Avec tous mes chantiers du moment, j’avais pas mal de chutes à traîner sur le terrain et j’avais envie de faire une petite cabane d’enfant pour ma fille… J’ai principalement utilisé les chutes de bois d’ossature (douglas 45×85) et de l’OSB de contreventement 8mm de ma cabane de jardin mini MOB, et puis de la tuile plate du clocheton. On m’a donné un toboggan en plastique, ce qui m’a décidé à me lancer… J’avais aussi pas mal de restes de visserie (issue du chantier paillourte & cabane). Donc en gros pour ce petit projet, j’ai dû racheter quelques liteaux pour la toiture, les charnières des portes/fenêtres, les supports des poteaux et quelques planches de bardages.
Je ne vais pas trop détailler techniquement ici parce que j’ai ré-utilisé des techniques que j’avais déjà utilisées et documentées.
J’ai fait une dalle bois comme pour la mini MOB, avec les mêmes supports réglables (qui permettent aussi une rupture capillaire). A ceci près que là c’est « sur pilotis ». Les plots en béton sont en fait des parpaings (2 supperposés) qu’il me restait de mes « fondations de yourte« , dans lesquels j’ai coulé un peu de béton avec des petits morceaux de ferraille qui traînaient pour le passage de l’un à l’autre (éviter cisaillement).
J’ai ensuite construit les murs au sols. Des chutes de 45×95 et de l’OSB pour contreventer le tout. J’ai quand même simplifié par rapport à une MOB : il n’y a pas de lisse basse, pas de lisse haute… c’est une cabane pour enfant, je vais pas m’amuser à suivre les DTU… Si jamais vous voulez plus d’info sur les écarts de vis, entraxes d’ossature, etc., j’en dis plus sur l’article de la mini MOB. En gros, là, j’ai fait « avec le bois que j’avais » / les tailles de vis qui me restait…
Petit côté pignon (~80cm)
Encore le pignon avec l’emplacement de la faîtière
Le pare pluie
Un peu de bricolage pour le lattage sur le pignon (pas du tout DTU)
Le montage des murs s’est fait facilement : c’était pas trop lourd à porter à bras d’homme vue la taille. J’ai mis une faîtière d’une section 145×45 de reste de la structure de mon lit.
Réglage après pose des 2 premiers murs
La faîtière
Voilà ce que ça dit…
Pour la toiture j’ai contreventé en OSB 8mm et j’ai fait comme pour le clocheton de la paillourte : même pente de toit, même technique de pose de tuile… sauf qu’il y avait beaucoup moins de découpes :-). En faîtière pour les tuiles, j’ai récupéré 10 tuiles canals qui s’ennuyaient dans le jardin de mon voisin… ça fera le temps que ça fera et s’il y a des infiltrations c’est pas la mort, il y a le pare-pluie et pas d’isolant… et c’est une cabane d’enfant…
L’OSB de contreventement
Des petites reprises de charges intermédiaires
Pare pluie et liteaux
contre-liteaux
test tuiles
Petit escalier
Les rives et le début du bardage
Il a pas fait super beau :-p
Pour les rives, je suis pas très fier du résultat mais bon je n’avais pas la motivation d’acheter des tuiles plates de rives donc j’ai fait comme j’ai pu (bourré de mortier + tuiles vissées au bois…)
Il ne reste plus qu’à barder (même technique que pour la mini mob).
Vue d’ensemble du résultat final :
Sous la jupe…
La petite fenêtre (chute de plexi)
Les rives pas jojo…
L’aménagement intérieur en cours
Mais déjà bien occupé…
La porte en OSB tiendra pas bien longtemps mais bon j’avais plus que ça sous le coude alors ça tiendra le temps qu’il faut…
Diaporama vidéo souvenir de la construction de notre maison. Une paillourte, une petite maison en paille porteuse ronde, enduit en terre, charpente réciproque avec toiture végétalisé…
J’ai déjà fais une yourte et une paillourte mais j’avais jamais fait de MOB (maison ossature bois) alors, pour pas mourir idiot, j’en ai fait une petite :-p et une carrée en plus (pour changer). Il s’agit d’une cabane de jardin de 11,3m² de surface plancher avec un préau au nord pour stocker le bois de chauffage, les vélos…
Il s’agit d’une cabane à la mode « MOB » ossature douglas, contre-ventée en OSB 3, bardage agricole, toit mono-pente en bac acier.
C’est un chantier fait avec des matériaux « neufs » (pas trop mon habitude) et achetés pour plusieurs raisons :
Facteur temps : j’ai envie de sortir la tête des chantiers, j’avais donc pas trop de temps devant moi et faire de la récup’ (ça prend beaucoupppp de temps). Travailler avec des matériaux bruts aussi, parce qu’il faut s’adapter/les transformer (je pense à un tronc d’arbre VS une poutre de bois déjà carrée…. Au final, ça va nous coûter un petit billet. Mais bon, on s’en est bien sorti financièrement avec la maison alors on peut flamber un peu.
C’est une cabane de jardin qui est conçue de façon à pouvoir être transformée facilement en « chambre d’ado » dans le futur. En effet il n’y aura plus qu’à mettre de l’isolant entre l’ossature et refermer les caissons… De ce fait, je ne me voyais pas la faire en palettes…
Grand merci à Kévin et Salomé qui sont comme des pingouins dans le désert. Je me suis beaucoup inspiré de leur abri de jardin, ils m’ont bien pré-mâché le travail, ça m’a facilité la vie !
Petite modélisation sketchup avant toute chose. Je vous la partage, mais elle n’est pas/plus trop le reflet de la réalité sur pas mal de point (longueur du bâtiment fausse, lisse haute pas dessinée…)
La dalleAvec l’ossature des mursLe contreventementL’ossature du toit
Déclaration préalable
Et oui parce qu’on est en France, faut bouffer du papier…. Mais une déclaration préalable suffit car le bâtiment fait 19,5m² de toiture et la limite qui nécessite de passer à un permis de construire est à 20m²…. Voici le dossier (sans le CERFA) que j’ai fourni pour ma déclaration préalable.
En guise de fondations, j’ai juste 2 hauteurs de parpaings (1 enterré et 1 qui ressort) posés sur un lit de sable pour faire la mise à niveau plus facilement. On m’a conseillé de laisser 20cm de circulation d’air sous la dalle bois pour que ça puisse sécher / ne pas pourrir.
Il me restait de l’EPDM de la toiture végétalisée de la paillourte que j’ai mis en rupture capillaire, entre le parpaing et la dalle bois.
Erreur de ma part : pour la dalle, il faut du bois classe 3 minimum. Hors j’ai commandé du douglas. Le douglas est un bois de classe 3 hors aubier (partie claire), sinon c’est du classe 2. Pour les parties que je voulais mettre en dalle, j’aurais dû spécifier « hors aubier » à la scierie. Par chance, j’avais pas mal de morceaux avec peu ou pas d’aubier, j’ai donc trié et privilégié ceux-ci pour la dalle.
Pour la fixation des solives, j’ai utilisé des sabots parce que je voulais « pas me faire chier » mais ça rajoute un bon billet, un truc plus économique, c’est un tasseau tout le long sur le quel repose la pointe de la solive + des vis depuis l’extérieur de la dalle… (pas facile d’expliquer et j’ai pas la motivation de faire un dessin…)
Le plancher a été fait avec des dalles d’OSB 3 22mm rainurées. J’ai mis la lisse basse autour du plancher pour qu’il (l’OSB) soit démontable depuis l’intérieur si on veut l’isoler un jour…
Des petits trous, des petits trous…Réglés au niveau à eau numérique…J’ai volontairement dessiné la dalle avec du bois plus petit (fin), pour que ce soit plus facilement manipulableça se dessineLe niveau est OK !Tous les parpaings sont en placeDu coup découpe et pose des « vrais » morceaux de bois (45×220)J’ai mis des équerres en plus mais bon…Les sabotsLes solives (45×95) découpéesLa première rangée assembléeEt voilà, c’est prêt pour accueillir le plancherL’encrage au sol avec des grandes visMises aux 4 coinsRallongées avec des chutes de feuillards, histoire d’aller chercher au plus loin en terre…La rupture capillaire en chutes d’EPDMLa rupture capillaire poséeMise en place de la lisse basseLa lisse basse…Début du plancherCherchez l’intrus …Et voilà le plancher est faitUn cordeau pour placer les vis sur les solives avec une pige pour l’écartement
Niveau visserie :
6×100 pour assembler les 45×220 de la dalle
4×20 pour fixer les sabots à la dalle
5×50 pour fixer l’OSB 22mm sur les solives
Espacés de 15cm en périphérie de plaque
Espacés de 30cm le reste du temps…
6×100 pour assembler la lisse basse à la dalle
Normalement, l’OSB se met en quinconce mais pour moi ça tombait mal, trop de chutes donc tant pis… Pour bien faire vous pouvez regardez ce lien.
Les murs
L’ossature des murs est en douglas (50×100) brut contreventé avec de l’OSB 3 9mm.
L’assemblage de l’ossature en douglas c’est fait avec des vis 6×100 (2 par point de fixation). Il faut bien vérifier l’équerrage tout le temps… avec la diagonale, ou avec cette astuce de la règle « 3, 4, 5 » (merci les pingouins).
L’OSB est vissé avec de la 5×50 tous les 15cm en périphérie de plaque et tous les 30cm pour le reste (oui ça fait un paquet de vis…). Il faut prévoir de la marge entre 2 panneaux (2, 3mm) pour qu’ils puissent gonfler/travailler)
J’ai agrafé le pare-pluie de façon sommaire, le temps d’appliquer les lattes de bois. J’avais un reste d’agrafes inox… Attention, il est préférable de mettre les agrafes uniquement là ou il va y avoir des lattes (devant les montants), histoire qu’elles soient recouvertes.
J’ai pas « tout scotché » comme les pingouins. C’est peut être précisé dans les DTU mais mince pour une cabane de jardin ça fait beaucoup de scotch à 40€ le rouleau… Et si jamais ça devient habitable, ça facilitera le renouvellement de l’air par défaut d’étanchéité 🙂
Les lattes (27×40) sont vissées avec des 5×60 tous les 30cm par dessus les agrafes et sont prises dans les montants (si c’était que dans l’OSB 9mm, ça serait pas du tout résistant à l’arrachement et c’est ce qui tient tout le bardage…)
Le grand mur La pente de toit est là…Avec le contreventementLe part pluieLe lattageLe bardage (vue que c’est la face contre le mur du voisin, ce mur à été bardé directement)On tape un coup sur la pointe du clou pour éviter qu’il ne fende le boisOn laisse de l’espace entre chaque planche pour que le bois puisse travailler…Ossature d’un petit mur+ contreventementpare-pluieUn peu de scotch quand même dans les endroits stratégiques…
L’entraxe des liteaux est de 60cm parce que c’est la moitié d’une plaque d’OSB (280×120). J’ai donc pris un pare-pluie en conséquence (qui accepte cet écart).
Mon pare-pluie n’est pas scotché avec du scotch étanche parce que ça coûte une blinde et que ça ne me semble pas nécessaire en l’occurrence. Si c’est pour une maison RT2012 étanche à l’air, alors là oui, ça me semble préférable (ça permet déjà de limiter sur une première couche). Mais ici, j’ai fait des beaux recouvrements, j’ai commencé de bas en haut pour que le recouvrement soit dans le bon sens… la base quoi.
Niveau visserie :
6×100 pour assembler l’ossature des murs
5×50 pour l’OSB de contreventement 9mm
Espacées de 15cm en périphérie de plaque
Espacées de 30cm le reste du temps…
Pointes inox 2.5×60 annelées pour le bardage
Pour la levée des murs, on était 4, ça a duré ~1h… facile : ça c’est bien mis… J’ai pas pris de photo parce que j’étais bien occupé…
Pose de la lisse haute et recouvrement du part pluiePose de la fenêtreJe dévisse le dernier liteau pour coincer le recouvrement du part pluieça fait de la pub… mais ils ne m’ont pas payé pour ça…La grille anti-rongeurEt c’est parti pour le bardage…
Niveau visserie :
8×80 avec tête disque (plate pas fraisée histoire que ça ne s’enfonce pas) pour fixer les murs au sol.
J’en ai mis une au milieu de chaque entraxe de montant de mur donc un bon petit paquet…
Tirefonds 12×100 pour assembler les murs entre eux.
4 par murs
Le préau
Un petit préau est prévu côté Nord pour stocker le bois, les vélos… Il a été fait en douglas 10cm x 10cm. L’assemblage a été fait à mi-bois + tige filetée de 8 pour maintenir le tout.
Merci à mon papa pour le coup de main !!!
Il a été assemblé à la cabane avec des sabots ailes intérieurs. On a fait l’assemblage au sol, puis assemblé / ajusté et vissé. Ensuite, on l’a présenté et maintenu en hauteur sur des tréteaux.Puis j’ai mis les tiges filetées pour tenir les assemblages. Enfin, j’ai coulé les plots béton (même profondeur que la cabane).
Voilà ce que ça donneLes assemblagesL’accroche au mur avec un sabot aile intérieurPréparation des tiges filetées inoxPose des tiges filetéesTout est toujours « en suspenssion »Socle en métal réglable pour l’appui du poteauPréparation de la couléeCoulée de bétonFixation avec des gougeons inox
Toit
Même principe que pour les murs… Ossature en 50×100, entraxe de 45, contreventé en OSB 9mm, pare-pluie…
Le lattage est en 27×45 et les chevrons en 50×50.
Les rampants (50×100)Caches moineauxL’OSB 9mmAvec pare pluie + lattage et contre lattage (chevrons)
Niveau visserie :
6×140 pour fixer l’ossature dans la lisse haute
6×80 pour larder les cache moineaux
5×50 pour l’OSB
6×80 pour le lattage (27×45) dans le sens de l’écoulement
6×100 pour fixer les chevrons (50×50) sur les lattes
Couverture
J’ai tiré des « cordeaux » au dessus des chevrons de 50×50 histoire de bien visser dedans.
La dernières plaque n’est pas entière j’ai donc dû la découper à la scie sauteuse. Ici la meuleuse à proscrire pour ne pas trop chauffer la plaque et faire sauter la galvanisation, la grignoteuse c’est le top mais j’en ai pas… Du coup, et par acquis de conscience, j’ai mis un coup de bombe galvanisante sur l’arrête coupée (parce que j’en avais une d’entamée) et la découpe n’est pas exposée car sous la rive.
Les premières plaquesLa découpepose de la dernièreOn remonte le haut pour éviter que ça ne coule derrièreLa faîtières et les rivesPetites vis inox bombées histoire de maintenir plaquée la rive
C’était agréable à faire parce que ça a été très vite, une journée tout seul pour faire toute la toiture…
Et voilà c’est terminé
Il me reste la gouttière et la gestion des angles sur le bardage mais on verra plus tard…
Le budget
Temps passé : 21 jour-homme(sur chantier, sans compter la recherche et la récupération des matériaux).
Tâche
Temps (en J)
Plots fondation / mise à niveau / petit terrassement
2,5
Dalle en bois et lisse basse
1,5
Ossature mur
6
Bardage mur
5
Ossature toit
3
Préau
2
Couverture bac acier
1
Budget : 3 444€
Le bois
1 808 €
Sabot solivage
79 €
Visserie
89 €
Tôle / couverture
228 €
Kit fixation couverture
90 €
Porte
120 €
Fenêtre
20 €
Pointes inox pour bardage
88 €
Panneaux de bois
462 €
Ancrage au sol
77 €
Écran sous toiture
95 €
Dalle Bois (OSB 22mm)
164 €
Liteaux pour bardage
90 €
Supports poteau
6 €
Grille anti rongeur
28 €
On peut avoir un abri de jardin « tout prêt » pour le même prix en grande surface (à superficie égale). Mais celui-ci sera (j’en suis sûr) plus durable (quand je vois en quoi ils sont faits… on peut à peine dire que c’est du bois…).
Petite z’images de notre maison ~1 an et 1 mois après le début du de chantier… Et bien nous sommes en train d’emménager ! 🙂
En vidéo :
En image :
De l’exterieurVue panoramiqueLa cuisineLa chambre de notre louloutteL’intérieur de la chambreLe lit mezzanineVue depuis le lit mezzanineLe clocheton vue du dessous
J’ai des articles en retard sur le lit mezzanine, la cuisine… ça viendra…
Merci encore à toutes les personnes qui on contribué de prêt ou de loin à notre petit cocon tout rond…
En construction, un hérisson est une couche de moellons placés sur chant, ou de pierres concassées ou roulées sur une épaisseur avoisinant les 25 cm, posé sur un sol en terre battue recouvert d’un centimètre de chaux hydraulique.
Il sert d’assise à une dalle sur terre-plein.
Il sert également à bloquer les remontées d’humidité, en remplacement d’un vide sanitaire.
On appelle cette technique « hérisson » parce que les pierres sont dressées à la verticale un peu comme les piquants d’un hérisson. Les vides entre les pierres, le faible nombre de points de contact entre elles fait que l’eau, s’il y en a un peu sous la maison, ne peut pas remonter par capillarité
Ventilation
Ce hérisson est ventilé par un drain d’air. Il y aura une entrée basse et une sortie haute, noire, pour favoriser le tirage naturel. Le drain d’air permet d’éviter les remontées capillaires dans les murs. Il libère les soubassements d’un excès d’humidité. Le drain d’air doit être placé largement au dessus du drain d’eau afin qu’il ne devienne un drain d’eau. Le drain d’air doit se trouver sous la couche isolante (sinon c’est comme si on avait pas isolé…) Il existe une très bonne documentation sur le drainage air/eau sur le site d’alliance4. Des baissières seront installées en amont de la maison afin de canaliser le ruissellement des eaux (l’eau venant des champs situés en amont).
Ce hérisson sera aussi isolé avant de poser la dalle. Pour ceux qui doutent de la pertinence d’isoler le sol en pensant que c’est bien de profiter de l’inertie de la terre : oui c’est vrai, mais ça se fait pas comme ça, il faut mettre beaucoup d’isolation en profondeur sur la périphérie pour que ça fonctionne (du détail dans cette discussion), c’est pas simple. Et après avoir discuté avec des gens qui n’avaient pas mis d’isolation du tout au sol, ils m’ont avoué que c’était peu confortable l’hiver…
Pour faire un hérisson et l’isoler, la méthode la plus conventionnelle, c’est : cailloux + polystyrène. La méthode plus conventionnelle avec des matériaux moins cacaboudin, c’est cailloux + liège ou dalle chaux chanvre.
De notre côté nous avons choisi de le faire en Misapor. C’est un produit issu du recyclage du verre. Il a l’avantage d’être drainant, non capillaire et isolant. Du coup ça m’évite d’avoir à mettre des cailloux + du liège, et économiquement je m’y retrouve… Le Misapor arrive de Suisse, le liège du Portugal, là encore niveau bilan carbone, ça doit être kiff kiff bourricot…
Pour le comparatif prix Misapor VS Cailloux + liège:
Prix Misapor (40m² x ~0,30 d’épaisseur) = ~1 400 € pour un R > 3
Prix Cailloux + panneaux liège 12cm R de 3 : (43,7€ * 50m² = ~1700€ pour le liège) + 60€ de gravier…
La mise en œuvre en est très simple, on balance le misapor, on dame, c’est fait. En plus c’est beaucoup plus léger que le cailloux (~200Kg/m3) donc à brasser, c’est plus chouette.
Pour remplir nos 40m² sur ~30cm il nous en a fallu 12m3. On l’a acheté en big bag de 2m3 et on a été chercher ça avec une petite benne qu’on a louée (c’était bien moins cher qu’un transporteur) :
Arrivée de la benne
Etallage
La dameuse
On a loué une petite plaque vibrante 30€ la journée à un maçon, et voilà le travail. Reste plus qu’à faire la dalle en terre mais ça, c’est une autre histoire et ça sera plus tard…
Oui, construire en rond, c’est pas seulement beau (de mon point de vue), c’est pas seulement harmonieux (pareil), ça semble aussi plus économique/écologique.
La démonstration mathématique
Pour le vérifier, on cherche à définir les périmètres respectifs d’un carré et d’un cercle de même surface.
Prenons une surface de 100m².
Voici une formule pour trouver le périmètre d’un carré avec sa surface : P = 4 √x (où x est la surface).
Dans notre cas, P = 4 √ 100 = 40m
Voici une formule pour trouver le périmètre d’un cercle avec sa surface : P = 2 π √( x/π ) (où x est la surface).
Dans notre cas P = 2 π √( 100/π ) = 35,45m
Construire en rond fait économiser 11% de matériaux.
Alors quoi, les animaux et les peuples qui construisent en rond (nid, terrier, tipi, igloo, yourte, grotte, case…) ont (in)consciemment compris ça et pas nous ?
Cela veut aussi dire qu’il y a moins de déperdition thermique sur un bâtiment rond que sur un bâtiment carré (à surface égale) vue qu’il y a moins de surface de mur en contact avec l’extérieur… Cela veut donc dire économie de chauffage pour le rond (théorique bien sûr et c’est en comparant 2 bâtiments à performance énergétique identique)
Le bémol
Le bémol c’est qu’on vit dans un univers carré, les industriels produisent du carré, des parallélépipèdes. Donc a moins d’optimiser, d’utiliser au maximum des matériaux qu’on peut contraindre à faire du rond (bambou, paille…) ou qu’on peut façonner (la terre) il y a de la perte quand on fait un rond avec du carré. Par exemple, mon plancher de yourte est constitué de lames de parquet rectangle : quand on coupe le rond, ça fait un peu de perte… Par contre, les murs en paille enduits de terre forment un rond parfait, sans perte (la botte de paille étant « souple », elle se contraint à la courbe).
Spéciale dédicace à Nico et Juliette 😉 qui m’ont donné ce tuyau. Merci à Marion pour les calculs mathématiques.
Nous allons mettre en œuvre un filtre planté FV 3EH (3 équivalents habitant) agréé par Aquatiris, le chantier est en auto-construction. Aquatiris passe faire des visites de contrôle pour valider certaines étapes du chantier.
Poste de relevage
Le terrain n’avait pas suffisamment de pente pour que la gravité suffise… Il nous a fallu passer par un poste de relevage. Celui-ci est là pour mettre l’eau sous pression avec une pompe pour remonter l’eau… Dans notre contexte d’autonomie électrique et donc de non abondance, il fallait que la pompe consomme peu. Parce que nous ne faisons pas caca dans de l’eau potable, nous avons pu opter pour une pompe à eau claire qui ne consomme que 250W. Pour l’avoir testé, elle vide le poste de relevage de 350L en quelques minutes, c’est parfait (car elle n’est pas longtemps allumée…) ! De plus avec notre consommation d’eau, j’estime qu’on pourrait l’allumer uniquement tout les ~9 jours en théorie. En général (connecté sur un réseau à l’électricité faussement abondante), les pompes de relevage s’allument dès que le niveau d’eau dépasse un certain seuil, c’est automatique. De notre côté, nous avons opté pour une solution manuelle qui nous permet d’allumer la pompe uniquement s’il fait beau (quand les panneaux solaires produisent). Dans ce cas :
Le flotteur de déclenchement de la pompe est mis au plus bas
Une alarme de trop plein (fonctionnant avec une pile 9V) va être installé et le flotteur sera mis au 2/3 de la cuve
Le déclenchement de la pompe sera donc manuel et une alarme nous signifiera que c’est presque plein.
Sur notre terrain, l’eau n’est jamais loin. J’ai donc ajouté un puits de décompression à côté du poste de relevage. Sa mise en œuvre est simple, c’est un tuyau à la verticale, à côté du poste de relevage. Ça permet d’éviter une grosse poussée de l’eau sous le poste ce qui aurait pour effet de le faire remonter. J’ai quand même aussi pris la précaution de couler un peu de béton au fond de celui-ci (toujours dans le même but : éviter qu’il ne remonte quand il est vide d’eau, et donc plein d’air).
Le poste de relevage a été installé en amont de la phytoépuration, toujours pour ces mêmes raisons d’économies d’électricité. En effet, s’il est après la phyto, il doit aussi relever les eaux de pluie qui tombent dans le bac… La pluie arrivant plutôt en hiver quand le soleil est plus rare (et l’électricité aussi, pour une installation solaire autonome), ce n’est pas le moment de devoir déclencher fréquemment la pompe…
Mise en œuvre de la phyto
Aquatiris fournit les regards, le bac, le poste de relevage, les vannes, les roseaux et un guide… le reste est à notre charge (tuyaux pvc, granulats…).
Dans le bac étanche, il y a (de bas en haut) :
Un épandrain (tuyaux PVC 100 rainuré) qui va vers l’évacuation pour recueillir l’eau filtrée
Gravier lavé 20/40 (20cm)
Granulat lavé 4/8 ou 6/10 (30cm)
Du Sable alluvionnaire roulé lavé 0/4 (10cm)
Des roseaux
Au milieux du bac, il y a une cloison pour le séparer en 2. En amont, il y a un poste de répartition avec des vannes guillotines pour alterner l’écoulement d’un bac à l’autre.
Le poste de relevage eau clair
Les fessens dans du béton, avec le puits de décompression à côté
Le bac de phyto avec l’épandrain en bas de pente (1%)
Le poste de répartition avec 2 vannes pour alterner les arrivés de fluide (le bac est séparé en 2)
Le poste de répartition en place
Les vannes guillotine à l’intérieur
L’entrée dans la phyto
La séparation avec une plaque de béton
L’évacuation vers le pluvial avec le poste de prélèvement en cas de contrôl
Test de la pompe de relevage, ça marche !!
Voici l’alarm de trop plein
Connexion au pluvial (pénible à percé) puis bouré de mastique
et enfin bouré de ciment…
Les roseaux sont plantés
ça prends forme…
Reste plus qu’a poser les grilles
Ultime test… fin de chantier !
Retours
Quand j’ai reçu le devis, j’ai trouvé ça cher : ~4000€, et en plus ça ne comprend même pas les granulats et bon nombre de tuyaux PVC qui vont pourtant à l’intérieur de la filière (que les tuyaux PVC en amont et aval ne soit pas compris dans le prix, je peux le comprendre : c’est différent à chaque fois, c’est à la charge du client). En gros c’est « juste » le prix pour : un gros bac en plastique, le poste de relevage, la pompe de répartition, de prélèvement, des grilles, un bout de géotextile, 2 vannes et 3, 4 joints forsheda… Au total, de notre côté on va s’en sortir pour 4500-5000€ (tout tout compris).
Aquatiris, c’est donc cher (même en auto-construction) et c’est beaucoup de plastique… La phytoépuration reste tout de même l’assainissement qui a le plus de sens pour moi à l’heure actuelle… le moins pire (niveau pollution, durée de vie…) malgré le plastique.
Je conseille l’autoconstruction, c’est franchement facile à faire… C’est d’ailleurs plus une histoire de bras que de tête. Si vous savez vous servir d’une pelle vous avez 95% des compétences, il reste plus qu’a apprendre à coller 2 tubes de PVC entre eux (pas sorcier).
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