Le petit cadeau de noël pour ma petite louloutte. Il s’agit d’une chaise taille enfant. Pas grand chose de techniquement complexe. Je l’ai réalisé avec une planche de volige (douglas) 22mm d’épaisseur qui me restait de la charpente de la paillourte et une vingtaine de vis qui traînaient.
J’ai fait les découpes à la scie sauteuse, la largeur du siège est égale à la largeur de la volige (pourquoi faire compliqué). Ce sont des voliges qui avaient été rabotées uniquement sur une face pour la construction. J’ai donc mis un petit coup de rabot + ponçage de l’autre côté. L’assemblage est fait avec des vis 3,5 x 50-30. Avant de visser, j’ai pré-percé et fraisé parce que le douglas a une fâcheuse tendance à fendre facilement. J’ai aussi mis un coup de défonceuse pour arrondir fortement les bords.
Manque plus qu’un coussin…
EDIT 11/2019 : J’ai fais une seconde version, plus ‘aéré’ et plus petite. L’assise est à 22cm de haut, 27 de large, 27 de profondeur, je trouve que c’est plus adapté pour un enfant de 1-3 ans (petit gabarie)
J’ai maintenant un groupe électrogène pour compléter mon installation électrique autonome.. Deux raison m’ont poussé à son acquisition :
Pouvoir utiliser ponctuellement des appareils qui sont trop gourmands pour mon installation solaire. Typiquement, j’ai eu besoin d’un malaxeur pour faire les enduits terres de la paillourte. Celui-ci demande 1600W là ou mon installation ne peut fournir que 700W instantanément. Il aurait été ridicule de sur-dimensionner mon installation pour brancher un appareil dont je n’ai qu’un usage « rare » (quelques jours par ans)
Pouvoir recharger les batteries de l’installation solaire avec mon chargeur quand il y a de longues périodes sans soleil afin de garantir une longue vie aux batteries. Car même si ce sont des batteries au plomb qui sont recyclables, le recyclage nécessite de l’énergie. Et l’énergie la plus propre c’est celle dont on peut se passer.
Sur le point de « recharge des batteries ». J’ai fait un calcul :
Recharger de 10% (qui correspond à 1,5 jours d’autonomie pour moi) mes batteries équivaut à un trajet en voiture de ~8.8km
On pourrait se passer de groupe quand il ne fait pas beau sur plusieurs jours, on diminue déjà drastiquement nos besoins (estimés en temps normal à 500Wh/j/personne). Mais je crois que je ne suis pas prêt à allumer une bougie et je préfère mettre quelques jours de pétrole par an. En espérant que les bébés phoques me pardonnent…
La lecture et l’écriture de cet article a peut-être nécessité tout autant sinon plus d’énergie fossile que ce dont j’ai besoin en pétrole pour mes besoins électriques sur une journée… C’est pas une raison mais c’est à titre de comparaison…
Pour le choix du groupe électrogène je me suis tourner vers un groupe électrogène inverter. Celui-ci garantie un signal électrique « beau » contrairement au groupe de chantier pour lequel le signal peut être aléatoire et endommager les appareils sensibles.
Comme j’en ai déjà parlé dans le précédent article, l’eau se concentre en 4 points bas sur ma toiture. En périphérie de la toiture végétalisée, l’eau est drainée par un drain agricole (tuyau perforé) entouré d »un géotextile caché dans du gravier. Le drain étant là pour faciliter la circulation d’eau en cas de forte précipitation. Au niveau des points bas, il a fallu percer l’EPDM pour évacuer l’eau. Les vendeurs d’EPDM m’ont fourni des descentes d’eau pluviale (un tuyau PVC soudé avec un bout de membrane EPDM + bande adhésive. C’est plutôt simple à mettre en œuvre. Il faut:
Découper l’emplacement du tuyau dans l’EPDM
Nettoyer les surfaces à coller
Appliquer le primaire vulcanisant (colle, comme les colles de chambre à air)
Ensuite on passe à la pièce adhésive (qui constitue l’étanchéité) qu’on va venir coller par dessus notre tuyau
Nettoyer la surface
Appliquer du primaire
Poser la pièce adhésive
Découper l’emplacement du tuyau d’évacuation
Je vais pas plus détailler parce qu’il y a ici, une petite vidéo explicative qui m’a bien aidé sur le sujet :
Chez moi ça donne ça :
Pas certain dans mon cas que tout ce bazar soit vraiment nécessaire : si l’étanchéité n’est pas parfaite ça tombe dehors… Mais bon je l’avais acheté faute de connaissance approfondie sur le sujet, j’ai fais confiance au vendeur :-/
Pour aller jusqu’au réseau d’eau pluviale, on a choisi de poser des chaînes de pluie plutôt que des tuyaux PVC (moches), c’est quelque chose de très répandu au Japon. Voici les nôtres :
J’ai balancé un seau d’eau pour voir, voici une petite vidéo de ce que ça fait avec de l’eau…
C’est à réserver au « petit débit d’eau » : ça convient donc parfaitement à une toiture végétalisée, qui retient une partie de l’eau et qui rejette le surplus doucement…
J’avais entendu dire que certaines communes plébiscitaient les toitures végétalisées car l’eau arrive dans les canalisations d’évacuation d’eau pluviale en différé par rapport aux autres. Ce qui permet un tampon et ce qui évite que les canalisations ne débordent en cas de grosses averses, donc le mairies ne sont pas obligées de sur-dimensionner les réseaux pour des besoins épisodiques… Et bien je comprends, parfois il pleut (gentiment) toute la journée sans qu’il ne tombe rien dans la gouttière, et lendemain ça coule doucement toute la journée…
Finition / acrotère
Nous avons ajouté un petit morceau d’aluminium coloré à la jonction de 2 planches « verticales » qui font la gouttière et terminent le toit. Là c’est purement esthétique. Ça a le mérite de protéger un peu le bois. J’ai fait mes découpes dans une plaque de 1m x 1m et j’ai plié ça à l’étau… La fausse équipière est de mise pour ce type de job, étant donné qu’il n’y a pas 2 découpes identiques :-o. J’ai bien sûr fixé le tout avec des vis à tête bombée en inox.
Nous avons aussi choisi de finir l’acrotère en posant un profilé alu. J’ai commandé le profilé sur mesure n’ayant pas les machines pour faire ce genre de chose… Ce profilé permet de tenir l’EPDM sur le toit et de protéger à minima le douglas. Là encore la fausse équipière est indispensable pour faire les découpes d’angles…
Temps passé : 7 jours hommes
Il y aura certainement une partie 4 à cette série d’articles sur la couverture, ne serait-ce que pour la partie « plantations » que nous n’avons pas encore faite…
Je suis de près le projet open source Showerloop.org de Jason Selvarajan depuis un bout de temps. Ça fait un moment que ça me trotte dans la tête. Mais sa showerloop (en plus d’être documentée uniquement dans la langue de Shakespeare) semble complexe à assembler, bourrée d’électronique, et nécessite d’avoir accès à un fablab (ce que je n’ai pas). Jason et son équipe ont fourni un travail de dingue autour de leur système avec des analyses très poussées. Mais très récemment, suite à la documentation produite par le LowTechLab (plus simple et en français), l’envie de m’y coller a refait surface…
Allez bien jusqu’au bout de l’article… Lisez surtout la fin où je dis que « ça marche pas » 😐
C’est quoi une douche à recyclage ?
La douche à recyclage : l’eau est en circuit fermée, elle retombe sur ma tête une fois filtrée et donc propre. Elle est pertinente en terme d’économie d’eau et d’énergie, ce que la calculette ci-après va démontrer : http://showerloopcalculator.zici.fr/
80% d’économie d’eau par rapport à une douche classique
82% d’économie d’énergie par rapport à une douche classique
Pourquoi s’en prendre à la douche ?
L’eau liquide représente 1% de l’eau sur Terre. Dans les pays les plus riches, une large partie de l’eau et de l’énergie consommée chez soi est utilisée pour se doucher. Par exemple, dans un foyer français moyen, 39% de cette eau est utilisée pour le bain et la douche, et l’eau chaude sanitaire représente 12% de la consommation d’énergie. Il est donc important de réfléchir à des moyens de réduire cette consommation.
La douche à recyclage d’eau me parait pertinente parce que c’est quelque chose que tout le monde peut faire, là maintenant, chez lui s’il a envie. Locataire ou propriétaire, en ville ou à la campagne, jeune ou vieux, mélomane ou pépiniériste… On peut l’intégrer dans sa cabine douche actuelle sans y toucher (faire un sur-bac) on peut prévoir de continuer à utiliser la douche « normale » (à gaspillage d’eau) en parallèle, de temps en temps. Et en plus c’est économiquement très rentable ! Pour un foyer de 4 personnes se lavant 1 fois par jour, elle est amortie en moins de 6 mois !
C’est partie je me lance !
Conception
Je n’ai rien inventé, j’ai reproduit celle du LowTechLab. Voilà les schémas que j’ai pu en faire :
Pompe avant les filtres : Ce type de pompe auto-amorçage doit être au plus prêt de la source d’aspiration, en effet quand elle tire (quand elle n’est pas encore en eau) le fait qu’elle soit loin la fait forcer. Chez moi elle est quand même « protégée » des particules par la crépine. Même si c’est discutable car la crépine s’encrasse vite. Je pense que je vais déplacer le 1er filtre lavable avant la pompe, à la place de la crépine.
Un by pass,pour que ça puisse boucler sans passer par les filtres : ça sera pour traîner sous la douche une fois propre… ça évite d’user les filtres (inspiration showerloop.org)
Un vase d’expansion serait à ajouter (préférez utiliser une pompe à pressostat qui s’arrête automatiquement quand le robinet se ferme).
Fabrication
Je ne vais pas trop détailler la fabrication, vous allez comprendre pourquoi avec le paragraphe suivant. J’ai évidement adapté cette douche sur ma douche existante :
Les petites courses de raccord, filtre et autres bidules…
Installation d’une vanne pour fermer le circuit d’évacuation
Installation d’un T pour y glisser un tuyau afin de récupérer l’eau évacuée pour la boucle
Avec le tuyau qui va à la pompe
Utilisation du teflon pour l’étanchéité des raccord
La sortie du filtre (clapet anti-retour, entrée eau froide…)
La sortie assemblée
Installation dans la yourte
Le mini chauffe eau électrique (détail plus bas)
Le pommeau
Voilà voilà
1er mise en eau, ça tourne, mais il y a des fuites… (normal, ça aurait été trop simple)
A noter que la plomberie était un domaine très obscur pour moi, j’ai passé plusieurs heures à lire (livre + web) / apprendre comprendre les différents filetages / raccords possibles, c’est quoi un PER, du teflon… Une fois qu’on s’y plonge c’est pas si sorcier que ça même si j’ai quand même parfois eu la sensation d’avoir la tête sous l’eau…
Oui mais voilà, ça ne filtre pas suffisamment !
Et bien non, à mon grand regret, cette version « simple » de filtres ne fonctionne pas. L’eau ressort du filtre encore beaucoup trop savonneuse :
Avant passage dans les filtres
Après passage dans les filtres
On observe que l’eau à un peu éclaircie mais il en reste… Je ne suis pas le seul dans ce cas là, Jonathan témoigne aussi de cette eau trop savonneuse…
Un début de solution pour moi : la réponse à ce problème de la part de Jason (créateur de la showerloop):
Four 10cm diameter x 50cm filters are required to have an appropriate flow rate of 10l/min. With 6.6l/min two filters are sufficient and 1 filter for 3.3l/min. The surface area is more important than the length of the filter because that determines the flow rate through the filter and thus reaction times.
Pour 10L/min, sur la showerloop officielle, il préconise un filtre à charbon de 200cm x 10cm (linéaire) alors que le mien fait 20cm x ~7cm. On est bien loin de ce que préconise Jason pour que ça fonctionne… Du coup, mon eau passe trop vite dans trop peu de charbon actif. Je pense que c’est pour ça que l’eau sort encore savonneuse.
Donc je pense que pour la 2ème version de ma douche à recyclage, je vais reproduire les filtres de la showerloop.
Chauffer l’eau s’avère complexe
Dans une installation conventionnelle il y a 2 circuits d’eau : un d’eau chaude et l’autre d’eau froide, on ce fiche de savoir à quelle température l’eau sort du chauffe eau puisque l’eau est ensuite mitigée / mélangée à l’eau froide pour obtenir la température souhaitée. Dans notre cas il n’y a qu’un circuit, il n’est pas possible de mélanger avec de l’eau froide, ça ferait entrer de l’eau dans le système et on souhaite rester ici en circuit fermé.
Chauffe eau électrique
Je suis dans une situation ou l’électricité n’est pas abondante, en effet je ne suis pas raccordé au réseau, je suis autonome avec des panneaux solaires. Sur mon installation je ne peux dépasser les 700W d’électricité au moment T. Un calcul me permet de dire qu’avec 630W (il faut laisser de l’électricité pour la pompe par exemple), je peux remonter l’eau des 3°C (théorique) qu’elle perd dans la boucle en ayant un débit seulement de 3,33l/min – donc vraiment pas grand chose en débit (plus de débit il y a, plus il te faut de puissance) (démonstration). Du coup je laisse tomber l’électrique, c’est pas jouable avec les panneaux solaires :-p
Chauffe eau gaz
Certain chauffe eau à gaz possède des sondes en entrée et en sortie et il est possible de programmer la température. C’est donc parfait seulement ce sont des chauffes eaux qui coût cher (500 à plus de 1000€…)
Si vous avez une solution alternative je suis preneur.
Conclusion
Il y a encore du pain sur la planche avant que ça fonctionne correctement, mais j’avance. Même s’il y a encore beaucoup d’inconnues, j’ai des pistes à creuser. Il ne me reste plus qu’à prendre une pelle… (horf c’est facile).
Dans tous les cas il y aura un autre article sur ce sujet, parce que j’ai pas dit mon dernier mot…
Si d’autres veulent se lancer dans l’aventure ou ont des débuts de solution à proposer, manifestez vous avec grand plaisir 😉
Alors ces 4 mois d’expérience d’auto-constructeur, de chantier participatif, de chantier ou tu construis ta maison, c’était comment ?
J’ai trouvé ça : éprouvant, stressant, fatiguant, exténuant physiquement… mais j’ai quand même appris plein de trucs, c’était hyper riche humainement et surtout hyper satisfaisant. Dans le détail :
Stressant : Parce que prendre seul des décisions techniques qui ont de l’importance (que la maison ne nous tombe pas dessus par exemple) et bien ça a été stressant pour moi. Prendre ces responsabilités sur un truc qu’on fait pour la première fois (faire une maison) et qui a une forte incidence financière, moi ça m’a stressé (pourtant je suis pas d’une nature « boule au ventre »). Mon truc à moi pour calmer mon stress par rapport aux choix techniques ou aux problèmes potentiels qui surviennent sur le chantier, c’est de toujours avoir un plan B. Tant que j’ai pas de plan B, je suis pas bien ; dès que j’en ai un, je me sens soulagé. Un exemple : je constate que les murs de paille porteuse ont été trop contraints, le faux aplomb est important, ça peut nous tomber dessus. Dans ma tête, le plan B c’était de me dire que si ça merde, on met 24 poteaux sous les 24 perches de la charpente réciproque et la maison tiendra (tant pis, ça sera plus en paille porteuse). Heureusement, on n’a pas été obligé de faire ça, on a réussi à ajuster le mur (explication ici). Mais le simple fait d’avoir imaginé une solution face au pire, ça allait mieux.
Fatiguant : parce qu’à des moments, c’est difficile de s’arrêter : parce que la paille n’est pas protégée, parce qu’on veut être hors d’eau, parce que je veux pas que le chantier s’éternise sur 10 ans… bref il y a toujours une bonne raison. Un grand truc qui m’a aidé là-dedans c’est le chantier participatif. Savoir qu’il y avait du monde au matin qui venait sur le chantier me motivait pour sortir du lit, le plaisir de la rencontre, de la discussion… Leur mots en voyant le chantier aussi me portaient, quand j’entendais des « houaaa trop bien », « génial », ça m’encourageait à continuer sur la même voie.
Exténuant physiquement : Il y a des étapes qui sont particulièrement rudes : les fondations cyclopéennes, le chargement des bottes de paille (j’ai jamais eu des courbatures aussi longtemps dans ma vie). Je suis quand même satisfait de ne pas m’être fait trop mal, rien de cassé à part un ongle mais bon ça repousse. Le moindre bobo peut être dramatique, ça peut vous immobiliser et donc stopper net le chantier.
Riche humainement : parce qu’on a rencontré ~90 personnes durant ces 4 mois, qui nous ont donné du temps, parfois sur plusieurs jours… ça créé du lien, on en ressort avec des nouveaux copains 🙂
Hyper satisfaisant : Quand je me retourne et que je vois ce qui a été fait, je ressens de la fierté de l’avoir fait, même si c’est pas parfait, même si il reste un peu de boulot.
Avant de me lancer dans le projet j’ai tâché de rencontrer plusieurs auto-constructeurs pour discuter technique mais pas que… Discuter de tout ce qui va autour du chantier, intendance, gestion… Voici les trucs principaux qui m’ont été dits ou que je conseille avec le recul :
Se ménager du temps de repos / d’intimité au cours du chantier pour la vie de famille, pour souffler. Pour moi ça a été très compliqué de m’en accorder. Quand j’étais pas sur le chantier il fallait coordonner les participants, communiquer pour faire venir du monde, gérer les stocks de matériaux, avoir toujours une étape d’avance en tête pour être sûr qu’il y ait tous les outils et fournitures nécessaires à la suite du chantier… Bref je passais mon temps à organiser. Sur le papier, on s’était aménagé un temps de repos le mercredi et le jeudi. Dans les faits, entre les aléas météo, les participants qui sont parfois là le mercredi / jeudi et puis plus rien le reste de la semaine… Le planning était souvent modifié. En plus, à partir du moment où on a reçu les bottes de paille et qu’on a commencé à monter les murs, c’était la course pour mettre le toit et pouvoir protéger la paille. Ensuite, ça a été la course pour finir le toit et être hors d’eau, ensuite mettre la première couche d’enduit pour finir de protéger la paille… bref il y a eu pas mal de semaine à bosser 7/7. Pourtant je suis sûr que c’est un bon conseil 🙂
Épreuve pour un couple (s’il y a): on dit que chez les auto-constructeurs, 2 couples sur 3 se séparent à la fin (ou avant) du chantier. Certains disent même 3/3 :-p. Je peux témoigner que c’est effectivement très difficile, justement parce qu’on est fatigué, exténué, stressé… De notre côté, on avait prévu un chantier court, (une petite maison) aussi pour cette raison.
Ne pas avoir d’enfant en bas âge sur le chantier : Raté il y en avait un… Je m’étais dit qu’on était 2, qu’on était tous les 2 disponible à plein temps… on allait s’organiser. Et bien non, un enfant a besoin d’attention, et pendant ce temps-là, le chantier n’avance pas… Du coup, on a fini par lui trouver une nourrice 2 jours par semaine, sinon elle a été pas mal chez papy/mamie…
Pas d’alcool sur le chantier : parce que ça peut être dangereux un chantier, alors si on n’a pas toutes ses aptitudes, c’est encore plus risqué. On s’accordait quand même une petite bière en fin de journée, je vous rassure…
Ne rien faire quand il y a du monde, juste encadrer : pas simple de laisser les autres bosser. Mais c’est vrai qu’on a ré-intégré ce point à nos dépends quand il a fallu défaire le travail d’une journée parce que le groupe de bénévoles n’avait pas été suffisamment bien encadré. Il faut être là, présent, faire avec, montrer, remontrer, mais laisser aussi la place à l’erreur (c’est formateur).
Si tu as besoin de maîtriser, fait le seul, pas en chantier participatif. Si vous avez une grosse exigence de finition, de planéité par exemple ou autre, éviter le chantier participatif, ça va vous être plus désagréable qu’autre chose.
Ne pas avoir trop de bénévoles à la fois : Au delà d’un seuil, ça n’est agréable pour personne. Encadrer un chantier avec 4, 5 personnes, ça peut être déjà complexe selon les niveaux d’autonomie en bricolage.
Si c’est trop technique fait le tout seul : Le chantier participatif ça marche bien pour faire des trucs simples. Par exemple, ça ne me parait pas intéressant d’apprendre à projeter de l’enduit à la truelle sur un mur à des débutants, le geste est trop technique et s’acquiert avec le temps. A la fin de la journée le chantier n’aura pas avancé et ça risque de frustrer tout le monde (organisateur & participants). Préférer des techniques simples et facilement reproductibles.
Ne pas négliger le temps d’intendance / repas : la gestion des repas est très importante (ça bouffe un ouvrier qui s’est dépensé au soleil). Faire de la bouffe pour 6,7 personnes ça peut mobiliser du temps. De notre côté on essayait d’en faire au max en avance, et sinon on déléguait un petit groupe de 1, 2 personnes volontaires quelques heures avant de manger pour préparer le repas collectif. Nos familles nous ont aussi beaucoup aidés dans la préparation des repas (merci les mamans).
En espérant que ces conseils / retours d’expériences vous soient aussi profitables qu’ils m’ont été…
Se faire sa maison, c’est une expérience ! mais la faire en chantier participatif c’est une sacrée expérience humaine. Pas toujours simple, souvent fatiguant mais sans regret.
Bilan humain
Sur notre chantier en ~4 mois (début juin à fin septembre), il y a eu plus de 90 personnes différentes qui sont venues nous donner un coups de main et qui sont restées entre 1 et ~10 jours. On n’a pas bougé de notre chantier de l’été, mais on a rencontré plein de gens chouettes 🙂
91 personnes sont passées donner de leur temps pour apprendre/échanger…
Dans les grandes lignes, j’ai estimé à plus de 340 jour-homme le temps de travail. Ce temps est approximatif, et prend seulement en compte le temps de travail sur chantier, il ne prend pas en considération le travail de recherche, de formation, lecture, recherche de matériaux et les temps de transports/logistique, qui sont pourtant non négligeables.
Petite stats (parce que faut bien en apprendre des choses) : voici par quel biais (la provenance) arrivent les gens et les durées sur chantier :
Bilan financier
A l’heure où j’écris ces lignes, le chantier n’est pas complètement terminé mais les achats sont faits à 98%. Il reste encore le clocheton à faire mais le plus cher (les fenêtres) est déjà dans le bilan, et pour les enduits de finition on a déjà tout ce qu’il faut, donc on est bon de ce côté-là. Du coup, je peux déjà dresser un bilan financier et j’ajusterai dans le futur…
Nous en somme à ~17 000€ TTC pour 40m² habitable
Bien sûr j’ai certainement oublié plein de petites choses, mais l’essentiel est là, j’ai pas non plus poussé le vice à garder les tickets d’essence quand on faisait les courses matériaux… hein…
Ce qui nous fait du ~425€/m² habitable. Là où une « maison contemporaine » en France est donnée pour 1200€/m² à 16000€/m² (source). On m’avait conseillé de tabler sur 800€/m², donc je suis content. D’autant plus que j’ai pas fait de concession sur les performances du bâtiment. Les raisons pour que ce soit si peut cher :
Utilisation au maximum de matériaux bruts. Le bois de charpente par exemple est en bois rond, on a été le choisir en forêt, on a été le chercher, on l’a écorcé, huilé… ça fait une charpente à moins de 300€ on peut difficilement faire mieux. Idem pour la paille, les fondations, les enduits terre c’est quasi gratuit, la récup de tuile pour la toiture..
Quasiment pas d’engin : la mini pelle pour la tranché des fondations c’est un voisin et c’est le seul engin qui est intervenu sur le chantier.
Auto-construction de A jusqu’à Z. Choix de conception, permis de construire, construction… Très peu de pro son intervenu,
…
On peut faire moins cher ? Bien sûr, on peut toujours, faites-le :-p ! Par exemple : ça aurait été moins cher (gratuit) de mettre de l’enduit sous les bottes à la place des voliges (-2500€). Et on aurait pu faire beaucoup d’autres économies, mais peut-être au détriment des performances thermiques du bâtiment…
Pour le moment aucune formation « comprendre et concevoir son installation solaire autonome » n’est planifier en présentiel à ce jour. Mais si vous souhaitez être informé des dates futurs laissez votre e-mail :
Évènement passé
Parce qu’à mon sens, la sobriété est complexe dans ce monde d’abondance apparente. Je vous propose un petit atelier de formation d’une journée afin de vous initier à l’autonomie électrique photovoltaïque. Vous repartirez avec les clés pour comprendre et concevoir votre installation solaire autonome. Cet atelier est co-organisé avec l’atelier du soleil et du vent.
Contenu :
Compréhension des éléments de l’installation : production, stockage, gestion et transformation de l’énergie, sécurité ;
Étude de cas sur une installation type ;
Hypothèse de calcul de vos besoins électriques journaliers ;
Dimensionnement d’un système électrique autonome (combien de panneaux, puissance du régulateur etc…) ;
Le coût, la rentabilité ;
Une vidéo « replay » de la formation sera mis à votre disposition ;
Public : le citoyen X, Y, le toi, le nous ! (Aucun niveau de connaissances préalables n’est requis). La jauge est de 12 personnes.
Le midi c’est repas partagé, apportez ce que vous avez envie de nous faire goûter, on met tout sur la table et on partage !
Apportez calculatrice, papier, crayon
Si vous voulez vous rapprocher le plus possible de la vérité, venez
avec la liste de vos appareils électriques ainsi que la puissance (en
Watt) de chacun. Un petit logiciel pour vous y aider : david.mercereau.info/AtelierPv/
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