité. Donc on a d’abord mélangé tout le sec (chamotte & ciment) dans une poubelle et on mettait dans la gamate au fur et à mesure avec l’eau. On était 2, un au mélange, l’autre à tasser. C’était pas de trop, on y a bien passé 3 heures.

Pour la vitre vitrocéramique, je ne me suis pas risqué à la découpe vu le prix. Pour faire le plan j’ai tout assemblé et fait une maquette en carton de celle-ci pour être sûr + un plan détaillé sur sketchup© ci-après (attention peut être à ré-adapter à votre poêlito) :

Note : A l’heure où j’écris, cette partie n’est pas détaillée dans le manuel.

J’ai demandé à une miroiterie, c’est ~75€ la découpe sans garantie de réussite (si ça casse c’est pour ma pomme) j’ai donc joué la carte réseau et un ami de mon père s’est dévoué. Toujours sans garantie de succès, mais là c’était gratuit.

Sortie coffrage. A cet étape je me suis aperçu que l’idée des tubes de PVC (même bien entouré) n’était pas la meilleure idée du monde. En effet la poussée du béton est telle que le PVC était bien coincé. J’ai dû faire une petite flambée (2 bouts de papier, cagette) pour le ramollir puis l’extraire.

Coulée du tube de remontée de flammes. Cette coulée se fera en béton isolé (vermiculite). L’espace entre le haut de la remontée et la vitre ne doit pas créer d’étranglement mais il doit être maximisé pour éviter des inversions de tirage. Pour calculer l’espace (ici la hauteur) à laisser il faut procéder comme suite :

Notre diamètre est de 100mm, nous cherchons h, la hauteur :

L’espace (hauteur) minimum entre la fin du tube de remontée de flamme et la vitre doit être d’au moins 25mm. J’ai mis 35…

Moule en carton et béton isolé :

La plaque fond de cendrier a été réalisé par mon père qui avait une plaque de fonte type égout à découper. Elle permet de bien faire circuler l’air :

Découpe cloche et alimentation en bois :

Découpe couvercle :

Peinture :

Assemblage

Y’a plus qu’a…

Il reste à coller les assemblages avec du mortier terre & à remplir de sables mais étant donné qu’il va déménager avant d’être utilisé je ne vais pas le faire maintenant.

Contemplation

Et voilà le beau bébé :

Modification 10/2016 : La suite est dans l’article finition et première flambée du poêlito

Premier test

Le coût

En euro : hors coût d’évacuation des fumées & matériel que je n’avais pas, je m’en suis sorti pour 273€ (+30€ de peinture, parce que c’est plus joli et que ça protégera le bidon de la rouille). Il est annoncé entre 270€ et 340€, je suis dans les clous. Plus de détails :

En temps : aucune idée mais pas mal quand même. En m’en occupant de temps en temps (à l’envie) le soir, week-end il s’est passé 3 mois entre la compréhension/l’étude du manuel, la recherche de matériaux, la construction & la première flambée.

Conclusion

Je ne vais pas faire de conclusion sur son utilisation, n’ayant pas de recul sur celle-ci (ça viendra et je tâcherai d’en faire un billet). Globalement je suis satisfait & c’était plaisant, les solutions succédaient plutôt rapidement les problèmes. J’ai appris beaucoup car je n’avais jamais vraiment fait de béton seul ni même trop travaillé le métal. La partie « béton » n’a quand même pas été une partie de rigolade, en effet travailler protégé/masqué n’est pas dans mes habitudes.

Un hiver après…

J’ai rédigé un article sur mon retour d’expérience après un hiver d’utilisation du poêlito.

Merci à Marion pour la relecture.

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Construction de la yourte : Les murs (treillis) & la toile intérieure

Nous construisons notre Yourte accompagnés par l’atelier de la Frênaie. Pour un bref récap’, notre yourte est une yourte 4 saisons et nos choix la concernant sont les suivants :

  • 7m de diamètre soit 40m²
  • Toile acrylique en extérieur : beaucoup plus durable que le coton (cousue par la Frênaie, car nécessitant une machine à coudre industrielle et un savoir faire important)
  • Pour les ouvertures : 1 porte vitrée & 2 châssis fixes vitrés au Sud + 1 porte vitrée à l’Est
  • 12cm de laine de mouton pour isolant ;
  • Toile intérieure en draps blancs (recyclage) ;
  • Structure en bois de frêne brute partiellement écorcé (parce que c’est beau, souple et résistant) ;
  • Dôme vitré ouvrant avec sortie de poêle (fait par la Frênaie) ;
  • Plancher isolé avec 4cm de liège ;

Dans mon précédent article, je détaille plus ces choix. On a pas lésiné sur le confort thermique (isolation et ouverture en dur) parce que ça me semblait important écologiquement et qu’on avait les moyens de le faire. Sans pour autant perdre l’aspect nomade, le souhait étant que cette yourte puisse entrer dans un camion de déménagement de maximum 20m3. Cette yourte nous coûte ~15000€.

La Frênaie nous permettait de rapporter du « travail à la maison » (le reste se faisant en atelier), ce que nous avons fait pour les murs & la toile intérieure.

Le treillis (les murs)

En bois de frêne brute partiellement écorcé donc. Je trouve ça magnifique mais pas simple pour l’assemblage car le bois n’est pas droit ni régulier. Ceci étant dit je recommencerai volontiers. Le frêne à été coupé localement dans le marais par la Frênaie qui se veut exemplaire dans la gestion de celui-ci.

Les murs sont constitués de 144 perches, il a fallu faire 976 trous et tout autant de nœuds. Le plan ce présente comme tel :

Note : Il y a une erreur sur le plan. Dans le schéma en haut à droite il faut inverser le mur C & le mur B. La vue de gauche est la vue « de l’intérieur »

Plan réalisé par la frênaie
Plan du treillis réalisé par l’atelier de la Frênaie

Nous avons commencé par les poncer et les percer à l’atelier de la frênaie :

Ensuite il faut faire les nœuds. On a convié des copains nœud nœud pour se faire. En deux grosse après-midi c’était fait :

Merci à Florian, Romain, Sergio, Aurélie, Florian G., Pierre-Yves, Manon, Anaig, Chloé, Aurélie, Julie, Mélanie, Nico, Louisa, Florian, Marnia pour leur participation.

La toile intérieure

La toile intérieure est faite en draps de seconde main. Elle n’a aucun rôle structurel, elle maintient simplement l’isolant à sa place. Une couture simple est donc suffisante. Mais la couture anglaise à été préférée pour une meilleure finition et pour envisager un éventuel lavage en machine. Voici le patron de la toile intérieure pour les curieux.

Vues les longueurs de tissus à manipuler nous avons loué un petit atelier associatif avec de l’espace et des tables (pleins de tables)

Pour découper le cercle nous avons investi dans 2 bâches (10x2m) qui serviront plus tard pour couvrir le bois. Elle nous ont permis d’étendre la moitié de la toiture et de tracer le cercle à l’aide d’une grande ficelle de la taille du rayon.

Merci à Cathy (pour son atelier), Carole (best of couturière), Alice & Chloé pour leur aide précieuse sur cette étape.

Déroulé d’un chant pour tous que j’anime

Logo Chant pour tousPublier initialement sur le site du chant pour tous. J’anime de temps à autres des chant pour tous dans la 44

Avant toute chose, si vous ne connaissez pas le chant pour tous, découvrez le.

Je vais livrer ici comment je vois les choses, une sorte de « chant pour tous » type. Rien ne dit que le prochain ressemblera à celui-ci…

Comme le mouvement est large, chacun à sa façon s’approprie le chant pour tous. Voici comment personnellement je m’y prends, suite à la pratique que j’en ai eue sur Lyon, à mon expérience et aux conseils avisés de Gaël au moment ou j’ai souhaité me lancer sur Nantes.

Pour moi, le chant pour tous est un instant de partage, où le lâcher prise est de mise et la bienveillance au cœur du moment.

Avant un chant pour tous, j’essaie de me centrer sur moi, de m’apporter de l’auto-empathie, de me relaxer pour être hyper disponible pour chacun (j’essaie hein…). Je me suis formé à la communication non violente et cela m’a beaucoup servi pour l’animation des chants pour tous.

Arrivée autour d’un repas partagé

Je propose à chacun d’apporter un petit met à partager. Cela permet un premier échange, facilite la rencontre. Ça induit aussi une certaine souplesse dans l’horaire pour les arrivées tardives sans que le groupe n’en soit tributaire.

C’est l’heure ? Allez hop, je propose qu’on pousse les tables, les chaises et on se met debout en cercle.

Présentation du cadre

On se met en cercle pour que chacun puisse se voir, ça permet aussi et surtout une forme d’égalité les uns envers les autres.

Ensuite je présente le chant pour tous en rappelant les 4 accords (vocal & corporel, improvisé, gratuit, ouvert à tous) puis je présente très brièvement la soirée : « on va chanter en improvisant sous différentes formes que je vous expliquerai au fur et à mesure (histoire de rassurer). La proposition c’est d’être avant tout dans l’écoute ce soir, s’écouter soi et les autres. »

Je pose un cadre : « il est 20h30, je propose une fin officielle à 23h. Est-ce que c’est confortable pour tous le monde ? » ça permet à une personne qui a une limite/un impératif de l’annoncer au groupe pour que celui-ci ne soit pas par la suite dérangé du départ prématuré de celle-ci.

Cercle météo : chacun son tour va donner son nom et le sentiment qui l’habite sur l’instant. Ça permet à chacun d’entrer en connexion avec l’autre, de savoir où il se situe.

Échauffement

Comme le dit Gaël dans son guide : « Si vous faites un échauffement, ne vous prenez pas la tête, il s’agit surtout d’un « rituel de transition » et l’impact sur la voix est souvent plus psychologique qu’autre chose »

Corporel

Je commence toujours par demander aux participants si quelqu’un a un échauffement corporel à proposer. Si personne ne répond positivement je me lance :

On rapproche le cercle, on se tourne à 45° vers son voisin et on va se donner de l’amour en se massant. Je guide le massage en indiquant les zones ou je suis personnellement pendant le massage. Peu de gens massent ou ont l’habitude de se faire masser, ça peut être risqué comme entrée en matière, il y a parfois quelques rires que je ressens comme des gênes mais après ce petit moment à recevoir de l’attention et à en donner, déjà l’ambiance à changé. A la fin du massage je propose que chacun se retourne vers « son masseur » et le remercie par les yeux.

Crédit : lib.qigong-zhen-pai.com
Crédit : lib.qigong-zhen-pai.com

On se replace en cercle les bras le long du corps. On prends une grande inspiration, puis en expirant, penchez la tête en avant pour toucher la poitrine avec le menton (voir ci-contre L3- 13). Penchez le buste vers le sol en enroulant la colonne vertébrale et rapprochez au maximum le visage des pieds (voir ci-contre L3-14) Tant qu’on est bien on reste comme ça, quand on commence à être dans l’inconfort on remonte doucement la tête se déroulant en dernière.

On déverrouille ensuite les genoux, la mâchoire, on ferme les yeux afin de prendre un instant pour profiter de ce qui vient de se passer. A cet instant l’attention est grande. J’en profite pour proposer à chacun de « se connecter à son intention et de prendre la responsabilité de passer un bon moment ». A ce moment je me sens très souvent soulagé de cette responsabilité. Je propose aussi, de « laisser les jugements (négatif & positif) de côté et d’être dans la bienveillance, dans l’instant » j’en profite pour rappeler qu’ »il n’y a donc pas, ce soir, de bon ou de mauvais chanteur et qu’aucune performance artistique n’est attendue de cette soirée »

On se réveille en mettant en mouvement les doigts, les oreilles, les bras, les coudes, les épaules, les genoux, le bassin et la tête dans une danse burlesque. On termine en sautant et en émettant des sons pour faire monter le tonus.

Vocal

Je demande si quelqu’un à une proposition d’échauffement vocal, sinon je propose :

Quelqu’un se rend au milieu du cercle, bouge, danse & les autres posent des sons sur ce qu’il voient.

Ensuite nous allons activer les pieds, je propose une pulsation que tous le monde reprends avec ses pieds (droite/gauche) et là on va faire un tour de cercle ou chacun va devoir donner son prénom en chantant, le groupe répète ensuite. Je donne un exemple avec mon prénom (sur 4 temps par exemple) que le groupe répète et hop au suivant. Ici pas besoin de spécifier le nombre de temps, ça se fait naturellement et si ça change en route tant pis.

Au bout d’au moins 2 tours, quand c’est normalement à moi, je vais au milieu & faire un circle song avec la même pulsation sans autres transition.

Circle song

Le premier circle song est terminé, je retourne dans le cercle et annonce que « ceci était un circle song » je propose à qui le souhaite d’essayer en allant au milieu.

Surtout à mon 1er chant pour tous, vu que personne autour du cercle n’avait jamais fait de circle song, je me suis dit qu’il y avait des chances pour que personne ne manifeste d’élan à ce moment là. Mais finalement si, après un joli blanc, quelqu’un est venu s’y essayer. (mon plan B c’était : on passe à la suite tan pis, on y reviendra si l’envie leur prend)

A la fin de chaque cercle, je demande à la personne comment ça c’est passé pour elle, comment elle se sent dans l’instant.
Les retours sont souvent très positifs et encouragent les suivants à franchir le pas.
J’encourage à parler en « je » (et non en « on ») pour les retours afin d’inviter la personne à prendre la responsabilité de ce qu’elle vit.

Les petits conseils à émettre pour encourager à aller au centre :

  • Prendre son temps quand vous êtes au milieu
  • Ne pas avoir quelque chose dans la tête avant d’avancer
  • C’est le premier pas le plus dur (c’est complètement vrai)
  • Demande « Que toutes les personnes qui ont peur mais envie lèvent la main »

Impro en petit groupe

Je propose ensuite de passer à des improvisations en petits groupes. Tous le monde s’assoit. 3, 4, 5 personnes se lèvent quand elles en ont l’envie pour chanter au centre.

Petite pause

De nouveau des impro en petit groupe suivant le temps qu’il reste.

Impro collective

J’énonce des règles pour que les improvisations collectives se passe au mieux :

  • Chacun rejoint l’impro quand il le sent et n’est pas obligé d’y entrer ;
  • On commence par un tempo battu dans les pieds qui sera commun mais qui peut évoluer ;
  • Éviter de taper dans les mains, taper simplement avec un doigt sinon ça couvre toutes les voix ;
  • Quand quelqu’un propose un motif, on tâche de ne pas le laisser seul (déplacement dans l’espace possible). Cela va donc créer des petits groupes de personnes chantant le même motif.
  • Une personne dans un groupe peut mettre fin au motif ou le faire évoluer ;
  • Les solos se font au centre du cercle ;
  • N’importe qui peut mettre fin à l’improvisation en le signifiant à l’ensemble du groupe par un geste ;
  • Pour finir la règle ultime : toutes ces règles sont transgressibles (c’est même encouragé)

Fin

Gros câlin collectif, on range et au dodo !

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