Chantier extension : enduit terre

Pour la terre, contrairement à la paillourte, on a pris le temps de bien choisir (chercher) notre terre. Ce choix s’est porté sur une terre :

  • Le plus proche (physiquement) possible ;
  • Maçonnable (forcément…) donc bonne proportion d’argile – seuls des tests peuvent le déterminer ;
  • Avec un bon équilibre sable/argile pour éviter d’avoir (trop) à la corriger / rajouter du sable ;
  • Que nous n’avons pas besoin de tamiser au moins pour toute la couche de corps (parce que ça c’était pas drôle, c’était long…). On a trouvé une terre avec des cailloux, mais très peu, donc il était facile de les enlever de l’enduit à appliquer quand on tombait dessus.
  • Si nous n’avions pas trouvé la bonne terre, j’avais trouvé un plan « cribleuse » à louer.

Au final, presque tout a été coché. Même si l’équilibre de la terre n’était pas parfait : on l’a corrigé avec 1 sable et 1 paille par exemple sur l’enduit intérieur.

Enduits de corps

On a réalisé ces enduits de corps en 2 couches successives

  • Enduit intérieur : terre-paille-sable 2x 2,5cm
  • Enduit extérieur : terre-paille-chaux-sable 2x 2cm

Intérieur

Pour moins se fatiguer physiquement, j’ai mis de côté le malaxeur et j’ai fais les enduits de corps intérieur à la bétonnière. C’est pas simple à la bétonnière, il faut faire un mélange très liquide pour que ça se mélange convenablement. Pour les enduits intérieur terre-paille c’est pas problématique : je prépare le mélange une semaine avant, je le mets sous bâche et je peux gérer le séchage. Ça fait fermenter la paille et c’est d’autant plus intéressant à travailler ensuite (un enduit fermenté ça colle bien mieux, c’est plus agréable à l’application). Voilà comment je m’y prenais :

  • Terre+eau dans une poubelle, au malaxeur pour casser les mottes d’argile
  • Je met la barbotine dans la bétonnière avec le sable, c’est bien liquide
  • J’ajoute progressivement la paille et j’ajuste l’eau jusqu’à voir « la vague » / que ce soit bien mélangé
La « vague »

Il ne faut pas trop charger la bétonnière sinon ça mélange vraiment pas bien. L’étape d’ajout de la paille c’est le plus physique au malaxeur donc c’est pas mal à la bétonnière 🙂

La partie plafond ,n’était pas simple à mettre en œuvre, notamment sur la première couche (accroche difficile sur la botte de paille, à cause de la gravité et du poids de la matière). Faut prendre son temps et y aller par petite couche.

Extérieur

Pour la partie extérieure, il y a de la chaux, donc il est impossible de préparer le mélange à l’avance. J’ai donc du me résigner à tout faire au malaxeur sur le moment… Heureusement qu’on fait pas grand :-p

Finitions

Enduit intérieur

Là on a fait, un peu comme la Paillourte, un enduit avec de la paillette de paille. Un peu plus dosé en paillette. Mais c’est relatif à notre terre qui était différente pour l’extension. On finira par une peinture à l’argile donc la couleur (trop sombre) n’est pas définitive.

Peinture intérieure

On s’est moins cassé la tête que pour la paillourte où on avait acheté une base blanche + pigmenté à notre sauce. Là on a acheté de la peinture à l’argile de chez Auro (référence allemande) parce qu’elle a un rendu assez fin (ça c’est pour le côté esthétique) et qu’elle est lessivable (et ça, c’est quand même pas mal de pouvoir mettre un coup d’éponge pour enlever les merdes de mouches sans devoir tout repeindre parce que t’as pas exactement la même teinte…).

Enduit extérieur

Pour les mêmes raisons que la Paillourte (je ne regrette pas du tout ce choix), on a mis de la chaux dans l’enduit terre extérieur. Pour que l’enduit bénéficie des propriétés de la chaux en restant perspirant et pas trop « dur », des retours d’expériences nous ont orientés vers un pourcentage d’environ 16% de chaux dans l’enduit.

Là il a fallut qu’on aille retrouver la même terre que pour les enduits extérieur de la Paillourte, histoire d’avoir une cohérence dans les couleurs. De la même façon, il a fallu la tamiser. On l’a récupéré, à mon avis pile-poil à la bonne hygrométrie : elle n’était pas encore trop sèche (pas en mottes, bonne à piocher), mais plus non plus à l’état mouillé comme elle l’aura été une bonne partie de cette année 2024. On a pu la tamiser à sec, par pelletées, ce qui a été beaucoup plus simple !

On est parti sur un mélange sans matière végétale (paillette de paille, come sur la paillourte) parce que sur certains endroits très exposés aux intempéries et aux frottements (devant la terrasse), ça a tendance à s’abîmer + faire du champignon (voir retour d’expériences à +5 ans). Et après discussion avec des gens du métier, on commence à avoir des mauvais retours sur long terme avec de la paille en extérieur… même du chanvre… donc pas de végétal en contact des intempéries (à la limite du roseau ?), c’est plus sûr / durable…

Autant pour les bottes, sur la partie extérieure, on avait un support terre-chaux, donc compatible… Autant sur la partie adobes, il a fallu appliquer un gobetis terre-chaux (3 sable, 1 terre, 1 chaux) pour préparer le support à la bonne accroche de l’enduit extérieur terre-chaux.

Badigeon extérieur

Sur le mur extérieur, on a eu un peu de micro fissures. Rien de foufou mais par précaution + pour uniformiser avec le reste de la maison (la Paillourte) on a repassé un badigeon de chaux amélioré ou colature. Il est composé de chaux en pâte, de pigments (ici, notre or ocre :-)), de la prédose ST (un adjuvant prêt à l’emploi contenant caséine, cellulose, agent mouillant) et de poudre de marbre impalpable, pour remplir les micro fissures. C’est cette poudre qui améliore en épaississant le badigeon (= couche plus protectrice). On a passé une couche sur tous les murs extérieurs plus une seconde sur l’extension. Ça rafraîchit la maison et ça comble les micro fissures. Il parait qu’il faudrait le refaire tout les ~5 ans le badigeon… (c’est comme une peinture grossière, c’est pas la mer à boire).

A noter que ces micros fissures sont apparues parce qu’on a trop serré l’enduit. Sur ce chantier, on a commencé par faire les murs intérieurs à la taloche + lisseuse plastique pour bien lisser l’enduit terre. Sur l’enduit terre pas de problème. Sur l’enduit extérieur, on voulait faire une finition taloche éponge, mais les participants avaient bien aimé le contact avec la lisseuse et ont continué avec ça. Sauf que (et on ne le savait pas sur le coup), plus on ressert un enduit à la chaux, plus il va se rétracter… et paf…

Timelaps

Chantier extension : Adobe (brique de terre crue)

Merci à Andréa, Thierry, Laurent, Mélina, Coralie, Aurélie, Hervé, Amandine, José, Marie, Marion qui était présent pour ce chantier efficace et joyeux !

Pour la partie cellier (~4m2), le souhait était de partir sur des murs non isolés, pour faire une pièce type « cave ». On cherchait de l’inertie plutôt que de l’isolation, pour aller vers une température stable. Dans ce cellier, il y aura un garde-manger semi-enterré, un autre ventilé (avec prise d’air et évacuation dédiée), des étagères pour les courges, patates… Et des toilettes sèches ventilées elles-aussi (prise d’air et évacuation dédiées, séparées du côté alimentaire…).

Par chez moi (les marais), on ne construit pas de cave parce que les sols sont gorgés d’eau, et nous avons de plus en plus de mal à conserver nos aliments avec une température stable/fraîche en hiver et encore plus en inter-saison avec notre réfrigérateur low-tech.

Pour garder la fraîcheur, on a donc construit cet espace cellier au Nord (quasi aucun mur en contact direct avec le soleil l’été), isolé et ventilé en toiture (toiture froide), avec des murs en terre de 15cm d’épaisseur, ce qui devrait lui donner pas mal d’inertie.

Pour ces murs en terre, nous sommes partis sur des « adobes ». Ce sont des briques de terre « crue ».

‘«Test résistance d’une adobe

Pourquoi les adobes et pas des BTC (briques de terre compressé) ? Parce que j’avais déjà fait des BTC sur des chantiers et que je n’avais jamais fait d’adobes (faut innover 🙂 ) ; et que le côté « sans machine », au rythme des bras, ça me plaisait bien… Et puis j’ai vécu un chantier avec une presse à BTC pas top : un mélange pas simple à trouver et la production n’était pas dingue….

Format d’adobe

Pour des adobes, on peut choisir le format qu’on souhaite. Le moule est très simple à fabriquer, c’est donc très souple. Mais je suis parti sur une forme « classique » et j’ai fais une série de moules « modulaires » à la mode ©kapla où 3 briques à plat = 1 brique en hauteur, 2 briques sur champ = 3 briques à plat… Bref, un truc qui peut s’assembler dans pas mal de sens (voir illustration). Pour mon usage, ça donne des briques de 15x31x9.66cm, ce qui représente déjà un poids intéressant/conséquent.

Moules

Pour la partie moule, je suis passé par 2 étapes. L’idée du moule c’est qu’il permette le démoulage facilement… faut que ça glisse… J’avais une vieille table de caravane, c’est 2 couches de revêtement lisse (imitation bois) et du carton au milieu. J’ai découpé et isolé le revêtement lisse, que j’ai ensuite plaqué contre des planches de palettes. C’était long et moyennement « parfait » (déjà que les briques en séchant on est loin d’une tolérance au mm… si on part d’un truc pas parfait, on augmente la tolérance).

Mais mais mais… il me manquait des moules ! j’ai donc fini par acheter une feuille de contre-plaqué en peuplier filmé (pour coffrage) (~35€). C’est devenu beaucoup plus simple de faire les moules, rapide et aussi plus « glissant » pour le démoulage : c’est TOP ! D’ailleurs on a finalement utilisé que ça…

Mélange

Après plusieurs essais nous avons 2 recettes qui marchaient bien. En volume ça donnait :

  • 1 terre, 1 sable, 1 paille
  • 2 terre, 1 sable, 1 paille

La seconde, avec 2 terres, était beaucoup plus serré, ne poudrait pas… c’était beau… on était parti là dessus. Mais on devait être à la limite de « trop d’argile »… quand on a fait les tests, c’était l’hiver : le temps de séchage était long (et plus c’est long, mieux c’est pour le séchage de la terre) ; quand on a fait de nouveau tests début de printemps, lors de belles journées chaudes et ensoleillées, les quelques briques produites on fissuré très vite avec le soleil. On a donc joué la sécurité, et on a fait la version moins serrée, qui poudre un peu plus à l’abrasion mais ça reste acceptable : 1 terre 1 sable 1 paille.

On met ~1h pour faire 10 poubelles de mélange à 2 (1 personne au malaxeur et l’autre à apporter la matière). On double la recette dans une poubelle de 80L ; et une recette – 1 terre 1 sable 1 paille – avec pour volume de référence un seau de maçon de 10L nous permettait de faire environ 5 briques du format 15x9x31.

La texture pour les adobes n’est pas simple. Pour la mise en œuvre dans les moules, il faut une texture « plastique ». Si c’est trop liquide, en démoulant, la brique va s’affaisser sur elle-même ; si c’est trop sec, le moule va être difficile à remplir complètement, il y aura des trous, du vide…
Pour ma part, j’ai préparé un mélange plutôt humide pour que ça se brasse bien avec la paille au malaxeur, et je l’ai ensuite laissé sécher une semaine. Mais au bout de 3 jours déjà, c’était sec… Après une semaine, c’était trop sec, et pas l’ensemble du mélange n’avait pas séché de manière uniforme… donc il a fallu remouiller, brasser le mélange juste avant l’étape de fabrication.

Air de séchage

Autant les BTC, il faut une machine, autant les adobes il faut de la place… Dans les pays chauds, ça se pose dehors, mais chez nous il faut envisager la pluie en plus du sol plat. Avec mes tréteaux de maçon et les chutes de bois de l’ossature, j’ai créé une table sur laquelle je suis venu poser des palettes de récup et des feuilles de CP ~4mm. Idem au sol : palettes et CP. Ainsi, on avait 2 étages de briques possibles. Par-dessus, j’ai couvert d’un bac acier et d’une chute de bâche de serre agricole.

Fabrication

Pour la fabrication, on a fait un petit chantier participatif, on était 5 à 6 à faire des adobes. J’avais préalablement préparé le mélange avec des copains, donc il n’y avait pas de machine à tourner. On est face à face à faire les adobes dans les moules, c’est l’occasion de papoter tranquillement… C’était chouette !

On fabriquait, à la cool, ~30 briques par personne et par jour (journée cool : 9h-12h & 12h-17h avec des poses au milieu).

C’est long mais satisfaisant parce que le produit « fini » sort vite. L’étape du démoulage provoque beaucoup d’enthousiasme (au moins pour les premières séries !).

Il y a peu de « ratés », c’est même plus facile que des enduits terre au dire des participants du chantier.

Les briques ratées peuvent toujours repartir dans le mélange en étant ré-humidifiées. Et de mon côté, c’était le même mélange pour les briques que pour les enduits, donc la fin des adobes a fini dans l’enduit de corps.

Séchage

Les briques doivent être démoulées « en place ». Contrairement aux BTC, elles ne peuvent pas être déplacées tout de suite (ici, bon point pour les BTC sur le côté stockage post-production).

Environ 3 jours après avoir démoulé les adobes, il faut les mettre sur la tranche pour éviter qu’elles ne sèchent en « banane » (que les 2 extrémités ne remontent), et pour maximiser les surfaces d’échanges d’air.

Maçonnerie

Environ 10 jours après fabrication, elles peuvent être maçonnées (même si ce n’est pas sec à cœur, c’est manipulable). Un mélange « terre-sable » le plus proche possible du mélange qui constitue les adobes, offrira la meilleure adhésion pour faire un mortier. La terre ici a été tamisée à 0-4 pour éliminer les gros grains.

Pour le côté anti-sismique (nous sommes en zone 2/3), nous avons ajouté du « Nergalto » (trame métallique) sur la lisse basse pour augmenter la surface de frottement entre le mortier terre et la lisse.

Ensuite, ça se maçonne comme n’importe quelle brique, sauf qu’elles sont plus irrégulières… certaines avaient « banané » en séchant, d’autres non ; un peu ont eu du retrait, d’autres non… globalement pas vraiment d’angles droits :-p bref faut pas être très exigent sur la finition… On s’est donné un point fixe au milieu de la brique pour le réglage du niveau, en considérant l’ensemble du mur aligné au nu extérieur du mur. Le joint doit faire ~1cm… bon nous, on a été un peu généreux là-dessus.

J’ai mis des voliges de bois pour marquer l’angle, ça permet de se poser dessus avec les briques, de faciliter l’aplomb pour que les apprentis maçons que nous sommes en chantier participatif puissent avoir des repères simples. J’avais mis aussi d’autres repères pour l’aplomb, pour faciliter le montage.

On monte environ 30 briques par personne et par jour en chantier participatif.

Si c’était à refaire

Je suis très content d’avoir fait des adobes. Pour un aspect fini, si ça doit rester brut, c’est sûr que les BTC c’est plus « propre ». Je ne suis pas sûr qu’on aille plus vite a faire des BTC que des adobes. Le côté fibré me rassure un peu, et le côté sans machine me convient mieux (si la machine tombe en panne c’est terminé ; le coût de la location, et avant, celui de la fabrication de la machine, ne sont pas nuls). Le côté « primitif technologie » se sent dans le rendu final, mais j’aime bien l’aspect « brut ».

Pour le montage du mur, vu que les BTC sont plus constantes/régulières, ça me semble plus facile à monter.

Timelaps

Documentation

Chantier extension : paille (mur et plafond)

Merci à Julien, Andréa, Thierry, Laurent, Mélina qui étaient présents pour ce chantier efficace et joyeux !

Pour la théorie, le détail des choix, le schéma 3D… j’ai fait un article que je vous laisse consulter par ici : Détails de l’extension – les murs. Extrait pour rappel :

Préparation

Pour préparer ce chantier paille, nous avons commencé par aller chercher du bambou. Nous vivons dans les marais il n’est donc pas bien difficile de trouver une bambouseraie. Nous avons d’ailleurs un voisin qui en a une gigantesque.

Ces bambous vont nous servir pour brocher les bottes de paille les unes dans les autres : la botte du rang 2 est brochée avec ses deux petites sœurs ( deux, parce que posées en quinconce) du rang 1. Ainsi, on crée un ensemble.

J’ai aussi préparé les pieux du premier rang. En effet, pour solidariser les premières bottes avec la lisse, je me suis appuyé sur les entretoises de celle-ci. Avec une scie cloche, je suis venu percer l’entretoise (le côté femelle). Ensuite, avec des branches de châtaignier, je suis venu créer la partie mâle avec mon tour à bois. J’ai ensuite tailler en pointes les branches de châtaignier à la tronçonneuse. Je suis venu coller mes branches de châtaignier dans les entretoises. Nous allons brocher chaque botte du 1er rang à l’aide de deux de ces pieux (les bottes faisant 120 cm de long), afin d’éviter que le mur ne « glisse » du soubassement, d’un côté ou de l’autre de celui-ci.

Ces pieux, c’est un petit truc qui paye pas de mine, mais ça m’a pris pas mal de temps – surtout la partie scie cloche sur 50 mm d’épaisseur… il faut prendre son temps… Malgré ça je suis plutôt satisfait de la robustesse. En tout cas, j’en suis bien plus content que ce que j’avais fait pour la Paillourte.

Arrivée de la paille

Je n’ai pas fait appel au même agriculteur que pour la Paillourte, parce que celui-ci n’avait pas pu semer son blé à cause des intempéries. On est passé par des agriculteurs non loin de chez nous : la ferme de l’Anfrenière. Ils proposent désormais de la botte pour de la construction (notamment). Le fils fait du pain, des pâtes… Bref, il cultive pas mal de céréales et, de ce fait, a de la paille. De plus, celui-ci avait du stock de l’an passé. Une aubaine pour nous. Ça nous permet de ne pas attendre juillet (la moisson) pour mettre la paille en œuvre. Ainsi on avance le chantier de plusieurs mois. Nous allons ainsi pouvoir mettre la paille en œuvre en avril, poser les enduits le corps, et pouvoir faire les enduits de finition en septembre (après séchage durant l’été). Ça nous évite de faire traîner le chantier sur plus d’un an – entre les étapes terre, il faut pas mal de temps de séchage….

Cet agriculteur a fait quelque chose de plutôt malin je trouve. Il fait des longues bottes en 120cm de long (la largeur et la hauteur étant invariables sur des botteleuses : 45, 35), et derrière sa botteleuse, il a un « groupeur » qui groupe ses bottes par 14 (7 côte à côte à chant, et sur deux niveaux). Ce groupe est ensuite ficelé et on arrive à une « grosse botte » de 120cm × 90cm × 245cm, constituée de 14 petites bottes. Ce qui est beaucoup plus facile à charger / décharger avec un tracteur.

Aller ramasser les petites bottes dans les champs, c’est très marrant. On l’a fait pour la Paillourte. Par contre, c’était une journée éprouvante (les bottes pour la construction sont très denses, les avoir à bout de bras, au bout d’une fourche pour les déposer sur un plateau de tracteur en marche… C’est un métier… Un métier éprouvant…). Et quand c’est chargé, il reste encore à les décharger… (on parle de ~7 tonnes à charger, décharger, ça nous a pris la journée à 7 pour la Paillourte et on était bien cuit à la fin.

Cette fois-ci, il a donc pu me charger et me décharger les bottes. Le déchargement a pris 15 minutes. Les groupes de bottes ont été rangés (au chausse-pied) sous le carport, que j’ai pu bâcher en attendant la pluie. On a eu du vent et beaucoup de pluie et ça n’a pas bougé sous le carport c’était top.

Montage des murs

On commence donc par visser les entretoises sur lesquelles sont fixées les broches de châtaigner. Le vide dans la lisse est comblé par du liège en vrac (incompressible, non capillaire). Ensuite nous venons y brocher la botte en la présentant par le dessus. L’idée ici est que la botte arrive à fleur de la lisse côté intérieur (voir schéma).

Pour le second rang, on pose les bottes en quinconce par rapport au premier rang. Chaque botte à deux broches (chacune liant celle-ci à une botte différente du 1er rang).

Comme pour toutes les constructions, on commence par les angles afin que les découpes (ici des coupes de bottes) ne s’y retrouvent pas. En effet, dès qu’il y a des angles, il y a des points de fragilité, et il convient de les minimiser.

On a « cousu » les bottes à l’ossature bois, pour les angles (au 4 poteaux) et les départs (autour des ouvertures, portes). On a fait ça avec des crampaillons (les cavaliers pour clôture) sur le bois et une ficelle qui entoure ou traverse la botte.

Pour le dernier rang, j’ai démonté le morceau de toiture (bac acier), j’ai percé la lisse haute à la scie cloche et j’ai broché un bambou en l’attachant avec un feuillard sur une entretoise. Ensuite, j’ai mis du liège en vrac pour remplir la lisse…

Jonction Paillourte

Pour la jonction avec la Paillourte, j’ai meulé (disque diamant) l’enduit extérieur sur l’épaisseur de la botte. Je ne suis pas aller jusqu’à la botte mais j’aurai dû pour éviter tout pont thermique… Ensuite nous avons appliqué une barbotine sur la botte et sur le mur de la Paillourte afin de les « coller ensemble ». Coller est un bien grand mot ici mais, de toute manière, les deux bâtiments doivent pouvoir travailler de façon indépendante (donc être le moins solidaires possible).

Ici, je n’ai pas ajouté de matériaux souples pour la dilatation des 2 bâtiments (comme pour le sous-bassement), considérant que la paille c’est déjà souple et que les enduits aussi… Donc ça devrait pouvoir vivre/bouger un peu sans mettre en péril l’ensemble.

Pour joindre le mur rond, il fallait couper des bottes en diagonales. Pas simple même avec l’aiguille en métal parce qu’on traverse pas les fibres tout droit et parce que ça fait de la distance. Avec un participant (@Julien), on a trouvé une solution magique à base de tige filetée sur la visseuse (épointée).

  • On fait un pré-trou avec une aiguille normale sur quelques centimètres ;
  • On met notre tige filetée (taillée en pointe) sur la visseuse, et on avance dans la botte en marche avant ;
  • Quand la tige est sur le bord de la botte, on enroule la ficelle qui doit traverser…
  • On se met de l’autre côté de la botte et fixe l’autre bout de la tige sur la visseuse… et on tire en passant la marche arrière doucement…

Le plafond

Pour le plafond, (l’ossature du plafond est détaillée ici), nous avons repoussé les perches de châtaignier (qui n’était pas fixées) au plus loin. Nous en avons laissé deux et nous avons glissé nos bottes entre l’OSB et le châtaignier. Puis nous rajoutions une perche, la fixions et continuions d’ajouter des bottes…

Nous avons tissé une toile d’araignée avec des ficelles de bottes, afin d’éviter que les bottes qui sont en porte-à-faux ne tombent trop. À noter que normalement, chaque botte repose sur au moins deux perches, donc elle tombe peu. Aussi, ces ficelles assurent une meilleure planéité du plafond et nous permettront de faire un enduit propre, plus droit, plus facilement… (et malgré ça, c’était pas simple…).

Pour tenir les ficelles de la toile d’araignée dans le châtaignier, nous avons utilisé des crampaillons (les cavaliers pour clôture).

Pour cette partie, nous avons utilisé de la ficelle haute densité, même si c’était peut-être un peu de la gourmandise. Peut-être qu’avec le temps et les légers mouvements, certaines ficelles – si elles avaient été plus fines – auraient fini par se rompre avec les frottements sur le châtaignier ?

Nous avons préalablement « barbotiné » la face des bottes qui sera enduite au sol, avant de les monter. C’était pour éviter d’avoir à appliquer de la barbotine au plafond… Déjà qu’un enduit (qui colle vs qui coule) à mettre au plafond, ça a tendance à tomber avec la gravité, alors la barbotine… tu termines la journée très très terreux…

Je suis plutôt content, ça c’est « bien mis » : on a mis 1 journée à 2 pour mettre les bottes au plafond. Évidement, ça aurait été encore plus rapide et plus simple de le faire par le dessus, mais on n’aurait pas eu de toit au dessus de la tête. On aurait du attendre une fenêtre météo, on aurait stressé le temps de poser le toit que la paille prenne l’eau… Au final, je suis satisfait du compromis.

Détails de l’extension – les murs

Contrairement à la Paillourte, qui était en technique « paille porteuse/Nebraska », j’ai choisi ici de me rapprocher de la technique « poteau-poutre ». Le poteau poutre parce que :

  • Pour du « pas rond », la paille porteuse c’est plus délicat ;
  • Le poteau poutre me permet de faire la charpente et la couverture avant de faire les murs en paille, les enduits (bref tout ce qui craint l’eau), et donc d’être au sec pour ces étapes… et ça retire une bonne épine du pied : la dépendance météorologique (et donc du stress…).

En gros, la technique poteau poutre, c’est construire un préau et monter les rangs de botte des murs devant ou derrière les poteaux…

Il y a donc des poteaux (4) qui se cachent le long du mur, et qui seront partiellement noyés dans l’enduit. Ceux-ci reposent sur un plot de 40×40 sur 60cm de profondeur. Ces poteaux ne portent que le toit.

Les murs reposent sur des fondations « à la Gurun » (détails en vidéo), c’est-à-dire une tranchée de ~95cm de large sur 60cm de profondeur (pour atteindre la même profondeur que les fondations de la paillourte), avec un drain en fond de tranchée extérieure pour récupérer l’eau. Cette tranchée est remplie de cailloux 20-40 (non capillaire au vu de leur taille).

Sur cette tranchée drainante, je vais venir poser un sous-bassement en brique mono’mur de 37,5 (Rth = 3,25), et j’ajouterai 60mm de panneaux de liège derrière pour atteindre un R de ~4.5 : on se rapproche de la botte de paille, on limite le pont thermique… Il y aura 2 rangs de briques ; parce qu’une maison en paille, c’est un bon chapeau (= débord de toiture) et des bonnes bottes (= sous-bassement).

Là-dessus, il y aura une rupture capillaire en EPDM, puis une lisse en bois (section 50×100) sur 2 rangs, avec un peu de liège en vrac au milieu des 2 morceaux de bois (pour toute l’extension, ça représente 0,16m3… on va pas se priver pour si peu si ça évite un pont thermique).

La paille sera brochée par des broches fixées sur la lisse, puis chaque botte sera brochée avec les bottes du dessous. Chaque botte sera enduite côté intérieur et extérieur.

Une lisse haute sera fixée sur l’ossature bois et une broche sera enfoncée dans celle-ci pour la solidariser avec le mur de bottes.

Globalement, on a rien révolutionné par rapport à la Paillourte (Détails des murs de la Paillourte).

Enduits de finition

Les enduits de corps étant secs, on attaque les enduits de finition.

Pour l’intérieur comme pour l’extérieur nous avons un enduit de finition d’1cm d’épaisseur. Pour un enduit d’1cm, selon une règle de maçon, il ne faut pas que la charge la plus grosse excède 1/3 de l’épaisseur de l’enduit. Donc ici la charge la plus grosse devait être de ~3 à 4 mm maxi. Les implications :

  • Tamiser la terre à 0-3 et là c’est toute une histoire, compter entre 1,5 et 4heure de travail (dépend de celui qui le fait) pour ~7,5L de terre à tamiser à 0-3. Pour notre petite maison ça a été ~2 semaines de préparation…
  • Trouver du sable 0-2 (c’est plus fin, ça fait de suite plus joli)
  • Trouver de la paillette (paille hachée très très fin). On a pas réussi à obtenir un truc suffisamment fin avec la tondeuse / le rotofil… Donc on l’a acheté. Au final on a eu besoin d’1/2 m3 pour tous les enduits intérieur/extérieur. Mais ça n’a pas été simple à trouver. C’est utilisé dans l’agriculture pour les logettes des bovins. La notre vient d’Il-et-Vilaine. Merci Charlène.

Comme pour les enduits de corps, plusieurs tests on été faits afin de trouver le bon mélange avec notre terre (qui ne fissure pas trop, qui ne poudre trop…). Attention à bien faire des tests de 1m x 1m, on s’est fait avoir avec un test plus petit, ça semblait ok mais en plus grand ça tire pas de la même façon… Nous on a fait un bout de mur test carrément après les petits tests.

Juste avant de commencer les enduits, on oublie pas de bien mouiller le mur pour l’accroche.

Enduits de finition intérieur

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 5 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1 volume de paillettes (paille hachée très fin)
  • 1 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle. L’enduit à ensuite été resserré à la lisseuse / au platoir.

On avait tellement peur que sa poudre que là il a été clairement trop chargé en liant, du coup il a fallu passer plusieurs heures à resserrer le mur à la lisseuse, car il y avait plein de micro fissures. C’est pas dramatique pour l’enduit intérieur parce qu’il est en terre et qu’il n’y a pas de chaux, ça reste souple longtemps, on a le temps de repasser pour resserré… Mais pour l’enduit extérieur (avec chaux), on va être plus vigilant parce qu’on pourra pas resserrer….

Temps passé : 21 jour-homme

Il y aura un traitement de surface mais ça sera l’objet d’un futur article…

Enduit de finition extérieur

Retour d’expérience à +5 ans : on aurait peut être pas dû mettre de la paillette et/ou finir à la taloche éponge, explication par ici : https://david.mercereau.info/paillourte-5-ans-apres/

Voici la composition du mélange que nous avons appliqué :

  • 4 volumes de terre tamisée à 0-2
  • 1,5 volumes de chaux
  • 2 volumes de paillettes (paille hachée très fin)
  • 3 volume de sable 0-4
  • De l’eau

A ne pas reproduire sans test, lisez le début de cet l’article pour comprendre…

L’application s’est faite à la truelle et on a adopté la taloche éponge pour la finition. Ça fait ressortir le grain du sable.

Temps passé : 17 jour-homme

Merci à Bérangère, Emmanuelle, Emmanuel, Japy, Juan, Mijo, Véronique, Sarah, Olivier, Anne-Laure, Noëlla, Audrey, Martin, Robin, Nathan, pour leur aide à ce bel ouvrage !

Après le 1er hiver…

D’autres constats 5 ans après

La paillourte a passé son premier hiver, avec lui nous avons eu des déconvenues (plus ou moins pénibles) et des bonnes surprises. Commençons par le positif :

La paille du toit

L’isolation paille en toiture m’avait été déconseillée par certain, d’autres m’avaient dit c’est ok avec un système de ventilation, d’autres que c’était ok mais surtout pas de ventilation… Mais aucune des personnes que j’ai contactées avec une toiture similaire (végétalisée/EPDM, isolée en paille avec ou sans ventilation) n’était capable de me dire comment était la paille après plusieurs années, personne n’avait eu la curiosité de soulever l’EPDM…

Et bien j’y suis allé, avec beaucoup de stress / appréhension. Ça allait être une heure de vérité, soit tout était ok et c’était une victoire, soit c’était tout une toiture à refaire / revoir… et j’avoue que ça m’aurait plombé le moral, car je commençais juste à entrevoir la fin du chantier… ça l’aurait sacrément rallongé…

Le verdict : C’est OK !!!

Le bémol c’est bien sûr que ça ne fait que ~9 mois de vie, mais pour le moment la paille est en très bon état, très sèche, peut être même plus sèche qu’au moment de la pose (étrange…). Tellement sèche que l’humidimètre affiche « LO », traduisez : « taux d’humidité trop bas pour être mesuré » (donc <8% de mémoire sur la notice)

La paille des murs

Là, c’est un peu plus étrange. Elle semble plus humide qu’au moment de la pose. En effet à la pose on était <12% d’humidité et là on est entre 15 et 18% (testé uniquement à 2 endroits du mur). Rien d’alarmant cependant c’est peut être dû au fait que l’enduit n’est pas complètement sec (après 6 mois de pose + le fait que ça soit l’hiver…) Si vous avez un éclairage, je suis preneur. En tout cas je surveillerai ça…

Descente de charge

J’avais fait un article sur la descente de charges observée (tassement des bottes avec le poids du toit). J’ai continué à prendre des mesures, parce que ça a continué à descendre après l’article… De pas grand chose (~2cm contre ~20cm évoqué dans le premier article)

Condensation EPDM / clocheton

Au niveau du clocheton, la jonction entre l’isolant et l’EPDM n’est pas franche, vue la forme de la charpente réciproque à cet endroit-là, c’est pas simple… De ce fait, quand on a jouté le clocheton, la lisse à fait « remonter » l’EPDM à certains endroits autour du clocheton. Ce qui fait qu’il y a de l’air qui circule côté intérieur sous l’EPDM et celui-ci peut être d’une température nettement différente à l’air qui circule au dessus de l’EPDM = condensation. Cet endroit étant très pénible à isoler on a opté pour une petite isolation par l’extérieur. On a fait des « chaussettes » remplies de liège en vrac, et on a entouré la périphérie du clocheton avec. On a remis les cailloux autour et voilà, plus de condensation. Le liège a été utilisé ici pour ses propriétés imputrescibles. Le liège a aussi la particularité de garder son pouvoir isolant même trempé (ce qui n’est vraiment pas le cas de beaucoup d’isolants).

Je confirme que ça nous a réglé le problème ! Depuis, plus de condensation à cet endroit.

Condensation rampant clocheton

Toujours la condensation… Définitivement c’est pas simple à gérer… Quelques semaines après avoir terminé le clocheton, je me suis aperçu qu’il y avait des traces d’humidité sur un montant. J’ai démonté le contreplaqué de « parement » et je n’ai pu que constater de la condensation sur le frein vapeur en papier kraft (deux épaisseurs).

En démontant, j’ai constaté que la condensation s’est formée là ou le contreplaqué ne touchait pas l’isolant (donc que de l’air circulait). J’ai démonté une plaque d’isolant pour être certain que ça ne provenait pas d’une infiltration d’eau… Et non c’est bien de la condensation : l’isolant est ok et les rampants étaient bien sec, sans trace de quoi que ce soit d’anormal (à la limite, je préfère ça…)

Pour le moment, ce problème n’est pas réglé. Pour éviter la condensation, de ce que j’en sais, il faut soit une lame d’air pour qu’elle puisse sécher, soit pas du tout de circulation d’air. Dans mon cas, la 1ère option parait plus faisable… Si vous avez une suggestion je suis preneur !

Montage de la yourte : le grand jour

Le grand jour est arrivé, le jour du montage. Beaucoup de monde ce jour-là à nous prêter main forte :

Brigitte, Jean-Yves, Françoise, Hervé, Emmanuelle, Sergio, Marina, Florian G, Florian J, Fanny, Julie, Édith, Geoffrey, Élise, Nicolas G, Mélanie, François, Carole, Jean-Marie, Aurélie, Anne-Laure, Laurent, Chantal, Roland, Annie, Pascal, Patrick, Sylvie, Franck, Alice, Benjamin, Alexandra, Nicolas T, Louisa, Sylvain un grand, que dis-je, un immense ou mieux, un pachydermique MERCI pour cette magnifique journée de montage. Merci à chacun de vos bras pour tous ce qu’ils ont porté, à chacun de vos doigts pour tout ce qu’ils ont noué et à votre générosité pour tout ce qu’elle nous a donné.

Portes & murs

On apporte toute la charpente au centre (couronne, perches de toits, poteaux) afin que tout soit accessible facilement quand les murs seront montés. Ensuite on commence par poser les portes, les murs puis la corde de compression.

On en a aussi profité pour apporter le poêlito dans la yourte (pas une mince affaire) :
IMG_0013

A 8, on était pas de trop…

Couronne & perches

Assemblage des poteaux sur la couronne

Habillage mur

Au premier montage le mur est d’un seul tenant. Ayant 2 ouvertures il a fallu découper le mur et ce, pour toutes les couches (toile déco, isolant, toile extérieure)

Toile de décoration

Cette belle toile déco en drap recyclé.

Isolation

Par ici les 12 cm de laine de mouton. La belle surprise : un petit trou de souris dans un ballot de laine… Elles n’ont pas traîné…

Toile extérieure

Accrochée sur la corde de compression, la seule difficulté réside dans la jonction entre les portes et les murs qui se fait en enroulant le surplus autour d’une baguette de bois maintenue plaquée sur la porte par 2 cordes faisant le tour de la yourte.

Habillage du toit

Toile de décoration

Très simple, juste à déplier et hop :

Isolation

4 ballots de laine de mouton préalablement assemblé en quart constitue l’isolation de notre toit.

Toile extérieure

Très rapide, on déplie, on bascule et on serre le galon… trop facile !

Le dôme provisoire

Note dôme en plexiglas n’étant pas prêt nous avons une bâche transparente sur la couronne pour voir quand même les étoiles…

L’équipe de montage

Certain était déjà partis, mais une bonne partie était présente pour la photo de fin de chantier :

Retours

Je met à disposition notre « todo 1er montage » pour ne rien oublier… Elle est spécifique à notre yourte mais peut servir de bonne base pour une autre…

Nous avons quand même eu un problème durant le montage. Les poteaux ne se sont pas levés quand nous avons mis les perches de toit. Ce qui aurait dû être le cas. Pourtant nous avions mis la même tension dans la corde de compression que durant notre montage test. Nous avons continué ainsi, et fini par couper les poteaux. Après calcul, ça a eu pour effet de diminuer notre pente de toit à ~25° (27 à l’origine) mais la structure est toujours auto-portante (les yourtes mongoles ont une pente de 23°…). Il aurait cependant été préférable de retirer les perches, en laisser 6 et augmenter la tension de la corde de compression jusqu’à lever de quelques centimètre les poteaux.

Nous avons aussi monté les toiles de murs un peut haut mais c’est largement rattrapable à posteriori.

Merci à Laurent & Brigitte pour les souvenirs photographiques

Merci à Marion pour la relecture

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies (au chocolat) Plus d’informations

Les cookies sont utilisés à des fin de statistique de visite du blog sur une plateforme indépendante que j'héberge moi même. Les statistiques sot faites avec un logiciel libre. Aucune information n'est redistribué à google ou autre. Je suis seul autorisé à lire ces informations

Fermer