On m’a prêté une caméra thermique alors je me suis amusé… Et j’ai notamment passé au crible la yourte.
Au départ, j’avais peur de la jonction « mur-toit ». En fait, avec la retombée de l’isolant dans le gallon (le bas de la toile de toit resserré par une corde) et l’épais « boudin » formé, ça le fait plutôt bien : pas de pont thermique à cet endroit. Par contre, au-dessus des portes, il y a un beau pont thermique visible :
Le sol mériterait quelques centimètres d’isolant en plus :
C’est la jonction sol-mur qui n’est vraiment pas terrible (j’ai pris la photo plein Nord, donc c’est encore plus criant) :
Le dôme en plexiglas est, sans surprise, LA grosse passoire de la yourte :
On observe que l’isolant à un peu glissé, qu’il ne jointe plus vraiment la couronne.
Ceci étant, le confort thermique de la yourte reste encore très bon comme je l’ai expliqué ici. De ma vie d’ancien locataire, j’ai jamais eu de maison aussi facile à chauffer 🙂
Et pour terminer, quelques photos du poêlito en fonctionnement. Photos prises en début de chauffe, donc toute la masse n’a pas récupéré son plein potentiel. Par la suite, ça s’uniformise un peu mais j’ai plus la photo :-/ :
La paillourte est en train de passer du statut de maison à celui de lieu de culte :-p. En effet, elle est maintenant coiffée de son clocheton (un clocher vitré au centre de la charpente réciproque).
On a choisi de faire un clocheton – et non un dôme comme on avait sur la yourte – afin d’éviter les surchauffes de l’été. Le soleil étant plus bas l’hiver, on pourra quand même faire entrer de la lumière. Il y a des chances pour que ça nous apporte moins de lumière que le dôme c’est le compromis avec la chaleur excessive de l’été….
Notre clocheton est composé de 8 faces dont :
5 vitrées châssis fixes
1 vitrée en fenêtre ouvrante oscillo-battante (pour pouvoir aérer)
2 faces closes, isolées, au nord. Elles sont fermées par une plaque d’alu à l’intérieur pour l’effet réfléchissant, histoire de tirer un maximum de bénéfices de la lumière venant du Sud.
On a choisi une seule fenêtre ouvrante parce que les fixes coûtent 2 à 3 fois moins cher, et je pense (j’espère) que c’est suffisant pour faire circuler l’air en en été…
La couverture est faite de tuiles plates. Ça me semblait plus simple de faire des découpes sur des tuiles plates (et il y a beaucoup de découpe à faire sur tous ces petits pans). Au départ, j’étais parti pour faire des bardeaux avec le reste de châtaigner de la charpente, mais j’étais pas certain d’en avoir suffisamment, et vu qu’il y a la sortie de poêle, ça me sécurisait pas trop de mettre du bois à cet endroit.. (ha les peurs..)
Lisse sur la charpente
Pour pouvoir poser notre clocheton, il nous fallait une base « droite », on a donc entrepris de poser une lisse avec 2 couches de contreplaqué collées/vissées, solidarisées avec des tire-fond à la charpente. La charpente réciproque m’aura encore valu quelques suées… En effet, elle n’était pas du tout droite au centre. Après avoir taillé des plats sur ma charpente, je me suis amusé à « caler » les point bas pour avoir une lisse ~droite à la bulle. Ensuite cette lisse est assemblée à la charpente avec des tire-fond.
Pré-assemblage
Le clocheton a été découpé / pré-assemblé au sol pour faciliter son montage une fois là-haut. Les sections de bois sont en douglas. C’est du : 4,5×9,5 pour les « pré-cadres » de fenêtre, du 12,4×12,4 pour les poteaux et du 4,5×14,5 pour les rampants. Voilà un bref schéma de comment ça se passe :
Et voilà le pré-assemblage :
Les fenêtres sont en bois, plaquées alu à l’extérieur. C’est un peu plus cher à l’achat, mais ces fenêtres ne seront pas protégées par un débord de toit, le choix du bois en extérieur ici aurait été très énergivore en terme d’entretien.
Assemblage
Le jour J, un jour presque beau… Où on a tout réassemblé en haut.
La petite charpente tient avec un système de clef sur toute la hauteur au centre (en chute de contreplaqué marine). On a mis du joint sous les fenêtres, mais aussi sous les poteaux, pour que l’eau ne ruisselle pas entre l’EPDM et le poteau jusque dans la maison (au début on en avait pas mis sous les poteaux… c’est arrivé, il a fallu retirer les fenêtres, soulever le tout avec un cric de voiture… bref…)
Un écran sous toiture / part pluie respirant (SD 0.02) à été posé le même jour.
Les fenêtres sont fixées avec des grandes vis, jointées avec une compribande et du silicone.
Couverture et sortie de poêle
La couverture est en tuiles plates 17×27 qu’on a récupérées d’occasion (60€ les 600 tuiles jamais montées). Heureusement parce que pour si peu (il nous en fallait ~300), aucun distributeur ne voulait se bouger… On est parti sur une toiture avec une pente à ~35° avec écran sous toiture. L’écran sous toiture nous permettait de diminuer la pente (on a fait au minimum) pour pas faire trop tâche avec le reste du toit à ~18°. Les tuiles sont recouvertes sur 9cm, elle se recouvre donc par 3 fois.. L’écran sous toiture est perspirant, il sera agrafé avec de l’agrafe inox et les liteaux sont cloués par dessus. Ensuite les contre-liteaux sont posés afin d’aménager une lame d’air entre l’écran et les tuiles.
Voilà comment ça se passe :
Il a fallu commencer par découper des demi tuiles (ou 2/3 de tuile plus exactement) pour le bas de pente, puis les percer. En effet, les tuiles que j’ai récupérées ne le sont pas, les tuiles que j’avais vues l’étaient, et j’ai lu qu’il est bon d’en clouer 1/5… je dois en avoir cloué 2/5, un peu plus côté ouest…
Les arêtiers ont été traités avec des tuiles Canal de récup’, montées au mortier chaux (3 sable pour 1 chaux). Au sommet, l’idéal aurait été un poinçons / épi de faîtage (discussion ici) mais outre le fait que l’esthétisme de la chose est discutable, ça coûte vite 200€ (sachant que j’en ai pour 60€ de tuiles pour le tout, ça n’aurait pas eu de sens…) et il n’en font pas à 8 faces irrégulières :-p. J’ai donc pris le parti de monter jusqu’en haut avec des tuiles Canal, j’ai glissé une chute d’EPDM au sommet que j’ai noyée dans un mortier hydrofuge (avec adjuvant donc – pour le sommet seulement). On verra dans le temps, c’était une solution simple et peu coûteuse. La prise de risque est minime, il y a un écran sous toiture en dessous et même si ça devait s’infiltrer, c’est du douglas, il y aurait juste 4m² d’isolant à changer… ça va…
J’ai acheté 1m15 de tuyau double peau pour traverser tout mon rampant et sortir à 40cm au dessus du faîtage (partie la plus haute du toit) pour éviter les perturbations (dans les faits, j’ai pas été si haut, vue la petite toiture ça devrait bien se passer)… Là-dessus, j’ai acheté un solin, un chapeau chinois, un support de fixation… ça fait un gros billet à sortir (~450€). Tout ça peut se bricoler, un tuyau double peau c’est un tuyau dans un tuyau avec de l’isolant ignifuge, un chapeau chinois c’est jamais qu’un bout d’inox avec 3 rivets (plein d’astuces pour faire ces trucs-là dans le manuel du poêlito)… Mais ayant vécu un incendie, maintenant je ne joue plus avec le feu :-p.
Mon écran sous toiture (part pluie) n’était pas ignifuge, donc j’ai découpé un morceau d’aluminium à l’emplacement de la sortie de poêle pour respecter les distances de sécurité avec les matériaux inflammable (8cm pour mon tuyau).
J’ai bricolé un support pour tenir le tuyau d’évacuation en partant de l’achat d’un collier pour haubaner (c’est le moins cher), ensuite j’ai fais des pattes avec des feuillards qui me restaient de la charpente. Le solin lui a été découpé (forcément il en font que des carrés), les bord on été rabattus dans le cas ou l’eau chercherait à s’infiltrer (le mortier des tuiles d’arête n’adhère pas vraiment sur l’inox, c’est donc plutôt sage…)
Ha j’ai aussi ajouté un petit grillage pour éviter que les oiseaux ne viennent faire leur nid entre les tuiles et l’écran sous toiture… histoire de pas pourrir mon isolant et que j’ai à recommencer..
Des ressources pour les tuiles plates qui m’ont aidé (c’était la 1ère couverture en tuiles plates et en tuile tout court pour moi…) :
Le clocheton est isolé dans les rampants avec 145mm de panneau de fibre de bois ce qui nous donne un R de ~4. C’est pas foufou comparé à la paille, mais c’était compliqué de mettre plus sans que ça ne paraisse énorme. Bon et c’est aussi sur un cercle de 2m²… comparé au ~49m² de toiture autour, c’est pas grand chose…
J’ai isolé par le dessous. C’était pénible, mais ça m’a permis de mettre rapidement hors d’eau (c’était l’hiver) et de travailler au sec. J’ai constitué des patrons en kraft que j’ai ensuite reportés sur l’isolant. Les rampants ont été fermés avec un contreplaqué.
En guise de frein vapeur, j’ai utilisé du papier kraft « normal ». Je n’ai pas réussi à déterminer le SD de celui que j’ai acheté. Le papier kraft isover vendu avec la laine de verre est donné pour un SD compris entre 1 et 3. Mon kraft étant plus fin j’ai cru bon d’en mettre 2 couches histoire d’être sûr (sans confirmation que ça change quelque chose au SD…). Il faut que le SD intérieur soit 5 fois supérieur à celui du côté extérieur pour que la traversée de l’humidité soit bonne. Mon écran sous toiture a un SD de 0.02 donc même si le kraft fait 1, je suis large de ce côté-là.
Le rampant qui accueille la sortie de poêle a été isolé en laine de verre récupérée d’une fin de chantier (pour son côté ignifuge).
Ouverture de la fenêtre
Le clocheton possède une fenêtre ouvrante en oscillo-battant. J’ai cherché plusieurs moyens « lowtech » de l’ouvrir (tringle, vis sans fin, câble…) mais rien de satisfaisant. J’ai donc opté pour le moteur électrique. De toute façon, avec mes panneaux solaires, c’est ok : le moteur consomme peu et la fenêtre sera surtout actionnée l’été (période de quasi abondance en électricité solaire…)
Coût humain et financier
Temps passé : ~25 jours homme
Au total pour ce clocheton j’en ai eu pour ~2700€ (une grosse partie de ce coût était inclus dans le 1er bilan de fin de chantier)
Fenêtre pour clocheton
1 588 €
Bois clocheton
240 €
Lisse clocheton
170 €
Isolant clocheton
45 €
Sortie poêle
453 €
Moteur fenêtre
153 €
Part pluie / écran sous toiture
30 €
Tuile plate (occasion)
60 €
Premiers retours
Ce mini édifice sur le petit édifice m’aura pris beaucoup de temps. Je suis content du rendu, la lumière à l’intérieur est bien présente (même plus que ce que je m’étais dit) mais c’est pas aussi lumineux qu’avec le dôme de la yourte. Ça évitera par contre j’en suis sûr les surchauffes de l’été (on peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre et…). Ceci étant, pour la lumière, c’est compliqué de se rendre compte car les enduits intérieurs vont être éclaircis avec l’enduit de finition, idem pour la dalle. Je tâcherai de faire un article après 1 ou 2 ans pour revenir sur ce point.
Si c’était à refaire, j’envisagerais peut être de faire un dôme comme la yourte mais en verre avec une partie ouvrante (indispensable pour l’aération) et un sur-toit démontable qui serait mis juste l’été. Même si combiner « aspect démontable » et « résistance en cas de grand vent » n’est pas toujours simple, ça pourrait valoir le coup d’essayer parce que je pense (pure spéculation) que ça peut être moins de temps et d’argent à fabriquer…
N’étant pas raccordé au réseau (je suis autonome en électricité), je n’ai pas de contrôle du consuel à la fin de la réalisation. Du coup, je peux m’affranchir des normes ou en tout cas, pêcher ce qui m’intéresse et laisser ce qui ne m’intéresse pas.
Ceci étant, j’ai quand même respecté pas mal de points, notamment au niveau du nombre de prises électriques / réseau dans la maison. Dans l’optique de se raccorder au réseau si un jour on en a besoin, ou si on revend, il n’y a pas de saignée à faire dans les murs pour ajouter des prises… J’ai longtemps hésité à respecter ce point car :
ça me fait un nombre de prises complètement dingues : 24 prises pour 40m² de surface (je vais pas avoir besoin de triplette ni rallonge…)
ça m’a fait utiliser des sections de câbles inappropriées par rapport à mon installation. Exemple le plus frappant : l’obligation d’avoir une prise avec du 6mm² dans la cuisine (pour un four électrique je suppose). L’arrivée de mes panneaux solaires est en 2,5mm² et me permet un max de 700W, donc du câble de 6mm² ça n’a aucun sens mais bon… c’est EDF ready de ce côté-là si jamais…
Pour le reste (la partie tableau), j’ai moins suivi les normes, si on doit se raccorder, c’est moins pénible à changer. Par exemple :
Je me suis affranchi de la gaine technique logement (GTL) qui est coûteuse, encombrante et peu esthétique pour mettre des goulottes électriques de récup’ (que j’habillerai par la suite)
J’ai récupéré un tableau avec des disjoncteurs, j’ai pas suivi mon schéma (plus bas) au niveau des disjoncteurs, j’ai fais « avec ce que j’ai ». Par contre, j’ai acheté neufs les 2 disjoncteurs différentiels (organe de protection des personnes).
Schéma de câblage
Voici mon schéma de câblage électrique réalisé avec Qelectrotech (logiciel libre et gratuit) et le plan d’agencement réalisé sous sweethome3d (libre et gratuit).
Réalisation
Sous les prises / interrupteurs et autour d’eux, j’ai fais une pré-couche de terre-chaux-sable pour le côté ignifuge de la chaux et éviter le contact direct avec la botte. Je ne sais pas si c’est probant mais « c’était pas plus cher… ». J’ai calculé mon coup pour que les interrupteurs / prises arrivent à fleur de la couche de finition. J’ai attendu que la couche du dessous sèche, j’ai placé les blocs que j’ai vissés (de façon temporaire) dans le mortier chaux pour le maintenir et j’ai ensuite sellé/entouré le tout avec le même mortier.
Les gaines ICTA ont été passées derrière les fils des bottes de paille (ça c’était bien pratique, pour les coincer).
La terre est câblée en 25mm², avec un piquet de terre de 1m50. Oui c’est moche, je n’ai pas fait de boucle de fond de fouille, ça n’aurait pas été idiot mais j’y ai pas pensé sur le moment, maintenant c’est un peu tard :-/
Le budget pour l’installation électrique est inférieur à 400€ avec pas mal de récup donc (fil / gaine ICTA, tableau, disjoncteur…)
Grand merci aux participants du forum systemed qui m’ont bien aidé pour cette étape !
Pour noël, je me suis lancé dans la fabrication du jeux Othello, autrement appelé Reversi . C’est un jeu à mi-chemin entre le morpion, le puissance 4, le quarto… Les règles sont assez simples mais c’est un jeu qui peut s’avérer stratégique.
Ce jeux est relativement simple à fabriquer, il faut un plateau découpé en 8×8 cases et 64 points.
Le plateau
Le plateau que j’ai réalisé est fait dans une planche de massif qu’on m’avait donnée (merci Rémi). J’ai tracé au crayon mes cases (8×8) et j’ai creusé très légèrement sur le crayon à la défonceuse… Ensuite (toujours à la défonceuse) j’ai fait un petit chanfrein. Tout ça est purement esthétique, bien sûr si vous n’avez pas de défonceuse ça marche aussi juste avec du crayon…
Les pions
Les pions ont été fait en branche de frêne écorcé. C’est une perche de ma yourte que j’avais en rab, qui n’étais plus utilisable pour la yourte car elle avait été mal stockée, mais qui a fait un beau résultat pour les pions.
Pour qu’il soit d’épaisseur quasi constante, j’ai bricolé un petit support de butée pour ma scie circulaire.
Et après il a fallu poncer tout ce petit monde…
Un peu d’huile de lin, d’encre et voilà le travail :
Le petit cadeau de noël pour ma petite louloutte. Il s’agit d’une chaise taille enfant. Pas grand chose de techniquement complexe. Je l’ai réalisé avec une planche de volige (douglas) 22mm d’épaisseur qui me restait de la charpente de la paillourte et une vingtaine de vis qui traînaient.
J’ai fait les découpes à la scie sauteuse, la largeur du siège est égale à la largeur de la volige (pourquoi faire compliqué). Ce sont des voliges qui avaient été rabotées uniquement sur une face pour la construction. J’ai donc mis un petit coup de rabot + ponçage de l’autre côté. L’assemblage est fait avec des vis 3,5 x 50-30. Avant de visser, j’ai pré-percé et fraisé parce que le douglas a une fâcheuse tendance à fendre facilement. J’ai aussi mis un coup de défonceuse pour arrondir fortement les bords.
Manque plus qu’un coussin…
EDIT 11/2019 : J’ai fais une seconde version, plus ‘aéré’ et plus petite. L’assise est à 22cm de haut, 27 de large, 27 de profondeur, je trouve que c’est plus adapté pour un enfant de 1-3 ans (petit gabarie)
J’ai maintenant un groupe électrogène pour compléter mon installation électrique autonome.. Deux raison m’ont poussé à son acquisition :
Pouvoir utiliser ponctuellement des appareils qui sont trop gourmands pour mon installation solaire. Typiquement, j’ai eu besoin d’un malaxeur pour faire les enduits terres de la paillourte. Celui-ci demande 1600W là ou mon installation ne peut fournir que 700W instantanément. Il aurait été ridicule de sur-dimensionner mon installation pour brancher un appareil dont je n’ai qu’un usage « rare » (quelques jours par ans)
Pouvoir recharger les batteries de l’installation solaire avec mon chargeur quand il y a de longues périodes sans soleil afin de garantir une longue vie aux batteries. Car même si ce sont des batteries au plomb qui sont recyclables, le recyclage nécessite de l’énergie. Et l’énergie la plus propre c’est celle dont on peut se passer.
Sur le point de « recharge des batteries ». J’ai fait un calcul :
Recharger de 10% (qui correspond à 1,5 jours d’autonomie pour moi) mes batteries équivaut à un trajet en voiture de ~8.8km
On pourrait se passer de groupe quand il ne fait pas beau sur plusieurs jours, on diminue déjà drastiquement nos besoins (estimés en temps normal à 500Wh/j/personne). Mais je crois que je ne suis pas prêt à allumer une bougie et je préfère mettre quelques jours de pétrole par an. En espérant que les bébés phoques me pardonnent…
La lecture et l’écriture de cet article a peut-être nécessité tout autant sinon plus d’énergie fossile que ce dont j’ai besoin en pétrole pour mes besoins électriques sur une journée… C’est pas une raison mais c’est à titre de comparaison…
Pour le choix du groupe électrogène je me suis tourner vers un groupe électrogène inverter. Celui-ci garantie un signal électrique « beau » contrairement au groupe de chantier pour lequel le signal peut être aléatoire et endommager les appareils sensibles.
Comme j’en ai déjà parlé dans le précédent article, l’eau se concentre en 4 points bas sur ma toiture. En périphérie de la toiture végétalisée, l’eau est drainée par un drain agricole (tuyau perforé) entouré d »un géotextile caché dans du gravier. Le drain étant là pour faciliter la circulation d’eau en cas de forte précipitation. Au niveau des points bas, il a fallu percer l’EPDM pour évacuer l’eau. Les vendeurs d’EPDM m’ont fourni des descentes d’eau pluviale (un tuyau PVC soudé avec un bout de membrane EPDM + bande adhésive. C’est plutôt simple à mettre en œuvre. Il faut:
Découper l’emplacement du tuyau dans l’EPDM
Nettoyer les surfaces à coller
Appliquer le primaire vulcanisant (colle, comme les colles de chambre à air)
Ensuite on passe à la pièce adhésive (qui constitue l’étanchéité) qu’on va venir coller par dessus notre tuyau
Nettoyer la surface
Appliquer du primaire
Poser la pièce adhésive
Découper l’emplacement du tuyau d’évacuation
Je vais pas plus détailler parce qu’il y a ici, une petite vidéo explicative qui m’a bien aidé sur le sujet :
Chez moi ça donne ça :
Pas certain dans mon cas que tout ce bazar soit vraiment nécessaire : si l’étanchéité n’est pas parfaite ça tombe dehors… Mais bon je l’avais acheté faute de connaissance approfondie sur le sujet, j’ai fais confiance au vendeur :-/
Pour aller jusqu’au réseau d’eau pluviale, on a choisi de poser des chaînes de pluie plutôt que des tuyaux PVC (moches), c’est quelque chose de très répandu au Japon. Voici les nôtres :
J’ai balancé un seau d’eau pour voir, voici une petite vidéo de ce que ça fait avec de l’eau…
C’est à réserver au « petit débit d’eau » : ça convient donc parfaitement à une toiture végétalisée, qui retient une partie de l’eau et qui rejette le surplus doucement…
J’avais entendu dire que certaines communes plébiscitaient les toitures végétalisées car l’eau arrive dans les canalisations d’évacuation d’eau pluviale en différé par rapport aux autres. Ce qui permet un tampon et ce qui évite que les canalisations ne débordent en cas de grosses averses, donc le mairies ne sont pas obligées de sur-dimensionner les réseaux pour des besoins épisodiques… Et bien je comprends, parfois il pleut (gentiment) toute la journée sans qu’il ne tombe rien dans la gouttière, et lendemain ça coule doucement toute la journée…
Finition / acrotère
Nous avons ajouté un petit morceau d’aluminium coloré à la jonction de 2 planches « verticales » qui font la gouttière et terminent le toit. Là c’est purement esthétique. Ça a le mérite de protéger un peu le bois. J’ai fait mes découpes dans une plaque de 1m x 1m et j’ai plié ça à l’étau… La fausse équipière est de mise pour ce type de job, étant donné qu’il n’y a pas 2 découpes identiques :-o. J’ai bien sûr fixé le tout avec des vis à tête bombée en inox.
Nous avons aussi choisi de finir l’acrotère en posant un profilé alu. J’ai commandé le profilé sur mesure n’ayant pas les machines pour faire ce genre de chose… Ce profilé permet de tenir l’EPDM sur le toit et de protéger à minima le douglas. Là encore la fausse équipière est indispensable pour faire les découpes d’angles…
Temps passé : 7 jours hommes
Il y aura certainement une partie 4 à cette série d’articles sur la couverture, ne serait-ce que pour la partie « plantations » que nous n’avons pas encore faite…
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