Chantier extension : Adobe (brique de terre crue)

Merci à Andréa, Thierry, Laurent, Mélina, Coralie, Aurélie, Hervé, Amandine, José, Marie, Marion qui était présent pour ce chantier efficace et joyeux !

Pour la partie cellier (~4m2), le souhait était de partir sur des murs non isolés, pour faire une pièce type « cave ». On cherchait de l’inertie plutôt que de l’isolation, pour aller vers une température stable. Dans ce cellier, il y aura un garde-manger semi-enterré, un autre ventilé (avec prise d’air et évacuation dédiée), des étagères pour les courges, patates… Et des toilettes sèches ventilées elles-aussi (prise d’air et évacuation dédiées, séparées du côté alimentaire…).

Par chez moi (les marais), on ne construit pas de cave parce que les sols sont gorgés d’eau, et nous avons de plus en plus de mal à conserver nos aliments avec une température stable/fraîche en hiver et encore plus en inter-saison avec notre réfrigérateur low-tech.

Pour garder la fraîcheur, on a donc construit cet espace cellier au Nord (quasi aucun mur en contact direct avec le soleil l’été), isolé et ventilé en toiture (toiture froide), avec des murs en terre de 15cm d’épaisseur, ce qui devrait lui donner pas mal d’inertie.

Pour ces murs en terre, nous sommes partis sur des « adobes ». Ce sont des briques de terre « crue ».

‘«Test résistance d’une adobe

Pourquoi les adobes et pas des BTC (briques de terre compressé) ? Parce que j’avais déjà fait des BTC sur des chantiers et que je n’avais jamais fait d’adobes (faut innover 🙂 ) ; et que le côté « sans machine », au rythme des bras, ça me plaisait bien… Et puis j’ai vécu un chantier avec une presse à BTC pas top : un mélange pas simple à trouver et la production n’était pas dingue….

Format d’adobe

Pour des adobes, on peut choisir le format qu’on souhaite. Le moule est très simple à fabriquer, c’est donc très souple. Mais je suis parti sur une forme « classique » et j’ai fais une série de moules « modulaires » à la mode ©kapla où 3 briques à plat = 1 brique en hauteur, 2 briques sur champ = 3 briques à plat… Bref, un truc qui peut s’assembler dans pas mal de sens (voir illustration). Pour mon usage, ça donne des briques de 15x31x9.66cm, ce qui représente déjà un poids intéressant/conséquent.

Moules

Pour la partie moule, je suis passé par 2 étapes. L’idée du moule c’est qu’il permette le démoulage facilement… faut que ça glisse… J’avais une vieille table de caravane, c’est 2 couches de revêtement lisse (imitation bois) et du carton au milieu. J’ai découpé et isolé le revêtement lisse, que j’ai ensuite plaqué contre des planches de palettes. C’était long et moyennement « parfait » (déjà que les briques en séchant on est loin d’une tolérance au mm… si on part d’un truc pas parfait, on augmente la tolérance).

Mais mais mais… il me manquait des moules ! j’ai donc fini par acheter une feuille de contre-plaqué en peuplier filmé (pour coffrage) (~35€). C’est devenu beaucoup plus simple de faire les moules, rapide et aussi plus « glissant » pour le démoulage : c’est TOP ! D’ailleurs on a finalement utilisé que ça…

Mélange

Après plusieurs essais nous avons 2 recettes qui marchaient bien. En volume ça donnait :

  • 1 terre, 1 sable, 1 paille
  • 2 terre, 1 sable, 1 paille

La seconde, avec 2 terres, était beaucoup plus serré, ne poudrait pas… c’était beau… on était parti là dessus. Mais on devait être à la limite de « trop d’argile »… quand on a fait les tests, c’était l’hiver : le temps de séchage était long (et plus c’est long, mieux c’est pour le séchage de la terre) ; quand on a fait de nouveau tests début de printemps, lors de belles journées chaudes et ensoleillées, les quelques briques produites on fissuré très vite avec le soleil. On a donc joué la sécurité, et on a fait la version moins serrée, qui poudre un peu plus à l’abrasion mais ça reste acceptable : 1 terre 1 sable 1 paille.

On met ~1h pour faire 10 poubelles de mélange à 2 (1 personne au malaxeur et l’autre à apporter la matière). On double la recette dans une poubelle de 80L ; et une recette – 1 terre 1 sable 1 paille – avec pour volume de référence un seau de maçon de 10L nous permettait de faire environ 5 briques du format 15x9x31.

La texture pour les adobes n’est pas simple. Pour la mise en œuvre dans les moules, il faut une texture « plastique ». Si c’est trop liquide, en démoulant, la brique va s’affaisser sur elle-même ; si c’est trop sec, le moule va être difficile à remplir complètement, il y aura des trous, du vide…
Pour ma part, j’ai préparé un mélange plutôt humide pour que ça se brasse bien avec la paille au malaxeur, et je l’ai ensuite laissé sécher une semaine. Mais au bout de 3 jours déjà, c’était sec… Après une semaine, c’était trop sec, et pas l’ensemble du mélange n’avait pas séché de manière uniforme… donc il a fallu remouiller, brasser le mélange juste avant l’étape de fabrication.

Air de séchage

Autant les BTC, il faut une machine, autant les adobes il faut de la place… Dans les pays chauds, ça se pose dehors, mais chez nous il faut envisager la pluie en plus du sol plat. Avec mes tréteaux de maçon et les chutes de bois de l’ossature, j’ai créé une table sur laquelle je suis venu poser des palettes de récup et des feuilles de CP ~4mm. Idem au sol : palettes et CP. Ainsi, on avait 2 étages de briques possibles. Par-dessus, j’ai couvert d’un bac acier et d’une chute de bâche de serre agricole.

Fabrication

Pour la fabrication, on a fait un petit chantier participatif, on était 5 à 6 à faire des adobes. J’avais préalablement préparé le mélange avec des copains, donc il n’y avait pas de machine à tourner. On est face à face à faire les adobes dans les moules, c’est l’occasion de papoter tranquillement… C’était chouette !

On fabriquait, à la cool, ~30 briques par personne et par jour (journée cool : 9h-12h & 12h-17h avec des poses au milieu).

C’est long mais satisfaisant parce que le produit « fini » sort vite. L’étape du démoulage provoque beaucoup d’enthousiasme (au moins pour les premières séries !).

Il y a peu de « ratés », c’est même plus facile que des enduits terre au dire des participants du chantier.

Les briques ratées peuvent toujours repartir dans le mélange en étant ré-humidifiées. Et de mon côté, c’était le même mélange pour les briques que pour les enduits, donc la fin des adobes a fini dans l’enduit de corps.

Séchage

Les briques doivent être démoulées « en place ». Contrairement aux BTC, elles ne peuvent pas être déplacées tout de suite (ici, bon point pour les BTC sur le côté stockage post-production).

Environ 3 jours après avoir démoulé les adobes, il faut les mettre sur la tranche pour éviter qu’elles ne sèchent en « banane » (que les 2 extrémités ne remontent), et pour maximiser les surfaces d’échanges d’air.

Maçonnerie

Environ 10 jours après fabrication, elles peuvent être maçonnées (même si ce n’est pas sec à cœur, c’est manipulable). Un mélange « terre-sable » le plus proche possible du mélange qui constitue les adobes, offrira la meilleure adhésion pour faire un mortier. La terre ici a été tamisée à 0-4 pour éliminer les gros grains.

Pour le côté anti-sismique (nous sommes en zone 2/3), nous avons ajouté du « Nergalto » (trame métallique) sur la lisse basse pour augmenter la surface de frottement entre le mortier terre et la lisse.

Ensuite, ça se maçonne comme n’importe quelle brique, sauf qu’elles sont plus irrégulières… certaines avaient « banané » en séchant, d’autres non ; un peu ont eu du retrait, d’autres non… globalement pas vraiment d’angles droits :-p bref faut pas être très exigent sur la finition… On s’est donné un point fixe au milieu de la brique pour le réglage du niveau, en considérant l’ensemble du mur aligné au nu extérieur du mur. Le joint doit faire ~1cm… bon nous, on a été un peu généreux là-dessus.

J’ai mis des voliges de bois pour marquer l’angle, ça permet de se poser dessus avec les briques, de faciliter l’aplomb pour que les apprentis maçons que nous sommes en chantier participatif puissent avoir des repères simples. J’avais mis aussi d’autres repères pour l’aplomb, pour faciliter le montage.

On monte environ 30 briques par personne et par jour en chantier participatif.

Si c’était à refaire

Je suis très content d’avoir fait des adobes. Pour un aspect fini, si ça doit rester brut, c’est sûr que les BTC c’est plus « propre ». Je ne suis pas sûr qu’on aille plus vite a faire des BTC que des adobes. Le côté fibré me rassure un peu, et le côté sans machine me convient mieux (si la machine tombe en panne c’est terminé ; le coût de la location, et avant, celui de la fabrication de la machine, ne sont pas nuls). Le côté « primitif technologie » se sent dans le rendu final, mais j’aime bien l’aspect « brut ».

Pour le montage du mur, vu que les BTC sont plus constantes/régulières, ça me semble plus facile à monter.

Timelaps

Documentation

Extension de la Paillourte

Après pas mal de tergiversations, on s’est décidé : on fait une extension à notre Paillourte ! Et ce pour faire une chambre (un vrai espace séparé d’une porte) à notre fille.

On en profite pour y accoler un cellier de 4m2, espace non chauffé et non isolé au Nord. Principalement pour :

  • Mettre les toilettes sèches (qui auront leur propre ventilation en circuit fermé)
  • Un garde-manger (qui aura sa propre ventilation en circuit fermé)

Pourquoi tergiverser ?

Dans le monde, quelle est la part d’enfants ayant accès à une chambre individuelle ? Une camarade m’a dit une fois 7 % (je ne parviens pas à trouver de source là-dessus). Ce qui est sûr, c’est que c’est peu. C’est un confort récent de nos riches sociétés occidentales. Récent, car si vous regardez dans le passé, à l’échelle de nos grands-parents et même de nos parents, rares étaient ceux qui avaient accès à une chambre individuelle. Alors pourquoi désormais n’imaginons-nous pas cela possible ?

Ceci-dit, nous acceptons notre condition de riches occidentaux bourgeois 🙂 Et on passe le cap de séparer l’espace parent de l’espace enfant (actuellement, nous n’avons qu’une seule pièce).

Aussi, pour moi, le principal critère qui définit une maison « écologiquement soutenable« , c’est sa taille. J’ai déjà fait un article qui s’intitule « Ode aux petites maisons : C’est la taille qui compte !« , je vous propose de vous y référer. Ici, on parle d’une extension de 11 mètres carrés habitables, ce qui donnera un espace de vie à chauffer de 51 mètres carrés pour 3 personnes… On est encore loin de la moyenne nationale…

Le cheminement de la réflexion

Démontable ?

On s’est d’abord dit : parce qu’on ne détruit jamais les bâtiments, on a qu’à faire démontable ! En général, quand les enfants partent, on continue d’entretenir, chauffer des pièces vides… ou avec un rameur dedans… Là, nous aurions l’opportunité de lui offrir une seconde vie, ou même de laisser notre fille partir avec sa chambre comme première maison…

Sauf que démontable, on s’est dit :

  • Est-ce qu’on va le démonter? Parce qu’on a quand même cette tendance à remplir le vide et à se créer des besoins… Si c’est là, c’est difficile de s’en séparer…
  • Faire démontable, c’est souvent moins bien isolé qu’un bâtiment en dur / définitif (pour des raisons de poids, la structure et l’isolant sont minorés), donc il allait très probablement falloir un moyen de chauffage dédié pour cet espace. Ça implique aussi des contraintes techniques qui, selon moi, rendent plus difficile l’utilisation de matériaux brutes/écologiquement soutenables (terre, paille…) parce qu’il faut du léger…
    • La laine de bois, par exemple, n’est pas biodégradable. Parce que du bois ça ne pousse pas sous forme de panneaux souple, pour arriver à ce matériau, il y a transformation, ajout de petits produits non biodégradables. Pour moi, ce n’est donc pas complètement satisfaisant. Oui, ça stocke du carbone, mais est-ce le seul critère?
  • Faire démontable (du léger donc), c’est aussi s’exposer à de la surchauffe en été, car il est très difficile d’obtenir de l’inertie dans un habitat démontable (l’inertie: c’est du poids, de la masse…). Demandez à quelqu’un qui vit en Tiny ou en yourte s’il passe un bon moment pendant les canicules… Je l’ai fait, et je peux témoigner qu’on est mieux sous un arbre que dans son habitat léger.

Pourtant, j’aime beaucoup cette idée que la chambre de ma fille soit adossée à la maison quand elle est petite. Et que cette chambre puisse être déplacée au fond du jardin à son adolescence pour plus d’indépendance…

Mais ça sera : non démontable, en dur, en lourd !

Usage future de cette chambre

Un enfant grandit, et un jour s’envole… Si on part sur un bâtiment en dur (non démontable), on s’est attaché à réfléchir aux usages futurs de celui-ci, et donc à penser le bâtiment aussi pour ces usages futurs (mettre des gaines, réseaux en attente un peu partout…).

Bon, des usages c’est pas les idées qui manquent : Accueillir un parent vieillissant, un migrant…

Contraintes techniques

Parmi les contraintes avec lesquels il fallait jouer, il y a :

  • La limite de propriété avec le voisin. Notre terrain est une sorte de grand couloir étroit (c’est pour ça qu’il était pas cher), et nous avons posé notre Paillourte en plein milieu. Ce qui fait que nous étions à 3 m du premier voisin et 3 m de l’autre voisin. Et il faut construire soit à 3 m, soit en limite de propriété (0 m). Et cette limite de propriété ne dessine pas une ligne droite :-/ il a fallut donc composer un truc un peu biscornu…
  • La jonction avec la charpente réciproque ne s’annonce pas des plus aisées. En effet, le plus simple aurait été de prolonger le toit par en dessous de la toiture existante. Mais on se serait retrouvés avec une hauteur sous plafond plutôt faible et moi je suis plutôt grand…

Le plus simple pour résoudre le deuxième point (et peut-être le premier) aurait été de faire un bâtiment non mitoyen et de relier ces deux bâtiments par un couloir. Sauf que thermiquement, ça n’est vraiment pas la panacée. On augmente la surface de contact des murs avec l’air et c’est cette surface de contact mur-air extérieur qui fait les déperditions thermiques, et qui augmente notre besoin de chauffage. Thermiquement, il est plus pertinent de limiter les surfaces de mur et adosser une extension sur la maison existante par trois murs est donc le plus pertinent. C’est ce que j’ai cherché à faire, et j’espère ainsi ne pas avoir besoin de chauffer cet espace supplémentaire. J’espère que le MiniMasse suffira (l’avenir nous l’apprendra). En effet, il n’est pas simple de chauffer de – très – petits espaces avec un chauffage au bois.

Choix techniques

Pour cette extension de Paillourte, nous avons choisi :

  • Technique « poteau poutre » avec un mix bois rond, bois carré (pour gagner de la place à certain endroit).
  • Pour la partie chambre (11m2) : Murs en paille enduits en terre-paille intérieur, terre-paille-chaux à l’extérieur (on change pas une équipe qui gagne)
  • Pour la partie cellier (4m2) : Murs en briques d’adobe
  • Pas de fondations sous les murs, juste du gravier drainé « à la Gurun« , d’autant que les murs ne supportent que leur propre poids. La toiture est portée par l’ossature poteau poutre.
  • Toiture isolée en paille avec bac acier de couleur ~beige et une belle lame d’air entre la paille et le bac acier pour augmenter le confort d’été (qui est à mon avis désormais prépondérant au confort d’hiver car il est plus facile de chauffer un espace que de le refroidir..)
  • Dalle en terre isolée en Misapor (pareil, on change pas une équipe qui gagne)

[terminé] Chantier participatif début 2024 (dans le 44)

On se remet la tête dans le chantier pour faire une extension de 14m2 (plus de détails sur cette construction). Au programme :

  • Murs en paille (poteaux poutres)
  • Un peu de bois rond
  • Pas mal d’enduits terre, une dalle en terre
  • Murs en adobes (briques de terre « crue » et paille, non compressées)

On va ouvrir quelques étapes en mode chantiers participatifs. Pas tant parce qu’on a besoin de bras (ça va être un petit chantier) que parce que c’est chouette de partager, rencontrer, transmettre… ça va être un chantier à la cool, au fil de l’eau, et en petit comité.

Planning

A la louche américaine, pour l’instant (en fonction de la météo, des approvisionnements en matériaux, ça risque de bouger) :

C’est fini…

Venez sur toute la période d’un chantier (souvent 2 jours…) ça nous nous de moins radoter, de créer une petite cohésion de groupe, de mieux se connaître…

Pour être tenu au courant des changements de dates :

Sélectionnez les informations que vous souhaitez reçevoir :

On limite l’accueil à ~3-4 participants max (sauf pour les enduits) pour que ça soit agréable pour tous.

On est à Rouans (44640) – entre Nantes et la mer – si vous venez en transport en commun, on peut venir vous chercher à :

  • Bus Alleop : ligne 301 Paimboeuf – Saint Père en Retz – Nantes, arrêt Chaussée le Retz
  • Bus TAN « Véloparcs le Pellerin » ligne 78 ou E8 depuis Nantes

Détails pratiques

Une petite boisson chaude avec des plantes dedans/café sera servie vers 8h30. Il sera apprécié que vous arriviez maximum à 8h45 pour qu’on commence tous ensemble par un petit tour de bonjour, etc…

Pour le repas du midi, on vous propose de manger ensemble. Nous l’assurons mais si l’envie vous prend de nous faire goûter votre recette préférée, vos super légumes du jardin, etc., toute participation volontaire est la bienvenue. Le repas sera bio & végétarien.

Le chantier est sans alcool en journée.

Le repas du soir n’est pas assuré par nos soins mais on peut aussi cuisiner ensemble avec ce que chacun apporte… C’est une proposition, c’est ouvert…

Douche bassine dans notre paillourte ou en extérieur (apporter vos gants de toilette, serviette…). Toilettes sèches (sans eau potable) dans la cacabane. Il y a de quoi poser la tente, garer un camion…

Enfin, prévoyez une tenue adaptée à la météo et au travail de la terre…

On fait des « bonnes journées » parce que je suis plutôt sprinteur et pas fou de l’endurance (surtout pour un chantier…) on s’arrête généralement vers ~17h30. Si vous avez des impératifs, merci de nous le signaler.

Pour les photos :

  • Une timelaps tourne en permanence (c.f. ci-après). En venant sur le chantier vous acceptez d’être pris en photo par elle (photo prise de loin, défilement rapide…)
  • Certaines photos « techniques » pour illustrer ce blog seront prises, mais je tâche de ne pas faire apparaître de visage.
  • Les autres photos éventuelles qui seraient prises (en gros plans, avec des visages) ne seront pas diffusées (conservées pour notre bon souvenir de vous), mais vous pouvez refuser d’y être.

Timelaps

Une timelaps prise au fil de l’eau (dernière mise à jour dans le titre…)

Petit mot sur la réalisation de la timelaps : Réalisé avec une GoPro 7 d’occasion, chaque jour est archivé avec la date (2024-01-01 + un titre qui va ensuite apparaître en sous titre de la vidéo. Voici le script bash qui génère la vidéo :

#!/bin/bash

# On liste les répertoire commenaçant par 20*
for rep in ./20*; do
	echo "$rep"
	cd "$rep"
	# On génère le fichier text.txt avec le sous titre si celui-ci n'existe pas déjà
	if ! [ -f 'text.txt' ] ; then
		result=${PWD##*/}
		echo -n $result  | awk '{a[++n]=$0}END{for(i=1;i<n;i++)print a[i]; printf a[i]}' > text.txt
	fi
	cat text.txt | awk '{a[++n]=$0}END{for(i=1;i<n;i++)print a[i]; printf a[i]}' > text2.txt
	mv -f text2.txt text.txt
	# On génère la vidéo du sous répertoire si celle-ci n'existe pas déjà
	if ! [ -f 'output.webm' ]; then 
		ffmpeg -framerate 10   -pattern_type glob -i '*.JPG' -r 30 -vf 'drawtext=textfile=text.txt:fontsize=140:box=1:boxcolor=black@0.5:boxborderw=5:fontcolor=white:x=(w-text_w)/2:y=(h-300)' output.webm
	fi
	cd ..
done

# Concaténation de toutes les vidéos 
# On liste dans le fichier list-concat.txt
rm -f list-concat.txt
for fichier in ./*/*.webm; do
  echo "file '$fichier'" >> list-concat.txt
done
# On concatène 
ffmpeg -f concat -safe 0 -i list-concat.txt   -c:v copy   output.webm

A l’heure ou j’écris ces lignes j’ai ~9500 photos de 2,5M (soit ~23Go) et ça me fait une vidéo final webm de ~100M (ce qui est plutôt foufou je trouve)

Articles en liens avec ce chantier

Paillourte, 5 ans après

Je poursuis dans la même dynamique, celle de fournir des retours d’expérience pour faire avancer (trop de récits de construction s’arrêtent à la fin du chantier ; alors que moi ce qui m’aurait intéressé, c’est le X ans après, les regrets, les fausses bonnes idées…), je fais suite à mon article La paillourte ~2 ans après.

Même si j’ai pas grand chose à rajouter de plus que ce qui avait été dit dans l’article « 2 ans après… » ça vaut le coup de dire aussi « ça va, on est globalement très content » et dans le détail :

La paille du toit : ça va bien ! Vu que j’ai coupé le toit pour l’extension, j’en ai profité pour contrôler la paille. ça va, on est à ~15% à cœur, ce qui est correct. Bon par contre un petit 22% en surface extérieur, là c’est pas dingue mais ça recoupe avec mes constats du 1er hiver sur les murs.

La paille des mur : ça va très bien, on est à ~15% à cœur ET côté extérieur de la botte, ce qui est très correct. J’ai retrouvé des photos comparative entre 2020 et 2024 :

Les plinthes en terre-chaud : c’était globalement une bonne idée sur du rond, pas trop pénible à faire… et ça tient dans le temps. On a juste 2 petits points ou ça s’effrite sous le bureau, ou les pieds traînent souvent…

L’enduit extérieur de finition : A certain enduit, au Sud (là ou ça prend bien l’eau) et là ou il y a la terrasse (donc potentiellement plus de frottement d’homme sur le mur on a des tâches noirs qui sont apparut. Je pense que c’est la paille qui moisie à cet endroit. On aurait peut être pas dû mettre de la paillette de paille (plutôt du roseau ou du chanvre qui résiste plus à l’extérieur) ou peut être pas finir à la taloche éponge. En effet cette dernière fait ressortir la fibre, le grain au détriment de la couche de chaux/argile qui pourrait la protéger… C’est très localisé sur le bas de mur à hauteur d’homme donc je penses que c’est les frottements+la pluie et puis bon… rien de dramatique c’est esthétique :

Peinture cuisine . Sur les meubles, on avait fabriqué une peinture à base d’œuf, vin, lait, et pignent (issue du livre « peinture – recettes maison »). On a fini par acheter une peinture dans un magasin de matériaux écologiques, qui promet 99,9% de produits naturels… ça tient mieux avec les 0,1% de trucs cochon, parce que notre peinture 100% naturelle ne tenait pas très bien (surtout autour des poignées : avec les ongles, il y a de l’abrasion…) et n’était pas lessivable (au bout d’un moment, aux points de contact, ça noircit un peu…)

Avant :

Après :

Plan de travail de la cuisine : il était « trop court ». La poignée du tiroir allait au-delà du plan de travail, ce qui fait que les miettes avait tendance à tomber dessus lorsqu’on le nettoyait.

Retouches fraîches de tempera, dans 3 semaines on ne les distingue plus…

La dalle en terre : on est toujours aussi content de la tempera dont nous avions parlé ici. La dalle terre c’est toujours fragile, mais ça se retouche bien… tous les 2 ans il y a ~2h de rebouchage terre et ~1h de petite retouches de tempera… Au bout de quelques semaines, on ne voit plus les retouches du tout.

Tomettes : c’était de l’occasion et, en plus, on a fait les cochons à la pose (frapper dessus alors qu’un peu de sable était en surface, ça marque…) donc on dirait qu’elles ont 40 ans :-/ bon, ça vit…

Portes : je regrette de ne pas avoir mis le prix dans les portes. Le slogan de la marque achetée, c’est « y’en a pas deux », mais on sait bien pourquoi… Elles sont difficilement réglables et je pense qu’entre l’été et l’hiver, la paillourte bouge, légèrement mais suffisamment pour dérégler les portes… ça frotte un peu quoi… Bon rien de dramatique, c’est juste pas satisfaisant des portes qui frottent. Un jour, je changerai peut être les charnières pour des charnières réglables ou tournevis, ça évitera des heures à dégonder, régler, re-gonder…

Globalement ça va…

Oui parce que ce qui est dit, ce sont des points de détails, globalement : tout va bien, la Paillourte est en « bonne santé »…

  • On a pas trop chaud en été ;
  • On a pas trop froid en hiver (l’hiver dernier, 0,7 stère de bois brûlé, 5cl de suie au ramonage annuel..) ;
  • La maison est belle (c’est aussi le retour des gens qui passent…) ;
  • … bref on est content…

Si vous voulez un retour sur un point particulier, dites le en commentaire.

La paillourte ~2 ans après

Cela fait presque 2 ans maintenant que nous avons emménagé dans notre paillourte.

Globalement on est hyper content, c’est confortable, agréable à vivre, rien n’a bougé, ça ne nous est pas tombé sur la tête (c’était une peur, exprimée ici).

État des lieux

Les enduits

Hyper content des enduits, ça n’a pas bougé d’un iota, c’est beau… Autant ceux de l’intérieur que ceux de l’extérieur.

On m’avait venté les bienfaits de la terre pour la régulation hygrométrique. Ça par contre, je ne l’ai pas constaté. Notre maison est même plutôt humide… mais c’est peut-être (certainement) dû à l’environnement marécageux où nous nous sommes installés (l’eau est à 20cm sous le niveau du sol l’hiver, alors tu peux drainer autant que tu veux, c’est humide…).

La paille

Juste avant de revendre mon humidimètre pour paille (re – c.f. article « après 1er hiver« ), j’ai fait des trous dans les murs pour être sûr :-p (le parano…) et c’est (encore) plutôt positif : ~14% d’humidité (encore plus sec qu’avant)

Il aurait été vraiment bien que je retourne voir sous l’EPDM du toit, pour tester l’état de la paille en toiture. Mais c’est pas mal de travail de virer couche par couche la toiture végétalisée, je n’avais pas le courage… Je l’avais déjà fais après le premier hiver, et c’était aussi plutôt hyper encourageant.

Les portes

C’est mon principal regret sur cette maison : ne pas avoir mis le prix dans de bonnes huisseries. Ce sont des portes Lapeyre parce que c’était les seuls à faire des portes en bois non exotique (en chêne en l’occurrence) pas trop chères. Sauf que « Lapeyre y’en a pas deux » et on sait pourquoi…

Résultat : elles ont beaucoup bougé/travaillé, le bois est « si fin » qu’on avait de la condensation qui se formait (principalement sur le dormant) et qui venait tremper le seuil en douglas.

Pour palier partiellement à ce problème, j’ai isolé le dormant des portes par l’extérieur. J’ai vissé des morceaux de plaques de liège, que j’ai tramé puis enduit d’une petite couche d’enduit de finition directement.

Depuis, le problème de condensation sur le dormant a complètement disparu. L’ouvrant condense lui un peu mais beaucoup moins. La conception de ces portes reste tout de même à revoir. Le seuil est en alu, il condense, et là je ne sais pas bien ce que je peux y faire… Du coup on a aussi protégé le douglas sur le seuil. Mais cet hiver, on a pas remis de serpillière en bas de nos portes donc ce qui reste de condensation est acceptable…

Le sol

Le sol, c’est compliqué de faire quelque chose de pérenne (sans trop d’entretien) et d’écologiquement soutenable…

Dalle terre

C’est le GROS GROS point noir/pénible. Déjà la mise en œuvre n’a pas été chose simple (grosses fissures). Et elle s’est dégradée à vitesse grand V… Pourtant on est toujours en chaussettes/chaussons/pieds nus dessus… La couche de protection finissait toujours par disparaître très vite. A noter que la cire, option de protection choisie en n°1, demande de nombreuses passes pour constituer une protection résistante. Deux ou trois ne suffisent vraisemblablement pas. Résultat : plus d’étanchéité ET l’abrasion faisant (à force de marcher dessus), de petits grains de sable contenus dans la terre finissaient par se détacher puis accélérer l’abrasion du reste de la dalle… bref une sorte de boucle pas chouette… Donc après plusieurs tentatives de réparation + cire à nouveau, nous avons choisie l’option n°2 : la tempera. Nous avions fait des tests, des petits carrés de chaque option, restés cachés depuis tout ce temps sous notre paillasson. Les tests à la cire ont souffert de l’abrasion (la poussière et la terre coincés sous le paillasson qui entrent en frottement à chaque essuyage de pied). La tempera, elle, n’a pas bougé. En gros c’est de l’huile de lin, de l’œuf et des pigments (bien choisis). La recette a été tirée du livre « Les sols en terre » et les pigments on été acheté… chez Av Jord, fournisseur suédois, selon les conseils du livre.

Mise à jour 11/2021 par Marion :

Initialement, nous avions traité la dalle à la cire – en quelques couches, mais pas assez. Peut-être qu’avec 15 couches ça aurait été, mais on n’a pas testé, et la cire c’est pas donné.

Alors que ce premier essai de traitement de surface nous avait vite amenés à vivre sur de la terre presque battue – en tout cas et passés les 6 premiers mois, on avait les chaussettes oranges systématiquement – la tempera paraît bien plus prometteuse. Après une dizaine de mois :

  • nos chaussettes gardent leur couleur,
  • la serpillière peut être passée sans abîmer le traitement de surface ;
  • pas de creusement de la surface (avant, les endroits passagers étaient bien plus marqués que les autres : ils poudraient, et nous emmenions la matière derrière nos passages répétés, ce qui avaient pour effet d’accentuer le phénomène)
  • c’est facile et agréable à appliquer, en une couche d’huile de lin chauffée + 2 couches de primaire + 2 couches de finition.

C’est pas magique non plus :

  • Difficile d’éviter les poques, si un objet lourd tombe sur la dalle, il y a de grandes chances pour qu’elle s’enfonce à cet endroit.
  • Si reprise il doit y avoir, il faut éventuellement reprendre avec un peu de terre pour réparer, puis préparer la tempera à nouveau (primaire + finition) pour parfois un rien du tout. Pour m’éviter des surprise de différence de teinte, j’ai utilisé des sachets de pigments prêts à l’emploi de chez Avjord (bémol, c’est pas local, et c’est en suédois :-)), dont la créatrice semble une référence en la matière.

Conclusion : à ce jour, je pourrais bien plébisciter une dalle en terre auprès des nouveaux constructeurs… ce qui n’était pas le cas les 6 premiers mois de sa vie…

Tomettes

Nos tomettes se portent mieux que la dalle terre. Ceci-dit, par certains aspects, elles ne sont plus bien neuves. Au départ nous avons essayé de les saturer de lait entier pour éviter qu’elles ne tâchent, mais on s’est vite aperçu qu’il fallait y revenir souvent, très souvent, trop souvent….. On est donc passé à l’huile dure. Deux couches avec entretien au savon noir. Après quelques mois, la tomette nécessite une nouvelle protection. Marion, qui a traité les tomettes : « si c’était à refaire, je crois que je passerais de la bonne vieille huile de lin en un bon nombre de couches (10 ? 15 ?), une bonne fois pour toutes, pour imbiber les tomettes et ne pas les traiter qu’en surface ».

C’est sûr qu’avec une couche d’acrylique (comme c’est beaucoup pratiqué), ça n’aurait pas trop bougé… mais bon c’est cochon…

Le toit

La charpente est toujours aussi belle. Le bois (certainement plutôt les voliges) craquouillent de temps en temps, mais c’est la vie du bois, il faut s’y faire.

La toiture végétalisée a pris, tranquillement, chaque saison apporte sont lot de changements, le premier printemps, on a eu beaucoup de coquelicots, maintenant quasi plus, les plantes grasses ont pris le dessus / occupent l’espace… C’est chouette, c’est beau, voilà quelques photos :

Et si c’était à refaire

On me pose souvent cette question, et je ne sais jamais vraiment quoi répondre… C’est sûr que je ne referai pas de paillourte, mais c’est aussi parce que j’en ai déjà fait une… et j’en suis fière, je la trouve belle, c’était une aventure enrichissante. Je pense en tout cas que je mettrais les bottes à plat plutôt que sur champ comme j’ai fais (dans les livres, c’est plutôt de la paille à plat) parce que ça a occasionné beaucoup de peurs / de déformations du mur pour gagner quelques m2… le jeu n’en vaut pas la chandelle. La charpente réciproque serait aussi à questionner. Je lui trouve autant d’avantages que d’inconvénients :

  • C’est magnifique (c’est la première chose sur laquelle bloquent les gens quand il rentre dans la maison…)
  • C’est cohérent avec la paille porteuse et le fait de ne pas mettre de lisse haute (pour un rond seulement) car elle tolère de grosses différences de hauteur entre 2 perches (~1m), ce qui lui donne souplesse et tolérance par rapport au mur.

MAIS :

  • C’est très pénible à couvrir/isoler parce que plutôt tordu…
  • Cela impose beaucoup de contrainte par rapport à la couverture / l’étanchéité… d’ailleurs je ne sais pas bien ce que j’aurai pu faire d’autre qu’une toiture végétalisée là-dessus (et je ne suis pas du tout convaincu de l’aspect écologique/durabilité d’une telle toiture).

MAIS : je ne vois pas ce que j’aurais pu faire d’autre / de mieux qu’une charpente réciproque dans ce contexte…

Résultat : j’en sais rien… C’est fait !

Bonus, la paillourte sous la neige

Petit bonus exceptionnel (tous les ~10 ans), de la neige en loire atlantique :-o, ça valait bien quelques photos :

Enduits de finition

Les enduits de corps étant secs, on attaque les enduits de finition.

Pour l’intérieur comme pour l’extérieur nous avons un enduit de finition d’1cm d’épaisseur. Pour un enduit d’1cm, selon une règle de maçon, il ne faut pas que la charge la plus grosse excède 1/3 de l’épaisseur de l’enduit. Donc ici la charge la plus grosse devait être de ~3 à 4 mm maxi. Les implications :

  • Tamiser la terre à 0-3 et là c’est toute une histoire, compter entre 1,5 et 4heure de travail (dépend de celui qui le fait) pour ~7,5L de terre à tamiser à 0-3. Pour notre petite maison ça a été ~2 semaines de préparation…
  • Trouver du sable 0-2 (c’est plus fin, ça fait de suite plus joli)
  • Trouver de la paillette (paille hachée très très fin). On a pas réussi à obtenir un truc suffisamment fin avec la tondeuse / le rotofil… Donc on l’a acheté. Au final on a eu besoin d’1/2 m3 pour tous les enduits intérieur/extérieur. Mais ça n’a pas été simple à trouver. C’est utilisé dans l’agriculture pour les logettes des bovins. La notre vient d’Il-et-Vilaine. Merci Charlène.

Comme pour les enduits de corps, plusieurs tests on été faits afin de trouver le bon mélange avec notre terre (qui ne fissure pas trop, qui ne poudre trop…). Attention à bien faire des tests de 1m x 1m, on s’est fait avoir avec un test plus petit, ça semblait ok mais en plus grand ça tire pas de la même façon… Nous on a fait un bout de mur test carrément après les petits tests.

Juste avant de commencer les enduits, on oublie pas de bien mouiller le mur pour l’accroche.

Enduits de finition intérieur

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 5 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1 volume de paillettes (paille hachée très fin)
  • 1 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle. L’enduit à ensuite été resserré à la lisseuse / au platoir.

On avait tellement peur que sa poudre que là il a été clairement trop chargé en liant, du coup il a fallu passer plusieurs heures à resserrer le mur à la lisseuse, car il y avait plein de micro fissures. C’est pas dramatique pour l’enduit intérieur parce qu’il est en terre et qu’il n’y a pas de chaux, ça reste souple longtemps, on a le temps de repasser pour resserré… Mais pour l’enduit extérieur (avec chaux), on va être plus vigilant parce qu’on pourra pas resserrer….

Temps passé : 21 jour-homme

Il y aura un traitement de surface mais ça sera l’objet d’un futur article…

Enduit de finition extérieur

Retour d’expérience à +5 ans : on aurait peut être pas dû mettre de la paillette et/ou finir à la taloche éponge, explication par ici : https://david.mercereau.info/paillourte-5-ans-apres/

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 4 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1,5 volumes de chaux
  • 2 volumes de paillettes (paille hachée très fin)
  • 3 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle et on a adopté la taloche éponge pour la finition. Ça fait ressortir le grain du sable.

Temps passé : 17 jour-homme

Merci à Bérangère, Emmanuelle, Emmanuel, Japy, Juan, Mijo, Véronique, Sarah, Olivier, Anne-Laure, Noëlla, Audrey, Martin, Robin, Nathan, pour leur aide à ce bel ouvrage !

Dalle terre de finition

A lire : retour d’expérience 2 ans après : https://david.mercereau.info/la-paillourte-2-ans-apres/#Le_sol

La dalle terre, suite : après la couche de corps nous voilà aux finitions.

Retour couche de corps

D’abord un petit retour sur la dalle de corps : elle manquait cruellement de liant (argile) et était beaucoup trop chargée. En effet, du sable pouvait partir indéfiniment en passant le balai… Ceci étant, on l’a maltraitée parce que c’était encore « chantier » et qu’il y avait à faire dans la paillourte et que, de toute façon, on savait bien qu’on allait faire une couche de finition, donc qu’importe.

La recette

  • 5 volumes de terre tamisée à 0-10mm
  • 2 volumes de sable 0-4

Le tout mélangé au malaxeur… Pas trop humide. J’ai même fait le mélange 3 jours en avance pour qu’il ait le temps de sécher un peu (c’est plus facile de tamiser bien humide et on veut un mélange qui ne le soit pas trop…).

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de l’article pour comprendre…

Pour la mise en œuvre, on s’y est pris de la même façon qu’avec la dalle de corps (voir le schéma ici) : on a placé des plots (3 volumes de sable pour 1 volumes de chaux) en périphérie, bien de niveau, ainsi qu’un plot central. Ensuite on est venu poser une plaque de bois en « lune » sur ces plots. Le haut de la plaque de bois correspond au niveau fini. Ensuite, on tire à la règle de maçon le mélange.

Pour couler les plots je dépose une « bousée » de mélange, je pose un morceau de bois et mon niveau, je tapote jusqu’à arriver au niveau souhaité et voilà…

Merci à Bérengère, Florian, Jérôme, Anne-Laure, Emmanuel, José, pour leur aide précieuse

Temps passé : 15 jour-homme

Mais mais mais… ça fissure…

Oui parce qu’autant la couche de corps manquait cruellement d’argile pour que ça se tienne convenablement (que du sable ne se détache pas indéfiniment quand tu passes le balai), autant pour la couche de finition il y a eu la dose en argile. Deuxième écueil : plus le granulat est fin, plus l’épaisseur doit l’être (la granulométrie max ~1/3 de l’épaisseur). On était juste juste, ce qui a pu amplifier la fissuration.

Après de multiple tests pour boucher ces fissures (et qu’elles ne réapparaissent pas) la méthode a été d’injecter de la barbotine dans la fissure, puis de taper à la massette sur celle-ci, et enfin d’ajouter de la matière par dessus et de lisser le tout…

Voilà ce que ça donne après 4 semaines de tentative de réparation / réparation…

Ensuite, elle a été cirée à la « cire punique » (cire d’abeille sans résidus saponifiée) pour la rendre étanche (pouvoir passer la serpillière sans que ça redevienne de la gadoue…).

Observation / retours expériences

C’est fragile ! Peut être un peu plus qu’un parquet en sapin (quoi que…) c’est donc fait pour marcher sans chaussure.

Si vous faites des tests, le durcissement est long, au bout de 2 mois c’est vraiment plus dur.. On a essayé avec un peu de chaux pour la durcir, la rendre moins fragile, mais ça a l’inconvénient de poudrer s’il y a un poc, alors qu’avec la terre ça marque mais pas plus ET ça se retravaille facilement si elle s’abîme. Avec la chaux, c’est irréversible et donc plus difficilement réparable….

Quelques tests à l’huile de lin & autres additifs mais rien de concluant : séchage plus lent, pas plus solide, altération de la couleur…

On nous a déconseillé d’ajouter de la paille dans cette finition terre au sol par crainte de pourrissement.

Faites des tests « en grand » (pas juste des carreaux de 40cmx40 comme nous…) c’est pas significatif sur les fissures parce que ça travaille pas du tout de la même manière en grand…

Pour la dalle de finition 3cm c’est trop : 1,5 à 2cm ça aurait été suffisant. La couche de finition c’est plus long à préparer – tamisage fin – et à mettre en œuvre que la couche de corps.

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies (au chocolat) Plus d’informations

Les cookies sont utilisés à des fin de statistique de visite du blog sur une plateforme indépendante que j'héberge moi même. Les statistiques sot faites avec un logiciel libre. Aucune information n'est redistribué à google ou autre. Je suis seul autorisé à lire ces informations

Fermer