L’hiver est là, le ciel est gris, les journées sont très courtes et, pour les gens comme moi, autonomes en énergie avec du solaire, la précarité énergétique est palpable… Depuis quelques temps, je travaille à mon compte, et j’ai souvent besoin de travailler sur mon ordinateur en journée. Cela fait partie des choses qu’il est difficile de reporter au lendemain, même s’il n’y a pas trop de soleil (et peu d’énergie)… Si je suis dans la panade, je peux allumer le groupe électrogène bien sûr, mais ce n’est pas la solution que je souhaite privilégier. Depuis cette année j’ai réussi à bien optimiser mon surplus d’énergie solaire, ce qui me permet notamment de charger les batteries de mon vélo électrique. Ce qui me permet donc de stocker d’autant plus d’énergie – énergie que j’utilise un peu moins l’hiver pour me déplacer…. vous voyez où je veux en venir : je peux utiliser cette énergie stockée pour travailler sur mon ordinateur…
Actuellement la batterie de mon ordinateur est une 11,1V, 5,1Ah soit 56,61Wh, et elle me permet environ 3h d’autonomie. Je peux en déduire que mon ordinateur consomme 18,8Wh sur batterie (56Wh/3h) (ce qui est cohérent avec ce que je mesure sur le wattmètre quand il est branché + les pertes induites par la batterie…).
La batterie de mon vélo est une 13Ah/48V soit 624Wh de stocké, ce qui me permet un temps d’utilisation de mon ordinateur de ~30h (624Wh/19Wh=32h) soit 5 jours pleins à raison de 6h par jour… L’hiver peut donc venir, je peux travailler ! (chouette ?)
Pour pouvoir utiliser ma batterie de vélo qui est en 48V et mon ordinateur (qui est en 19V (c’est indiqué sur le transformateur entre la prise et l’ordinateur), j’ai acheté un petit convertisseur de tension 48V > 19V (pour 6€). Ensuite il m’a fallu :
Sur l’entrée 48V du convertisseur de tension : ajouter une prise XT90 mâle (car j’ai équipé mon vélo de ces connecteurs) ;
Sur la sortie 18V du convertisseur de tension : ajouter le connecteur compatible avec mon PC (là c’est un peu plus la jungle pour trouver le bon… il faut s’armer de patience…).
Et voilà le travail :
Conseils sur le convertisseur de tension :
Que le courant qu’il est capable de délivrer soit supérieur à celui dont vous avez besoin, sinon ça ne va pas fonctionner. De mon côté, j’ai observé 20-25W sur le Wattmètre, ce qui fait un courant de 1.3A. Mon convertisseur de tension permet 5A, on est large…
Que le rendement/l’efficacité ne soit pas trop moche. Le mien est à 94%, c’est correct.
Volume 20L : On consomme 15 à 20L d’eau/j/p donc 20L d’eau chaude c’est largement trop pour nous. Mais ça a un peu d’inertie alors on peut avoir 2 jours d’eau chaude en cas de mauvais temps…
Résistance électrique 330W : le convertisseur de mon installation solaire permet 700W, comme ça j’ai un peu de marge pour le reste…
Échangeur de chaleur : pour plus tard brancher le poêle dessus…
A la base c’est un chauffe-eau de camion : l’échangeur est initialement conçu pour récupérer les calories du moteur (le liquide de refroidissement circule et la chaleur du moteur qui roule réchauffe l’eau). De mon côté, cet échangeur servira à chauffer l’eau l’hiver avec une circulation autour du poêle… mais ça sera plus tard… bien plus tard… phase 2…
La limite de l’utilisation d’un chauffe-eau de camion, c’est qu’il va falloir restreindre la pression à 2,5bar MAX (indiqué dans la notice) car ils ne sont pas faits pour être connectés au réseau (au moins 3 – 4 bar), mais pour fonctionner avec des petites pompes dans les camions… Il suffit pour cela d’ajouter un limitateur de pression avec manomètre pour s’assurer d’être dans les clous.
Installation
L’installation du chauffe-eau est faite « le plus haut possible » (au plus proche du plafond), non loin du poêle (à ~2m50) dans la prévision de son raccordement sur celui-ci l’hiver (par thermosiphon, d’où la hauteur…)
Installation du chauffe-eau en hauteur sur le lit mezzanineRaccordement eau chaudeDépart de la nourrice eau froideManomètre pour limiter la pression à 2,5b Premier testC’est terminé !
Bon c’est facilement résumé en 5 photos mais y’a eu : test de mise en eau (ha mince ça fuit), réparation, test de mise en eau, (ha mince ça fuit…) … … Bref, je suis nul en plomberie.
Test température des parois
Après allumage durant 2h voilà les températures extérieures constatées.
Alors que le mur en terre est à 24°CLes raccords sont à 52°CLa surface du ballon est à 33°C
Tout ça me fait dire qu’il n’est pas si mal isolé, mais qu’une petite couche en plus ne serait pas de trop (dans le futur), et qu’en cas de canicule, il faudra que le chauffe-eau reste éteint pour ne pas ajouter des °C inutilement dans la maison (on a d’autres moyen de faire chauffer de l’eau en cas de canicule, un bidon en plein soleil ça monte vite en température, encore plus avec une marmite dans le four solaire…)
Combien de temps pour chauffer l’eau ?
Combien de temps ce ballon va-t-il mettre à chauffer toute son eau en admettant qu’on parte d’une eau complètement froide (ce qui est rarement le cas, l’eau est souvent encore chaude de la veille). Les données dans le détails :
80°C c’est la température max du chauffe-eau
15°C c’est la température estimée de l’eau dans le réseau d’eau (même si c’est variable)
330W la résistance électrique de mon chauffe-eau
20L c’est la capacité du chauffe-eau
1,5106Wh c’est la puissance nécessaire pour monter 1L d’eau de 1°C (en théorie c’est plutôt 1,162Wh pour monter 1L d’eau d’1°C, mais en admettant une efficacité énergétique de 70% pour un chauffe-eau électrique ça monte à 1,5106Wh pour monter 1L d’eau à 1°C.)
( (80°C-15°C) x (1,5106Wh x 1000) x 20L ) / (330Wh / 1000) = 5,9h
Ce ballon de 20L avec sa résistance de 330W met donc 5h54 à chauffer une eau froide à 80°C.
C’est à pas grand chose près ce que j’ai constaté en pratique. Et encore une fois, normalement on ne part jamais d’une eau froide, l’eau est encore un peu chaude de la veille…
Allumage automatique avec le surplus d’énergie solaire
Avec mon installation solaire électrique autonome j’ai développé PvMonit qui me permet de monitorer mon installation et de gérer le surplus d’énergie (router l’énergie) quand il y en a…
Voilà les scripts qui allument le chauffe-eau quand :
Le régulateur est en mode « float » (fin de charge)
La puissance mesurée sur la batterie est supérieure à 0 (sinon ça veut dire que la batterie est en décharge)
En Blockly :
En PHP :
// Retour par défaut
// 1 relai éteint
// 2 relai allumé
$retour_mod = 1;
// Pour l'affichage dans le log
$retour_log = null;
if (MpptFlo($data['CS'], 60)) {
// Si le relai 1 c'est allumé puis éteint, c'est à nous...
if (($data['P']) > 0) {
$retour_log = 'Le régulateur est à Float et on ne tire pas sur les batteries, il y a donc de l\'énergie potentielle inutilisé, on allume !';
$retour_mod = 2;
}
}
print('Le MOD est décidé à : ' . $retour_mod);
print('Retour de log : ' . $retour_log);
Bien entendu il est aussi possible d’ajouter d’autres paramètres conditions comme « la température de la pièce » et si celle-ci passe au dessus de 25°C, laisse le chauffe-eau à l’arrêt pour éviter la surchauffe de la maison…
Les effets sur la consommation journalière
Mon installation solaire autonome est dimensionnée pour 1kWh/j et avec la gestion du surplus d’énergie et l’arrivé du chauffe-eau, au mois de septembre j’arrive à exploiter jusqu’à 4kWh/j d’énergie solaire (sans plus de matériel, sans plus d’investissement…). Bien sûr ce ne sera pas possible toute l’année (particulièrement décembre, janvier, février par chez moi).
Sept 2017 : Avant gestion du surplus (moyenne ~0,8kWh/jSept 2020 : Avec gestion du surplus ça monte à 4kWh/jAvant et après la gestion du surplus d’énergie
Pour les besoins de mes activités pro et associatives, j’ai besoin de faire de la sauvegarde quotidienne de serveur. Les serveurs c’est déjà plutôt énergivore en électricité/climatisation (quoi que pas tant que ça si on s’auto-héberge – pas de climatisation par exemple). Je cherche à faire diminuer le coup énergétique tant que je peux, et les sauvegardes ne sont pas en reste.
Froide : c’est-à-dire qui ne serait allumée qu’au besoin (au moment de la sauvegarde) et pas allumée 24h/24 comme à l’habitude dans un datacenter.
Faible consommation : Puisque composée d’un Raspberry Pi et d’un disque dur 2,5° = consommation ~3Wh
Auto-hébergée : ça veut dire « à la maison », ça évite les climatiseurs des datacenters (vitaux quand la concentration de serveurs est forte) et on garde le contrôle sur les données/le matériel.
En solution logiciel, j’utilise Dirvish, qui est une surcouche à Rsync, qui permet (en gros) de faire des sauvegardes « full » tous les jours en ne copiant que les différences. En gros il ne télécharge et enregistre que les fichiers différents de la veille et utilise l’adresse INODE sur le disque des fichiers qui n’ont pas changé. De cette façon, toute l’arborescence est complète tous les jours mais elle ne prend pas plus d’espace disque que la différence (un peu magique quand on ne connait pas le fonctionnement d’un partitionnement sous linux). De cette façon, ma sauvegarde quotidienne prend ~1h pour sauvegarder ~150Go sur 4 serveurs.
Le matériel utilisé
J’utilise donc pour mes sauvegardes à froid :
Un Raspberry Pi (4 ici mais pas vraiment d’importance – quoi que avec un Zero j’ai essayé c’est pas terrible en perf…)
Un disque dur 2,5° mécanique (ça serait encore plus économe en électricité avec un SSD) dans un boîtier USB 3.0
Le matériel utilisé (Raspberry PI + Disque dur SATA USB3 2,5°)
Consommation constatée au Wattmètre : 3W
Consommation totale : 3Wh constaté au Wattmètre
Comparatif consommation
Pour comparaison (discutable j’en conviens) dans mon cas avec la solution choisie et une VM ou un serveur que j’aurais pu louer dans un datacenter :
RaspberryPi + Disque
Datacenter
Temps d’allumage
Le temps de la sauvegarde (ici ~1h mais variable)
24h/24h
Consommation électrique (W)
3
8 à 170 (1)
Consommation journalière (Wh/j)
3
192 à 4080
(1) Consommation serveur nuancée entre une VM (8W) et un serveur physique dédié (170W) – chiffres de l’ADM (source). C’est tout relatif, ça dépend des cas, c’est une hypothèse de travail. Je n’ai pas non plus considéré les équipements actifs pour simplifier (chez moi juste une box, dans un datacenter beaucoup de switch/routeurs : même s’ils sont mutualisés, ça a un coût énergétique).
Avec cette méthode de sauvegarde à froid, dans mon cas, on est entre 64 et 1360 fois moins énergivore que dans le cas d’une sauvegarde ‘classique » en datacenter.
L’allumage automatique peut se faire de différente façon :
BIOS : certain bios permette un « réveil » à heure fixe mais ce n’est pas le cas du Raspberry Pi
WakeOnLan (fait par le serveur a sauvegarde par exemple)
Une prise programmable avec l’heure
PvMonit (dans mon cas) logiciel avec lequel je gère le surplus de mon énergie solaire
Dans tous les cas, le Raspberry Pi s’éteint de lui même après la sauvegarde (shutdown -h now dans le script à la fin de la sauvegarde).
Il y a quand même des désavantages à faire la sauvegarde « à la maison » :
Débit montant limité : dans le cas ou il faut remonter le serveur en entier (toute la sauvegarde) ça peut prendre un certain temps car le débit montant d’une box est souvent faible
Ce cas est très très rare
Ce défaut n’est plus si on est en situation auto-hébergée : on va brancher notre disque dur avec la sauvegarde directement sur le serveur à reconstruire
Restaurer à distance peut être problématique : si on est pas sur site et qu’on a besoin d’accéder aux sauvegardes, ça peut être problématique
Tout dépend de la conception pour l’allumage automatique. Dans mon cas, je peux allumer à distance au besoin avec PvMonit.
Après quelques tests de débits/écritures, voici ce que je constate sur ce « nas » de sauvegarde :
root@nas(ro):/mnt/nas# curl -4 -o ./test100M http://bouygues.testdebit.info/100M.iso
% Total % Received % Xferd Average Speed Time Time Time Current
Dload Upload Total Spent Left Speed
100 95.3M 100 95.3M 0 0 7145k 0 0:00:13 0:00:13 --:--:-- 7509k
En comparaison avec mon ordinateur :
david@monordinateurportable:/tmp$ curl -4 -o ./test100M http://bouygues.testdebit.info/100M.iso
% Total % Received % Xferd Average Speed Time Time Time Current
Dload Upload Total Spent Left Speed
100 95.3M 100 95.3M 0 0 8424k 0 0:00:11 0:00:11 --:--:-- 8689k
A ~100k de différence ça me semble pas significatif voir même plutôt bon ! (surpris même que ce soit si bon…)
J’ai dans le projet de monter un kit électrique pour pédalier sur mon vélo (transformer un vélo classique en vélo électrique). Dans le but de réduire mon impact sur l’environnement (et aussi parce que j’aime bien les défis techniques) et après avoir vu la vidéo de Barnabé et son vélo électrique, je me suis dit que moi aussi j’essayerais bien de me fabriquer ma propre batterie pour mon vélo. L’économie de l’achat d’une batterie pour vélo est aussi un argument de poids (environ 3/4 du prix d’un kit).
Faire une batterie a base de cellules lithium issues de vieilles batteries d’ordinateurs
C’est donner une seconde vie à un déchet actuellement non recyclé (le litium)
Inconvénient :
C’est un projet sur le long court :
La récup’, de mon côté ça a été plutôt vite : le dépanneur informatique du village m’a donné un plein carton de vieilles batteries
La désossage : c’est pas le plus long…
Le test – je vais le détailler juste après, c’est plutôt fastidieux.
Sur un vélo les batteries sont vraiment sollicitées (fort courant de décharge), donc quand on part avec des batteries qui ont déjà eu une vie, même si les tests qu’on a effectués sont bons, elles vont vivre moins longtemps (l’avantage étant qu’on sera en capacité de la réparer…). J’ai lu qu’il faut envisager de renouveler 20%/an, ça veut dire que le travail de récup’ / tri / test est quasi perpétuel :-/
Pour minimiser cet effet, j’ai choisi de faire une batterie en 48V (en général pour les vélo c’est plutôt 36V), ce qui permet, à stockage égal, de diminuer le courant de décharge et donc de moins solliciter les batteries.
Récup’ démontage
Pour moi la récup’ a été vite faite – l’informaticien de mon village avait tout une caisse de batteries – mais ça peut être fastidieux.
A noter que maintenant, certains dépanneurs ont compris que ça valait de l’argent les cellules lithium, et n’hésitent pas à faire payer pour qu’on revalorise leur déchet…
Protocole de test
Après démontage des batteries, il y a un premier test visuel pour éliminer celles qui ne semblent pas bonnes, comme par exemple celle-ci :
Ensuite je teste la tension de chacune au multimètre et j’élimine toutes les batteries où la tension est <2V (même si certains disent que même à 1V elles peuvent être bonnes, je pense que les chances sont moindres…).
Bonne à 2,3VPas bonne à 0,7V
Ensuite je mets dans le testeur, (un OPUS BT C3100 pour ma part, il marche bien !) et je lance un « quick test » le testeur va tester la résistance interne (RI) de la cellule. Je garde uniquement les cellules ou le RI < 300 ohms (plus la résistance est faible mieux c’est !) pour comprendre le RI je vous conseille cette lecture.
De nouveau sur le chargeur je lance un « charge test » à 1000mA de courant. Ça va lui faire faire un cycle : charge – décharge – charge et ça va compter les « mA » qui lui reste dans le ventre (ça donne la capacité de la batterie). A cette étape, j’ai gardé uniquement les cellules >2000mA. Il faut compter 9h pour le test complet. C’est le test le plus long… En plus de mon côté je fais ça « quand il y a du soleil » avec mon installation solaire autonome donc l’hiver c’est pas tous les jours…. J’ai testé 165 cellules, avec un OPUS à 4 slot, faut compter 52 jours (à raison d’1 test/j).
Suite à la charge, j’élimine toutes les batteries qui ne montent pas au dessus des 4V une fois chargées.
2 mois après les cycles de tests, si la batterie s’est « autodéchargée » à plus de 0.07V, je l’élimine aussi.
Donc pour résumer :
Tension de départ (en l’état) >2V
Un RI < 300
Capacité encore > 2000mA
Un voltage en fin de charge >4V
Une autodécharge <0,07V
Pour les curieux, je vous mets une image du tableau de synthèse :
J’avais récupéré une grosse trentaine de batteries de PC, chacune contient entre 4 et 8 (fréquemment 6) cellules.
Pour un total de ~210 cellules 18650, au final j’en ai utilisé 78 (et encore en cherchant bien).
Un taux de réutilisation de 36%
Assemblage
Il faut un équilibre dans les cellules, chaque parallèle doit avoir la même capacité (Ah testé plus haut). Pour cela vous pouvez utiliser un site qui fait ça pour vous : https://www.repackr.com. Un extrait de ce que ça m’a donné :
Ici chaque colonne représente une parallèle. la première colonne = 13680mA, la seconde 13682mA… bref le logiciel mixe les cellules pour obtenir une capacité uniforme sur chaque parallèle.
Pour l’assemblage « physique » Il y a 2 grands choix :
Assembler soudé avec bus bar + fil fusible, c’est une solution très économique mais pour changer quelques cellules défectueuses, ça devient très pénible je trouve ;
Assembler par « serrage ». Il y a différents types : vruzend, 18650.lt… C’est plus cher, mais ça me semble plus simple à démonter en cas de pépin isolé…
J’ai choisi un assemblage par serrage pour faciliter le démontage (dans l’optique ou il faut changé 20% des cellules / ans ça me semble plus pratique…).
Le schéma global 13 séries, 6 parallèles :
Le BMS
Le BMS (Battery Management System) est un système électronique permettant le contrôle et la charge des différents éléments d’une batterie d’accumulateurs
Il surveille l’état de différents éléments de la batterie, tels que : tension température, état de charge, état de santés…
C’est donc un élément indispensable pour gérer les batteries 18650. Il se choisi en fonction du nombre de cellules que vous avez à connecter en série (ici c’est donc un 13S).
Pour faciliter le branchement, j’ai installé un connecteur étanche XT90 (que vous voyez en jaune).
Petite sacoche
Ma couturière préféreé ma confectionné une sacoche étanche. Pour éviter le poinçonnage sur la sacoche j’ai ajouté une chute de membrane EPDM (de reste de ma toiture) mais elle n’est pas visible sur ces photos.
Rendu sur le vélo
Voilà ce que ça donne sur le vélo. Je n’explique pas ici comment j’ai installé mon kit moteur Bafang car c’est déjà bien documenté sur internet.
Le moteur Bafang
J’ai mis la batterie sous le cadre avant ce qui permet de mieux équilibrer le poids du vélo (c’est un vélo hollandais, la roue arrière porte déjà beaucoup a cause de la posture du cycliste) et ça permet aussi de conserver un porte bagage utilisable.
Pour l’assemblage : Vruzend V2 18650 Battery Kit : 35 x 3 = 105€
Total : ~130€, une batterie similaire (13A 48V) coûte entre 250€ et 400€
Et comme dit plus haut c’est énormément de temps… donc ce n’est économiquement pas hyper viable mais écologiquement ça se tient, c’est donner une seconde vie à des batteries qui seraient parties à la poubelle (en France il n’y a actuellement aucun circuit de recyclage pour les cellules lithium, ça coûte moins cher d’exploiter les gens loin…).
Retour d’expérience
Cela fait maintenant plusieurs mois que j’utilise mon vélo (maintenant) électrique avec mon moteur Bafang et franchement, ça change la vie. Moi qui n’ai pas de voiture, ça permet d’étendre son périmètre de circulation de façon non négligeable. De plus le vélo est encore utilisable « sans l’électricité » en retirant la batterie car le moteur est placé à un endroit qui ne déséquilibre pas le vélo.
Notez que j’ai acheté mon kit avec une batterie. J’ai donc 2 batteries, une « neuve » et une « de récup » (dont cette page rend compte). Pour le moment, je ne constate pas de grande différence en terme de tenue de charge (complexe à comparer). En tout cas, la batterie « de récup » me satisfait. Je fais entre 50 et 80km avec un charge de batterie (ça dépend comment j’appuie sur les pédales/le chargement… Mais pourquoi diable as-t-il acheté une batterie « neuve » ? Et bien :
Parce que je suis en situation d’autonomie électrique et l’hiver il y aura certainement des moments ou je ne pourrai pas recharger, ça me fait du stockage en plus donc.
Parce que c’est BEAUCOUP de temps de faire sa batterie de vélo, et que je commençais à douter d’y arriver et je ne sais pas si je vais avoir le jus pour changer 20% des cellules / ans…
Pour discuter souvent de bâtiment j’ai le sentiment que cette notion / différence entre l’inertie et l’isolation n’est pas comprise. Peut-être qu’il faut être passé par un bâtiment sans inertie (nous la yourte) pour en comprendre l’intérêt :-p
Pour faire une analogie avec ton lit :
L’isolation : ça sera la couette sur ton lit. Sa fonction c’est de retenir la chaleur (de ton corps) pour éviter qu’elle s’échappe trop vite. Plus la couette est épaisse moins la chaleur va s’échapper rapidement (si vous dormez dehors avec la même couette par 15° ou 0° vous pouvez constater cette différence…
L’inertie : ça serait une bouillotte que tu met dans le fond de ton lit. Elle agit comme une « batterie thermique ». Elle a emmagasiner de la chaleur (exemple de l’eau qu’on a fait chauffé) et elle la restitue tout au long de la nuit. La couette ralentie le processus d’échappement de la chaleur.
S’il fait froid on est content d’avoir une bonne couette (isolant) et même une bouillotte (inertie). L’un sans l’autre (toujours s’il fait froid) n’aurait pas de sens…
Alors pourquoi isoler par l’intérieur me semble pas pertinent ?
Est-ce que tu aurais l’idée de mettre ta boulotte sur ton lit/par dessus ta couette ? Non ça n’a aucun sens… Et bien pour un bâtiment c’est la même chose. L’inertie permet d’avoir une température stable.
Pond thermique sur un planché (isolation intérieur) Problème identique sur un mur de cloison
Il est très complexe en isolation par l’intérieur de ne pas avoir de pond thermique (illustration ci joint) et donc des point froid qui vont vous donner de l’inconfort et plus de dépense de chauffage
Un bâtiment isolé par l’intérieur va être sujet à la surchauffe l’été. En effet il n’y a pas de batterie thermique donc une fois que la chaleur est dans l’air il faut attendre et ventiler la nuit pour arriver à faire tomber un peu la température (c’est pour ça qu’un bâtiment en pierre – très forte inertie mais pas d’isolation va être agréable l’été)
J’ai eu le témoignage de quelqu’un qui avait fait une maison avec un label passif ou autre norme payante avec une épaisseur d’isolation complètement folle MAIS isolé par l’intérieur. L’été sa maison est invivable…
Un bâtiment isolé par l’intérieur ne va pas bénéficier de l’inertie des murs. Votre chauffage chauffe l’air de votre maison mais peut aussi (dépend du moyen utiliser) réchauffer vos murs si vous avez isolé par l’extérieur. Les murs vont donc par la suite aigre comme batterie thermique, ils vont capter de la chaleur et la restitué de façon douce et progressive.
Isoler par l’intérieur peut être pertinent si l’espace est occupé très occasionnellement. Dans ce cas l’hiver le poêle va uniquement avoir besoin de chauffer l’air, pas plus (pas les murs ils sont derrière l’isolant)… ça va donc plus vite chauffer (mais ça va aussi vite redescendre)
Tout ça est un peu vulgarisé mais ça me semble nécessaire d’en passer par là…
La version 3.0 de PvMonit vient de sortir ! Au programme service de Cloud et gestion simplifié de la programmation des relais pour gérer le surplus d’énergie via Blobkly.
PvMonit c’est un logiciel libre de monitoring de système électrique solaire autonome qui est capable de gérer le surplus d’énergie solaire. Pour en savoir plus c’est par ici
Un petit tour vidéo des nouvelles fonctionnalités :
Démonstration de l’interface blockly dans PvMonit c’est par ici.
Si vous n’avez pas les compétences (ou pour soutenir le projet) je propose le service d’installation sur mesure « clef en main » ou le téléchargement d’une image pour la carte SD prêt à l’emploi.
Ou comment utiliser le surplus d’une installation solaire autonome
Dans le cas d’une installation solaire autonome (non raccordée au réseau EDF), une fois que les batteries sont rechargées (ce qui se produit aux alentours de 11h-12h pour moi 80% du temps), il y a de l’énergie potentielle de perdue. Plus précisément, si je n’utilise pas cette énergie au moment où il y a du soleil (de la production), cette énergie n’est pas utilisée. On peut augmenter le stockage mais c’est infini, coûteux en argent et en ressource environnementale. Voilà un graphique pour illustrer ce propos :
Courbe production solaire estivale en situation d’autonomie électrique avec des panneaux photovoltaïques
Du coup, il m’a semblé pertinent de réfléchir à un moyen d’automatiser certaines tâches qui me permettent d’utiliser ce surplus d’électricité quand il est là. Actuellement, je le fais de façon tout à fait manuelle : quand les batteries sont pleines et qu’il y a du soleil, je lance une machine à laver, je lance la pompe de relevage de la phyto, je recharge mes batteries d’outils portatifs…. Cette automatisation va aussi me permettre d’aller plus loin & d’envisager d’installer un petit chauffe-eau électrique de camion (~10L) ou autres…
Grâce à PvMonit, j’avais déjà une remontée d’informations sur l’état de l’installation solaire, des batteries, de la production qui m’arrivait sur un Raspberry PI. Il ne me restait plus qu’à « piloter des prises électriques » en fonction de l’état de l’installation solaire et des conditions que je donne au programme.
Soutenir / Commander
Si vous voulez soutenir le projet ou que vous n’avez pas suffisamment de compétences pour faire tout ça, je peux tout vous préparer à la maison, il n’y aura plus qu’à brancher… C’est à prix libre et c’est sur mesure selon vos compétences/besoins, on en parle ? : https://david.mercereau.info/pvmonit/#shop
Le projet, en vidéo
Le projet, en image
Voilà de quoi est composé le tout :
Le raspberry pi (zéro ça suffit) sur lequel est installé PvMonit (expliqué ici) : compter entre 110 et 200€ de matériel
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