Choisir son poêle de masse : Un calculateur en ligne pour vous aider

Installer un poêle de masse chez soi, c’est faire le choix d’un chauffage au bois performant et écologique, mais encore faut-il bien le dimensionner. De quelle quantité de chaleur votre maison a-t-elle vraiment besoin en plein hiver ? Quel modèle de poêle de masse conviendrait le mieux à vos besoins ? Ce sont des questions que je me suis posées il y a quelques années, sans trouver d’informations facilement accessibles…

C’est aussi une question récurrente chez les autoconstructeurs : par exemple autour du MiniMasse (auquel je continue de contribuer chez Agir Low-Tech), un petit poêle de masse, pour petit habitat. Beaucoup se disent « chouette c’est petit et pas cher » – oui, mais est-ce adapté à votre espace à chauffer ? Pour répondre à ces interrogations, j’ai développé choisir son poêle de masse, un logiciel libre en ligne qui estime les besoins de chauffage de votre habitat et suggère en conséquence le bon poêle de masse (de conception open source) qui y correspond le mieux.

Plusieurs méthodes de calculs

La première étape pour choisir un poêle de masse est d’évaluer le besoin de chauffage de votre maison, c’est-à-dire la quantité de chaleur qu’il faut fournir pour maintenir une température confortable lors des périodes les plus froides. Selon vos connaissances en thermique du bâtiment et les informations dont vous disposez, le logiciel propose trois méthodes de calcul, du plus simple au plus précis :

  • Mode Basic (méthode G)Pour une estimation rapide. Cette méthode simplifiée utilise un coefficient global G caractérisant les pertes thermiques de votre logement. Vous pouvez choisir une valeur de G correspondant au niveau d’isolation de votre maison (par exemple G≈0,3 pour une maison très bien isolée, jusqu’à G≈1,8 pour un bâtiment ancien non isolé). C’est simple et empirique : on multiplie essentiellement ce coefficient par le volume et par l’écart de température, ce qui donne une idée grossière de la puissance de chauffage requise. Ce mode convient si vous n’êtes pas expert en thermique et voulez un ordre de grandeur rapidement. Toutefois, le résultat reste indicatif : il faudra peut-être affiner si votre projet se précise ou si votre maison a des particularités.
  • Mode Éclairé (méthode Ubat global)Pour un calcul intermédiaire. Ici on raisonne avec le Ubat global, c’est-à-dire le coefficient moyen de déperdition thermique de l’enveloppe du bâtiment. Si votre maison est relativement homogène en terme d’isolation (par exemple une construction récente où toutes les parois ont des performances comparables), cette méthode est un peu plus technique et affine le calcul. Ce mode donne une estimation plus précise que la méthode G tout en restant assez simple si l’isolation est uniforme.
  • Mode Expert (méthode Ubat par paroi)Pour un calcul au plus près de la réalité. Ce mode s’adresse à ceux qui ont de bonnes connaissances du bâtiment ou qui font face à un bâti complexe (ancienne maison rénovée, extension hétérogène, etc.). On détaille chaque paroi de la maison (murs, toit, plancher, fenêtres…), avec leurs dimensions et matériaux, afin de calculer un Ubat précis pour l’ensemble. C’est plus fastidieux (quoique pas insurmontable), mais indispensable si l’isolation n’est pas uniforme ou si vous disposez déjà d’une étude thermique détaillée de votre habitation. Par exemple, en rénovation, on a souvent des parois différentes les unes des autres : la méthode « expert » permet de prendre en compte chaque spécificité pour éviter les erreurs de calcul qu’entraînerait un simple coefficient global. C’est le mode à privilégier si vous voulez un dimensionnement aux petits oignons de votre poêle de masse, notamment dans les projets complexes où la méthode G peut montrer ses limites.

En pratique, l’application vous permet de sélectionner votre « niveau de connaissance » (Débutant, Éclairé ou Expert) dès le début, ce qui ajuste les paramètres disponibles. En mode débutant, l’interface reste épurée avec peu de données à saisir (superficie, volume, isolation estimée…). Plus on monte en expertise, plus on a accès à des réglages pointus (coefficient U personnalisable, ajout des différentes parois, matériaux sur mesure, ponts thermiques, etc.). Chaque utilisateur peut ainsi choisir la méthode adaptée à son cas.

Des données météo en temps réel pour plus de précision

Quel que soit le mode de calcul, le logiciel intègre les données météorologiques de votre localisation pour affiner le résultat. Autrefois, on utilisait une carte de France découpée en zones climatiques (température moyenne de base par département) ; désormais, le logiciel va chercher directement la température de base correspondant à votre commune grâce à une API météo qui reprend les données du projet Européen Copernicus. Concrètement, il vous suffit d’indiquer votre localisation (vous pouvez sélectionner votre ville sur une carte intégrée) et l’outil récupère automatiquement la température de base qui servira de référence pour dimensionner le poêle.

En développant ce logiciel, je me suis vite rendu compte que la température de base était un paramètre crucial, et que la norme qui fait foi en la matière semblait approximative… J’ai donc lancé une enquête auprès de l’AFNOR, Météo France, le COSTIC et autres… (en partie visible ici) pour comprendre comment cette température était actuellement déterminée et quels écarts existaient avec la réalité du terrain. Cette enquête, a permis de révéler que les normes en vigueur, NF P52-612, auraient besoin d’être révisées pour mieux prendre en compte les évolutions climatiques récentes. Et que l’opacité de la méthode de calcul était, au mieux, regrettable. Pour aller plus loin sur ce sujet essentiel, j’ai rédigé un article détaillé sur le site de l’AFPMA : Réviser la température de base NF P52-612, une nécessité.

Pourquoi est-ce important ? Parce que la puissance requise dépend fortement de la température minimale à affronter. Par exemple, une maison en Bretagne n’aura pas le même besoin qu’une maison en Alsace. Grâce à l’API météo, le calculateur s’adapte à votre région en temps réel. Par ailleurs, le logiciel utilise aussi les degrés-jours unifiés (DJU) de votre localisation pour estimer la demande de chauffage sur une saison complète. En effet, au-delà de la puissance instantanée nécessaire par grand froid, on souhaite savoir combien d’énergie sera consommée sur tout l’hiver. Les DJU permettent de calculer cela, et par extension d’estimer la consommation de bois sur la saison de chauffe. Cette estimation de consommation bois a été ajoutée dans le logiciel pour donner une idée des quantités de bûches ou de granulés que vous utiliserez. C’est très utile pour le futur usager : vous pouvez anticiper le volume de bois à prévoir chaque année, et aussi comparer l’efficacité de différents scénarios d’isolation par exemple (voire l’impact d’une amélioration d’isolation sur la consommation annuelle).

Des suggestions de poêles de masse

Une fois les besoins de chauffage calculés, Choisir son poêle de masse passe à la seconde étape : vous suggérer un ou plusieurs modèles de poêles de masse adaptés. L’outil s’appuie pour cela sur une base de données de poêles de masse open source. Ces poêles libres (dont les plans sont partagés) ont des puissances et caractéristiques connues – par exemple le MiniMasse développé par l’association Agir Low-Tech, les modèles Oxa-libre de différentes puissances, l’Uzume, etc. En comparant la puissance de ces poêles disponibles aux déperditions de votre maison calculées précédemment, le logiciel identifie ceux qui correspondent le mieux à votre besoin de chauffage.

Un logiciel libre, gratuit et collaboratif

Choisir son poêle de masse est un logiciel 100 % libre et gratuit. Je l’ai développé dans un esprit d’ouverture : le code source du projet est publié sur Framagit (GitLab) et chacun est invité à y contribuer. Que vous soyez développeur, poêlier, designer ou simple utilisateur, vous pouvez participer à son amélioration. Par exemple, il est possible de proposer de nouvelles fonctionnalités, d’aider à la traduction (l’interface est déjà disponible en français et en anglais, d’autres langues peuvent suivre), d’améliorer le design de l’application, ou encore d’enrichir la base de matériaux pour les parois. En effet, le mode Expert permet de créer des matériaux personnalisés (avec leur conductivité, etc.) et de partager ces données pour qu’elles bénéficient à tous les utilisateurs. Le projet est collaboratif jusqu’au bout : vos contributions, retours et idées sont les bienvenus pour le rendre plus fiable et convivial.

Autre aspect de cette philosophie ouverte : plusieurs versions et déclinaisons du calculateur existent pour différents usages. L’outil de base – disponible sur choisir.poeledemasse.org – est pensé pour les autoconstructeurs ou particuliers qui veulent concevoir et dimensionner eux-mêmes leur poêle de masse (c’est cette version que je mets en avant dans cet article). Mais à partir de ce tronc commun, j’ai réalisé des adaptations spécifiques :

  • Minimasse – accessible via https://minimasse.choisir.poeledemasse.org – est une version simplifiée dédiée au modèle MiniMasse. Elle permet de tester en deux temps trois mouvements si un MiniMasse peut suffire pour chauffer votre habitation, ou s’il faut envisager un poêle plus grand. C’est très pratique pour ceux qui sont tentés par ce poêle de masse très compact et économique : on peut vérifier instantanément si « ça passe ou pas » avant de se lancer. Si le MiniMasse ne convient pas, l’outil élargit automatiquement la recherche aux autres poêles de masse open source disponibles afin de vous suggérer une alternative adaptée.
  • Uzume – A une déclinaison intégrée au site d’Uzume (un acteur bien connu dans le domaine des poêles de masse open source). Sur la page d’Uzume consacrée au dimensionnement, ce module permet aux lecteurs de calculer leur besoin de chauffage et de comprendre quel poêle il leur faut, sans quitter le site d’Uzume. Pour moi c’est une belle reconnaissance de voir ce calculateur utilisé de cette manière !
  • Étude et Dimensionner – (etude.poeledemasse.org et dimensionner.poeledemasse.org) sont deux instances du logiciel à destination des professionnels. L’idée est de fournir aux poêliers et bureaux d’étude un outil en ligne pour dimensionner les poêles de leurs clients et partager les résultats facilement. Par exemple, un artisan peut saisir toutes les données d’une maison en rénovation dans etude.poeledemasse.org, et envoyer le lien du résultat au client ou à un collègue. Chacun peut ainsi consulter l’étude thermique en ligne, avec les chiffres clés. C’est une façon moderne de remplacer les tableurs que les poêlier utilisait jusque-là, tout en profitant de la transparence et de l’évolutivité du logiciel. À noter que ces versions « pros » peuvent avoir un design ou des options légèrement adaptés (par exemple, afpma.choisir.poeledemasse.org est une variante orientant l’utilisateur vers un artisan poêlier de l’AFPMA prêt de chez lui.

En résumé, choisir son poêle de masse s’inscrit dans une démarche low-tech et open source : il vise à démocratiser le dimensionnement des poêles de masse, en rendant ces calculs techniques accessibles au plus grand nombre, gratuitement. Évidemment, les résultats fournis restent indicatifs et ne remplace en rien une (vraie) étude thermique : il est toujours recommandé de faire valider son projet par un professionnel qualifié (par exemple un artisan membre de l’AFPMA) pour s’assurer que tout est en ordre dans les moindres détails. Toutefois, cet outil offre déjà une base pour orienter vos choix et vous auto-former. Il peut vous éviter de grosses erreurs (comme sous-dimensionner votre poêle et avoir froid, ou le surdimensionner et l’utiliser inefficacement) en amont de votre projet.

Pour vos questions poêles de masse : un forum dédié aux poêles de masse open source existe ! Venez discuter du MiniMasse, du poêlito et compagnie…
forum.poeledemasse.org

Cabane (micro MOB) pour enfant

Avec tous mes chantiers du moment, j’avais pas mal de chutes à traîner sur le terrain et j’avais envie de faire une petite cabane d’enfant pour ma fille… J’ai principalement utilisé les chutes de bois d’ossature (douglas 45×85) et de l’OSB de contreventement 8mm de ma cabane de jardin mini MOB, et puis de la tuile plate du clocheton. On m’a donné un toboggan en plastique, ce qui m’a décidé à me lancer… J’avais aussi pas mal de restes de visserie (issue du chantier paillourte & cabane). Donc en gros pour ce petit projet, j’ai dû racheter quelques liteaux pour la toiture, les charnières des portes/fenêtres, les supports des poteaux et quelques planches de bardages.

Je ne vais pas trop détailler techniquement ici parce que j’ai ré-utilisé des techniques que j’avais déjà utilisées et documentées.

J’ai fait une dalle bois comme pour la mini MOB, avec les mêmes supports réglables (qui permettent aussi une rupture capillaire). A ceci près que là c’est « sur pilotis ». Les plots en béton sont en fait des parpaings (2 supperposés) qu’il me restait de mes « fondations de yourte« , dans lesquels j’ai coulé un peu de béton avec des petits morceaux de ferraille qui traînaient pour le passage de l’un à l’autre (éviter cisaillement).

J’ai ensuite construit les murs au sols. Des chutes de 45×95 et de l’OSB pour contreventer le tout. J’ai quand même simplifié par rapport à une MOB : il n’y a pas de lisse basse, pas de lisse haute… c’est une cabane pour enfant, je vais pas m’amuser à suivre les DTU… Si jamais vous voulez plus d’info sur les écarts de vis, entraxes d’ossature, etc., j’en dis plus sur l’article de la mini MOB. En gros, là, j’ai fait « avec le bois que j’avais » / les tailles de vis qui me restait…

Le montage des murs s’est fait facilement : c’était pas trop lourd à porter à bras d’homme vue la taille. J’ai mis une faîtière d’une section 145×45 de reste de la structure de mon lit.

Pour la toiture j’ai contreventé en OSB 8mm et j’ai fait comme pour le clocheton de la paillourte : même pente de toit, même technique de pose de tuile… sauf qu’il y avait beaucoup moins de découpes :-). En faîtière pour les tuiles, j’ai récupéré 10 tuiles canals qui s’ennuyaient dans le jardin de mon voisin… ça fera le temps que ça fera et s’il y a des infiltrations c’est pas la mort, il y a le pare-pluie et pas d’isolant… et c’est une cabane d’enfant…

Pour les rives, je suis pas très fier du résultat mais bon je n’avais pas la motivation d’acheter des tuiles plates de rives donc j’ai fait comme j’ai pu (bourré de mortier + tuiles vissées au bois…)

Il ne reste plus qu’à barder (même technique que pour la mini mob).

Vue d’ensemble du résultat final :

La porte en OSB tiendra pas bien longtemps mais bon j’avais plus que ça sous le coude alors ça tiendra le temps qu’il faut…

[vidéo] Construction de la paillourte

Diaporama vidéo souvenir de la construction de notre maison. Une paillourte, une petite maison en paille porteuse ronde, enduit en terre, charpente réciproque avec toiture végétalisé…

Crédit musique : DO-UP

Tout les articles détaillas la constructions sont ici :

Cabane de jardin (mini MOB)

J’ai déjà fais une yourte et une paillourte mais j’avais jamais fait de MOB (maison ossature bois) alors, pour pas mourir idiot, j’en ai fait une petite :-p et une carrée en plus (pour changer). Il s’agit d’une cabane de jardin de 11,3m² de surface plancher avec un préau au nord pour stocker le bois de chauffage, les vélos…

Il s’agit d’une cabane à la mode « MOB » ossature douglas, contre-ventée en OSB 3, bardage agricole, toit mono-pente en bac acier.

C’est un chantier fait avec des matériaux « neufs » (pas trop mon habitude) et achetés pour plusieurs raisons :

  • Facteur temps : j’ai envie de sortir la tête des chantiers, j’avais donc pas trop de temps devant moi et faire de la récup’ (ça prend beaucoupppp de temps). Travailler avec des matériaux bruts aussi, parce qu’il faut s’adapter/les transformer (je pense à un tronc d’arbre VS une poutre de bois déjà carrée…. Au final, ça va nous coûter un petit billet. Mais bon, on s’en est bien sorti financièrement avec la maison alors on peut flamber un peu.
  • C’est une cabane de jardin qui est conçue de façon à pouvoir être transformée facilement en « chambre d’ado » dans le futur. En effet il n’y aura plus qu’à mettre de l’isolant entre l’ossature et refermer les caissons… De ce fait, je ne me voyais pas la faire en palettes…

Grand merci à Kévin et Salomé qui sont comme des pingouins dans le désert. Je me suis beaucoup inspiré de leur abri de jardin, ils m’ont bien pré-mâché le travail, ça m’a facilité la vie !

Les plans

Petite modélisation sketchup avant toute chose. Je vous la partage, mais elle n’est pas/plus trop le reflet de la réalité sur pas mal de point (longueur du bâtiment fausse, lisse haute pas dessinée…)

Télécharge la source .skp

Des photos du plan

Déclaration préalable

Et oui parce qu’on est en France, faut bouffer du papier…. Mais une déclaration préalable suffit car le bâtiment fait 19,5m² de toiture et la limite qui nécessite de passer à un permis de construire est à 20m²…. Voici le dossier (sans le CERFA) que j’ai fourni pour ma déclaration préalable.

Le bois est arrivé 🙂 3, 2 1 partez !

Fondation / dalle bois

En guise de fondations, j’ai juste 2 hauteurs de parpaings (1 enterré et 1 qui ressort) posés sur un lit de sable pour faire la mise à niveau plus facilement. On m’a conseillé de laisser 20cm de circulation d’air sous la dalle bois pour que ça puisse sécher / ne pas pourrir.

Il me restait de l’EPDM de la toiture végétalisée de la paillourte que j’ai mis en rupture capillaire, entre le parpaing et la dalle bois.

Erreur de ma part : pour la dalle, il faut du bois classe 3 minimum. Hors j’ai commandé du douglas. Le douglas est un bois de classe 3 hors aubier (partie claire), sinon c’est du classe 2. Pour les parties que je voulais mettre en dalle, j’aurais dû spécifier « hors aubier » à la scierie. Par chance, j’avais pas mal de morceaux avec peu ou pas d’aubier, j’ai donc trié et privilégié ceux-ci pour la dalle.

Pour la fixation des solives, j’ai utilisé des sabots parce que je voulais « pas me faire chier » mais ça rajoute un bon billet, un truc plus économique, c’est un tasseau tout le long sur le quel repose la pointe de la solive + des vis depuis l’extérieur de la dalle… (pas facile d’expliquer et j’ai pas la motivation de faire un dessin…)

Le plancher a été fait avec des dalles d’OSB 3 22mm rainurées. J’ai mis la lisse basse autour du plancher pour qu’il (l’OSB) soit démontable depuis l’intérieur si on veut l’isoler un jour…

Niveau visserie :

  • 6×100 pour assembler les 45×220 de la dalle
  • 4×20 pour fixer les sabots à la dalle
  • 5×50 pour fixer l’OSB 22mm sur les solives
    • Espacés de 15cm en périphérie de plaque
    • Espacés de 30cm le reste du temps…
  • 6×100 pour assembler la lisse basse à la dalle

Normalement, l’OSB se met en quinconce mais pour moi ça tombait mal, trop de chutes donc tant pis… Pour bien faire vous pouvez regardez ce lien.

Les murs

L’ossature des murs est en douglas (50×100) brut contreventé avec de l’OSB 3 9mm.

L’assemblage de l’ossature en douglas c’est fait avec des vis 6×100 (2 par point de fixation). Il faut bien vérifier l’équerrage tout le temps… avec la diagonale, ou avec cette astuce de la règle « 3, 4, 5 » (merci les pingouins).

L’OSB est vissé avec de la 5×50 tous les 15cm en périphérie de plaque et tous les 30cm pour le reste (oui ça fait un paquet de vis…). Il faut prévoir de la marge entre 2 panneaux (2, 3mm) pour qu’ils puissent gonfler/travailler)

J’ai agrafé le pare-pluie de façon sommaire, le temps d’appliquer les lattes de bois. J’avais un reste d’agrafes inox… Attention, il est préférable de mettre les agrafes uniquement là ou il va y avoir des lattes (devant les montants), histoire qu’elles soient recouvertes.

J’ai pas « tout scotché » comme les pingouins. C’est peut être précisé dans les DTU mais mince pour une cabane de jardin ça fait beaucoup de scotch à 40€ le rouleau… Et si jamais ça devient habitable, ça facilitera le renouvellement de l’air par défaut d’étanchéité 🙂

Les lattes (27×40) sont vissées avec des 5×60 tous les 30cm par dessus les agrafes et sont prises dans les montants (si c’était que dans l’OSB 9mm, ça serait pas du tout résistant à l’arrachement et c’est ce qui tient tout le bardage…)

L’entraxe des liteaux est de 60cm parce que c’est la moitié d’une plaque d’OSB (280×120). J’ai donc pris un pare-pluie en conséquence (qui accepte cet écart).

Mon pare-pluie n’est pas scotché avec du scotch étanche parce que ça coûte une blinde et que ça ne me semble pas nécessaire en l’occurrence. Si c’est pour une maison RT2012 étanche à l’air, alors là oui, ça me semble préférable (ça permet déjà de limiter sur une première couche). Mais ici, j’ai fait des beaux recouvrements, j’ai commencé de bas en haut pour que le recouvrement soit dans le bon sens… la base quoi.

Niveau visserie :

  • 6×100 pour assembler l’ossature des murs
  • 5×50 pour l’OSB de contreventement 9mm
    • Espacées de 15cm en périphérie de plaque
    • Espacées de 30cm le reste du temps…
  • Pointes inox 2.5×60 annelées pour le bardage

Pour la levée des murs, on était 4, ça a duré ~1h… facile : ça c’est bien mis… J’ai pas pris de photo parce que j’étais bien occupé…

Niveau visserie :

  • 8×80 avec tête disque (plate pas fraisée histoire que ça ne s’enfonce pas) pour fixer les murs au sol.
    • J’en ai mis une au milieu de chaque entraxe de montant de mur donc un bon petit paquet…
  • Tirefonds 12×100 pour assembler les murs entre eux.
    • 4 par murs

Le préau

Un petit préau est prévu côté Nord pour stocker le bois, les vélos… Il a été fait en douglas 10cm x 10cm. L’assemblage a été fait à mi-bois + tige filetée de 8 pour maintenir le tout.

Merci à mon papa pour le coup de main !!!

Il a été assemblé à la cabane avec des sabots ailes intérieurs. On a fait l’assemblage au sol, puis assemblé / ajusté et vissé. Ensuite, on l’a présenté et maintenu en hauteur sur des tréteaux.Puis j’ai mis les tiges filetées pour tenir les assemblages. Enfin, j’ai coulé les plots béton (même profondeur que la cabane).

Toit

Même principe que pour les murs… Ossature en 50×100, entraxe de 45, contreventé en OSB 9mm, pare-pluie…

Le lattage est en 27×45 et les chevrons en 50×50.

Niveau visserie :

  • 6×140 pour fixer l’ossature dans la lisse haute
  • 6×80 pour larder les cache moineaux
  • 5×50 pour l’OSB
  • 6×80 pour le lattage (27×45) dans le sens de l’écoulement
  • 6×100 pour fixer les chevrons (50×50) sur les lattes

Couverture

J’ai tiré des « cordeaux » au dessus des chevrons de 50×50 histoire de bien visser dedans.

La dernières plaque n’est pas entière j’ai donc dû la découper à la scie sauteuse. Ici la meuleuse à proscrire pour ne pas trop chauffer la plaque et faire sauter la galvanisation, la grignoteuse c’est le top mais j’en ai pas… Du coup, et par acquis de conscience, j’ai mis un coup de bombe galvanisante sur l’arrête coupée (parce que j’en avais une d’entamée) et la découpe n’est pas exposée car sous la rive.

C’était agréable à faire parce que ça a été très vite, une journée tout seul pour faire toute la toiture…

Et voilà c’est terminé

Il me reste la gouttière et la gestion des angles sur le bardage mais on verra plus tard…

Le budget

Temps passé : 21 jour-homme (sur chantier, sans compter la recherche et la récupération des matériaux).

TâcheTemps (en J)
Plots fondation / mise à niveau / petit terrassement2,5
Dalle en bois et lisse basse1,5
Ossature mur6
Bardage mur5
Ossature toit3
Préau2
Couverture bac acier1

Budget : 3 444€

Le bois1 808 €
Sabot solivage79 €
Visserie89 €
Tôle / couverture228 €
Kit fixation couverture90 €
Porte120 €
Fenêtre20 €
Pointes inox pour bardage88 €
Panneaux de bois462 €
Ancrage au sol77 €
Écran sous toiture95 €
Dalle Bois (OSB 22mm)164 €
Liteaux pour bardage90 €
Supports poteau6 €
Grille anti rongeur28 €

On peut avoir un abri de jardin « tout prêt » pour le même prix en grande surface (à superficie égale). Mais celui-ci sera (j’en suis sûr) plus durable (quand je vois en quoi ils sont faits… on peut à peine dire que c’est du bois…).

La paillourte après 1 an de chantier

Mise à jour : retour d’expérience 5 ans après

Petite z’images de notre maison ~1 an et 1 mois après le début du de chantier… Et bien nous sommes en train d’emménager ! 🙂

En vidéo :

En image :

J’ai des articles en retard sur le lit mezzanine, la cuisine… ça viendra…

Merci encore à toutes les personnes qui on contribué de prêt ou de loin à notre petit cocon tout rond…

Hérisson, isolation du sol, ventilation

Sous notre dalle (qui sera en béton de terre coulée), nous avons choisi de faire un hérisson isolé.

Selon Wikipédia, un hérisson :

En construction, un hérisson est une couche de moellons placés sur chant, ou de pierres concassées ou roulées sur une épaisseur avoisinant les 25 cm, posé sur un sol en terre battue recouvert d’un centimètre de chaux hydraulique.

Il sert d’assise à une dalle sur terre-plein.

Il sert également à bloquer les remontées d’humidité, en remplacement d’un vide sanitaire.

On appelle cette technique « hérisson » parce que les pierres sont dressées à la verticale un peu comme les piquants d’un hérisson. Les vides entre les pierres, le faible nombre de points de contact entre elles fait que l’eau, s’il y en a un peu sous la maison, ne peut pas remonter par capillarité

Ventilation

Ce hérisson est ventilé par un drain d’air. Il y aura une entrée basse et une sortie haute, noire, pour favoriser le tirage naturel. Le drain d’air permet d’éviter les remontées capillaires dans les murs. Il libère les soubassements d’un excès d’humidité. Le drain d’air doit être placé largement au dessus du drain d’eau afin qu’il ne devienne un drain d’eau. Le drain d’air doit se trouver sous la couche isolante (sinon c’est comme si on avait pas isolé…) Il existe une très bonne documentation sur le drainage air/eau sur le site d’alliance4. Des baissières seront installées en amont de la maison afin de canaliser le ruissellement des eaux (l’eau venant des champs situés en amont).

Des petits schémas :

La mise en œuvre du drain d’air  :

Ce drainage d’air limiterait aussi le risque de gaz Radon dans l’habitat (valable dans les zone à risque).

Isolation

Ce hérisson sera aussi isolé avant de poser la dalle. Pour ceux qui doutent de la pertinence d’isoler le sol en pensant que c’est bien de profiter de l’inertie de la terre : oui c’est vrai, mais ça se fait pas comme ça, il faut mettre beaucoup d’isolation en profondeur sur la périphérie pour que ça fonctionne (du détail dans cette discussion), c’est pas simple. Et après avoir discuté avec des gens qui n’avaient pas mis d’isolation du tout au sol, ils m’ont avoué que c’était peu confortable l’hiver…

Pour faire un hérisson et l’isoler, la méthode la plus conventionnelle, c’est : cailloux + polystyrène. La méthode plus conventionnelle avec des matériaux moins cacaboudin, c’est cailloux + liège ou dalle chaux chanvre.

De notre côté nous avons choisi de le faire en Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Il a l’avantage d’être drainant, non capillaire et isolant. Du coup ça m’évite d’avoir à mettre des cailloux + du liège, et économiquement je m’y retrouve… Le Misapor arrive de Suisse, le liège du Portugal, là encore niveau bilan carbone, ça doit être kiff kiff bourricot…

Pour le comparatif prix Misapor VS Cailloux + liège:

  • Prix Misapor  (40m² x ~0,30 d’épaisseur) = ~1 400 € pour un R > 3
  • Prix Cailloux + panneaux liège 12cm R de 3 : (43,7€ * 50m² = ~1700€ pour le liège) + 60€ de gravier…

La mise en œuvre en est très simple, on balance le misapor, on dame, c’est fait. En plus c’est beaucoup plus léger que le cailloux (~200Kg/m3) donc à brasser, c’est plus chouette.

Pour remplir nos 40m² sur ~30cm il nous en a fallu 12m3. On l’a acheté en big bag de 2m3 et on a été chercher ça avec une petite benne qu’on a louée (c’était bien moins cher qu’un transporteur) :

On a loué une petite plaque vibrante 30€ la journée à un maçon, et voilà le travail. Reste plus qu’à faire la dalle en terre mais ça, c’est une autre histoire et ça sera plus tard…

Rond VS carré : 11% d’économie de matériaux en construisant du rond

Oui, construire en rond, c’est pas seulement beau (de mon point de vue), c’est pas seulement harmonieux (pareil), ça semble aussi plus économique/écologique.

La démonstration mathématique

Pour le vérifier, on cherche à définir les périmètres respectifs d’un carré et d’un cercle de même surface.

Prenons une surface de 100m².

Voici une formule pour trouver le périmètre d’un carré avec sa surface : P = 4 √x (où x est la surface).
Dans notre cas, P = 4 √ 100 = 40m

Voici une formule pour trouver le périmètre d’un cercle avec sa surface : P = 2 π √( x/π ) (où x est la surface).
Dans notre cas P = 2 π √( 100/π ) = 35,45m

Construire en rond fait économiser 11% de matériaux.

Petit tableau avec différentes surfaces :

Source du document au format ODS

Alors quoi, les animaux et les peuples qui construisent en rond (nid, terrier, tipi, igloo, yourte, grotte, case…) ont (in)consciemment compris ça et pas nous ?

Cela veut aussi dire qu’il y a moins de déperdition thermique sur un bâtiment rond que sur un bâtiment carré (à surface égale) vue qu’il y a moins de surface de mur en contact avec l’extérieur… Cela veut donc dire économie de chauffage pour le rond (théorique bien sûr et c’est en comparant 2 bâtiments à performance énergétique identique)

Le bémol

Le bémol c’est qu’on vit dans un univers carré, les industriels produisent du carré, des parallélépipèdes. Donc a moins d’optimiser, d’utiliser au maximum des matériaux qu’on peut contraindre à faire du rond (bambou, paille…) ou qu’on peut façonner (la terre) il y a de la perte quand on fait un rond avec du carré. Par exemple, mon plancher de yourte est constitué de lames de parquet rectangle : quand on coupe le rond, ça fait un peu de perte… Par contre, les murs en paille enduits de terre forment un rond parfait, sans perte (la botte de paille étant « souple », elle se contraint à la courbe).

Spéciale dédicace à Nico et Juliette 😉 qui m’ont donné ce tuyau. Merci à Marion pour les calculs mathématiques.

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