Chantier extension : ossature bois

L’extension est en « poteau poutre ». Cette technique de construction paille limite l’usage du bois par rapport à une maison ossature bois et remplissage paille (même si ça stocke du carbone, moins on en coupe, mieux c’est à mon sens). L’idée, c’est de faire un « préau » (4 poteaux, un toit), ce qui permet de mettre la paille « au sec ». Ensuite, on bâtit le mur devant ou derrière cette ossature. C’est plus sécurisant je trouve comme chantier (moins de stress, de dépendance à la météo). Mais c’est plus cher que de la paille porteuse (plus de bois) et peut-être plus impactant.

Pour ma part, j’ai un débord de toit et je prolonge avec une pergola au Sud (pour se protéger de la surchauffe estivale). J’ai donc 4 poteaux à l’intérieur des murs et 4 poteaux à l’extérieur pour récupérer la portée du toit.

Je suis en limite de propriété, et ma limite n’est pas « droite », ce qui explique que le bâtiment soit biscornu. J’ai dû faire une « noue » pour récupérer les eaux de toiture qui ne doivent (légalement) pas couler chez mon voisin.

Découpe de la toiture sur la Paillourte

Une partie bien stressante alors que, finalement, ça c’est « bien mis » 🙂 Et oui, parce que faire se marier une charpente réciproque (ronde) avec un rectangle, c’était pas évident. J’aurais pu prolonger le toit végétalisé, mais ça m’aurait fait arriver vraiment bas de plafond. Et par chez moi, c’est les marais, donc c’est pas mal d’avoir « les pieds au sec », donc de relever les maisons…

Donc j’ai « coupé le toit de la paillourte » au droit. Bon après, sur une charpente réciproque (pas droite) avec du bois rond, c’était pas simple de se projeter. J’ai mis un laser sous le toit où je voulais couper, tracé sur le laser, mis un cordeau et zou…

  • J’ai retiré les végétaux de la partie de la toiture qui allait être supprimée ;
  • Relevé l’EPDM ;
  • Taillé les bottes de paille du toit qui dépassaient un peu du mur (et qui allaient se retrouver sur le trait de coupe 😐 ) ;
  • Ajouté des renforts verticaux sous certaines voliges qui allaient se trouver dans le vide (sans support de part et d’autre) après la coupe ;
  • Retiré proprement les voliges entières qui n’allaient plus être nécessaires ;
  • Coupé au trait les autres voliges ;
  • Et enfin tronçonné les morceaux de charpente réciproque qui dépassaient du trait 🙂

A noter que j’ai pas mal tergiversé sur ce point mais aucune solution n’était parfaite :

  • Prolonger la toiture végétalisée : comme dit plus haut, nous faisait arriver bien bas de plafond au bout de l’extension. Chez nous c’est les marais, on surélève les maisons plutôt qu’on les enterre…
  • Faire 4 murs + un tunnel / sas : ça fait construire 4 murs donc thermiquement c’est beaucoup moins bien. Là avec 3 murs collés à un espace chauffé, on espère ne pas avoir à chauffer cet espace supplémentaire.

Préalablement, je m’étais assuré qu’en coupant, je n’aurais pas de point bas sur une perche qui aurait créé une stagnation de l’eau pluviale entre la paillourte et l’extension. Mais la vie est bien faite : quand on tronque un cône verticalement, les points bas se trouvent de part et d’autre de la section. L’eau s’écoulera donc naturellement de part et d’autre de la coupe…

Ossature principale

Au départ, j’avais la volonté de faire beaucoup de bois rond… Parce que plus soutenable (j’en ai parlé ici), mais pfff, c’est long le bois rond… J’ai donc fait un compromis et j’ai mis du rond ou c’était « facile » au niveau des assemblages et des contraintes… et du bois scié aux autres endroits :-).

Économiquement, un poteau 150×150 en Douglas de 3m, c’est autour de 60€. A section égale (et à meilleure résistance mécanique), en rond, c’est 10 fois moins cher… 6€…

Pour faire simple, le bois rond a été utilisé :

  • Sur les 4 poteaux extérieurs (+ jambes de force) : Diamètre ~150mm
  • Au plafond, pour soutenir la paille (parce que c’est joli et ça va être facile à tailler : Diamètre 100mm

Donc après avoir été chercher mes perches de châtaigner en forêt, me voici de retour à la plane pour les écorcer (c’est un petit plaisir quand le bois est bien vert, ça part tout seul).

Pour le bois scié, j’ai opté pour du Douglas acheté dans une petite scierie qui ne pratique pas de coupe rase. Mais par chez moi, le Douglas ça pousse pas… Donc il y a eu un impact sur le transport… (éternel dilemme entre impact biodiversité VS carbone). Ceci étant, j’ai mutualisé la commande avec mon voisin pour diminuer l’impact de ce transport.

Je suis parti sur 3 sections principales :

  • 200×50 : pour toutes la partie périphérique/porteuse
  • 150×50 : quand il y a de la longueur et/ou du poids à porter
  • 100×50 : pour tout le reste (ossature de menuiserie, lisses…)

Quand les 4 premiers poteaux (intérieurs) on été mis, on a continué avec les poteaux extérieurs (pour tenir le débord de toit – la pergola, le cellier…) et finir « le gros ».

Pour le bois rond, c’est un assemblage par embrèvement avec tige filetée qui a été mis en œuvre (à la façon atelier paysan) avec des mi-bois pour le reste. Tous les assemblages de l’ossature principale ont été fait en mi-bois. C’est simple à réaliser et solide quand on dispose de la technologie qu’est la vis 🙂

Pour le bois rond, je me suis fais aidé par un camarade compagnon charpentier pendant 1/2 journée, qui m’a montré comment être efficace. Parce que sur du rond, c’est tout une histoire… tracer les axes, faire confiance à son œil et surtout savoir tracer (le coup de crayon du charpentier), se projeter… Pas simple sans expérience. C’est difficile de passer moins de 2h sur un assemblage pour moi.

A partir de ce moment-là, on a pu commencer la couverture, pour se mettre au sec. On a commencé par placer des feuilles d’OSB 12mm. Il n’y a pas de traverse intermédiaire. La chambre en intérieur (entre les poteaux) fait ~2m75 x ~3m70. J’ai donc mis les feuilles d’OSB (de 2m80) d’un seul tenant dans la longueur. C’est « osé », ça porte sur rien, enfin au début… L’idée c’est que celles-ci soit vissées par le dessous aux chevrons de la toiture (60x80mm). J’ai fait ça pour gagner l’épaisseur d’une traverse, pour pas faire « monter » l’extension plus haut que la maison principale. Et une fois que tout a été mis – OSB vissé par le dessous sur les chevrons de 80×60, eux-même vissés dans des contres chevrons de section identique, c’est plus que costaud. Bon, les chevrons sont un peu surdimensionnés, c’est vrai.

Pour la toiture, j’ai un petit problème de potentielle condensation entre l’OSB et la paille quand il fait moins de 1°C (ce qui est extrêmement rare chez moi), par rapport au fait que l’OSB n’est pas très perméable à la vapeur d’eau. Vu que ces températures sont anecdotiques chez moi, j’ai percé l’OSB de pas mal de petits trous, afin de faciliter le séchage (grâce à la lame d’air juste au-dessus). L’avenir nous dira si j’ai bien fait ou non. Des solutions pour nous éviter ce risque auraient été de :

  • « fermer/freiner » à la vapeur sous la paille, mais on a bien envie de faire un plafond en enduit terre ;
  • Ne pas utiliser d’OSB au dessus de la paille. J’ai envisagé des feuillards tendus pour faire le contreventement, mais la tenu de l’écran sous toiture et des chevrons aurait été moins évidente…
Extrait site https://www.ubakus.de/u-wert-rechner/?

Bref, ensuite, c’est plutôt classique dans les « couches » : écran sous toiture perspirant (très ouvert à la vapeur d’eau), chevrons, contre chevrons, bac acier…

J’ai fait le choix d’une toiture froide, avec ventilation sur la faîtière pour gagner en confort d’été. La couleur du bac acier a été un grand débat. Autant esthétique que pratique. Une couleur foncée chauffe plus mais (devrait) augmenter le tirage naturel de la lame d’air ; mais une couleur claire diminue la chaleur captée par la toiture… Le mieux selon cette idée serait d’avoir le dernier rang (vers la faîtière) en foncé, le reste de couleur claire… ça part en Zèbre, c’est pas foufou et sans certitude de fonctionnement. Je ne sais pas vraiment quel serait la meilleure solution pour le confort d’été, pour éviter la surchauffe, si quelqu’un a déjà fait des tests chiffrés… je suis preneur.

Je détaille pas la partie couverture… C’est classique et déjà bien documenté.

Raccord toiture

C’est (aussi) un point chaud de cette extension. Après le découpage de la toiture de la paillourte, il faut raccorder le bac acier de la nouvelle toiture à l’ancienne toiture.

Il y avait aussi un petit triangle à ajouter. Forcément, quand on raccorde un rond avec un rectangle, même si on a taillé un peu dans le rond, il est pas impossible qu’il reste des petits triangles de vide par-ci par-là. En ayant rabattu / coupé la toiture (partie ronde) j’ai minimisé ce phénomène. Malgré ça, j’avais un petit triangle de moins d’un mètre carré à rajouter dans le débord de toit (comme ça, si je me plante dans l’étanchéité, c’est moins grave).

J’ai donc rajouté quelques voliges (récupérées de la découpe du toit), que j’ai solidarisé avec l’extension, et uniquement posé sur les voliges existantes. De cette façon les deux bâtiments restent indépendants : si ça doit bouger, ça peut bouger.

Nous avons fait des chaussons (chutes d’écran sous toiture cousues) de liège en vrac pour isoler entre l’extension et la toiture isolée en paille existante de la Paillourte. En effet il fallait moins d’épaisseur à cet endroit pour pouvoir poser une rive sur le bac acier. Le liège étant un bon isolant rapporté à son épaisseur, et incompressible (pour accueillir un peu de toiture végétalisée), c’était tout indiqué. Il n’est pas impossible qu’on rajoute un peu d’isolant par le dessous à cet endroit pour avoir un R équivalent à la paille.

Il fallait bien tenir compte des descentes d’eaux pluviales pour que l’eau ruisselle toujours vers le bas. Entre l’ancienne toiture et la nouvelle, nous avons ménagé une dizaine de centimètres pour faire un chéneau, et nous y avons glissé un drain agricole pour faciliter l’écoulement des eaux

Ensuite nous sommes venus faire de la vulcanisation d’EPDM (coller un nouveau morceau d’EPDM sur l’ancien) pour prolonger l’existant. Cette EPDM est coincé sous la planche de rive de l’extension qui est elle-même vissée sur l’ossature. Cette planche est ensuite recouverte d’une rive en acier pour terminer l’étanchéité. On en a profité pour coincer le géotextile tissé. Je ne sais pas si c’était une bonne idée, il y a peut-être un risque que celui-ci fasse remonter de l’eau par capillarité sur la rive et qu’elle soit souvent mouillée. Mais il limite probablement le risque de condensation bien présent avec l’EPDM, si celui-ci n’est pas collé (ce qui est notre cas – parce que j’aime pas trop les trucs non démontables / visitables). Coller l’EPDM sur du bois, c’est en réalité la bonne pratique.

Ossature secondaire

Pour l’ossature secondaire (qui tient fenêtres et portes), rien de bien innovant. C’est plutôt à la mode MOB. Je n’ai pas fait d’ossature secondaire complète pour la grande fenêtre afin d’ouvrir l’angle d’entrée de la lumière (avec l’enduit terre).

Lisse basse

Les lisses sont en 100×50, un morceau sur l’extérieur du sous-bassement et un à l’extérieur. Le centre sera rempli de liège en vrac. La lisse a été solidarisée avec le sous-bassement par des tiges filetées scellées dans la brique (dans les jonctions des briques car il y a plus de matière), tous les 60cm en quinconce. Une bande d’EPDM pour éviter les remontées capillaires a été posée entre le bois et la brique. Dans l’idée, ici, ce n’était pas nécessaire, car nous sommes sur du cailloux drainant : à priori, l’eau ne va pas remonter tout ça. Mais comme tout bon auto-constructeur plein de peurs… ne pas mettre cet EPDM aurait peut-être été un regret, et c’est pas pour ce que ça représente dans le coût de la construction. D’autant qu’on commandait déjà un peu d’EPDM pour faire le raccord entre les 2 couvertures… D’ailleurs, pas simple de trouver des bandes d’arase de 37cm (largeur de la brique), la découpe d’une bâche EPDM était plus simple. Entre le bois et la brique (côté extérieur de la lisse seulement), j’ai mis une petite compribande pour limiter le défaut d’étanchéité à l’air.

Plafond

Pour le plafond, j’ai posé une muralière en bois sur l’ossature principale, et on est venu entailler des troncs de châtaigniers. Ceux-ci sont de taille raisonnable (autour de 10 cm) car ils ne supporteront que les bottes qui isolent la toiture et un peu d’enduit. Ils ont un entraxe de 50 cm environ. Mes bottes faisant 120 cm de long (oui, ce sont des grandes bottes, nous en parlerons plus tard), celles-ci reposeront à minima sur deux perches à chaque fois.

Les perches de châtaigner ont été positionnées face la plus plate/droite vers le haut (pour supporter les bottes) afin de maximiser la hauteur sous plafond et de minimiser le vide entre les bottes et l’OSB. J’ai ménagé 36.5cm de haut en prévision des bottes de paille qui font normalement ~35cm. Ces 36.5cm ont été ménagés de part et d’autre de la perche. Ensuite, avec une pige, je suis venu à mettre un coup de rabot aux endroits qui dépassaient de cette pige.

Il aurait été plus commode de mettre les bottes de paille avant de mettre la toiture, pour les glisser par-dessus et pas par en-dessous. Mais je n’avais pas encore les bottes et j’aurais été exposé aux intempéries (ce qui n’est pas très sécurisant, qui me fait passer de mauvaises nuits…). Les perches de châtaigner ne sont pour le moment pas fixées : on peut les faire glisser le long de la muralière, et nous allons pouvoir glisser les bottes de paille.

Timelaps

Gros gros merci à mon papa, qui m’a beaucoup aidé sur ces étapes !!!

Prochain chantier : la paille !

Chantier extension : fondations, sous-bassement

Fondations

C’est pas ma partie préférée : c’est plutôt physique, pas très valorisant parce que quand tu as terminé, tu es juste au niveau 0 (rien ne s’est élevé, c’est invisible…) et en même temps, faut pas se louper non plus, parce que pour intervenir sur des fondations en cas de pépin c’est pas simple.

Pour reprendre en partie le détail des murs, sur cette extension, il n’y a pas vraiment de « fondations » sous les murs. Les murs reposent sur des fondations « à la Gurun » (détails en vidéo). D’autant que les murs ne supportent que leur propre poids. La toiture est portée par l’ossature poteau poutre. La peur que le toit me tombe sur la tête est présente chez moi… du coup, j’ai voulu jouer la carte sobriété/diminuer l’impact des fondations, mais en concédant certains points pour répondre à mon besoin de sécurité (chez moi on est à 7m au dessus de la roche, sur de l’argile, ça bouge… surtout avec les sécheresses qu’on a ces dernières années).

Donc j’ai commencé par creuser à la mini-pelle une tranchée de 60cm de profondeur sous les murs. Cette tranchée fait l’épaisseur du mur + ~10cm à l’intérieur + 40cm à l’extérieur de celui-ci. Sur l’extérieur de la tranchée, on place un drain type « bati drain » qui sera raccordé au réseau d’eau pluviale.

A noter que c’était la première fois que je conduisais une mini-pelle. C’était marrant et ça se prend vite en main. Au bout d’1/2h, tu arrives presque à faire ce que tu veux ; 3h, tu réfléchis plus trop et le lendemain, c’est quasi automatique. Bon, j’ai quand même abîmé l’enduit de la Paillourte avec le godet :-o.

Sous le sol intérieur, j’ai décaissé que de 30cm, parce que je suis moins frileux du mouvement du sol sous la dalle en terre de la future chambre et aussi parce que par chez moi c’est les marais, et qu’on a pas mal de pentes de prairie qui se déversent dans le terrain. Comme pour la Paillourte, on a donc cherché à remonter le niveau du sol intérieur par rapport au niveau extérieur.

Tant que tout était décaissé, j’ai coulé mes plots pour mes poteaux d’ossature. Par facilité (et parce que je n’en avais pas beaucoup), j’ai pris des regards en béton. C’était plus simple pour moi que de coffrer. J’ai pris des regards de 40×40 qui descendent aussi à 60cm de profondeur, et j’ai coulé du ciment dedans (caca boudin, j’ai alourdi mon bilan carbone de 4 sacs de ciment 😮 ). J’ai conservé une réservation de 20cm au centre du plot parce que mes poteaux auront un support « à sceller ». Ma réservation a été faite « à la mode poêlito » avec du carton et du film étirable de cuisine autour :-).

J’en ai profité d’avoir les mains dans la terre pour raccorder le drain au réseau d’eau pluviale, les évacuations à la phytoépuration….

Ensuite, j’ai mis du géotextile partout (300g/m2 sous les murs, 180g/m2 ailleurs), positionné le drain d’eau et on a commencé à déverser nos 19T de cailloux 20-40… ça a été long, fastidieux, douloureux… :-p mais ça s’est fait en 3-4 jours de brouettes. On a commencé par mettre les 30 premiers cm dans le fond, que j’ai damé (location d’une dameuse thermique), puis la seconde couche de 30cm, de nouveau damée.

Entre ces 2 couches de cailloux, j’ai pris le temps de faire circuler le drain d’air, pour ventiler la dalle (explication ici).

Sous-bassement

Enfin, ça commence à « sortir de terre » 🙂

Pour la partie isolée (chambre), j’ai opté pour un sous-bassement de brique creuse type mono’mur de 37,5 (Rth = 3,25). Sur cette tranchée de cailloux 20-40, le risque de remonté capillaire est faible. De plus avec 37.5cm de large ça fait une bonne assisse pour la botte de paille.

Pour le premier rang, j’ai fait une arase en mortier bâtard pour conserver une certaine souplesse du mélange.

Ensuite, j’ai collé le 2ème rang avec leur mélange « joint mince » (conseillé par le fabriquant des briques). Ce mortier « Bio Bric » n’a de « bio » que le nom : ça sent la résine…. Ceci dit, c’est plutôt bluffant d’efficacité et la consommation de ce mortier est très très faible si on l’applique avec un rouleau applicateur (conseillé par le fabricant). On a monté ~90 briques avec 1,5 sac de 25kg.

Pour les angles, il existe des accessoires. Mais n’ayant pas « grand » (donc pas moyen de faire venir 1 palette accessoire), j’ai préféré faire un trou et ferrailler l’angle.

Les découpes c’était pas simple. Normalement, ça se fait à la scie croco. Mais encore une fois, vu que j’avais pas grand, j’ai découpé au disque diamant la périphérie et j’ai fini avec une vieille vieille scie égoïne à grosse dent (qui m’a servie pour découper les bottes de pailles). C’est jouable, mais c’est quand même costaud…

Un joint de dilatation avec la Paillourte a été ménagé avec des chutes d’EPDM (que j’ai toujours de la Paillourte). Celui-ci me permet une rupture capillaire (mon sous-bassement de Paillourte étant sujet aux remontées capillaires). Aussi, dans les petits coins, j’ai utilisé le même mortier que pour l’arase, et j’ai ajouté du liège en vrac pour limiter les ponts thermiques.

Pour la partie non chauffe (cellier, toilettes sèches, garde-manger), j’ai monté 2 rangs de parpaings (encore caca boudin mais on parle de 20 parpaings). Ils font 20cm de large et c’est pas mal pour nos adobes de 15 de large. On avait l’intention de récupérer des parpaings d’occasion, mais ça part vite par chez nous…

Au final, même si ce sous-bassement ne portera « que le mur » et pas le toit, je me dis qu’il risque quand même de bouger, et que tout ça n’est peut être pas suffisamment « souple » par rapport à mes « non-fondations ». Mais bon, même si le sol bouge, le 20-40 bouge, que le sous-bassement fissure ; il y a la lisse qui va encaisser, la paille qui est très souple… bref je ne penses pas que ça mette en pérille l’ouvrage… Je vous dirai 🙂

Timelaps

11 jours (et encore tout était pas filmé) en quelques minutes :

Merci à : Jean-Yves, Jimmy, Charlotte et Thierry qui nous ont aidés sur cette étape.

Détails de l’extension – les murs

Contrairement à la Paillourte, qui était en technique « paille porteuse/Nebraska », j’ai choisi ici de me rapprocher de la technique « poteau-poutre ». Le poteau poutre parce que :

  • Pour du « pas rond », la paille porteuse c’est plus délicat ;
  • Le poteau poutre me permet de faire la charpente et la couverture avant de faire les murs en paille, les enduits (bref tout ce qui craint l’eau), et donc d’être au sec pour ces étapes… et ça retire une bonne épine du pied : la dépendance météorologique (et donc du stress…).

En gros, la technique poteau poutre, c’est construire un préau et monter les rangs de botte des murs devant ou derrière les poteaux…

Il y a donc des poteaux (4) qui se cachent le long du mur, et qui seront partiellement noyés dans l’enduit. Ceux-ci reposent sur un plot de 40×40 sur 60cm de profondeur. Ces poteaux ne portent que le toit.

Les murs reposent sur des fondations « à la Gurun » (détails en vidéo), c’est-à-dire une tranchée de ~95cm de large sur 60cm de profondeur (pour atteindre la même profondeur que les fondations de la paillourte), avec un drain en fond de tranchée extérieure pour récupérer l’eau. Cette tranchée est remplie de cailloux 20-40 (non capillaire au vu de leur taille).

Sur cette tranchée drainante, je vais venir poser un sous-bassement en brique mono’mur de 37,5 (Rth = 3,25), et j’ajouterai 60mm de panneaux de liège derrière pour atteindre un R de ~4.5 : on se rapproche de la botte de paille, on limite le pont thermique… Il y aura 2 rangs de briques ; parce qu’une maison en paille, c’est un bon chapeau (= débord de toiture) et des bonnes bottes (= sous-bassement).

Là-dessus, il y aura une rupture capillaire en EPDM, puis une lisse en bois (section 50×100) sur 2 rangs, avec un peu de liège en vrac au milieu des 2 morceaux de bois (pour toute l’extension, ça représente 0,16m3… on va pas se priver pour si peu si ça évite un pont thermique).

La paille sera brochée par des broches fixées sur la lisse, puis chaque botte sera brochée avec les bottes du dessous. Chaque botte sera enduite côté intérieur et extérieur.

Une lisse haute sera fixée sur l’ossature bois et une broche sera enfoncée dans celle-ci pour la solidariser avec le mur de bottes.

Globalement, on a rien révolutionné par rapport à la Paillourte (Détails des murs de la Paillourte).

Série vidéo sur la Paillourte

Gurun, qui pense, expérimente et forme depuis 2006 sur la Paillourte eu l’envie de créer des vidéos sur ces différentes étapes de construction. Léna a fait ce travail titanesque (des centaines d’heures de travail 30h de montage par vidéo) de nous concocter cette série de vidéo sur la Paillourte. Et c’est très bien fait !

L’idée est d’apporter un support visuel et explicatif à toutes les personnes qui ont participé à une formation Paillourte, qui ont fait un chantier participatif, ou qui sont juste curieuses de découvrir cet habitat.

Les différentes étapes et vidéos sont :

Ces vidéos sont toutes en accès libre, et chaque montage prend environ une semaine de chantier et 30h de montage. Si vous voulez soutenir le projet et aider à sortir les prochains épisodes c’est par ici : https://fr.tipeee.com/caracolvideos/

Cuiseur concentrateur solaire – Fabrication

Pour vos questions « cuisson solaire » (four/tube…) : un forum dédié existe, j’y suis pour papoter ! Venez discuter : https://forum.cuisson-solaire.fr/

Attention, des cas d’implosions du tubes sont remontés, bien lire l’avertissement sur l’utilisation et nous faire remonter les cas d’implosion des tubes (contexte, usage, modèle…)

J’ai déjà un super four solaire Atominique, dans lequel nous cuisinons très fréquemment. Ce four nous permet de stériliser des bocaux, de faire des tartes, gâteaux, plats mijotés… C’est top. Il monte facilement entre 150 et 180°C. Mais voilà, pour du pain, c’est un peu juste. Donc je me suis fait un four à pain en terre. C’est très convivial, surtout quand on fait des pizzas pendant la phase de chauffe, mais j’ai pas trouvé la combustion très « propre » (ça pollue…), donc je me suis mis en tête d’essayer de faire mon pain au soleil.

Si vous vous intéressez au sujet, vous êtes certainement déjà tombé sur le boulanger solaire, qui a un (très) gros concentrateur. De mon côté, l’objectif n’est pas d’ouvrir une boulangerie mais de faire un format « domestique ».

David , de l’association « du soleil dans nos assiettes », revend à prix coûtant des tubes solaires. C’est un tube de verre noir, entouré d’un autre tube de verre transparent, et du vide d’air entre les deux parois en verre. Le tube transparent laisse passer les rayons du soleil qui sont absorbés par le tube noir (ce qui le fait chauffer), et le vide d’air permet d’isoler celui-ci. L’énergie qui nous arrive du soleil rentre donc facilement dans le tube mais se retrouve relativement « prise au piège » ; la température monte donc très rapidement.

Licence CC BY – du soleil dans nos assiettes

David propose ces tube pour la cuisson avec un simple miroir dessus et dessous. Une version très « low-tech », vite réalisée, et je ne doute pas que ça fonctionne bien. Mais je me suis dit que pour le pain, il fallait que ça monte haut et donc, qu’il fallait que je mette toutes les chances de mon côté.

Premiers essais

Ces essais on été fait en décembre car j’ai reçu mon tube en novembre. Je ne me suis pas encore risqué à faire du pain (les fenêtres météo sont trop courtes), mais les premiers essais sont très prometteurs : en plein mois de décembre, au bout de 40min pour la cuisson d’un cake, j’étais à 190°C dans le tube.

Avertissement important

Avertissements important sur l’utilisation de ces tubes (pour limiter le risque d’implosion du tube) :

  • Ne le laissez pas en plein soleil lorsque vous ne l’utilisez pas : l’humidité du plat ou s’évacuant des bocaux n’est pas présente pour refroidir le tube, des faiblesses dans le verre peuvent se créer et le faire exploser plus tard ;
  • Éviter les chocs thermiques : Ne pas mettre d’objets ou d’aliments froids ou à température ambiante dans un tube chaud (un écart de 100° est un maximum) ;
  • Respecter une phase de refroidissement avant de retirer les bocaux et de bouger les tubes ;
  • Ne pas surcharger le rack de cuisson: lors de la cuisson certains aliments gonflent, ce qui pourrait coincer le rack dans le tube de cuisson.
  • Ne pas heurter le fond du tube
  • Limiter les frottement avec le tube pour éviter de le rayer/l’endommager

Je ne sais pas encore si je parviendrai à cuire du pain, je ferai certainement un article de retour d’expérience là-dessus quand les beaux jours seront de retour, mais je partage la fabrication parce que c’est déjà « fonctionnel ». On a cuisiné des cakes, cuit des betteraves, stérilisé des bocaux… Et tout ça avec le (peu) de soleil de novembre-décembre… Bref ça marche !

Fabrication

Pour cette « version 1 » (peut être mon unique ?), je suis parti (comme souvent) de matériaux qui traînaient dans ma cabane, c’est donc peut-être partiellement reproductible, vous pouvez aussi faire mieux avec ce que vous avez sous la main…j’espère en tout cas que ça vous inspirera.

Ceci-dit, j’avais de beaux restes. A savoir que j’avais une chute d’aluminium miroir (spéciale solaire) qu’utilise altereco30 pour ses cuiseurs paraboliques solaires.

Une contrainte que je me suis fixée, c’est que le cuiseur puisse traîner dehors parce que :

  • J’ai pas beaucoup d’espace de stockage, de rangement
  • Si on veut que ce soit utilisé, il faut que ce soit « simple » : j’aime bien l’idée que les cuiseurs solaires soient « en place », pas loin de la cuisine, prêts à être utilisés… Parce que si faut le sortir d’un garage, dégager les 3 vélos qui encombrent le passage, faire le tour de la maison pour trouver le soleil… il ne sera que rarement utilisé.

La parabole

Le tube solaire fait 52cm de long, je suis donc parti sur une parabole de 0,5m2 (1m x 0,5m).

La parabole est de forme « parabolique » (c’est bien trouvé…) : ce n’est ni un ovale coupé, ni un cercle… c’est une parabole. On considérera ici le centre théorique du tube comme le « point focal » de celui-ci. Pour retrouvé cette forme, vous avez plusieurs façons de procéder :

J’ai commencé par me faire un gabarit avec un vieux morceau d’OSB qui correspond à la moitié de la parabole. J’ai reporté celui-ci sur une chute de contre-plaqué marine. Il était un peu fin alors j’ai doublé les pièces que j’ai ensuite collées (par 2). J’ai ensuite relié les pièces obtenues par des traverses et j’ai vissé l’aluminium miroir dessus.

Ensuite, il fallu positionné le « point focal » (centre du tube) comme ça avait été calculé. Dans mon cas, le point focal est sur la droite qui relie les 2 extrémités de la parabole. C’est pratique et je suis pas certain qu’aller plus loin dans la parabole soit pertinent. Pour glisser le tube, j’ai découpé un anneau dans mon contre plaqué marine. Le point de « rotation » – l’axe de la parabole – se trouvera en dessous du tube pour gêner le moins possible les rayons du soleil. Ça cause un port-à-faux quand la parabole est fort inclinée (que le soleil est bas) donc j’ai rajouté une petite « jambe » en bois pour récupérer la charge du tube sur la traverse de la parabole.

Pour vérifier que j’avais tout bien fait ma parabole (j’aime bien vérifier par la pratique les trucs théoriques), j’ai placé un laser de chantier au dessus de celle-ci pour voir si le rayon laser finissait bien sur le noir du tube… et bien, good job 🙂

Le pied

Le pied est constitué de 2 triangles de bois, avec une petite planchette en bas (assez bas pour ne pas gêner la rotation de la parabole) pour éviter que ça ne parte en trapèze. Mais c’est limite… ça branle un peu…

La parabole est assemblée sur le pied avec une tige filetée en guise d’axe. La « force de glissement » est ajusté avec des écrou/contre écrou. Ce qui permet un frottement bois sur bois suffisant pour pouvoir régler la parabole et en même temps qu’elle reste en place.

Viseur

J’ai mis un viseur solaire, fait avec un grand/gros/vieux clou et une petite planchette de bois. La tête du clou (plate et plutôt large) positionnée à l’arrière de la planchette carrée permet qu’il tienne bien droit.

Ce viseur permet de positionner parfaitement la parabole. S’il y a de l’ombre sur la petite planchette de bois, c’est que l’alignement et/ou l’inclinaison ne sont pas parfaits. Sur la photo par exemple, il faudrait redresser la parabole vers le haut et la tourner légèrement.

Dessous de plat pour tube

Attention, des cas d’implosions du tubes sont remontés, bien lire l’avertissement sur l’utilisation et nous faire remonter les cas d’implosion des tubes (contexte, usage, modèle…)

J’ai fabriqué un « dessous de plat » (qui peut servir de plat avec du papier sulfurisé) avec une chute de tuyau d’évacuation de fumées (que j’avais utilisé pour ma boisinière). L’intérieur du tube de verre fait 130mm, c’est donc quasi parfait (une légère déformation permet de le faire rentrer au poil). Je l’ai coupé en 2. Sur une extrémité, j’ai coupé un 1/2 cercle dans une chute de feuille d’aluminium et, sur le second côté j’ai découpé un cercle plein pour « fermer » le tube. J’ai riveté tout ça. Et pour la poignée, j’avais une vieille « baguette magique » que j’avais fait au tour à bois pour ma fille, dont elle ne se sert plus (la magie est partie ?).

Je n’ai pas encore trouvé de solution chouette pour l’étanchéité à l’air, un joint qui puisse avoir cette courbe ronde bien prononcée et, en même temps, qui puisse bien se déformer… Mais je ne désespère pas 🙂

Je pense aussi mettre un thermomètre digne de ce nom en façade pour éviter d’avoir à ouvrir (faire partir la chaleur) pour regarder la température :-p

Modélisation

Pour la conception, j’ai fais une petite (et rapide) modélisation si ça aide…

Extension de la Paillourte

Après pas mal de tergiversations, on s’est décidé : on fait une extension à notre Paillourte ! Et ce pour faire une chambre (un vrai espace séparé d’une porte) à notre fille.

On en profite pour y accoler un cellier de 4m2, espace non chauffé et non isolé au Nord. Principalement pour :

  • Mettre les toilettes sèches (qui auront leur propre ventilation en circuit fermé)
  • Un garde-manger (qui aura sa propre ventilation en circuit fermé)

Pourquoi tergiverser ?

Dans le monde, quelle est la part d’enfants ayant accès à une chambre individuelle ? Une camarade m’a dit une fois 7 % (je ne parviens pas à trouver de source là-dessus). Ce qui est sûr, c’est que c’est peu. C’est un confort récent de nos riches sociétés occidentales. Récent, car si vous regardez dans le passé, à l’échelle de nos grands-parents et même de nos parents, rares étaient ceux qui avaient accès à une chambre individuelle. Alors pourquoi désormais n’imaginons-nous pas cela possible ?

Ceci-dit, nous acceptons notre condition de riches occidentaux bourgeois 🙂 Et on passe le cap de séparer l’espace parent de l’espace enfant (actuellement, nous n’avons qu’une seule pièce).

Aussi, pour moi, le principal critère qui définit une maison « écologiquement soutenable« , c’est sa taille. J’ai déjà fait un article qui s’intitule « Ode aux petites maisons : C’est la taille qui compte !« , je vous propose de vous y référer. Ici, on parle d’une extension de 11 mètres carrés habitables, ce qui donnera un espace de vie à chauffer de 51 mètres carrés pour 3 personnes… On est encore loin de la moyenne nationale…

Le cheminement de la réflexion

Démontable ?

On s’est d’abord dit : parce qu’on ne détruit jamais les bâtiments, on a qu’à faire démontable ! En général, quand les enfants partent, on continue d’entretenir, chauffer des pièces vides… ou avec un rameur dedans… Là, nous aurions l’opportunité de lui offrir une seconde vie, ou même de laisser notre fille partir avec sa chambre comme première maison…

Sauf que démontable, on s’est dit :

  • Est-ce qu’on va le démonter? Parce qu’on a quand même cette tendance à remplir le vide et à se créer des besoins… Si c’est là, c’est difficile de s’en séparer…
  • Faire démontable, c’est souvent moins bien isolé qu’un bâtiment en dur / définitif (pour des raisons de poids, la structure et l’isolant sont minorés), donc il allait très probablement falloir un moyen de chauffage dédié pour cet espace. Ça implique aussi des contraintes techniques qui, selon moi, rendent plus difficile l’utilisation de matériaux brutes/écologiquement soutenables (terre, paille…) parce qu’il faut du léger…
    • La laine de bois, par exemple, n’est pas biodégradable. Parce que du bois ça ne pousse pas sous forme de panneaux souple, pour arriver à ce matériau, il y a transformation, ajout de petits produits non biodégradables. Pour moi, ce n’est donc pas complètement satisfaisant. Oui, ça stocke du carbone, mais est-ce le seul critère?
  • Faire démontable (du léger donc), c’est aussi s’exposer à de la surchauffe en été, car il est très difficile d’obtenir de l’inertie dans un habitat démontable (l’inertie: c’est du poids, de la masse…). Demandez à quelqu’un qui vit en Tiny ou en yourte s’il passe un bon moment pendant les canicules… Je l’ai fait, et je peux témoigner qu’on est mieux sous un arbre que dans son habitat léger.

Pourtant, j’aime beaucoup cette idée que la chambre de ma fille soit adossée à la maison quand elle est petite. Et que cette chambre puisse être déplacée au fond du jardin à son adolescence pour plus d’indépendance…

Mais ça sera : non démontable, en dur, en lourd !

Usage future de cette chambre

Un enfant grandit, et un jour s’envole… Si on part sur un bâtiment en dur (non démontable), on s’est attaché à réfléchir aux usages futurs de celui-ci, et donc à penser le bâtiment aussi pour ces usages futurs (mettre des gaines, réseaux en attente un peu partout…).

Bon, des usages c’est pas les idées qui manquent : Accueillir un parent vieillissant, un migrant…

Contraintes techniques

Parmi les contraintes avec lesquels il fallait jouer, il y a :

  • La limite de propriété avec le voisin. Notre terrain est une sorte de grand couloir étroit (c’est pour ça qu’il était pas cher), et nous avons posé notre Paillourte en plein milieu. Ce qui fait que nous étions à 3 m du premier voisin et 3 m de l’autre voisin. Et il faut construire soit à 3 m, soit en limite de propriété (0 m). Et cette limite de propriété ne dessine pas une ligne droite :-/ il a fallut donc composer un truc un peu biscornu…
  • La jonction avec la charpente réciproque ne s’annonce pas des plus aisées. En effet, le plus simple aurait été de prolonger le toit par en dessous de la toiture existante. Mais on se serait retrouvés avec une hauteur sous plafond plutôt faible et moi je suis plutôt grand…

Le plus simple pour résoudre le deuxième point (et peut-être le premier) aurait été de faire un bâtiment non mitoyen et de relier ces deux bâtiments par un couloir. Sauf que thermiquement, ça n’est vraiment pas la panacée. On augmente la surface de contact des murs avec l’air et c’est cette surface de contact mur-air extérieur qui fait les déperditions thermiques, et qui augmente notre besoin de chauffage. Thermiquement, il est plus pertinent de limiter les surfaces de mur et adosser une extension sur la maison existante par trois murs est donc le plus pertinent. C’est ce que j’ai cherché à faire, et j’espère ainsi ne pas avoir besoin de chauffer cet espace supplémentaire. J’espère que le MiniMasse suffira (l’avenir nous l’apprendra). En effet, il n’est pas simple de chauffer de – très – petits espaces avec un chauffage au bois.

Choix techniques

Pour cette extension de Paillourte, nous avons choisi :

  • Technique « poteau poutre » avec un mix bois rond, bois carré (pour gagner de la place à certain endroit).
  • Pour la partie chambre (11m2) : Murs en paille enduits en terre-paille intérieur, terre-paille-chaux à l’extérieur (on change pas une équipe qui gagne)
  • Pour la partie cellier (4m2) : Murs en briques d’adobe
  • Pas de fondations sous les murs, juste du gravier drainé « à la Gurun« , d’autant que les murs ne supportent que leur propre poids. La toiture est portée par l’ossature poteau poutre.
  • Toiture isolée en paille avec bac acier de couleur ~beige et une belle lame d’air entre la paille et le bac acier pour augmenter le confort d’été (qui est à mon avis désormais prépondérant au confort d’hiver car il est plus facile de chauffer un espace que de le refroidir..)
  • Dalle en terre isolée en Misapor (pareil, on change pas une équipe qui gagne)

[terminé] Chantier participatif début 2024 (dans le 44)

On se remet la tête dans le chantier pour faire une extension de 14m2 (plus de détails sur cette construction). Au programme :

  • Murs en paille (poteaux poutres)
  • Un peu de bois rond
  • Pas mal d’enduits terre, une dalle en terre
  • Murs en adobes (briques de terre « crue » et paille, non compressées)

On va ouvrir quelques étapes en mode chantiers participatifs. Pas tant parce qu’on a besoin de bras (ça va être un petit chantier) que parce que c’est chouette de partager, rencontrer, transmettre… ça va être un chantier à la cool, au fil de l’eau, et en petit comité.

Planning

A la louche américaine, pour l’instant (en fonction de la météo, des approvisionnements en matériaux, ça risque de bouger) :

C’est fini…

Venez sur toute la période d’un chantier (souvent 2 jours…) ça nous nous de moins radoter, de créer une petite cohésion de groupe, de mieux se connaître…

Pour être tenu au courant des changements de dates :

Sélectionnez les informations que vous souhaitez reçevoir :

On limite l’accueil à ~3-4 participants max (sauf pour les enduits) pour que ça soit agréable pour tous.

On est à Rouans (44640) – entre Nantes et la mer – si vous venez en transport en commun, on peut venir vous chercher à :

  • Bus Alleop : ligne 301 Paimboeuf – Saint Père en Retz – Nantes, arrêt Chaussée le Retz
  • Bus TAN « Véloparcs le Pellerin » ligne 78 ou E8 depuis Nantes

Détails pratiques

Une petite boisson chaude avec des plantes dedans/café sera servie vers 8h30. Il sera apprécié que vous arriviez maximum à 8h45 pour qu’on commence tous ensemble par un petit tour de bonjour, etc…

Pour le repas du midi, on vous propose de manger ensemble. Nous l’assurons mais si l’envie vous prend de nous faire goûter votre recette préférée, vos super légumes du jardin, etc., toute participation volontaire est la bienvenue. Le repas sera bio & végétarien.

Le chantier est sans alcool en journée.

Le repas du soir n’est pas assuré par nos soins mais on peut aussi cuisiner ensemble avec ce que chacun apporte… C’est une proposition, c’est ouvert…

Douche bassine dans notre paillourte ou en extérieur (apporter vos gants de toilette, serviette…). Toilettes sèches (sans eau potable) dans la cacabane. Il y a de quoi poser la tente, garer un camion…

Enfin, prévoyez une tenue adaptée à la météo et au travail de la terre…

On fait des « bonnes journées » parce que je suis plutôt sprinteur et pas fou de l’endurance (surtout pour un chantier…) on s’arrête généralement vers ~17h30. Si vous avez des impératifs, merci de nous le signaler.

Pour les photos :

  • Une timelaps tourne en permanence (c.f. ci-après). En venant sur le chantier vous acceptez d’être pris en photo par elle (photo prise de loin, défilement rapide…)
  • Certaines photos « techniques » pour illustrer ce blog seront prises, mais je tâche de ne pas faire apparaître de visage.
  • Les autres photos éventuelles qui seraient prises (en gros plans, avec des visages) ne seront pas diffusées (conservées pour notre bon souvenir de vous), mais vous pouvez refuser d’y être.

Timelaps

Une timelaps prise au fil de l’eau (dernière mise à jour dans le titre…)

Petit mot sur la réalisation de la timelaps : Réalisé avec une GoPro 7 d’occasion, chaque jour est archivé avec la date (2024-01-01 + un titre qui va ensuite apparaître en sous titre de la vidéo. Voici le script bash qui génère la vidéo :

#!/bin/bash

# On liste les répertoire commenaçant par 20*
for rep in ./20*; do
	echo "$rep"
	cd "$rep"
	# On génère le fichier text.txt avec le sous titre si celui-ci n'existe pas déjà
	if ! [ -f 'text.txt' ] ; then
		result=${PWD##*/}
		echo -n $result  | awk '{a[++n]=$0}END{for(i=1;i<n;i++)print a[i]; printf a[i]}' > text.txt
	fi
	cat text.txt | awk '{a[++n]=$0}END{for(i=1;i<n;i++)print a[i]; printf a[i]}' > text2.txt
	mv -f text2.txt text.txt
	# On génère la vidéo du sous répertoire si celle-ci n'existe pas déjà
	if ! [ -f 'output.webm' ]; then 
		ffmpeg -framerate 10   -pattern_type glob -i '*.JPG' -r 30 -vf 'drawtext=textfile=text.txt:fontsize=140:box=1:boxcolor=black@0.5:boxborderw=5:fontcolor=white:x=(w-text_w)/2:y=(h-300)' output.webm
	fi
	cd ..
done

# Concaténation de toutes les vidéos 
# On liste dans le fichier list-concat.txt
rm -f list-concat.txt
for fichier in ./*/*.webm; do
  echo "file '$fichier'" >> list-concat.txt
done
# On concatène 
ffmpeg -f concat -safe 0 -i list-concat.txt   -c:v copy   output.webm

A l’heure ou j’écris ces lignes j’ai ~9500 photos de 2,5M (soit ~23Go) et ça me fait une vidéo final webm de ~100M (ce qui est plutôt foufou je trouve)

Articles en liens avec ce chantier

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies (au chocolat) Plus d’informations

Les cookies sont utilisés à des fin de statistique de visite du blog sur une plateforme indépendante que j'héberge moi même. Les statistiques sot faites avec un logiciel libre. Aucune information n'est redistribué à google ou autre. Je suis seul autorisé à lire ces informations

Fermer