Chauffe-eau, phase 2 – échangeur avec poêle de masse

Le 15 février 2025 formation comprendre et dimensionnement un poêle de masse le 15/02 dans le 44


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Second hiver avec le poêle de masse d’Agir LowTech dans la paillourte. Cet hiver a été placé sous le signe de la production d’eau chaude.

Page d’appel aux dons du projet pour que ce poêle de masse pour petit habitat open source puisse voir le jour : https://agir.lowtech.fr/t/pdm/projets/tiny/fiche-de-presentation/

Cet article fait suite à l’article « Chauffe-eau, phase 1 – surplus d’énergie solaire »

Préambule

La production d’eau chaude sanitaire (ECS), c’est quelque chose de plutôt énergivore : elle représente à elle seule en moyenne ~15% de la facture d’électricité d’un français moyen. Et si vous ne chauffez pas à l’électricité, il y a de grande chance pour que ce soit le premier poste de dépense…

Je considère que la solution la plus optimum / lowtech, c’est le chauffe-eau solaire thermique (non photovoltaïque), couplé avec un poêle bouilleur. De cette façon, on couvre tous les besoins en eau chaude de l’année. Bien sûr, dans un monde soutenable, il est primordial de réviser ses besoins, c’est pour quoi j’ai opté pour un chauffe eau de 20L (une installation standard dans un foyer moyen, c’est plutôt un ballon de 200L).

De mon côté, je dispose déjà d’une installation solaire photovoltaïque autonome ; j’ai donc du surplus d’énergie ~9 mois dans l’année. Depuis quelque temps, je redirige ce surplus dans mon ballon d’eau chaude de 20L. Mais l’hiver : pas de surplus = pas d’eau chaude. C’est pas dramatique en soit, quand on allume le poêle on met une gamelle pleine d’eau dessus et on peut faire notre douche avec ça… Mais tant qu’à avoir un poêle pas loin du ballon, autant les marier. D’autant que mon ballon (un Nautic-Therm Stehend ME 230V 330W 20L de la marque Elgena) est équipé d’un échangeur de chaleur initialement conçu pour récupérer les calories du moteur (le liquide de refroidissement circule et la chaleur du moteur qui roule réchauffe l’eau) : je vais donc utiliser cet échangeur pour le “connecter” au poêle.

Toute l’expérience qui va suivre a été réalisée sur le prototype v20.10

L’expérience

Pour produire de l’eau chaude avec un poêle de masse, il y a 2 écoles :

  1. Faire circuler un échangeur Inox dans le passage des fumés ;
  2. Apposer un échangeur en surface du poêle, noyé dans l’enduit.

Nous allons tâcher d’explorer ces deux solutions dans le cadre d’une utilisation sur le poêle de masse d’Agir LowTech.

À noter qu’ici, je cherche à produire de l’eau chaude sanitaire (stockée dans un ballon) mais d’autres utilisations sont possibles :

  • Radiateur déporté (pièce éloignée du poêle)
  • Mur/sol chauffant

On parlera ici d’échangeur “en circuit fermé”, dans le sens ou ce n’est pas l’eau du ballon d’eau chaude sanitaire qui se promène dans l’échangeur. Un fluide (ici de l’eau) est réchauffé dans l’échangeur du poêle, circule jusqu’au chauffe-eau et transmet ses calories via un échangeur à l’eau contenue dans le ballon.

Circulation de l’eau

Pour la circulation de l’eau il y a 2 écoles / 2 techniques :

  • Le circulateur : Une petite pompe électrique qui pousse l’eau dans le circuit ;
  • Le thermosiphon : L’eau chaude prenant plus de place que l’eau froide, quand l’eau se réchauffe elle “pousse” l’eau à monter.

Je vais tâcher d’explorer les 2 options pour savoir si les 2 fonctionnent aussi bien dans mon cas.

En thermosiphon, pour que ça puisse fonctionner, il faut que nos tuyaux soient plutôt de gros diamètre (limiter les frottements) et surtout que la source de chaleur soit plus basse que le ballon. Dans ma configuration, c’était anticipé. Mon ballon se trouve à ~2m10 du sol pour son point le plus bas et le poêle fait ~90cm de hauteur. À noter que la longueur ne peut pas non plus être infinie en solaire thermique : 5 à 6m de tuyau, ça fonctionne parfaitement ; au-delà, c’est moins sûr (la hauteur est aussi à considérer). Bref, le thermosiphon c’est “beau” parce que ça ne nécessite pas d’électricité, de pompe… mais ça ne fonctionne pas dans toutes les configurations.

Le circulateur que j’ai testé est un « ENERJFluid 9180 ES2 20-60/180 ». Il consomme 3W au plus bas pour 0,5L/min et 37W pour 0,20 L/min). La consommation électrique de 3W, c’est peu, surtout qu’il n’est pas nécessaire de l’avoir allumé perpétuellement. Mais 2 choses :

  • Même si le circulateur consomme peu, il consomme.. (tout dépend du contexte énergétique dans lequel nous nous trouvons… “peu” c’est déjà plus que “pas”)
  • Si circulateur il y a, il faut le contrôler (manuellement au automatiquement) en fonction de la température du fluide transporté par rapport à la température du ballon par exemple, pour que le circulateur stoppe la circulation quand la température du ballon est supérieure ou égale à la température de l’eau dans le circulateur.

Circuit ouvert ou fermé ?

Schéma fonctionnement d’un vase ouvert

Les tuyaux entre l’échangeur du poêle et l’échangeur dans le ballon peuvent être :

  • En circuit fermé, sous pression (classique en plomberie)
  • En circuit ouvert, hors pression (pression atmosphérique)

Le circuit ouvert est simple d’installation, et fonctionne aussi bien que le circuit fermé. Il faut simplement laisser un récipient “ouvert” à l’air sur le point le plus haut. Il remplace ainsi les éléments de plomberie suivants :

  • Groupe de sécurité : il ne peut y avoir de surpression dans un circuit ouvert ;
  • Vase d’expansion : l’eau chaude prenant plus de place que l’eau froide le niveau ce celle-ci varie dans le récipient (le dimensionnement du récipient est à calculer fonction de la quantité d’eau dans le circuit) ;
  • Purgeur automatique : sa position en “point le plus haut” permet aux bulles d’air de remonter à ce point et de s’échapper à l’air.

Les inconvénients du circuit ouvert :

  • Tous les environnements de plomberie ne permettent pas d’avoir de vase ouvert en point haut ;
  • Il introduit dans le circuit de l’oxygène pouvant provoquer une corrosion prématurée des conduits. Un peu d’huile en surface pallie à ce problème.

Pour allez plus loin (p57).

Vase ouvert gobelet

Au départ, j’étais parti pour acheter un vase ouvert, mais pour une si petite installation, je ne trouvais pas vraiment chaussure à mon pied. J’ai fini par percer un verre en plastique et à bricoler un passe paroi de plomberie, ça fait le job… En effet on considère 2-3% d’expansion de l’eau de 0 à 80°C. De mon côté, toute ma tuyauterie abrite ~2L d’eau ; il fallait donc que mon vase ouvert soit capable d’encaisser un différentiel de 2L*3%=0.06L soit 6cl. Même pas besoin d’une pinte !

Installation

Voici donc l’installation / le schéma de plomberie qui permet de tester / comparer :

  • Le circuit ouvert/fermé (sous pression) grâce à une vanne 3 voies en partie haute pour passer du vase ouvert au purgeur d’air ;
  • Le thermosiphon ou le circulateur électrique par un “by pass” en partie basse

Mesures

Pour caractériser les échanges thermiques, j’ai repris le travail que j’avais produit pour le banc de test, en y ajoutant des capteurs de débit YFS201. Ceux-ci sont hors du circuit en thermosiphon, car j’avais peur qu’ils gênent le fonctionnement de celui-ci, et je n’étais pas sûr qu’ils soient suffisamment sensibles pour enregistrer le doux mouvement du thermosiphon.

Pour les capteurs de température, j’ai utilisé des DS18B20 en doigts de gant sur des tés en laiton.

Sur le test avec l’échangeur inox dans les fumées, j’ai eu peur de dépasser la température max des DS18B20. J’ai donc mis des thermocouples, mais ça s’est avéré inutile : la température max des DS18B20 n’a pas été dépassée, même dans ce cas.

L’instrumentation n’est pas d’une précision folle, les conditions sont des conditions en situation (et non en laboratoire). Les sondes de températures sont plutôt précises ; le débitmètre, lui, un peu moins :

Fréquence de 1sRésultat au débitmètreRésultat au verre doseur
Robinet en continu 1 (en L)0.971.15
Robinet en continu 2 (en L)1.21.5
Robinet ouvert à petit débit0.570.82
Ouvert aléatoirement1.040.75

Sonde ECS : la sonde de température ECS n’est pas très juste. En effet, elle est en sortie de ballon. Je pensais que c’était plutôt stable à cet endroit mais après sur-isolation, ça ne s’avère pas très vrai… C’est pour ça que je “tire” un peu d’eau de temps en temps dans les résultats (~1 fois par heure), pour avoir un “vrai relevé” de la température dans le ballon… La vérité doit même se trouver 2-3°C au dessus (à cause de l’inertie des raccords laitons). Je n’avais pas envie de percer mon ballon pour l’expérience. J’ai tenté de “rallonger le doigt de gant” en soudant une tige filetée au bout, mais ça n’a pas tenu.

Une solution non explorée aurait été un passe paroi avec un thermocouple : le thermocouple aurait pu “se glisser” jusqu’à l’intérieur du ballon par l’évacuation.

Échangeur de surface

Apposer un échangeur de chaleur (tuyau en contact avec la paroi extérieure du poêle) noyé dans de l’enduit.

Cette solution d’échangeur en surface du poêle semble plus intéressante pour plusieurs raisons :

  • Plus pérenne : pas d’usure des matériaux car, même en Inox réfractaire, le contact avec les gaz de combustion (acides) entraîne une corrosion et la suie/goudron se dépose sur des tubes froids ;
  • Pas de risque de dégrader la combustion ;
  • Moins dangereux : peu/pas de chance de faire monter l’eau à 100°C (et donc changement d’état) sur cette zone exposée à l’air donc simplification du montage (moins d’organe de sécurité nécessaire).

Aux rencontres de l’AFPMA, André De Bouter nous à parlé de ce système de récupération de chaleur en surface du poêle, notamment développé par Tigchelaar. Il préconise d’utiliser un tube cuivre recuit 5mm intérieur « plié » à l’horizontal (comme derrière un réfrigérateur) environ tous les 10cm, noyé dans l’enduit sur l’extérieur du poêle de masse ; et un circulateur pour gérer la circulation.

Nous allons partir sur cette base, mais ayant la volonté d’expérimenter le thermosiphon, il va falloir augmenter le diamètre du tube en le passant à 16-18mm.

Mise en œuvre

J’ai emprunté une cintreuse à un copain plombier (le 16-18 ça ce tort pas comme ça) et après avoir déroulé mon tuyau de recuit, j’ai fait mes “S”. Une fois mon échangeur en forme, j’ai appliqué une barbotine de terre en accroche sur les briques du poêle. Par précaution, j’ai aussi mis 3 vis à béton pour “porter” l’échangeur (serré avec du fils de fer). J’ai ensuite appliqué une première couche d’enduit terre-sable et, sans attendre que celle-ci soit sèche, j’ai noyé l’échangeur dedans (histoire de maximiser le contact entre le poêle et l’échangeur). J’ai ensuite sanglé des bastaings autour du poêle le temps du séchage. Quand celui-ci a été sec, j’ai appliqué une autre couche d’enduit terre. Bien sûr, cet enduit est tramé pour tolérer la dilatation du cuivre / des briques avec les différences de températures.

Relevés

Pour tous ces relevés, la charge de bois est à 3kg avec un poêle tiède (allumé la veille) ; la flambée dure environ une heure.

Mode thermosiphon, circuit ouvert (hors pression)

Graphique ECS surface Mode thermosiphon, circuit ouvert (hors pression)

Mode circulateur ~2l/m, circuit ouvert (hors pression)

Graphique ECS surface Mode circulateur ~2l/m, circuit ouvert (hors pression)

Mode circulateur, circuit fermé (sous pression à 2 bars)

Graphique ECS surface Mode circulateur, circuit fermé (sous pression à 2 bars)

Constats

Ce qu’on peut dire, c’est que plus la température de départ du ballon est froide, plus celle-ci à tendance à monter.

  • Départ à 29.7°C pour le relevé 2021-11-26_09-00 = +7°C
  • Départ à 28°C pour le relevé 2021-11-24_08-36 = +6.4°C
  • Départ à 26°C pour le relevé 2021-11-25_09-31 = +11°C

Il ne semble pas y avoir de différence profonde entre le mode circulateur ou thermosiphon ainsi que le mode circuit ouvert ou fermé.

Évaluation

Avec les mesures du banc de l’hiver 2021 nous connaissons la restitution de chaleur de la paroi sur laquelle l’échangeur a été installé : CR:InSitu2Hiver2021

Arthur nous a fait un beau tableau : Calcul_puissance_échangeur_de_surface.ods ‎

Il en ressort que l’ensemble de l’installation (échangeur en surface du poêle + tuyauterie + échangeur dans le ballon) nous amène à un rendement de 13%.

La forme de l’échangeur

En escalier

Échangeur en escalier

La forme de l’échangeur joue un rôle. En discutant avec un plombier, il en ressort qu’une forme “en escalier” (comme les anciens radiateurs en fonte) peut être pertinente pour maximiser l’efficacité du thermosiphon mais aussi, sur une même surface, avoir plus de longueur de tuyau.

Mais la fabrication d’un tel échangeur s’avère très complexe. Je suis plutôt novice en brasure, et je n’ai pas réussi à mener le projet au bout sans qu’il y ait de fuite. La difficulté ici, c’est la concentration des soudures qui fait que si on en chauffe une, les autres autours bougent…

En bobine

Échangeur de surface – Extrait livre poêle de masse accumulation chez Terre Vivante

Une autre voie qui n’a pas été expérimentée, c’est la voie “en bobine”. Attention tout de même : les bulles d’air pourrait être d’autant plus nombreuses.

Échangeur dans les fumées

Avertissement

Le fabricant de poêle de masse néerlandais Tigchelaar avait arrêté l’installation de leurs échangeurs (dans les fumées) car souder des pièces d’inox réfractaire, c’est pas simple et le coût de fabrication est élevé…

Dans le livre « poêle à accumulation » des éditions Terre Vivante il est dit :

Si l’échangeur est placé dans le flux des fumées, le système doit toujours être muni d’une régulation que l’on appelle « sécurité antiretour froid » afin d’éviter que l’eau qui entre dans l’échangeur ait une température inférieure à 50°C. Une eau froide (à température du réseau) pourrait provoquer une condensation acide et ronger l’échangeur même inoxydable. Si l’eau entrant dans l’échangeur est trop froide, une vanne à trois voies permet de la mélanger avec celle qui en sort et qui est déjà chauffée. Il est éventuellement possible de remplacer ce système coûteux par un mitigeur.

Avec un circulateur, il est nécessaire de faire une “boucle” pour ne jamais injecter de l’eau trop froide dans l’échangeur (qui se trouve dans le passage des fumées chaudes) afin de limiter l’effet de corrosion.

Dans le support Oxalis, il est dit :

La circulation est déclenchée par une régulation électronique ou un interrupteur thermostatique entre 70 et 80° pour limiter le risque de condensation autour de l’échangeur. La sonde est fixée à la sortie de l’échangeur par un collier métallique.

La sonde en sortie est là pour couper le circulateur si jamais l’eau devient moins chaude dans le circulateur que dans le ballon, ceci pour éviter de refroidir le ballon bien sûr.

Oxalis semble considérer l’échangeur Inox dans les fumées comme un consommable à changer de temps en temps… Le risque est modéré dans le cas d’un auto-constructeur qui a conscience de cette contrainte, d’autant que dans le cas d’un circuit fermé, le plus gros drame serait d’avoir ~2L d’eau dans le poêle. Ce risque est par contre peut être trop important sur un poêle installé par un professionnel.

Mise en œuvre

L’échangeur est un tuyau 2m (dont 1,8m dans le poêle) d’inox annelé diamètre nominal de 32mm.

Il a été passé sur une des 2 redescentes latérales dans la double peau, par “simplicité”. En effet, je n’avais pas l’énergie pour démonter la 2ème peau de mon poêle en plein hiver.

  • L’entrée était en partie arrière, j’ai percé au perforateur un trou de la taille du tuyau (jointé à la laine céramique) ;
  • La sortie était en partie haute sur le côté, j’ai pu démonter la brique pour l’entailler à la meuleuse.

Relevés

Pour tous ces relevés, la charge de bois est à 3kg avec un poêle tiède (allumé la veille), la flambée dure environ une heure.

3kg de bois, thermosiphon, mode circuit ouvert

3kg de bois, thermosiphon, mode circuit ouvert

4kg de bois, thermosiphon, mode circuit ouvert

4kg de bois, thermosiphon, mode circuit ouvert

3kg de bois, Thermosiphon, mode fermé 1.8b

3kg de bois, Thermosiphon, mode fermé

3kg de bois, avec circulateur, mode circuit ouvert

  • Les données : 2022-01-13_18-06.ods
  • Nuance : La flambée a été peu puissante au ressenti, doute sur la quantité de bois
  • Gain de température dans le chauffe eau : +10.5
3kg de bois, avec circulateur, mode circuit ouvert

3kg de bois, avec circulateur, mode circuit fermé à 1.6bar

  • Les données : 2022-01-12_17-55.ods
  • Nuances :
    • Réglage du circulateur dans les premières minutes…
    • Légère fuite sur les thermocouples
  • Gain de température dans le chauffe eau : +14.9
3kg de bois, avec circulateur, mode circuit fermé

Constats

Le gain de température dans le chauffe eau est globalement plus important de quelques degrés (0 à 7°C) qu’avec l’échangeur de surface.

L’expérience à 4kg de bois montre une très nette augmentation du gain dans le chauffe-eau (quasi le double qu’avec 3kg de bois).

Mais…

Cheminé qui fume gris = mauvaise combustion…

Mais voilà, j’ai vite arrêté. Parce qu’autant avec ce poêle, les voisins ne savent pas quand je chauffe car il n’y a que rarement de la fumée qui sort du conduit (si c’est le cas, c’est souvent une erreur humaine…), ce qui est un bon signe de bonne combustion. Autant quand j’avais l’inox plein d’eau froide dans les fumées, j’avais un panache de fumées en continu durant la combustion.

Ce n’est pas un signe de bonne combustion : le poêle était difficilement utilisable, le tirage était dégradé. La température ne montait certainement pas suffisamment haut, ce qui dégradait la combustion = générait de la pollution.

Une piste pour expliquer ça : peut-être un échangeur trop gros/long par rapport à la puissance du poêle (on lui en demande peut-être beaucoup).

Pour apporter une précision : quand l’inox était vide (sans eau), je n’avais aucune fumée, le poêle se comportait « normalement ». Ce qui me semble démontrer que l’échangeur ne gênait pas la circulation des fumées (ce qui aurait pu être le cas).

Vital Bles nous dit qu’il est bon de prévoir un starter efficace dans le cas d’un échangeur dans les fumées, il nous dit aussi que “l’influence néfaste sur le tirage (surtout sur son instauration rapide au démarrage) est d’autant plus importante qu’on s’approche de la fin du circuit. C’est moins problématique lorsqu’on met l’échangeur en sortie de foyer, au plus chaud des fumées. Et le risque de condensation due au passage d’eau froide au contact des fumées est d’autant plus réduit.”

André DE BOUTER nous a fait remarquer que le circulateur était peut-être trop proche de la combustion, un test à l’arrière du poêle, dans la remontée de fumées serait une bonne chose.

De mon côté, je lis entre les lignes que c’est loin d’être simple l’histoire de l’échangeur dans les fumées.

Des pistes pour aller plus loin

Quelques pistes là-dessus pour les prochains tests :

  • Utiliser un échangeur de diamètre plus petit
  • Diminuer la longueur de l’échangeur
  • Le faire circuler dans la partie arrière du poêle
  • Avec un meilleur « by pass »/clapet…

Juste l’échangeur

Etant donné que nous avions la puissance émise par la paroi sur laquelle est installé l’échangeur, j’aurais aimé caractériser le rendement de l’échangeur “seul” (énergie transmise dans l’eau). Les camarades ingénieurs d’Agir LowTech avait besoin, pour ce calcul, que l’eau entre dans le capteur à une température stable/froide.

Je suis donc parti avec une poubelle d’eau de 80L, non isolée :

Mais ça n’a pas suffi, la poubelle est quand même montée en température, ce qui fait que les données n’étaient pas exploitables pour déterminer le rendement du capteur.

Je mets les données quand même, pour les curieux :

  • Test de l’échangeur de surface (circulateur, circuit ouvert:, 3kg de bois dans le poêle)
  • Test de l’échangeur inox dans les fumées (circulateur, circuit ouvert:, 3kg de bois dans le poêle) :

Une piste pour réussir cette expérience serait de faire la même chose avec la poubelle d’eau à l’extérieur de la maison + un temps bien froid. Voire même d’avoir 50m de tuyau d’arrosage entre l’échangeur et la poubelle d’eau aiderait grandement (mais là, bonjour les bulles d’air possiblement).

Difficultés

Des bulles

Remplissage solaire thermique

J’ai eu de la peine à faire circuler l’eau dans le circuit au départ, que ce soit avec circulateur, en thermosiphon, circuit ouvert ou circuit fermé en pression… ça ne fonctionnait pas. C’était des bulles… et ça empêchait la circulation de l’eau (même avec le circulateur).

Avec le mode “sous pression” (vase, purge air…), j’ai réussi à virer les bulles principalement au remplissage avec la pression du réseau + la pompe qui tournait à fond. La pompe poussait tout ça comme il faut. Quand je suis repassé sur le mode “circuit ouvert” le circulateur fonctionnait aussi dans ce mode… ouf…

Un contributeur (François) m’a expliqué comment il remplissait les circuits. Il utilise un remplisseur 3 vannes en photo ci-après. Il faut remplir d’un côté en laissant l’autre ouvert et fermer la vanne du milieu, ça pousse l’air vers la sortie. Dès que l’eau sort, c’est bon, il faut fermer les 2 vannes et rouvrir la vanne du milieu.

Légionellose

Il s’agit plus une peur qu’une difficulté : la bactérie du chauffe-eau…

Leur croissance est effective entre 20 et 50°C. Au-delà de 50°C, leur croissance est limitée, elles ne prolifèrent pas et elles sont détruites au-delà de 60° (source).

Raté, entre 30 et 40°C c’est pile-poil la température qu’on retrouve dans le ballon. Le risque a quand même été qualifié de faible pour plusieurs raisons :

  • Quand l’appoint électrique avec le surplus d’énergie photovoltaïque se déclenche, l’eau monte à 70°C, il n’y a que ~3 mois dans l’année ou la température ne monte pas au dessus de 60°C ;
  • Le ballon faisant 20L, l’eau est très souvent renouvelée ;

L’installation “in situ”

Même si le gain est faible, j’ai quand même finalisé l’installation avec l’échangeur de surface / thermosiphon / circuit ouvert. D’une part, parce que j’avais tout le matériel et d’autre part parce que, même si ça n’élève la température que de 10°C par flambée,, c’est toujours ça de pris, toujours ça qui n’est pas nécessaire de chauffer par une autre source d’énergie. Dans mon cas, ça nous fait de l’eau tiède alors que sinon nous n’avons que de l’eau froide l’hiver (il y a rarement du surplus d’énergie photovoltaïque en hiver et, s’il y a du surplus, c’est peu). Et s’il y a ne serait-ce qu’un peu de surplus photovoltaïque, l’eau sera déjà préchauffée…

Schéma Installation ECS en surface chez David Mercereau

En l’état (thermosiphon + circuit ouvert) l’installation est très “lowtech”, ne risque pas de tomber en panne, et ne consomme pas d’énergie ; donc même si je suis un peu déçu, car c’est peu de gain, je suis content de l’avoir fait, c’est toujours ça. Ceci étant, je ne sais pas si je l’aurais fait si j’avais eu l’information du “si peu de gain”.

Conclusion

Aucune conclusion. Cette expérience mérite d’être approfondie, croisée, recoupée, contredite.. mais pour le moment, la solution de l’inox dans les fumées semble être compromise pour cette version du poêle.

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Ma pratique du prix libre et conscient

Cela fait maintenant plusieurs années que je pratique le prix libre, et plus particulièrement le prix « libre et conscient », dans divers activités. Étudiant déjà, je l’ai pratiqué dans une activité d’auto-entrepreneur dans l’hébergement de site internet. A l’heure actuelle 95 % de mon activité économique est à prix libre et conscient (service informatique, formation/accompagnement à l’énergie solaire…). Ma démarche a été fortement enrichie / inspiré par un stage de clown que j’ai fait avec Maëlle et Thibaut de la coopérative la Dynamo.

C’est quoi ?

Il s’agit d’une invitation à estimer le prix au plus juste en fonction de vos moyens, de la valeur de ce que vous estimez avoir reçue, de ce que vous aurez perçu de mes besoins… Après discussion sur les coûts du bien/service, il vous sera demandé de fixer librement une participation, sans aucune justification.

Beaucoup assimilent le prix libre à la quasi gratuité et, de fait, ne proposent pas de bien/service à prix libre car ils pensent ne pas pouvoir se rémunérer. Or je pense que le prix libre et conscient permet de vivre décemment d’une activité.

Ma pratique

La pédagogie et la transparence, c’est la clé pour que ça fonctionne. De mon côté voici comment je fonctionne dans l’exemple d’une formation. Cela commence par un document que je rédige pour expliquer la démarche, dans celui-ci j’explique :

  • Combien ça m’a coûté (en temps, en argent) ;
  • Je donne des références de prix à service équivalent ailleurs (à prix fixe) ;
  • J’exprime mon besoin / mes attentes sur une fourchette globale (sur le groupe, pas sur l’individu) ;
  • J’explique comment ça va se passer le jour J pour que chacun puisse me donner sa participation/contribution (mot à préférer à « argent »… peu de gens se sentent à l’aise avec l’argent ;
  • Exemple de document ici ;

Une fois ce document établi, préalablement au jour J :

  • Sur « l’annonce » de l’évènement, il est bien sûr précisé que celui-ci est à « prix libre et conscient » et le document est fourni.
  • Les inscrits reçoivent par e-mail un rappel du document qui explique la démarche quelques semaines avant.

Le jour J

  • A l’accueil, je rappelle ce qui est dit dans le document, mes attentes, comment ça va se passer… je répète que si t’en a un peu plus dans les poches au moment T, c’est le moment de compenser pour ceux qui ne peuvent pas donner beaucoup mais qui veulent/ont besoin de l’accès à ce service (sorte de solidarité auto-gérée) ;
  • Je glisse pas du tout discrètement quelques feuilles du document imprimé : si certains n’ont pas lu le document les 2 premières fois… ça arrive… souvent…
  • A la fin de la formation je prends 5 minutes avec chaque participant, ce qui permet a chacun de me remettre sa contribution / son prix libre mais aussi d’avoir un retour individuel ;
  • Ensuite, j’annonce le montant global au groupe, mon ressenti par rapport à ça et chacun est libre d’ajuster sa contribution à la hausse ou à la baisse s’il estime que c’est trop ou trop peu…

Note : Sur des évènements avec des jauges limitées, et étant donné que le prix libre ne peut être demandé préalablement, il est pour moi nécessaire de demander un « acompte » pour réserver sa place (même minime, 10€ ça suffit, et vous pouvez préciser qu’il est remboursable au paiement du prix libre à la fin de la formation) tout ça dans le but d’engager la personne. Sans quoi il n’est pas rare de constater de multiple désistements de dernière minutes (c’est étonnant le nombre de parents proches qui ont des soucis de santé la veille de la formation…).

Retour d’expérience

Le face à face

Mettre une boîte à l’entrée ou à la sortie, faire payer sa part par internet devant un écran et non un humain ça ne fonctionne pas / pas bien de mon expérience. Lors de ma première expérience d’étudiant ou je demandais une participation libre pour un service d’hébergement de site internet, par formulaire internet, il était très fréquent d’avoir des clients à 0,01€. Je suis persuadé que ces mêmes personnes, si elles n’avaient pas eu affaire à un clavier mais à une personne, ne se seraient pas permis de verser si peu pour un service/travail. Prendre 1 minute pour recevoir la contribution, en face à face et en main propre, ça fonctionne bien mieux. En effet, la personne est face à ses responsabilités / ses choix (sans pour autant avoir à se justifier).

Sur un festival/un spectacle à prix libre, ce qui fonctionne mieux, c’est d’avoir quelqu’un en charge des entrées (même si c’est libre et à prix libre) qui fait de la pédagogie et qui se confronte aux gens. De cette façon, en face à face, confronté à un humain et non à une boîte/un formulaire internet, la participation est plus juste.

C’est aussi donner la responsabilité au groupe de la réussite d’un service/d’un évènement que de les impliquer collectivement dans son coût.

La fourchette de prix

Afficher un prix indicatif, une fourchette fige déjà les choses, il sera difficile pour la personne de sortir/s’éloigner du prix indicatif/la fourchette. Mais c’est une solution moins coûteuse en temps (pédagogie), qui convient bien pour de petits montants / quand on est confronté à des clients multiples et non réguliers. Le bon compromis serait de dire à chaque fois qu’on donne une fourchette, que celle-ci est indicative, qu’on peut en sortir …

Facilite le troc / d’autres échanges

II n’est pas rare, vu qu’on a ouvert la discussion de la reconnaissance, qu’une personne me fasse une proposition autre que de l’argent (des légumes pour les maraîchers, des massages pour les masseurs…) j’essaie de répondre positivement autant que faire se peut, et bien entendu si l’échange est équilibré / que j’ai besoin dans l’année du bien/service qu’il me propose.

La reconnaissance

Un prix versé pour un service rendu est une forme de reconnaissance, reconnaissance que l’on peut assimiler à un « Merci ». Est-ce que ce « merci » n’est pas d’autant plus grand/beau s’il émerge d’une réelle volonté de remercier ? Personnellement, je suis d’autant plus touché quand cette reconnaissance par le prix est volontaire.

98% du temps, les gens donnent un prix juste, et pour les 2% qui ne le font pas, c’est pas grave car c’est sur le global (du groupe) que le prix doit être « juste ». De mon côté je constate qu’il est très souvent au dessus de ce que j’aurais osé annoncer comme prix.

Vecteur d’intérêt / originalité

Quand j’étais étudiant avec ma petite activité d’hébergement, surtout du fait qu’elle était à prix libre, j’ai eu le droit à 5 min d’antenne sur France Inter dans l’émission carnet de campagne. Ma boîte mail a explosé, mon site internet est « tombé » au bout d’une heure à 1500 visiteurs simultanés. Il ne comptait plus…

Le faire uniquement pour ceci serait malhonnête selon moi, mais ça permettra peut-être de faire basculer des indécis…

Certaines difficultés

Il est très difficile (impossible ?) de pratiquer le prix libre avec des administrations publiques du fait de la réglementation. De même qu’un dialogue avec une grosse entreprise est complexe. Plus le décideur est proche de l’interlocuteur demandeur, plus ça a de chances de fonctionner. Bien sûr, si c’est la même personne, c’est encore plus facile, ça fait moins de gens à qui expliquer la chose. Dans ce type de cas, je ne cherche même pas, je donne un prix fixe.

Ça marche ? On mange à prix libre ?

Pratiqué ainsi, le prix libre ne m’a que très rarement déçu. J’ai parfois des craintes, des peurs, mais je suis quasi toujours agréablement surpris de la générosité. De mon côté, certaines fois, le prix libre dépasse largement ce que j’aurais estimé juste de demander sur un prix fixe.

La nuance que je peux apporter, c’est qu’il y a certains domaines d’activités qui sont plus ou moins reconnus socialement et donc de fait sont plus ou moins rémunérateurs (et c’est parfois très injuste). Mais le prix libre et conscient peut aussi permettre à certaines activités peu reconnues/rémunératrices de s’en sortir un peu mieux. J’ai pour exemple mon amie qui est couturière (retouche) qui pratique le prix libre et conscient. Elle propose une fourchette de prix par simplicité (de multiple clients avec de petites sommes, si on doit passer 20 minutes a expliquer la démarche ça devient trop coûteux en temps…) en précisant la fourchette basse c’est « le prix pour une rémunération au SMIC » et la fourchette haute « permet de réaliser une marge plus ou moins importante selon le service (selon sa fréquence/selon le prix affiché chez des homologues, etc. » (oui le travail de couture fait parti de ces nombreux métiers indispensables, très peu valorisés financièrement rapport au temps passé – peut-être parce que la concurrence étrangère travaille pour trop peu d’argent/sans acquis sociaux…). La bonne surprise, c’est que le plus fréquemment, les gens lui donnent la fourchette haute, voir même se permettent de la dépasser. Ce dépassement est difficile à faire sur un prix fixe.

Batterie de vélo avec des batteries 18650 de récup’ – 1 an après

Mise à jour 2023 : Batterie 18650 récup’ pour vélo : suite et fin

Il y a 1 an, j’ai fabriqué une batterie de vélo avec des cellules 18650 récupérées dans des batteries d’ordinateurs qui partaient à la poubelle. L’article complet : Fabriquer une batterie de vélo avec des batteries d’ordinateurs de récup’ (18650).

Plus d’un an après, après plus de 1000km, j’ai observé une diminution d’autonomie de la batterie de l’ordre de ~20% (à la louche). La batterie est encore largement utilisable : je peux encore faire ~50km d’autonomie. Par curiosité, je l’ai tout de même ouverte pour voir où j’en étais.

Avant de l’ouvrir, je l’ai sollicitée (déchargée) pour voir si certains paquets de 18650 (mon montage c’est 13S6P) étaient significativement bas en voltage. Le constat fût le suivant :

  • Globalement, les 11 paquets du centre étaient à ~3.8V ;
  • A l’extrémité négative (proche du moins) le voltage était à 3.69V (donc plus bas) ;
  • A l’extrémité positive (proche du plus) le voltage était à 3.948V (donc plus haut).

Au vu de ceci, je me suis dit que les cellules proches du « – » avaient été plus sollicitées, et donc devaient être fatiguées. Après un nouveau passage au testeur (OPUS), ce n’est pas du tout ce qui s’est confirmé, c’est même tout l’inverse : les cellules proches du « + » avaient perdu énormément de capacité par rapport à celles proches du « -« . Dans le détail :

Capacité en ~06/2020Capacité en 09/2021Différence
21321255-877
2440636-1804
2108182-1926
20981693-405
24572388-69
24452383-62
Capacité des modules à l’extrémité + de la batterie
Capacité en ~06/2020Capacité en 09/2021Différence
25132494-19
24901991-499
23562248-108
22972259-38
20502011-39
19771779-198
Capacité des modules à l’extrémité – de la batterie

J’ai donc remplacé les 4 des 12 18650 testées qui avaient vraiment beaucoup perdu et j’ai inversé les cellules proches du + et proches du -… L’avenir dira si c’était suffisant…

Schéma des cellules testés

Cette étude ne porte que sur les 2 extrémités (2 groupes sur 13…). Je ne sais pas dans quel état se trouvent les autres cellules au centre. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas pris le temps de refaire un test pour toutes les cellules, et aussi parce que le démontage des modules plastiques vruzend n’était pas simple du tout… C’est même franchement pas hyper démontable + certains modules vruzend sont fendus… Pas terrible quoi… (mais j’ai pas trouvé mieux)… Si vous avez, je prends…

Ceci étant fait, après remontage, la batterie tient encore moins la décharge :’-( Est-ce que j’ai déséquilibré la batterie, ou est-ce que les cellules que j’ai mis en remplacement ne sont finalement pas si bonnes que ça, je n’en sais rien… je crois que je ne vais pas passer à côté d’un test complet des cellules…

Bref : faire sa batterie c’est beaucoup de temps, l’entretenir aussi !

ISPconfig : migrer Mailman2 vers Sympa

Debian 11 ne supporte plus mailman2, et mailman2 n’est plus maintenu depuis… (trop longtemps) il était donc grand temps de changer d’outil pour les mailings liste… Oui mais voilà, mon panel c’est ISPconfig et celui-ci ne supporte pour le moment QUE mailman2 🙁 (pas de mailman3 ni de sympa prévu)

Pour l’instant mon serveur est en Debian 10, mais dans l’optique d’un migration vers Debian 11 il fallait avancer. Après avoir tester mailman3 je me suis dit qu’il était très lourd (en ressources serveurs) par rapport à mon besoin (il s’avère être dimensionné pour les gros système) de plus il c’est un jeune logiciel alors que Sympa a de la bouteille, sont développement est encore soutenu, il est léger et des scripts de migration existe, ça serait donc Sympa !

A noter que beaucoup migre vers Discourse qui ouvre d’autres possibilités.

Tant pi pour l’intégration dans le panel ISPconfig pour le moment.. Un jour peut être…

Installation

Installation de sympa

Sur mon serveur Debian 10 j’ai commencé par installer Sympa en parallèle de Mailman2 :

# Pour éviter une erreur dpkg
echo "retzo.net" > /etc/mailname
apt install sympa # dire non à toutes les questions apt... on s'en occupe après...

Ensuite je crée la base de donnée MySql « sympa » avec un utilisateur restreint.

SELECT PASSWORD('MOTDEPASSE');
# Récupérer le hash du mot de passe
CREATE USER 'sympa'@'localhost' IDENTIFIED VIA mysql_native_password USING '*F72C19A910531DA39D6EC7BB91BEB11A37753023'; 
GRANT USAGE ON *.* TO 'sympa'@'localhost' REQUIRE NONE WITH MAX_QUERIES_PER_HOUR 0 MAX_CONNECTIONS_PER_HOUR 0 MAX_UPDATES_PER_HOUR 0 MAX_USER_CONNECTIONS 0;
CREATE DATABASE IF NOT EXISTS `sympa`;
GRANT ALL PRIVILEGES ON `sympa`.* TO 'sympa'@'localhost';
FLUSH PRIVILEGES;

Modification de l’URL (j’aime pas /wws/ je préfère /sympa ) dans le fichier /etc/apache2/conf-enabled/sympa.conf

-    ScriptAlias /wws /usr/lib/cgi-bin/sympa/wwsympa-wrapper.fcgi
+    ScriptAlias /sympa /usr/lib/cgi-bin/sympa/wwsympa-wrapper.fcgi

Je modifie ensuite le fichier /etc/sympa/sympa/sympa.conf

- listmaster      listmaster@retzien.fr
+ listmaster      adresse-email-admin@retzo.net
- lang    en
+ lang    fr
- wwsympa_url     http://retzo.net/wws
+ wwsympa_url     http://lists.retzo.net/sympa
+ db_type        MySQL
+ db_host        localhost
+ db_port        3306
+ db_name        sympa
+ db_user        sympa
+ db_passwd      plvlOBpDuljmz0Dh

Je relance sympa pour qu’il crée les tables :

service sympa restart ; service apache2 restart

Lancer la commande suivante et lire les instructions selon votre cas

sympa_wizard --check

Pour ma part le check révèle surtout qu’il manque Data::Password

cpan install Data::Password

Intégration dans postfix (multi domaines)

Ensuite j’ai suivi la documentation pour les « multi-domaines » avec Postfix : https://sympa-community.github.io/manual/install/configure-mail-server-postfix.html#virtual-domain-setting

Pour la suite on va enter ces variables dans le terminal, ça nous simplifia la lecture :

SYSCONFDIR=/etc/sympa
EXPLDIR=/var/lib/sympa/list_data

Créer le fichier $SYSCONFDIR/list_aliases.tt2

#--- [% list.name %]@[% list.domain %]: list transport map created at [% date %]
[% list.name %]@[% list.domain %] sympa:[% list.name %]@[% list.domain %]
[% list.name %]-request@[% list.domain %] sympa:[% list.name %]-request@[% list.domain %]
[% list.name %]-editor@[% list.domain %] sympa:[% list.name %]-editor@[% list.domain %]
[% list.name %]-subscribe@[% list.domain %] sympa:[% list.name %]-subscribe@[%list.domain %]
[% list.name %]-unsubscribe@[% list.domain %] sympa:[% list.name %]-unsubscribe@[% list.domain %]
[% list.name %][% return_path_suffix %]@[% list.domain %] sympabounce:[% list.name %]@[% list.domain %]

Ajouter les lignes suivantes à la fin du fichier /etc/sympa/sympa/sympa.conf

sendmail_aliases /etc/sympa/sympa_transport
aliases_program postmap
aliases_db_type hash

Créer les fichiers qui vont bien :

touch $SYSCONFDIR/transport.sympa
touch $SYSCONFDIR/virtual.sympa
touch $SYSCONFDIR/sympa_transport
chmod 644 $SYSCONFDIR/sympa_transport
chown sympa:sympa $SYSCONFDIR/sympa_transport
postmap hash:$SYSCONFDIR/transport.sympa
postmap hash:$SYSCONFDIR/virtual.sympa
/usr/lib/sympa/bin/sympa_newaliases.pl
postmap hash:$SYSCONFDIR/sympa_transport
chmod 640 $SYSCONFDIR/sympa_transport $SYSCONFDIR/sympa_transport.db
chgrp postfix $SYSCONFDIR/sympa_transport $SYSCONFDIR/sympa_transport.db

Dans le fichier /etc/postfix/master.cf ajouter à la fin :

sympa   unix    -       n       n       -       -       pipe
flags=hqRu null_sender= user=sympa argv=/usr/lib/sympa/bin/queue ${nexthop}
sympabounce unix -     n       n       -       -       pipe
flags=hqRu null_sender= user=sympa argv=/usr/lib/sympa/bin/bouncequeue ${nexthop}

Modifier le fichier /etc/postfix/main.cf comme suite, supprimer ce qui est mailman au profil de sympa :

- alias_maps = hash:/etc/aliases, hash:/var/lib/mailman/data/aliases
- alias_database = hash:/etc/aliases, hash:/var/lib/mailman/data/aliases
+ alias_maps = hash:/etc/aliases
+ alias_database = hash:/etc/aliases
- virtual_alias_maps = hash:/var/lib/mailman/data/virtual-mailman, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_forwardings.cf, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_alias_maps.cf, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_email2email.cf
- virtual_mailbox_domains = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_domains.cf
- virtual_mailbox_maps = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_mailboxes.cf
+ virtual_alias_maps = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_forwardings.cf, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_alias_maps.cf, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_email2email.cf, hash:/etc/sympa/virtual.sympa
+ virtual_mailbox_domains = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_domains.cf, hash:/etc/sympa/transport.sympa
+ virtual_mailbox_maps = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_mailboxes.cf, hash:/etc/sympa/transport.sympa, hash:/etc/sympa/sympa_transport, hash:/etc/sympa/virtual.sympa
- transport_maps = hash:/var/lib/mailman/data/transport-mailman, proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_transports.cf
---
+ transport_maps = proxy:mysql:/etc/postfix/mysql-virtual_transports.cf, hash:/etc/sympa/transport.sympa, hash:/etc/sympa/sympa_transport

Attention : cette modification sera a faire à chaque mise à jours d’ISPconfig si vous choisissiez de reconfigurez les services.

Si vous voulez que cette modification soit « incluse » dans ISPconfig, même après mise à jour il vous fait récupérer le fichier du répertoire d’installation qui correspond à votre distribution (chez moi Debian) : ispconfig3/install/tpl/debian_postfix.conf.master et le mettre dans /usr/local/ispconfig/server/conf-custom/install/ sur votre serveur et d’appliquer les mêmes changements que précédemment cité dans le main.cf.

Ajouter les domaines

Contrairement à ce qui est dans la documentation : https://sympa-community.github.io/manual/install/configure-mail-server-postfix.html#virtual-domain-setting dans « Adding new domain »

Si vous ajouter dans le fichier transport.sympa la ligne

mail.example.org                error:User unknown in recipient table

SI ce domaine contient des boîtes e-mails dans ISPconfig, celles-ci ne fonctionneront plus. Il est donc préférable, dans notre cas de ne pas ajouter cette ligne (sauf si ce le nom de domaine est uniquement fait pour les mailings listes)

Un petit script script bash qui liste les domaines présent dans mailman et qui crée les configurations pour Sympa :

cat /var/lib/mailman/data/virtual-mailman | egrep -v "^$|^#|mailman" | cut -d@ -f2 | cut -d" " -f1 | sort | uniq > /tmp/mailman_domaine_liste
SYSCONFDIR=/etc/sympa
EXPLDIR=/var/lib/sympa/list_data
while read -r line;
do
    echo $line
    mkdir -m 755 $SYSCONFDIR/$line
    touch $SYSCONFDIR/$line/robot.conf
    chown -R sympa:sympa $SYSCONFDIR/$line
    mkdir -m 750 $EXPLDIR/$line
    chown sympa:sympa $EXPLDIR/$line
    echo "http_host  lists.$line
listmaster adresse-email-admin@retzo.net
create_list  listmaster
wwsympa_url     http://lists.$line/sympa" > $SYSCONFDIR/$line/robot.conf
    echo "sympa@$line          sympa:sympa@$line
listmaster@$line     sympa:listmaster@$line
bounce@$line         sympabounce:sympa@$line
abuse-feedback-report@$line  sympabounce:sympa@$line" >>  $SYSCONFDIR/transport.sympa
    echo "sympa-request@$line  postmaster@retzo.net
sympa-owner@$line    postmaster@retzo.net" >>  $SYSCONFDIR/virtual.sympa
done < /tmp/mailman_domaine_liste
postmap hash:$SYSCONFDIR/transport.sympa
postmap hash:$SYSCONFDIR/virtual.sympa

Migration avec mailman2sympa

Il existe un script « mailman2sympa » : https://www.sympa.org/contribs/migration_and_archives/index#mailman2sympa après usage j’ai contribué à son amélioration (débugge) sur Github : https://github.com/LAKostis/mailman2sympa/pulls?q=is%3Apr+author%3Akepon85 le mainteneur du dépôt git n’est pas l’auteur du script : https://github.com/LAKostis/mailman2sympa/commit/f628cd2b968b2e1959f0e631e895b189e8110f1d

Quelques dépendances non satisfaite chez moi :

apt install jq libjson-perl procmail

Téléchargement du script :

cd ~
git clone https://github.com/LAKostis/mailman2sympa.git
cd mailman2sympa
mv conf/mailman2sympa.conf.debian conf/mailman2sympa.conf

Modifier le fichier conf/mailman2sympa.conf

- DOMAIN=''
+ DOMAIN="retzo.net"
- PASSWORDDB=""
+ PASSWORDDB="zXne&375"
- DEFAULT_OWNER=""
+ DEFAULT_OWNER="adresse-email-admin@retzo.net"

Puis lancer le script de migration :

rm -fr /tmp/mailman ; bash mailman2sympa.sh

Si, comme moi vous avez plusieurs domaine il vous faut recommencer en éditant conf/mailman2sympa.conf :

- DOMAIN="retzo.net
+ DOMAIN="autredomaine.net

Et relancer le script mailman2sympa.sh, boucler tant que vous avez des domaines à importer…

A propos des archives, à la fin, connectez vous http://lists.retzo.net/sympa/serveradmin/archives (utiliser « première connexion » la première fois) et lancer une reconstitution des archives

Enfin re-générer le fichier sympa_transport précisé dans la variable sendmail_aliases du fichier sympa.conf

root@srvmail:~# /usr/lib/sympa/bin/sympa.pl --make_alias_file
Sympa aliases file /var/spool/sympa/tmp/sympa_aliases.179676 was made.  You probably need to install it in your SMTP engine.
root@srvmail:~# cat  /var/spool/sympa/tmp/sympa_aliases.179676 > /etc/sympa/sympa_transport
root@srvmail:~# postmap /etc/sympa/sympa_transport

Désactiver mailman

Avant de le désinstaller on peut passer par une période de transition en désactivant l’interface par exemple, dans le fichier /etc/mailman/apache.conf

-ScriptAlias /cgi-bin/mailman/ /usr/lib/cgi-bin/mailman/
+RedirectPermanent /cgi-bin/mailman/ /sympa/

DKIM / DMARC

Pour sympa il y a pas mal de configuration DMARc/DKIM : https://www.sympa.org/doc/formation/sympa_avance

Pour que ça fonctionne avec ISPconfig il faut ajouter l’utilisateur « sympa » au groupe « amavis »

usermod -a -G amavis sympa

Ensuite dans les fichiers « robot.conf » (/etc/sympa/DOMAIN/robot.conf) il faut ajouter en fin de fichier :

dkim_feature on
dkim_private_key_path	/var/lib/amavis/dkim/retzo.net.private
dkim_signature_apply_on any
dkim_signer_domain	retzo.net
dkim_selector	default
dmarc_protection_mode dmarc_reject

Redirection de la page du panel ISPconfig

ISPconfig ne supoprte pas Sympa mais Mailman, pour éviter que des utilisateurs crée des listes mailman (et donc génère des erreurs) je redirige la page « Mailing list » du panel vers la documentation. Pour ça modifier la page /usr/local/ispconfig/interface/web/mail/templates/mail_mailinglist_list.htm

+ <script type="text/javascript">
+ window.location.href = "https://lists.retzo.net/";
+ </script>
+ 
+ <p>Cette page du panel n'est plus à utiliser, vous allez être rediriger vers la page de Sympa : <a href="https://lists.retzo.net/">https://lists.retzo.net/</a></p>
+ 
+ <!--
73c80
-     
---
+ -->

Autonomie électrique : Connexion inappropriée = problème dans le temps…

Témoignage d’une bêtise qui aurait pu se finir plus mal que ça, et qui (surtout) aurait pu être évitée.

La bêtise c’est de n’avoir pas utilisé des connexions adéquates (diamètre et donc surface de contact) sur un porte fusible. En gros, le porte fusible était trop petit par rapport au diamètre des cosses à presser.

Récit

Ces 3 dernières semaines j’ai eu quelques coupures. Le convertisseur s’est mis en sécurité et est reparti quelques secondes plus tard. J’ai pensé que c’était le hasard, que le réfrigérateur s’était déclenché en même temps qu’un autre poste de dépense important avec mon système de gestion du surplus (la réactivité d’un appel de courant n’est pas géré…), mais il y avait peut-être autre chose…

Un après-midi, j’ai eu une nouvelle coupure mais cette fois le convertisseur ne s’est pas rallumé. Je suis allé voir dans mon local et le fusible 100A entre le convertisseur et les batteries était fondu :

Il a joué son rôle vous me direz… mais une des connexions (celle de gauche) était desserrée, ce qui a dû causer un arc électrique au vu des dégâts sur le porte fusible.

Au départ je me suis dit que c’était de ma faute, que j’aurais dû, de temps en temps, vérifier le bon serrage de toutes les connexions, celui-ci s’était manifestement desserré. Mais après discussion, le problème de desserrage semble avoir été provoqué par le choix inapproprié du porte fusible (en termes de dimension) pour que les connexions soient optimales (surface de contact) ce qui induit un échauffement de la connexion par effet Joule, qui petit à petit, réduit la pression de serrage, d’où le desserrage à terme (source).

Le méga fuse de remplacement / approprié

Visite paillourte 30/10/2021

Dans le cadre du MOOC de l’association hameaux-legers.org nous ouvrons les portes de la paillourte pour une visite le 30 octobre prochain (2021).

  • Où : A Rouans (44640) (on vous communique l’adresse après inscription)
  • Quand : Samedi 30 Octobre 2021 de 09h30 à 12h
  • Tarif : Gratuit, gratuit / don libre de « bonne petite chose maison » si le cœur vous en dit
  • Pour qui : une quinzaine de personnes (sur réservation, ci-après)

Il s’agit d’une visite « technique » ne venez pas pour voir la couleur du mur ou voir « où on fait kaka »… Venez comprendre, questionner les choix, demander des précisions sur ce qui vous a manqué dans ce qui est déjà à disposition : https://david.mercereau.info/paillourte/ (un pré-requis serait d’avoir lu une bonne grosse partie de ce qui a déjà été publié…)

C’est COMPLET, c’est passé… ! Mais laissé votre mail pour être avertie de la prochaine date de visite :

[podcast] ElemenTerre : vers un habitat plus frugal

J’ai été interviewé dans une série de podcast proposé par « Imagine LA » (Conseil de développement de Loire-Atlantique) et du Département de Loire-Atlantique. Voici l’épisode :

Le lien vers le podcast sur plusieurs plateforme :

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