Autant une étagère sur un mur je savais faire, autant sur un treillis de yourte je savais pas… J’ai pas non plus chercher trop loin, avec de la ficelle, des nœuds tarbuck (que j’utilise partout) et une planche, on s’en sort.
J’ai commencé par découper l’arrière de l’étagère (la planche) pour que le treillis s’y insère (la perche de devant). Puis j’ai percé des trous :
Autant de trous que de croisillons à l’arrière de l’étagère : qui nous permettront de faire des boucles avec des ficelles pour solidariser le mur à l’étagère.
2 trous à l’avant : qui nous permettront, avec une ficelle sur le croisillon du dessus et un nœud tarbuck, d’empêcher le devant de l’étagère de basculer vers le bas.
1 autre trou à l’avant : qui nous permettra, avec une ficelle sur le croisillon du dessous et un nœud tarbuck d’empêcher que l’étagère ne remonte et que son contenu tombe si quelqu’un la percute…
Quand je disais que je vivais en yourte je faisais très souvent face à de nombreuses projections très loin de ma réalité. Par exemple : « Tu vis sûr de la terre battue ? » ‘Il fait hyper sombre dans une yourte. » « Tu n’as pas trop froid ? ». Pour faire bouger les projections j’ai décidé de faire une visite virtuelle vidéo de la yourte. La captation vidéo a été réalisée en décembre 2016, c’est ~mon premier montage vidéo et la captation a été faite avec un appareil photo… merci d’être indulgent 🙂 :
Si vous voulez aller plus loin voici de la documentation, dans l’ordre d’apparition à l’écran :
Voilà une recette pour fabriquer son produit vaisselle maison. La recette est aussi simple qu’une recette de cuisine. Le plus long sera d’acheter les ingrédients si vous ne les avez pas déjà (au moins en partie…). Cette recette n’est pas de moi, elle est disponible ici et là sur la toile mais je trouve ce produit vaisselle tellement bien que j’avais envie de la partager. Il dégraisse vraiment bien en plus de mousser abondamment.
Ingrédients
100g de Sodium Coco Sulfate : (~1,40€) ;
50g de Sodium Lauryl Sulfoacetate (SLSA) ou
Tensioactif SCI : (~1,6€) ;
10g de jus de citron (~1€) ;
10g vinaigre des quatre voleurs, ou vinaigre de cidre ;
10g d’eau ;
15 gouttes d’huile essentielle Citron ;
15 gouttes d’huile essentielle Lavandin ;
Avec ça, vous tenez plusieurs mois (~4, 5 mois)
Pour les ingrédients type SCI, Sodium de Coco vous trouverez ça dans des boutiques spécialisées en cosmétique (aroma-zone, macosmetoperso…), pour le reste vous trouverez ça très facilement en magasin bio.
La recette
Mettre tout les ingrédients sauf les huiles essentielles au bain-marie, laisser fondre en remuant doucement jusqu’à ce que la texture vous semble crémeuse ;
Hors du feu ajouter les huiles essentielles et mélanger de nouveau ;
Mettez votre pâte dans un ramequin et patientez 24h avant utilisation.
Mode d’emploi : Humidifiez votre éponge et frottez-la quelques secondes sur le cake vaisselle.
Peut mieux faire ? Le produit marche très bien, seulement, ça m’ennuie d’utiliser des produits pas vraiment naturels ou issus de la filière coco, huile de palme… (qui ne sont pas très locaux). Je dis ça pour le Sodium, le SCI… Si quelqu’un a un substitut, qu’il n’hésite pas le partager…
EDIT 10/2019 : Le SCS est un produit issu du coco qui est (en plus d’être prélevé loin de chez moi) mais celui-ci semble être difficile à dégradé (et donc polluant pour le milieu aquatique) sous une certaine température. Ce n’est donc vraiment pas l’idéal. Si quelqu’un à mieux… Voici les lectures dont je tiens cette information ici, et ici.
A travers eco-formation.org, j’organise un atelier d’une journée de fabrication de meuble en palette le samedi 03 juin 2017. Nous allons principalement apprendre à reproduire le canapé de jardin en palette (voir l’article). Voici toutes les infos sur cet atelier :
Descriptif : Voir les différentes techniques pour transformer des palettes en Mobilier. Pourquoi en palette : recyclage pure d’un produit jeté, brûlé (je ne travail pas avec des palettes EU consigné) qu’on trouve en abondance alors pourquoi se priver ?
Nous allons concevoir au minimum un banc en palette comme celui-ci :
Fabrication à 2 ou 3 personnes d’un canapé de jardin en palette
Les canapés fabriqué seront proposé au tirage au sort à toutes personnes intéressés.
A prévoir : Repas partager le midi (chacun apporte de quoi manger et on partage), venir avec des bonnes chaussure, gans de bricolage. Si vous avez marteau, massette, pied de biche et que vous êtes disposé à les prêter ça peut être confortable d’en avoir un maximum
Lieu : 44 pays de la loir
Date : 3 Juin 2017
Horaire : de 9h à 17h30
Prix : au CHAPô : 20€ = PRIX DE BASE à régler lors de votre inscription (matières premières, frais logistiques…) + PRIX DE CONSCIENCE à verser sur place (la rémunération pédagogique du formateur est laissée libre, cela permet de mutualiser les moyens pour que chacun ait accès à la formation !)
Pour les mêmes raisons que celles données à la fin de l’article sur l’évier sans eau courante, nous n’avons pas l’eau courante dans la douche. Tout l’été, nous nous sommes douchés à l’extérieur. Au début nous avions une douche portable sous pression QUECHUA (la même solution, moins cher, existe avec un pulvérisateur de jardin à pression préalable) mais à l’usage c’est pas des plus commodes, et finalement la solution gant de toilette et bassine est la solution avec laquelle je me sens le plus propre. L’hiver arrivant nous avons installé un petit bac de douche maison dans la yourte.
Pour faire le receveur de la douche, nous avons récupéré une grosse bassine en galvanisé de ~80cm de diamètre. Le galva à l’avantage de bien résister à la rouille. Ce bac a été percé au centre afin d’y mettre une bonde d’évier qui a elle-même été raccordée à un tuyau d’arrosage pour l’évacuation de l’eau (merci papa pour cette partie) :
Un tuyau de cuivre a été cintré au même diamètre que le bac (2ème merci papa pour ça) afin d’accrocher deux rideaux de douche pour faire le tour de la bassine. Voilà ce que ça donne :
Comme pour l’évier, nous récupérons l’eau dans un bidon pour arroser ensuite les plantes… Cette fois-ci le bidon de récupération se trouve à l’extérieur. Je n’ai pas voulu percer notre beau plancher de yourte. Du coup, j’ai fait un petit profile en bois qui suit la courbe du plancher et qui va être maintenu par la sangle anti-rongeur :
Et pour chauffer l’eau ?
L’été c’est sur le cuiseur solaire (ou le four solaire), l’hiver c’est sur le poêlito et le reste du temps (s’il fait pas beau mais pas assez froid pour allumer le poêle) nous faisons chauffer sur la gazinière.
Le parti pris dès l’installation pour l’eau dans la yourte est : pas d’eau courante. Pour une raison simple, c’est que quand j’ai accès à l’eau courante j’ai tendance à l’utiliser bien trop. En tout cas plus que si je dois aller chercher l’eau (même tout près), qu’elle ne coule pas en abondance du robinet. De plus, le problème n’est pas tant l’arrivée d’eau que l’évacuation / le traitement des eaux souillées. N’ayant pas l’envie/le temps de mettre un système d’épuration (type phytosanitaire) en place (qui est en plus difficilement nomade donc pas très compatible avec la vie en yourte), le choix d’avoir l’arrivée d’eau juste devant la yourte c’est vite imposé.
C’est comme ça que, depuis l’installation dans ce mode de consommation, et sans se dire à tout prix « je fais attention à ma consommation d’eau », aujourd’hui nous sommes à une consommation de ~18L d’eau par jour et par personne.
Pour 18L d’eau / jours / personne, est-il nécessaire d’avoir un système d’épuration ? J’en doute, l’eau rejeté est utilisée pour arroser les plantes alentours (qui sont contentes visiblement). Ça oblige à être très rigoureux sur les produits utilisés : 0 javel ou autre produit non assimilable / non respectueux de la nature.
A titre de comparaison, un Français c’est en moyenne 150L / jour / personne. En ce qui nous concerne, on est dans la moyenne d’un Africain Sub-Saharien qui consomme lui entre 10 à 20 L / jour / personne.
Voilà les sources de dépense en eau que nous avons :
La boisson, la cuisine ;
L’évier sans eau courante pour la vaisselle, la petite toilette ;
Les toilettes sont des toilettes sèches (fini de chier dans de l’eau potable), pas de lave-vaisselle au autre… L’arrosage du potager c’est le puits.
Et vous, à combien êtes vous ? Je donne le calcule si vous êtes curieux de le faire chez vous.
X : Prenez votre facture d’eau et récupérez le volume en mètres cube (m3) consommés que nous allons appeler X.
Y : Déterminez le nombre de mois facturés que nous allons appeler Y.
Z : le nombre d’habitant
X / (Y*30) / Z = Nombre de litres / jour / personne
Exemple : 1877 L / (2 mois * 30j) / 2 personnes = 15,6L / jour / personne
Note : Vous pouvez relever votre compteur d’eau et le relever de nouveau un mois après pour faire le calcul sans facture.
Et l’eau chaude ?
L’été, c’est sur le cuiseur solaire (ou le four solaire), l’hiver c’est sur le poêlito et le reste du temps (s’il fait pas beau mais pas assez froid pour allumer le poêle) nous faisons chauffer sur la gazinière. De cette façon on ne fait chauffer que ce dont on a besoin (à l’inverse d’un ballon par exemple).
L’autonomie en eau
On m’a dit que sur la yourte, récupérer l’eau c’est pas terrible (rapport à l’eau qui ruisselle sur la toile acrylique) en plus de ne pas être simple (rapport aux gouttières rondes pas forcément simple à concevoir). En plus pour faire un système nomade pour potabiliser l’eau, ça semble pas non plus évident… Souvent c’est le stockage se fait dans de grandes cuves en béton, béton qui apporte la minéralisation…
Donc comment récupérer et potabliser l’eau de pluie avec un système nomade ? Je vais tâcher de m’y pencher…
Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie… forum.poeledemasse.org
J’avais des plaques de lièges de reste de l’isolation du plancher de la yourte, le liège ayant des qualités thermiques et mécaniques (pas d’écrasement), j’en ai posé une au sol et j’ai récupéré une plaque d’un alliage étrange de 15mm d’épaisseur… ça va avoir le mérite d’ajouter de la masse et de répartir un peu plus la charge sur le plancher
Petit support pour soulager l’évacuation
La yourte, c’est souple, quand le dôme bouge, le tuyaux d’évacuation aussi, j’ai pris les devants en faisant un petit support pour que le tuyau d’évacuation des fumées qui sort du poêle ne soit pas trop sollicité.
Scellement au mortier
Le poêlito a été déplacé de son lieu de construction à la yourte, le déménagement n’a pas été de tout repos :
Mais celui-ci étant fait, il restait à sceller la cloche et le tuyau d’alimentation. Aucun rôle structurel, c’est juste pour éviter que le sable ne fuit par les espaces entre les ailettes.
Mortier de terre : c’est simple c’est de la terre argileuse (qui colle) et du sable en proportions variables. Généralement 1 argile pour 3 à 5 sable, avec ce qu’il faut d’eau pour en faire des boules qui se tiennent et qui collent. Si pour un enduit ou de la maçonnerie il vaut mieux s’assurer d’avoir les proportions idéales, ici ça n’a aucune importance ! Alors ne te prends pas la tête sur les dosages 😉
Donc je ne me suis pas pris la tête. Lors du montage du sous lambourdage, j’avais trouvé une petite veine d’argile que j’ai réussi à localiser de nouveau.
Pour en savoir plus sur les tests de base pour déterminer la teneur en argile de votre terre c’est par ici.
Remplissage de sable
Le poêlito a une masse (inertie) semi-démontable, la partie haute du bidon est à remplir de sable et à vider quand on déménage (c’est là sa force). J’ai donc rempli le mien avec du sable et ajouté la tresse minérale (joint de porte d’insert) autour de la cloche.
Contemplation
Voilà des petites photos du (gros) bébé terminé / installé pour l’hiver :
Première flambée
Première flambée après la fin de l’installation ou vous pourrez admirer le rendu de la flamme sur la plaque vitro céramique :
Petit mot sur le bois
Le poêlito, comme tout poêle, consomme du bois sec. Dans une yourte il n’est pas nécessaire de mettre de grosses bûches de chaînes centenaires pour avoir bien (trop ?) chaud. De la palette ou du petit bois convient très bien. Personnellement, j’ai récupéré du bois sec à droite à gauche et coupé du bois mort, mais il ne rentrait pas dans le poêlito (car trop gros). J’avais beaucoup de travail pour ce qui était de fendre le bois. Le merlin j’ai essayer et pifffiiiouuu c’était pénible et fastidieux. Du coup je me suis payé un Smart-Splitter, et là je dois dire que c’était limite du plaisir (toutes proportions gardées) de fendre du bois. Avec cet engin, il est très facile de faire « des allumettes » parfaites pour le poêlito.
Aller, une petite vidéo pour vous montrer l’engin :
Note : la vidéo est ce qu’elle est… et je précise que je n’ai aucune action dans l’entreprise qui fabrique cet outil.
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